Jean 8.7-28
Chapitre 8
Introduction
Il existe des gens qui ont le diable au corps pour ainsi dire, car il sont foncièrement méchants comme des teignes. Quand ils ont une victime dans le collimateur, ils ne lâchent plus prise. C’est à ce type de personne que Jésus a eu à faire pendant tout le temps de son ministère sur terre. Une fois de plus, on rencontre des religieux, des scribes et des pharisiens qui tendent un nouveau piège au Seigneur. Ils jettent littéralement devant lui une femme adultère pour qu’il prononce un jugement contre elle. En réalité, ce n’est pas cette femme prétexte que les ennemis de Jésus veulent voir mise à mort, mais lui-même; cette pécheresse, ils n’en ont que faire. La foule est donc là tout autour d’elle et attend la suite des événements en tirant la langue. Jésus est assis dans le parvis du temple en train d’enseigner quand se produit cet incident. Sachant très bien où la faune religieuse veut en venir, il se désintéresse de la femme et des hyènes baveuses et se baisse pour écrire à terre. Cette attitude d’indifférence à l’égard des religieux qui lui ont adressé la parole signifie qu’il ne veut ni leur répondre ni s’immiscer dans une affaire juridique qui regarde les tribunaux juifs.
À ce qu’on sache, c’est la seule fois que Jésus a écrit. Que pouvait-on lire alors sur le sol dans le parvis des femmes ? Nous n’en avons aucune idée et les spéculations ne manquent pas. Était-ce un commandement de la Loi, les noms des chefs religieux, leurs fautes secrètes ? À chacun, sa réponse !
Verset 7
Je continue à lire dans le chapitre 8 de l’évangile selon Jean.
Eux, (les religieux) ils insistaient, répétant leur question. Alors il se releva et leur dit : — Que celui d’entre vous qui n’a jamais péché lui jette la première pierre ! (Jean 8.7).
Jésus aurait voulu éviter cette confrontation, mais comme les hyènes religieuses ont coupé son élan et le pressent de répondre devant une foule dans l’expectative, le Seigneur prononce une sentence, non sur la femme, mais sur les péchés charnels de ceux-là même qui l’accusent ». La mention de péché est une reconnaissance implicite par Jésus de la culpabilité de la femme. Or, la Loi stipule que les témoins doivent lancer les premières pierres. Je lis le passage :
C’est seulement sur la déposition de deux ou de trois témoins qu’on le mettra à mort, [..]. Les témoins seront les premiers à lui jeter des pierres pour le mettre à mort, et le reste du peuple interviendra ensuite. Ainsi, vous ferez disparaître le mal du milieu de vous (Deutéronome 17.6-7).
Jésus va au-delà du péché d’adultère; il met en cause les motivations machiavéliques de ses ennemis et leurs péchés cachés. Ni les interprètes de la loi, ni les pharisiens n’ont une attitude moralement juste, puisqu’ils utilisent cette femme pour tendre un piège au Seigneur. Il prononce son jugement mais d’une façon qui rend impossible son exécution. On a envie de crier : « Bien joué » ! Ceux qui veulent faire partie des bourreaux de la femme adultère doivent remplir une certaine condition; c’est comme si Jésus avait dit : « D’accord, selon la Loi, vous pouvez condamner cette pécheresse, mais ne soyez pas hypocrites, car il faut que vous-mêmes ne soyez coupables d’aucune convoitise charnelle ». La réponse du Seigneur confond la ruse des accusateurs et réveille dans leur conscience le souvenir de vieux péchés enfouis ou cachés. Jésus n’a pas atténué la culpabilité de la femme et il a défendu la justice et la Loi, mais il a aussi donné libre cours à la miséricorde. Sa sentence tombant comme la foudre sur ses adversaires leur enlève toute envie de croiser le fer avec le Seigneur. La parole de Jésus a une portée morale qui est propre à culpabiliser tous ceux qui, comme les pharisiens et les scribes, se constituent accusateurs et juges de leurs frères. En sondant leur cœur, ils y trouveront toujours assez de raisons pour rester bouche cousue. Je ne sais pas vous, mais en ce qui me concerne, je ne serais pas un lanceur de pierres. La seule personne parfaitement juste qui a le droit d’exécuter la sentence de la Loi est le Seigneur lui-même.
Versets 8-9
Je continue le texte.
Puis il se baissa de nouveau et se remit à écrire sur le sol. Après avoir entendu ces paroles, ils s’esquivèrent l’un après l’autre, à commencer par les plus âgés, laissant finalement Jésus seul avec la femme, qui était restée au milieu de la cour du Temple (Jean 8.8-9).
En se baissant à nouveau pour écrire, Jésus signifie qu’il n’a rien à ajouter et que pour lui l’affaire est close. Cette fois encore on peut se demander ce que le Seigneur peut bien être en train d’écrire sur le sol; j’ai beau me creuser la cervelle, je ne vois pas. Donc les plus âgés, ceux, qui ont eu davantage d’occasions d’enfreindre les commandements de la Loi, se retirent du jeu les premiers. La mise est trop haute. Puis les jeunes loups finissent par comprendre que ça sent le roussi tout ça et que finalement ils ne sont pas aussi innocents qu’un agneau qui vient de naître. Alors ils se souviennent subitement qu’ils ont mieux à faire ailleurs et s’en vont un à un. Finalement, devant les disciples et la foule, la femme reste seule avec Jésus. Comme le dit si bien Saint Augustin : « la misère avec la miséricorde ». La femme aurait pu profiter de la confusion pour s’esquiver en douce, mais elle ne l’a pas fait, sans doute parce qu’elle a été interloquée par la réponse que Jésus a faite à ses accusateurs. Elle ne craint plus d’être lapidée mais maintenant la brûlure de sa faute s’enfonce dans sa conscience. Que va lui dire le Sauveur, lui qui est « sans péché ? » Elle reste là et attend sa sentence.
Versets 10-11
Je continue.
Alors Jésus leva la tête et lui dit : — Eh bien, où sont donc passés tes accusateurs ? Personne ne t’a condamnée ? — Personne, Seigneur, lui répondit-elle. Alors Jésus reprit : — Je ne te condamne pas non plus. Va, mais désormais, ne pèche plus (Jean 8.10-11).
Cette dernière parole de Jésus montre que la femme est repentante. Le Seigneur dénonce son péché puisqu’il lui dit de ne plus recommencer et il désapprouve son libertinage, mais il lui offre le pardon. Si la Loi est venue par Moïse, la grâce est en Jésus. Il condamne le péché et non la pécheresse. Auparavant, Jean a défini le ministère du Seigneur en disant :
Dieu a envoyé son Fils dans le monde non pas pour condamner le monde, mais pour qu’il soit sauvé par lui (Jean 3.17).
Et plus tard, Jésus dira à ses interlocuteurs :
Ce n’est pas pour juger le monde que je suis venu, c’est pour le sauver (Jean 12.47).
Jésus n’est pas venu pour abolir la Loi mais pour l’accomplir parfaitement dans sa vie puis par sa mort. En dernière analyse, toutes les entorses à la Loi sont une atteinte à la sainteté de Dieu, mais Jésus a pris sur lui le châtiment que méritent tous ceux qui se reconnaissent pécheurs et qui viennent à lui pour recevoir le pardon de leurs fautes. Tel un agneau sans défaut, parfaitement innocent, il fut exécuté à la place des coupables. Par la croix, Dieu a lavé toutes les fautes de l’humanité dans le sang de son Fils, ce qui lui permet en parfaite harmonie avec sa justice d’accorder la vie éternelle aux croyants repentants. Il a mis le vêtement pouilleux des péchés du monde sur le Christ, tandis qu’il couvre le pénitent du manteau de justice de son Fils bien-aimé. Le crime le plus odieux, l’acte le plus vil commis par le plus dépravé des êtres humains, est expié par le sacrifice du Christ. En fait, il est tout à fait impossible de se rendre coupable de quoi que ce soit qui ne puisse être pardonné. Un texte de l’apôtre Paul dit :
Là où le péché s’est amplifié, la grâce a surabondé (Romains 5.20).
Seul le refus d’accepter Jésus comme sauveur condamne à la mort éternelle.
Verset 12
Je continue le texte.
Jésus parla de nouveau en public : — Je suis la lumière du monde, dit-il. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres : il aura la lumière de la vie (Jean 8.12).
Ce discours est la suite de l’enseignement public que Jésus donna précédemment dans le temple. Comme je l’ai déjà dit, dans l’évangile selon Jean, Jésus déclare sept fois : « Je suis ». Je suis le pain de vie, la lumière du monde, la porte des brebis, le bon berger, la résurrection et la vie, le chemin, la vérité et la vie, et enfin : Je suis le vrai cep. Ici, c’est la deuxième fois qu’il dit : « Je suis. » Or dans le livre de l’Exode, on lit :
Dieu dit à Moïse : Je suis celui qui suis. Et il ajouta : c’est ainsi que tu répondras aux Israélites : “ Je suis ” m’a envoyé vers vous (Exode 3.14).
Cette façon par laquelle l’Éternel se présente à Moïse veut dire qu’il existe par lui-même et ne dépend d’aucun être. Jésus vint sur terre non seulement pour réconcilier les hommes avec leur Créateur, mais aussi pour révéler la nature de Dieu. Pendant la fête des Cabanes, deux grands candélabres étaient placés dans la cour du temple pour rappeler la nuée de feu par laquelle l’Éternel dirigeait son peuple lors de leur sortie d’Égypte. La lumière dans les Écritures est un symbole de la sainteté et de la justice divine. Dans sa première épître, l’apôtre Jean écrit : « Dieu est lumière (1Jean 1.5)»
Ici, c’est Jésus qui en sa personne déclare être « la lumière du monde » Devant une telle affirmation, nous n’avons que deux alternatives : croire pleinement en la divinité de Jésus, ou l’accuser d’une prétention extravagante. Il n’est pas seulement venu révéler la vérité divine à son peuple, mais il est en lui-même « la lumière du monde » Ce que Dieu est en lui-même, le Sauveur l’est pour le monde, c’est-à-dire qu’il est le remède aux ténèbres, au péché et au mal. Il est la révélation de Dieu qui a le pouvoir de sauver et de transformer une vie. Il n’est pas une lumière parmi d’autres mais la seule, la véritable, qui éclaire le monde et tout homme.
Jésus utilise les choses simples et courantes de la vie de tous les jours, comme le pain, l’eau, la vigne, la lumière, pour communiquer les vérités de Dieu. Il décrit l’éternité avec le temporel, il explique l’au-delà avec l’ici et maintenant, il dessine les réalités célestes avec des images terrestres, et ce qui est infini avec l’éphémère. En tant que lumière du monde, Jésus est venu pour éclairer les ténèbres et pour exposer le mal. La femme adultère avait été surprise en flagrant délit certes, mais en présence de Jésus, les fautes des religieux ont été pareillement dévoilées. Alors, troublés dans leur conscience et vexés dans leur orgueil, ils se sont retirés loin de cette clarté aveuglante qui émanait du Seigneur et qui les accusait.
Quand on éclaire un endroit sombre, tout ce qui est de rats, chauves-souris et cafards déguerpit à toute vitesse. La lumière est pour nous vitale, et on l’apprécie surtout quand le soleil reste caché pendant plusieurs jours et que finalement il revient. D’ailleurs, voici un petit passage poétique de l’Ancien Testament que j’aime bien. Je le cite :
La lumière est douce, et il est bon de voir le soleil. Tiens compte de ton Créateur au temps de ta jeunesse, avant que n’adviennent les jours mauvais et avant que ne viennent les années dont tu diras : “ Je n’y prends pas plaisir ! ” ; avant que s’obscurcissent le soleil, la lumière, et que la lune et les étoiles ne perdent leur éclat et que les nuages reviennent après la pluie (Ecclésiaste 11.7 ; 12.1-2).
Sans lumière, il n’y aurait que du gris autour de nous. Une rose est rouge parce que les autres couleurs du faisceau de l’arc-en-ciel ont été absorbées par la fleur et on ne voit que celle qui est reflétée. Physiquement, la lumière est un élément très complexe et paradoxal. C’est à la fois une émission de particules et d’ondes, deux caractéristiques apparemment contradictoires et pourtant bien présentes ensemble. Tout comme le soleil est la lumière de la terre, Jésus est la lumière qui éclaire les hommes dans les domaines moral et spirituel.
Tout comme la lune réfléchit la clarté du soleil, les réalisations louables de la civilisation occidentale telles que les écoles, les orphelinats, les hôpitaux, la charité, la protection de l’enfance, de la veuve, des démunis, et des plus faibles, tirent leurs origines de notre héritage judéo-chrétien. Tous nos contemporains croient que ces accomplissements sont très beaux, mais ils marchent seulement à la clarté de la lune et ont besoin de se tourner vers la lumière du soleil, celle qui émane du Christ.
Dans le désert, Israël suivait la colonne de feu qui ouvrait sa marche dans les ténèbres de la nuit. Lors de la fête des Cabanes, les Juifs se souvenaient de cet épisode de leur histoire par une procession aux flambeaux. C’est lors de cette commémoration que Jésus s’adresse à la foule pour lui dire :
Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie (Jean 8.12).
Cette déclaration de Jésus fut particulièrement percutante. Suivre le Christ n’est pas un exercice mental, mais veut dire croire en lui au point de se soumettre à lui, de lui obéir et de modeler sa vie sur son enseignement. Quand quelqu’un a véritablement compris la personne et l’œuvre de Jésus, qui il est et pourquoi il est venu vivre parmi nous, sa vie de tous les jours devient différente de ce qu’elle était auparavant. Il ne demeure plus dans le monde du mal et de l’ignorance au sens large du terme. Une telle personne marche maintenant avec le Christ et possède la lumière de la vie en elle. L’apôtre Paul l’exprime ainsi :
Si quelqu’un est uni au Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées ; voici : (toutes choses) sont devenues nouvelles (2Corinthiens 5.17).
Versets 13-14
Je continue le texte.
Là-dessus les pharisiens lui répondirent : — Tu te rends témoignage à toi-même : ton témoignage n’est pas vrai. Jésus leur répondit : — Oui, je me rends témoignage à moi-même : mais mon témoignage est vrai, car je sais d’où je suis venu et où je vais ; quant à vous, vous ne savez pas d’où je viens ni où je vais (Jean 8.13-14).
Encore une fois, les pharisiens mettent les paroles de Jésus en doute. Il est vrai que la tradition rabbinique rejette tout témoignage qui vient d’une seule personne. Cependant, il arrive que ce soit l’unique et seul moyen de faire connaître la vérité, surtout quand personne d’autre connaît les faits qui la concernent. Dans le cas de Dieu, lui seul peut parler pour lui-même, et c’est justement ce que Jésus est en train de dire. Il a une pleine connaissance de son origine et de sa destinée célestes. Les pharisiens ignorent tout de lui.
Versets 15-16
Je continue.
Vous jugez selon des critères purement humains, moi, je ne juge personne. Et à supposer que je porte un jugement, ce jugement est vrai, car je ne suis pas seul pour juger, mais avec moi, il y a aussi le Père qui m’a envoyé (Jean 8.15-16).
Les religieux ont évalué la personne du Christ en fonction de leur compréhension du monde et de leur religion; ils ne perçoivent pas sa dimension divine, et c’est la raison pour laquelle ils se méprennent sur lui. Jésus par contre n’est pas venu pour porter un jugement sur eux, mais pour sauver les hommes. Et de toute façon, quoi qu’il décide, il fait tout en concert avec son Père qui l’a envoyé.
Versets 17-18
Je continue le texte.
Le témoignage commun de deux personnes n’est-il pas vrai ? C’est ce qui est écrit dans votre Loi ! Eh bien, moi, je suis mon propre témoin ; et le Père qui m’a envoyé me rend aussi témoignage (Jean 8.17-18; comparer Deutéronome 17.6; 19.15).
Selon la Loi, il faut deux témoins pour qu’un récit soit considéré comme vrai. Dans le cas de Jésus, ceux-ci sont Dieu le Fils et Dieu le Père. Selon les coutumes en vigueur, en invoquant le témoignage du Père en sa faveur, Jésus s’engage par serment sur la véracité de ses paroles. Les signes miraculeux qu’il accomplit, le rayonnement de sa personne et sa vie sainte, témoignent de la présence et de l’approbation du Père.
Versets 19-20
Je continue.
— Mais, où est-il, ton père ? s’exclamèrent-ils. — Vous ne connaissez ni moi, ni mon Père, répliqua Jésus ; si vous m’aviez connu, vous connaîtriez aussi mon Père. Jésus parla ainsi pendant qu’il enseignait dans la cour du Temple près des troncs à offrandes, et personne n’essaya de l’arrêter, parce que son heure n’était pas encore venue (Jean 8.19-20).
Dans l’évangile selon Matthieu, on lit que Jésus a dit :
Mon Père a remis toutes choses entre mes mains. Personne ne connaît le Fils, si ce n’est le Père ; et personne ne connaît le Père, si ce n’est le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler (Matthieu 11.27).
Jésus dit clairement et à plusieurs reprises que Dieu est son Père avec qui il entretient une relation intime, ce qui agace les pharisiens au plus haut point parce qu’ils ne veulent pas admettre que Jésus est un être céleste et le Messie. Ici, ils le tournent en dérision en voulant le rattacher à un simple procréateur humain car ils ignorent ou veulent méconnaître sa naissance virginale.
Le Père et le Fils sont tellement indivisibles qu’ils marchent constamment en unissons. Accepter les paroles du Christ, c’est connaître Dieu le Père. D’ailleurs Jésus a dit à Philippe : Celui qui m’a vu a vu le père (Jean 14.9). Toutes ces paroles ont dû rendre les religieux fous furieux. Mais comme le fait remarquer l’apôtre Jean à plusieurs reprises, nul ne pouvait se saisir de Jésus tant que son ministère sur terre n’était pas terminé.
Versets 21-22
Je continue le texte.
Jésus leur dit encore : — Je vais m’en aller et vous me chercherez ; mais vous mourrez dans votre péché. Vous ne pouvez pas aller là où je vais. Sur quoi ils se demandèrent entre eux : — Aurait-il l’intention de se suicider ? Est-ce là ce qu’il veut dire par ces paroles : “ Vous ne pouvez pas aller là où je vais ? ” (Jean 8.21-22).
Très bientôt, Jésus retournera dans les cieux, et alors tous ceux qui l’ont écouté et qui ne l’ont pas cru mourront dans leurs péchés. C’est un très sérieux avertissement pour tous ceux qui persistent à repousser la lumière et la grâce que le Seigneur offre, car après son départ, il ne leur restera plus que les ténèbres et la condamnation. Il n’y a pas de seconde chance dans l’au-delà, ni pour eux ni pour ceux qui aujourd’hui rejettent le Seigneur.
Les Juifs incrédules refusent de comprendre les paroles de Jésus, cependant leur question moqueuse : « Aurait-il l’intention de se suicider » est aussi prophétique. En effet, même si le Seigneur ne s’est pas donné la mort, il a toutefois offert sa propre vie afin de devenir l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde.
Versets 23-24
Je continue.
— Vous, leur dit-il alors, vous êtes d’ici-bas ; moi, je suis d’en haut. Vous appartenez à ce monde-ci ; moi, je ne lui appartiens pas. C’est pourquoi je vous ai dit : “ Vous mourrez dans vos péchés. ” En effet, si vous ne croyez pas que moi, je suis, vous mourrez dans vos péchés (Jean 8.23-24).
En disant « si vous ne croyez pas que moi, je suis », Jésus s’identifie à l’Éternel qui s’est présenté à Moïse sous le titre de « celui qui suis . » Il attire l’attention de ses auditeurs sur son origine céleste et sur sa vraie demeure qui est d’en-haut. Puis il répète une seconde fois cette terrible menace : « Vous mourrez dans vos péchés. » Ceux qui le rejettent devront payer eux-mêmes pour leurs propres fautes, ce qui est une référence au châtiment éternel loin de la présence de Dieu. Cet avertissement s’adresse également à moi. Si je n’accepte pas Jésus, le Fils de Dieu comme mon Sauveur, je me condamne moi-même à tout jamais.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.