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09 nov. 2022

Lévitique 19.17 – 20.10

Chapitre 19

Versets 17-18

A l’âge de 12 ans j’ai fait la communion solennelle et on m’a fait cadeau d’une montre et aussi d’un livre de messe, relié cuir avec pages dorées. Il était très beau mais c’est un ouvrage purement religieux. Les Textes bibliques sont différents car outre leur message spirituel, ils sont aussi très pratiques et permettent d’éviter bien des écueils de la vie. Nous avons déjà vu que la Loi de Moïse donne des notions d’hygiène qui étaient d’avant-garde de 24 siècles. Mais les Ecritures foisonnent d’autres conseils comme sur la bonne manière de se comporter avec son prochain et comment gérer les conflits. Je continue à lire dans le chapitre 19 du Lévitique :

Tu ne haïras pas ton frère dans ton cœur, mais tu ne manqueras pas de reprendre ton prochain pour ne pas te charger d’un péché à son égard. Tu ne te vengeras pas et tu ne garderas pas de rancune envers les membres de ton peuple, mais tu aimeras ton prochain comme toi-même. Je suis l’Éternel (Lévitique 19.17-18).

Nous avons ici cinq propositions ou devoirs qui développent le sixième commandement du Décalogue qui est :

Tu ne commettras pas de meurtre (Exode 20.13).

Les commères ne croient peut-être pas tout ce qu’elles entendent, mais ça ne les empêche pas de le répéter. Avec mes lèvres, je peux détruire la réputation de quelqu’un. Mais Dieu regarde au-delà des actes visibles car c’est dans le cœur que naissent les bonnes comme les mauvaises actions. Jésus a dit :

L’homme bon tire de bonnes choses du bon trésor de son cœur, et le méchant tire de mauvaises choses de son mauvais trésor ; car c’est de l’abondance du cœur que la bouche parle. – Vous avez appris qu’il a été dit à nos ancêtres : « Tu ne commettras pas de meurtre. Si quelqu’un a commis un meurtre, il en répondra devant le tribunal. » Eh bien, moi, je vous dis : Celui qui se met en colère contre son frère sera traduit en justice. Celui qui lui dit ” imbécile “ passera devant le tribunal, et celui qui le traite de fou est bon pour le feu de l’enfer. (Luc 6.45 ; Matthieu 5.21-22).

Selon l’enseignement du Lévitique, il faut reprendre son prochain qui vous a offensé pour ne pas cultiver de l’amertume à son égard, car elle pourrait se transformer en haine, voire en meurtre par vengeance. Quand Jésus a appelé ses disciples à aimer leurs ennemis, il a cité la Loi. Plus loin dans le Lévitique, le principe d’aimer son prochain comme soi-même est étendu même aux étrangers, car dès sa divulgation, la Loi avait déjà une portée universelle. Aimer Dieu et son prochain est le couronnement des Commandements développés dans ce chapitre.

Le texte continue avec une série de règles qui sont en rapport avec l’ordre naturel des choses.

Verset 19

Je continue.

Vous obéirez à mes commandements. Tu n’accoupleras pas des animaux de ton bétail d’espèces différentes. Tu n’ensemenceras pas ton champ de deux espèces de graines. Tu ne porteras pas un vêtement tissé de deux fibres différentes (Lévitique 19.19).

Ces trois exemples montrent qu’il faut respecter les variétés naturelles et ne pas mélanger différentes classes d’objets animés ou inanimés. Dans le récit de la création on trouve dix fois l’expression « selon leur sorte ou selon sa sorte » (Genèse 1.11-25). De toute évidence, Dieu n’apprécie pas les hybrides. En mélangeant différentes espèces, on crée une confusion qui supprime les distinctions, ce qui est une façon de s’opposer à l’ordre établi par le Créateur. Ces prescriptions font écho à l’acte de création du livre de la Genèse par lequel l’Eternel a opéré une série de séparations entre la terre ferme et l’amas des eaux, entre le jour et la nuit, entre l’étendue du ciel et les luminaires. Ces préceptes de la Loi qui confirment les distinctions naturelles, montrent que l’uniformité prônée par notre culture est une invention humaine et diabolique. Tout n’est pas permis. Le mariage est uniquement entre un homme et une femme et l’homosexualité est une aberration.

Versets 20-22

Je continue le texte.

Si un homme couche avec une esclave d’origine étrangère fiancée à un autre homme sans qu’elle ait été ni achetée ni affranchie, il versera une indemnité, mais les deux ne seront pas punis de mort, car elle n’avait pas encore été affranchie. Cet homme apportera à l’Éternel, à l’entrée de la tente de la Rencontre, comme sacrifice de réparation pour sa faute, un bélier avec lequel le prêtre accomplira le rite d’expiation pour lui devant l’Éternel, pour le péché qu’il a commis, et il lui sera pardonné (Lévitique 19.20-22).

Cette histoire est bizarre, mais elle enseigne qu’une femme esclave, ne doit pas être dégradée à l’état de chose. Cependant, bien que fiancée, ce n’est pas une épouse parce qu’elle n’a pas été affranchie. Donc l’homme coupable ne doit pas être puni de mort, seulement du fouet. Mais comme il s’est emparé de la propriété d’autrui, il doit offrir un sacrifice de réparation.

Versets 23-25

Je continue.

Quand vous serez entrés dans le pays promis et que vous planterez toutes sortes d’arbres fruitiers, vous considérerez pendant trois ans leurs fruits comme impurs, vous n’en mangerez donc pas. La quatrième année, tous leurs fruits seront consacrés à l’Éternel en témoignage de reconnaissance. La cinquième année, vous en mangerez les fruits. Ainsi vous aurez des récoltes abondantes. Je suis l’Éternel, votre Dieu (Lévitique 19.23-25).

Littéralement le texte dit :« Vous traiterez comme prépuce (c’est à dire impur), le prépuce de chacun de ces arbres; pendant trois années il sera pour vous incirconcis ». Il semble que les bourgeons à fruits devaient même être coupés. Selon certains spécialistes, les jeunes arbres fruitiers sont plus productifs si les bourgeons des premières années sont supprimées car cela laisse à l’arbre l’énergie nécessaire pour bien s’établir et se développer. Les fruits de la quatrième année sont consacrés à Dieu, c’est à dire, sont donnés aux prêtres.

Verset 26

Je continue.

Vous ne mangerez aucune viande près du sang. Vous ne pratiquerez pas la divination ; vous ne rechercherez pas les augures (Lévitique 19.26).

A partir d’ici, nous avons une liste de pratiques idolâtres interdites. Manger « près du sang » est une coutume païenne qui consiste à manger la chair de la victime autour d’un récipient contenant son sang, afin de communier avec la divinité à laquelle le sacrifice a été offert. Bien entendu, toutes les formes d’occultisme et de spiritisme sont interdites.

Versets 27-28

Je continue.

Vous ne vous taillerez pas en rond le bord de votre chevelure, vous ne vous raserez pas les coins de la barbe. Vous ne vous ferez pas d’incisions sur le corps à cause d’un mort et vous ne ferez pas dessiner des tatouages sur le corps. Je suis l’Éternel (Lévitique 19.27-28).

Parmi les peuples anciens, certaines tribus arabes en particulier, pratiquaient des coupes de cheveux et de la barbe en l’honneur d’une divinité. Les incisions sur le corps étaient très répandues au Proche-Orient pour inciter les divinités à accéder aux demandes de leurs fidèles. Ça se fait toujours. Toute pratique associée à l’idolâtrie est proscrite, condamnée et punie.

Le mot hébreu pour « tatouage » est « écriture par piqûre ». Cette coutume antique est à nouveau très à la mode, mais un croyant doit respecter son corps et ne pas le défigurer. Mis à part la circoncision, toute sorte de mutilation est interdite par la Loi.

Verset 29

Je continue.

Ne déshonorez pas vos filles en faisant d’elles des prostituées ; le pays entier s’adonnerait à la prostitution et se remplirait d’immoralité (Lévitique 19.29).

Dans certaines religions païennes, les jeunes filles devaient servir comme prostituées dans le temple de la déesse de la fécondité avant de se marier; une pratique abominable.

Versets 30-31

Je continue.

Vous observerez les jours de repos que je vous ai prescrits et vous respecterez mon sanctuaire. Je suis l’Éternel. Ne vous adressez ni à des médiums, ni à des devins ; ne les consultez pas, vous vous rendriez impurs. Je suis l’Éternel, votre Dieu (Lévitique 19.30-31).

Le respect du sabbat et la participation au culte sont les meilleurs moyens pour le peuple de Dieu de conserver sa pureté religieuse et de se prémunir contre les coutumes païennes, comme les pratiques occultes et le spiritisme.

Verset 32

Je continue.

Tu te lèveras devant ceux qui ont des cheveux blancs, tu honoreras la personne du vieillard, c’est ainsi que tu révéreras ton Dieu. Je suis l’Éternel. Si un étranger vient s’installer dans votre pays, ne l’exploitez pas. Traitez-le comme s’il était l’un des vôtres. Tu l’aimeras comme toi-même : car vous avez été vous-mêmes étrangers en Égypte. Je suis l’Éternel, votre Dieu (Lévitique 19.32).

La haine de l’étranger était l’un des fléaux du monde antique, par contre plusieurs peuples honoraient les vieillards. La loi de Moïse prend souvent la défense des faibles : les vieux, les étrangers, les veuves et les orphelins. Les Israélites doivent se distinguer des autres nations non seulement en respectant leur prochain, qui qu’il soit, mais aussi en l’aimant.

Versets 35-37

Je finis le chapitre 19.

Vous ne commettrez pas de malhonnêteté en fraudant sur les mesures de longueur, de poids ou de capacité. Vous vous servirez de balances justes, de poids justes, de mesures de capacité justes. Je suis l’Éternel, votre Dieu, qui vous ai fait sortir d’Égypte. Vous obéirez donc à toutes mes ordonnances et à toutes mes lois et vous les appliquerez. Je suis l’Éternel (Lévitique 19.35-37).

Au Proche Orient, on utilisait des cailloux en guise de poids. Il est interdit de tromper son prochain; les échanges commerciaux doivent être honnêtes. Notre monde dit civilisé, ferait bien de s’inspirer de la loi de Moïse.

Le chapitre 19 a passé en revue les 10 Commandements et les a développés. Mais au lieu de taper du poing sur la table, le législateur appuie les ordonnances divines en scandant : « Je suis l’Éternel ! ». Cette déclaration maintes fois répétée rappelle que l’observation de la Loi n’est pas une option mais un impératif et une marque de fidélité à l’Éternel.

Chapitre 20

Introduction

Nous arrivons maintenant au chapitre 20 du Lévitique qui rapporte le code pénal que Dieu a donné à son peuple. C’est une liste des châtiments infligés à ceux qui violent les lois précédemment édictées ou qui commettent quelques autres méfaits. Dans la Loi de Moïse, la peine de mort était la sentence imposée à quiconque enfreignait l’un des 10 Commandements. Les jugements exercés contre les transgresseurs de la Loi n’avaient pas pour but de les réformer, mais bien plutôt de les punir. C’était aussi un moyen de dissuasion; le châtiment du coupable devait engendrer la crainte parmi les Israélites et les inciter à marcher droit. Je sais bien qu’on a coutume d’entendre que la répression ne diminue pas la criminalité, mais c’est un mensonge diabolique. Pour commencer, ceux à qui on coupe la tête, ne commettent plus aucun délit et si on châtrait les violeurs de petites filles, ils ne recommenceraient plus. La raison pour laquelle notre système pénal à la noix n’a pas d’effet dissuasif, c’est parce que les coupables arrivent presque toujours à passer à travers les mailles du filet, et surtout parce que l’action en justice dure des années ou des décennies. Alors que le temps passe, on en finit même par oublier la victime et avoir pitié du coupable; c’est quand même un comble. La plupart des crimes et larcins ne ont pas punis, mais ce laxisme a un coût économique considérable et peut même conduire à la désintégration de la société et à l’émergence de l’extrémisme. Si on avait une justice expéditive, on aurait plus besoin de clé. Salomon, le sage des sages écrit :

Parce qu’une mauvaise action n’est pas vite sanctionnée, les hommes sont portés à faire beaucoup de mal (Ecclésiaste 8.11).

Versets 1-5

Je commence maintenant à lire le chapitre 20.

L’Éternel s’adressa à Moïse en ces termes : — Dis aux Israélites : Si un membre du peuple d’Israël ou l’un des étrangers résidant en Israël offre l’un de ses enfants en sacrifice à Molok, il sera puni de mort ; les habitants du pays le lapideront. Et moi, je me retournerai contre cet homme et je le retrancherai du milieu de son peuple, pour avoir livré un de ses enfants à Molok, pour souiller mon sanctuaire et profaner ma sainteté. Si les gens du pays se bouchent résolument les yeux pour ne pas voir que cet homme livre l’un de ses enfants à Molok, et s’ils ne le mettent pas à mort, ce sera moi qui tournerai ma face contre cet homme et contre sa famille, et je le retrancherai de son peuple, avec tous ceux qui se sont laissé entraîner à sa suite pour se prostituer à Molok (Lévitique 20.1-5).

Le début de ce chapitre se rapporte à des aberrations religieuses et la suite concerne des actes incestueux. C’est aux magistrats de prononcer la sentence et au peuple qu’incombe l’exécution de la justice, même quand elle est appliquée à des étrangers.

L’adoration de Molok était sauvage et cruelle. Le crime qui consiste à brûler un enfant en son honneur est à la fois un homicide et une idolâtrie. Celui qui se rend coupable d’une telle action doit être mis à mort sur le champ et sans pitié. L’Éternel le punira également en le privant des privilèges accordés à son peuple, dont le salut et il subira une condamnation éternelle. Et si justice n’est pas rendue, Dieu frappera aussi la famille et la postérité du coupable. De plus, ceux qui ont failli à leur devoir en ne punissant pas ce crime, seront aussi châtiés.

Verset 6

Je continue.

J’en ferai de même de ceux qui consultent les médiums et les devins pour se prostituer à eux : je me retournerai contre eux et je les retrancherai de leur peuple (Lévitique 20.6).

C’est une nouvelle mis en garde contre le spiritisme qui était une pratique courante chez tous les peuples antiques et les habitants de Canaan. En fait, c’était et c’est toujours très en vogue aujourd’hui. Quand on consulte un médium on croit s’adresser à un mort alors qu’il s’agit toujours d’un démon. C’est de l’idolâtrie et un manque de fidélité à l’Éternel qui a fait alliance avec le peuple d’Israël.

L’adultère et plus souvent la prostitution, sont souvent utilisés dans les Écritures pour illustrer l’idolâtrie parce qu’en vénérant d’autres dieux, Israël trahit l’Éternel qui est son époux légitime. Ici, c’est Dieu lui-même qui va punir le coupable parce que la consultation des devins se fait toujours incognito, dans la pénombre et le plus grand secret.

Versets 7-8

Je continue.

Vous vous rendrez saints et vous le resterez ; car je suis l’Éternel, votre Dieu. Vous observerez mes ordonnances et vous y obéirez. Je suis l’Éternel qui vous rends saints (Lévitique 20.7-8).

L’expression « Vous vous rendrez saints et vous le resterez » est énergique et accentue l’action continue qu’Israël doit exercer afin d’éloigner de lui toute souillure. La responsabilité humaine est complétée par l’action de Dieu qui dit : « Je suis l’Éternel qui vous rends saints ».

Verset 9

Je continue le texte.

Tout homme qui maudit son père ou sa mère sera mis à mort : puisqu’il a maudit son père ou sa mère, il porte lui-même la responsabilité de sa mort (Lévitique 20.9).

La sévérité de la sanction est à la hauteur du crime. On peut maudire ses parents en paroles, mais aussi en action en étant ouvertement rebelle à leur autorité et en rejetant l’ordre social et religieux de la nation. D’ailleurs, selon un passage du livre du Deutéronome, les enfants qui refusaient d’obéir à leurs parents étaient mis à mort (Deutéronome 21.20,21).

Verset 10

Je continue.

Quand un homme commet adultère avec une femme mariée, cet homme adultère et la femme adultère seront mis à mort (Lévitique 20.10).

La répétition du mot adultère, fait ressortir la gravité de la faute. Dans son Évangile, Jean relate un tel incident. Je lis le passage.

Tout à coup, les spécialistes de la Loi et les pharisiens traînèrent devant lui (Jésus) une femme qui avait été prise en flagrant délit d’adultère. Ils la firent avancer dans la foule et la placèrent, bien en vue, devant Jésus. — Maître, lui dirent-ils, cette femme a commis un adultère ; elle a été prise sur le fait. Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider les femmes de ce genre. Toi, quel est ton jugement sur ce cas ? (Jean 8.3-5).

C’était un coup monté car seule la femme est traînée devant Jésus ce qui est contraire à la Loi, selon laquelle les deux coupables devaient être mis à mort. Soit dit en passant que c’est à cette occasion que le Seigneur a fait une déclaration célèbre. Aux religieux hypocrites, il a dit :

Que celui d’entre vous qui n’a jamais péché lui jette la première pierre ! Puis il se baissa de nouveau et se remit à écrire sur le sol. Après avoir entendu ces paroles, ils s’esquivèrent l’un après l’autre, à commencer par les plus âgés, laissant finalement Jésus seul avec la femme, qui était restée au milieu de la cour du Temple (Jean 8.7-9).

Ces paroles admirables sont d’une beauté sublime et manifestent la sagesse et la compassion de Jésus.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

sept. 18 2024

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