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18 nov. 2022

Lévitique 25.8 – 55

Chapitre 25

Introduction

Le chanteur britannique John Lennon a composé une chanson à grand succès qui s’appelle « Imagine ». Je l’aime beaucoup parce qu’elle fabrique un monde idyllique qui me fait penser à ce que Dieu avait en vue pour notre planète au moment de la Création, et qu’il réalisera un jour. L’une des caractéristiques de cet idéal se trouve dans la loi de Moïse; il s’agit de l’année sabbatique pour la terre qui pendant 365 jours environ appartient à tous, riches et pauvres, étrangers et autochtones. Il est question de l’année sabbatique dans le chapitre 25 du Lévitique. Ce repos obligatoire de la terre est une bénédiction pour les indigents qui ont ainsi les mêmes privilèges que les propriétaires; ils peuvent librement aller récolter ce qui a poussé tout seul. Cela dit, ce sabbat a surtout un objectif pédagogique; tous les six ans, l’Eternel veut rappeler à Israël le grand principe énoncé dans ce chapitre et qui est : « Le pays m’appartient et vous êtes chez moi des étrangers et des immigrés ». Les Israélites n’étaient pas les vrais propriétaires du pays de Canaan, seulement les gérants. Selon la Loi, sur les sept jours d’une semaine, il y a un jour qui appartient à l’Eternel; c’est le sabbat hebdomadaire, dicté par la Loi à l’homme pour son bien. Son origine remonte à la création quand, après avoir façonné l’univers pendant six jours, Dieu s’est reposé le septième. Comme le sabbat hebdomadaire est pour le bien de l’homme, l’année sabbatique est pour le bénéfice de la terre. Pendant six ans, l’Eternel donne des récoltes abondantes à son peuple, mais la septième année lui appartient. Il rappelle ainsi aux Israélites qu’ils ne sont que locataires, et que c’est lui le vrai propriétaire.

La mise en friche de la terre tous les six ans doit créer chez l’Israélite un esprit de dépendance, de confiance, et de reconnaissance envers Dieu, mais aussi de compassion et de générosité envers autrui. Cependant, les Israélites n’observeront ce sabbat que s’ils ont une foi vivante en l’Éternel. Or l’histoire du peuple de Dieu est essentiellement une suite de désobéissances quasi constantes, et d’après l’historien juif Josèphe, Israël n’a jamais véritablement observé le sabbat de la terre.

Versets 8-19

Je continue maintenant à lire dans le chapitre 25 du Lévitique.

Vous compterez sept années de repos, soit sept fois sept ans, c’est-à-dire une période de quarante-neuf ans. Le dixième jour du septième mois, le Jour des expiations, vous ferez retentir le son du cor à travers tout le pays. Vous déclarerez année sainte cette cinquantième année et, dans tout le pays, vous proclamerez la libération de tous ses habitants. Ce sera pour vous l’année du jubilé ; chacun retrouvera la possession de sa terre, et chacun retournera dans sa famille. La cinquantième année sera donc pour vous l’année du jubilé : vous ne sèmerez pas, vous ne moissonnerez pas ce que les champs auront produit d’eux-mêmes durant cette année, et vous ne vendangerez pas la vigne non taillée, car c’est l’année du jubilé ; vous la tiendrez pour sainte ; vous mangerez ce qui aura poussé dans les champs. En cette année jubilaire, chacun de vous retournera dans sa propriété. Si donc vous vendez une propriété à votre compatriote, ou si vous en achetez une de lui, qu’aucun de vous ne lèse son compatriote. Vous fixerez le prix d’achat ou de vente d’une terre en tenant compte du nombre d’années écoulées depuis le dernier jubilé, et donc du nombre d’années de récolte jusqu’au prochain jubilé. Selon qu’il reste plus ou moins d’années, le prix d’achat sera élevé ou faible, car, en fait, ce qui est vendu, c’est un certain nombre de récoltes. Que nul de vous ne lèse donc son prochain, mais montrez que vous révérez votre Dieu ; car je suis l’Éternel, votre Dieu. Vous obéirez à mes commandements, vous observerez mes lois et vous les appliquerez ; ainsi vous demeurerez dans le pays en sécurité ; et la terre vous donnera ses fruits, vous mangerez à satiété et vous mènerez une existence paisible (Lévitique 25.8-19).

Nous avons encore ici des multiples de 7. Après un cycle de sept fois sept années révolu, les Israélites doivent célébrer l’année du jubilé. Aujourd’hui, quand on loue un appartement, on fait un bail qui énonce les responsabilités du locataire. Eh bien le Jubilé, inventé par l’Eternel, est une sorte de bail. Cette fête a lieu tous les cinquante ans, deux fois par siècles. En cette année-là, on laisse la terre se reposer comme lors des années sabbatiques, mais en plus : premièrement, les propriétés qui ont été hypothéquées tout au long des 49 années, retournent à leurs anciens propriétaires. Deuxièmement, les Israélites qui, pour une raison économique ou une décision de justice, ont été obligés de se vendre comme esclaves, recouvrent leur liberté, que leur maître soit Israélite ou un étranger établi en Israël. Ce système génial permet à chacun un nouveau départ et les familles ne perdent pas de manière définitive, la propriété que leurs ancêtres ont reçue en héritage lors du partage du pays par Josué. Du fait du jubilé, en Israël, le prix d’achat d’une propriété est déterminé en fonction du nombre de récoltes qui reste jusqu’à la prochaine proclamation. La loi de Moïse règlemente non seulement les terres mais aussi les personnes. Les Israélites devenus trop pauvres pour subsister et qui sont forcés de se vendre, doivent être bien traités et ils ont toujours la possibilité de se racheter eux-mêmes ou de l’être par un membre de leur famille. Et comme pour les terres, le prix de rachat est calculé en fonction du nombre d’années qui restent jusqu’au prochain jubilé.

Cette grande fête, célébrée deux fois par siècle, débute le soir du « Iom Kippour », le Grand jour des expiations de la 49e année. Ainsi, après qu’Israël a obtenu le pardon de ses fautes, la nation proclame l’année de liberté pour toutes les personnes qui sont aux travaux forcés, pour ainsi dire, et le retour de toutes les terres au propriétaire ancestral. Le Jubilé est proclamé par les prêtres qui sonnent de la trompette d’un bout à l’autre du pays de Palestine; c’est le signal du rétablissement de toutes choses et de tout Israélite dans leur état primitif. Toutes les hypothèques sont levées, et toutes les personnes recouvrent leurs droits de fils et fille d’Israël. On remet les pendules à l’heure de Dieu en quelque sorte.

Cette institution a pour but d’empêcher la formation d’un paupérisme permanent, une misère endémique comme elle existe aujourd’hui de par le monde, ainsi que l’asservissement de la population par une classe dominante. Comme l’année sabbatique, la fête du jubilé repose sur le grand principe formulé par l’Eternel un peu plus loin, que j’ai déjà cité et qui est  : « Le pays m’appartient et vous êtes chez moi des étrangers et des immigrés ». Vu sous cet angle, les Israélites sont des métayers car ils sont locataires des terres qui appartiennent à l’Éternel. Mais la seigneurie de l’Eternel est encore plus nette quand on sait qu’il est aussi le propriétaire des personnes et donc de toute la nation d’Israël. Finalement, le jubilé est un moyen pour Dieu de reprendre ce qui est à lui; comme les Israélites sont le peuple de Dieu, il ne leur est pas permis de vendre définitivement ni leur liberté ni leur héritage. On peut dire que la législation de Moïse protège les droits souverains de l’Eternel, à la fois sur la terre qu’il a donnée en bail à Israël, et sur les membres de son peuple. Cette fête qui rétablit périodiquement les personnes et les propriétés dans leur état initial, est un chef d’œuvre de liberté, égalité et fraternité. Mais tout ça est très théorique, car comme l’année sabbatique, par cupidité, le Jubilé n’a jamais été vraiment observé. Si notre bas monde avait un tel système en place, il n’y aurait jamais eu de révolutions ou de doctrine communiste qui tente par la force de rendre les gens égaux.

Le jubilé a aussi une dimension prophétique. En effet, l’apôtre Pierre parle du « jour où l’univers entier sera restauré, comme Dieu l’a annoncé depuis des siècles par la bouche de ses saints prophètes » (Actes 3.20-21). Ce temps de restauration future de toutes choses sera comme un immense jubilé. Il annulera toutes les dettes de l’humanité à tout jamais, et affranchira toute personne humaine de tous ses boulets. L’homme n’aura plus que l’Eternel comme Dieu et Maître. Alors, la sainteté et l’amour du prochain, le bien-être et le repos, seront de mise sur la terre entière. Voilà l’idéal qu’anticipait l’année de jubilé. En attendant la venue du royaume de Dieu sur terre, la vraie liberté se trouve en Jésus, qui a lui-même dit :

Vous connaîtrez la vérité, et la vérité fera de vous des hommes libres. Si donc c’est le Fils qui vous donne la liberté, alors vous serez vraiment des hommes libres (Jean 8.32, 36).

Versets 20-22

Je continue le texte du Lévitique.

Peut-être direz-vous : “ Que mangerons-nous la septième année puisque nous n’aurons ni semé ni rentré de récoltes ? ” Sachez que la sixième année, je répandrai ma bénédiction sur vous, en vous assurant une récolte suffisante pour trois ans. Lorsque vous sèmerez la huitième année, vous vivrez encore sur l’ancienne récolte dont vous mangerez même jusqu’à la récolte de la neuvième année (Lévitique 25.20-22).

Les termes de sixième, septième, huitième et neuvième désignent les années religieuses qui vont d’une Pâque à l’autre. C’est un petit peu compliqué. La sixième année correspond à la fois à l’avant-dernière du cycle de sept ans, et à la 48e année du cycle de 50 ans aboutissant à un jubilé. Cela veut dire que tous les 50 ans il y a deux années de suite sans labour ni semailles : la 49e qui correspond à un sabbat et la 50e qui est le jubilé. C’est donc la récolte de la 48e année que Dieu promet de rendre particulièrement abondante car ce n’est qu’en automne de la 50e année qu’on sèmera de nouveau, mais la récolte ne pourra être engrangée que pendant l’été de la 51e année. En attendant, il faut vivre sur les provisions amassées de la 48e année. C’est ainsi que s’expliquent les expressions « pour trois ans » et « jusqu’à la récolte de la neuvième année ». Cette promesse divine est la preuve que c’est bien l’Éternel qui a dicté ces préceptes à Moïse. Quel autre législateur pourrait ainsi prédire un miracle périodique réalisable à jour fixe ? En effet, ici, Moïse engage Dieu par des paroles que les événements fortuits du hasard des saisons auraient pu aisément démentir, ce qui aurait détruit l’autorité de la loi tout entière. Il aurait été bien plus simple de préparer l’absence prévue de récoltes par des moyens naturels comme l’accumulation de grandes provisions sur de longues périodes; c’est ce qu’à fait Joseph quand il était le premier ministre d’Egypte.

Versets 23-27

Je continue le texte.

Une terre ne devra jamais être vendue à titre définitif car le pays m’appartient et vous êtes chez moi des étrangers et des immigrés. Dans tout le pays que vous aurez en possession, vous garantirez le droit de rachat des terres. Si ton compatriote devient pauvre et doit vendre une partie de son patrimoine foncier, un proche parent qui a le droit de rachat pourra racheter ce que son parent aura vendu. S’il ne se trouve personne qui ait le droit de rachat, mais que cet homme retrouve des ressources suffisantes pour racheter lui-même la terre, il considérera le nombre d’années écoulées depuis la vente et versera le prix des années restantes à l’acquéreur ; ainsi il rentrera en possession de sa propriété. Mais s’il ne trouve pas les moyens de racheter sa terre, elle restera entre les mains de l’acquéreur jusqu’à l’année du jubilé. À ce moment-là, elle lui sera rendue et il en reprendra possession (Lévitique 25.23-27).

Ce texte répète ce qui a déjà été dit pour que ce soit marqué au fer rouge dans l’esprit des Israélites. Parce que la terre appartient à l’Éternel, elle ne doit pas être concentrée entre les mains de quelques gros propriétaires. Ceux-ci, en effet, prendraient en quelque sorte la place de Dieu dans le pays, et pourraient réduire les pauvres à leur merci. C’est ce qui est arrivé partout en notre bas monde où la majorité des richesses est détenue par une infime minorité.

La loi concernant le jubilé permet à une famille pauvre d’éponger ses dettes une bonne fois pour toutes, et donc de pouvoir à nouveau prospérer. La terre étant l’outil de travail d’une société agraire, cette loi préserve pour chaque Israélite le droit au travail afin qu’il puisse assurer sa subsistance. Plusieurs prophètes de l’Ancien Testament dénoncent le manquement à ces principes, et l’appropriation des terres par quelques gros propriétaires, réduisant le reste du peuple au servage.

Versets 29-31

Je continue le texte.

Si quelqu’un vend une maison d’habitation située dans une ville entourée de remparts, son droit de rachat durera une année entière à partir du jour de la vente, et sera limité à cela. Si la maison n’a pas été rachetée au terme d’une année complète, elle sera définitivement acquise à l’acquéreur et à ses descendants : elle ne sera pas rendue à son propriétaire d’origine à l’année du jubilé. Par contre, les maisons des villages sans mur d’enceinte seront considérées comme les champs du pays ; elles pourront être rachetées en permanence et seront rendues au jubilé (Lévitique 25.29-31).

Dans la campagne, l’habitation est généralement située sur les terres qui constituent l’outil de travail. Mais comme la vente d’une maison de ville ne compromet pas l’existence d’un domaine familial, la législation diffère. Aussi, quand une maison de ville n’est pas rachetée pendant l’année qui suit la vente, elle devient pour toujours la propriété de l’acquéreur. De ce fait, il est possible aux étrangers d’acquérir en Israël une propriété en bien propre.

Versets 32-34

Je continue.

Quant aux villes des lévites et aux maisons qu’ils y posséderont, ceux-ci bénéficieront d’un droit de rachat perpétuel sur ces maisons. Si un lévite a vendu sa maison, l’acquéreur en sortira l’année du jubilé ; en effet, les maisons des villes de lévites sont leur propriété inaliénable parmi les Israélites. Les champs dépendant de leurs villes ne pourront pas être vendus ; car ils sont leur propriété à perpétuité (Lévitique 25.32-34).

Les Lévites n’ont pas d’autres propriétés que ces maisons et un terrain attenant à leur ville ou village qu’ils cultivent. Etant donné que leur patrimoine est bien moins important que celui des autres Israélites, il est absolument interdit de vendre leurs propriétés.

Versets 35-38

Je continue.

Si ton prochain qui vit près de toi s’appauvrit et tombe dans la misère, tu lui viendras en aide, même s’il est étranger ou immigré, afin qu’il survive à côté de toi. Parce que tu révères ton Dieu, tu ne recevras de sa part ni intérêt, ni profit, pour que ton prochain puisse vivre à côté de toi. Si tu lui prêtes de l’argent, tu n’en exigeras pas d’intérêt et si tu lui donnes de tes vivres, tu n’en tireras pas de profit. Je suis l’Éternel, votre Dieu, qui vous ai fait sortir d’Égypte pour vous donner le pays de Canaan, afin d’être votre Dieu (Lévitique 25.35-38).

Il ne s’agit pas d’aumônes mais d’un secours préventif, afin d’empêcher celui qui est dans une situation difficile de tomber complètement dans la misère. On voit encore ici que l’Éternel a un réel souci des pauvres, ce que j’ai déjà souligné à plusieurs reprises.

Versets 39-43

Je continue.

Si ton prochain qui vit près de toi devient pauvre et se vend à toi, tu ne le feras pas travailler comme un esclave. Tu le traiteras comme un ouvrier salarié ou comme un immigré ; il sera ton serviteur jusqu’à l’année du jubilé. Alors il quittera ton service, lui et ses enfants, pour retourner dans sa famille et rentrer en possession du patrimoine de ses ancêtres. Car ceux que j’ai fait sortir d’Égypte sont mes serviteurs ; ils ne doivent pas être vendus comme esclaves. Parce que tu révères ton Dieu, tu ne les traiteras pas avec brutalité (Lévitique 25.39-43).

En fait, c’est le travail et pas la personne, que le pauvre vend pour s’acquitter d’une dette qu’il ne peut pas rembourser. Selon d’autres passages (Exode 21.2 Deutéronome 15.12-14), l’Israélite est rendu à la liberté après six années ou lors du jubilé. Le souci humanitaire de Dieu apparaît très souvent dans la loi de Moïse. Elle interdit d’exploiter et de brutaliser mon prochain et de profiter de ma position de supériorité par rapport à lui. Ce texte me fait penser à un tas de despotes et de grands capitalistes, qui ont profité un maximum de la misère et de la faiblesse des pauvres gens; et ça me fait bouillir !

Versets 44-55

Je continue jusqu’à la fin du chapitre 25.

Les esclaves, hommes ou femmes, qui vous appartiendront, proviendront des nations qui vous entourent. C’est d’elles que vous pourrez acquérir des esclaves et des servantes. De plus, vous pourrez acheter des étrangers résidant chez vous et des membres de leurs familles qui vivent parmi vous et qui sont nés dans votre pays, et ils deviendront votre propriété. Vous pourrez les léguer en héritage à vos enfants pour qu’ils en aient la propriété. Ils seront vos esclaves à perpétuité ; mais vous ne traiterez pas avec brutalité vos compatriotes, les Israélites. Si un étranger résidant chez toi s’enrichit, et que l’un de tes compatriotes s’endette envers lui et se vende à lui ou à l’un des descendants d’une famille étrangère, il jouira, même après que la vente aura été effectuée, d’un droit de rachat : l’un de ses frères pourra le racheter. De même, son oncle ou son cousin, ou tout autre membre de sa parenté proche ou éloignée pourra le racheter ; ou encore il pourra se racheter lui-même s’il en trouve les moyens. Il calculera, en accord avec l’acquéreur, le nombre d’années comprises entre la date de la vente et l’année du jubilé. Le prix du rachat sera fixé en fonction du nombre d’années, sur la base du salaire d’un ouvrier. S’il reste encore beaucoup d’années, il versera pour son rachat une large part du prix payé par l’acquéreur. Et s’il reste peu d’années jusqu’à celle du jubilé, il en tiendra compte et versera comme prix de rachat une somme proportionnelle au nombre de ces années. L’homme sera chez son maître comme un ouvrier engagé à l’année, mais tu ne permettras pas qu’il soit traité avec brutalité. S’il n’est racheté d’aucune de ces manières, il retrouvera sa liberté l’année du jubilé, lui et ses enfants. Car les Israélites sont mes serviteurs, parce que je les ai fait sortir d’Égypte. Je suis l’Éternel votre Dieu (Lévitique 25.44-55).

Rien de très différent de ce qui a déjà été dit. Dans un cadre de vie essentiellement agraire, l’institution du jubilé est le moyen le plus efficace de prévenir un paupérisme endémique. Ces diverses lois qui apportent des mesures en faveur des démunis, visent à éviter que des personnes soient définitivement enfermées dans le cycle vicieux de la pauvreté et qu’ils se fassent exploiter. Le nécessiteux n’est pas exempté de ses responsabilités économiques envers ses débiteurs, mais la loi lui donne les moyens de s’en acquitter dans un délai raisonnable.

Chaque Israélite devait pouvoir vivre libre, avec la possibilité de subvenir aux besoins de sa famille. Dans un contexte industriel, seul l’esprit d’égalité dans les lois et de bienveillance mutuelle dans les relations sociales, peut obtenir des résultats analogues et créer une société exempte d’oppression et de misère. Mais nous n’en sommes pas là. Le ciel sur la terre, c’est pour plus tard.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

oct. 11 2024

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