Juges 10.1 – 11.38
Introduction
Tout le monde souhaite qu’avec le temps ses circonstances ne vont pas rester statiques mais s’améliorer parce que plus de la même chose, ça devient vite gnangnan. Pourtant nul n’est à l’abri du pire, quand la situation change dans le mauvais sens et pique du nez. C’est ce qui se passe dans le livre des Juges. Plus on s’enfonce dans l’histoire et plus la situation générale du peuple de Dieu se dégrade. Le récit intéressant du chef Gédéon se termine de manière tragique. Bien qu’il soit cité dans le Nouveau Testament parmi les héros de la foi, il su tirer ses marrons du feu et profiter la victoire que l’Éternel lui a accordée sur les ennemis d’Israël pour semer les germes corrompus et empoisonnés de l’idolâtrie, de la volupté et de la richesse. C’est ainsi qu’est né Abimélek, l’un de ses 70 fils issus d’une de ses nombreuses femmes. Cet homme devint un tyran de la pire espèce comme le monde en a déjà connu beaucoup.
Le chapitre 10 du livre des Juges décrit les 7e et 8e chefs-juges dont les histoires sont très courtes, ce qui en dit long sur le peu d’influence positive qu’ils eurent sur la nation d’Israël. Comme je l’ai déjà dit, au fil du temps et au fur et à mesure qu’on avance dans le texte, le peuple de Dieu s’enfonce toujours davantage dans la corruption morale, politique et spirituelle. La nation a perdu la cohésion que lui donnait sa dévotion à l’Éternel et s’est engagée dans une spirale infernale descendante. La pratique du mal est toujours dynamique; elle augmente avec le temps. Je commence à lire le chapitre 10 du livre des Juges.
Chapitre 10
Versets 1-2
Après la mort d’Abimélek, ce fut Tola, fils de Poua et petit-fils de Dodo, de la tribu d’Issacar, qui entreprit de délivrer Israël. Il habitait à Chamir dans la région montagneuse d’Éphraïm. Il fut chef en Israël pendant vingt-trois ans, puis il mourut et fut enterré à Chamir (Juges 10.1-2).
Aucune invasion extérieure n’est mentionnée, ce qui indique que Tola fut investi du titre de juge pendant une courte période intérimaire, le temps de rétablir l’ordre et la paix intérieure dans les tribus d’Éphraïm et de Manassé, déchirées par une guerre civile suite à la prise de pouvoir du despote Abimélek. Tola, Yaïr et d’autres juges mineurs n’ont probablement qu’un rôle d’arbitre judiciaire et administratif qui consiste à régler les différends entre clans et tribus. Peut-être que ces juges allaient de ville en ville pour rendre la justice, un peu comme le fera plus tard Samuel (XI e siècle avant Jésus-Christ).
Versets 3-5
Je continue avec le prochain chef juge.
Son successeur fut Yaïr de Galaad qui fut chef en Israël pendant vingt-deux ans. Ses trente fils montaient trente ânons et possédaient, dans le pays de Galaad, trente villages que l’on appelle encore aujourd’hui “ les bourgs de Yaïr ”. Yaïr mourut et fut enterré à Qamôn (Juges 10.3-5).
Le narrateur ne fait état d’aucune action remarquable de la part de cet homme. Cependant, il est riche et important pour pouvoir entretenir toutes les femmes qui lui ont donné trente fils, possédant chacun en propre tout un village et c’est sans compter les filles qui sont rarement mentionnées dans les Écritures. L’âne avait à cette époque le même statut social qu’une grosse berline chez nous. Au lieu d’un garage pour 30 bagnoles, Yaïr dispose d’une écurie pour au moins trente ânons pour ses fils quand ils lui rendent visite tous ensemble.
Verset 6
Je continue avec un autre cycle déprimant.
Les Israélites recommencèrent à faire ce que l’Éternel considère comme mal : ils rendirent un culte aux Baals et aux Astartés, aux dieux de la Syrie, de Sidon, de Moab et à ceux des Ammonites et des Philistins. Ils abandonnèrent l’Éternel et ne lui rendirent plus de culte (Juges 10.6).
Les Israélites additionnent les idoles comme s’ils faisaient une collection de timbres. Ils se mettent à plat ventre devant 7 catégories différentes de faux dieux païens. On aurait pourtant été en droit de penser qu’à la suite de tous les jugements qu’ils ont déjà subis à cause de leur dévotion aux idoles, ils auraient compris que le jeu n’en vaut pas la chandelle. Eh bien, pas du tout ! Ils sont butés comme des ânes rouges. Non seulement ils adoptent comme dieu tout ce qui leur tombe sous la main, mais ils abandonnent l’Éternel qui les a délivrés maintes et maintes fois; cette attitude totalement irrationnelle me fait penser à l’analyse du prophète Jérémie qui écrit :
Le cœur est tortueux plus que toute autre chose, et il est incurable, qui pourrait le connaître ? (Jérémie 17.9).
Versets 7-9
Je continue le texte.
Alors l’Éternel se mit en colère contre les Israélites et il les livra au pouvoir des Philistins et des Ammonites. À partir de cette année-là, ceux-ci opprimèrent et maltraitèrent les Israélites. Pour les Israélites qui habitaient à l’est du Jourdain dans le pays des Amoréens, en Galaad, l’oppression dura dix-huit ans. Les Ammonites traversèrent même le Jourdain pour attaquer les tribus de Juda, de Benjamin et d’Éphraïm. Israël fut dans une extrême détresse (Juges 10.7-9).
L’auteur traite d’abord de l’oppression ammonite à l’est du Jourdain; ensuite il parlera des Philistins qui se sont installés sur la plaine côtière du sud du pays depuis plus d’un siècle.
Versets 10-16
Je continue.
Alors les Israélites implorèrent l’Éternel de les aider en confessant : Nous avons péché contre toi, car nous avons abandonné notre Dieu et nous avons rendu un culte aux Baals. L’Éternel leur répondit : Ne vous ai-je pas délivrés des Égyptiens, des Amoréens, des Ammonites et des Philistins ? Et lorsque les Sidoniens, les Amalécites et les Maônites vous ont opprimés, et que vous avez imploré mon aide, ne vous ai-je pas délivrés d’eux ? Mais vous, vous m’avez abandonné et vous avez adoré d’autres dieux. C’est pourquoi je ne viendrai plus à votre secours. Allez implorer les dieux que vous vous êtes choisis. Qu’ils vous délivrent maintenant que vous êtes en détresse ! Mais les Israélites plaidèrent avec l’Éternel : Nous avons péché. Traite-nous comme tu le trouveras bon, mais de grâce, délivre-nous encore cette fois ! Ils firent disparaître du milieu d’eux les dieux étrangers et rendirent de nouveau un culte à l’Éternel. Alors l’Éternel ne put pas supporter plus longtemps les souffrances d’Israël (Juges 10.10-16).
Les Israélites entonnent le même refrain que précédemment et ça devient vraiment lassant. Cependant, leur repentance semble sincère car non seulement ils confessent leur péché mais ils mettent leurs statuettes idolâtres au placard. Dans sa remontrance à Israël, l’Éternel mentionne 7 peuples oppresseurs. Ce chiffre symbolise la perfection dans le sens que Dieu a déjà tout fait en faveur de son peuple ingrat qui maintenant adore 7 catégories d’idoles païennes. Cependant, encore une fois, dans sa bonté, Dieu se laisse fléchir.
Versets 17-18
Je continue jusqu’à la fin du chapitre 10.
Les Ammonites mobilisèrent leurs troupes et prirent position dans la région de Galaad. De leur côté, les Israélites rassemblèrent leurs forces et dressèrent leur camp à Mitspa. Alors les hommes et les chefs installés en Galaad se demandèrent les uns aux autres : Qui va lancer l’attaque contre les Ammonites ? Celui qui le fera deviendra le chef de tous les habitants de Galaad (Juges 10.17-18).
Les troupes israélites sont rassemblées au nord de l’actuelle Amman, la capitale de la Jordanie. Il leur faut maintenant trouver un chef militaire, car cette fois-ci, l’Éternel n’a désigné personne en particulier. Or ils ne semblent pas courir les rues.
Chapitre 11
Versets 1-3
La suite de cette confrontation est racontée dans le chapitre 11 que je commence à lire.
Jephté, originaire de Galaad, était un vaillant guerrier. Il était le fils d’une prostituée et d’un homme appelé Galaad. Lorsque la femme légitime de cet homme lui eut aussi donné des fils, et que ceux-ci furent devenus adultes, ils chassèrent Jephté du foyer en lui disant : Tu n’auras pas d’héritage chez notre père, car tu es le fils d’une autre femme ! Et Jephté s’enfuit loin de ses frères. Il se fixa dans la région de Tob. Bientôt, toute une bande d’aventuriers se regroupa autour de lui pour entreprendre des raids avec lui (Juges 11.1-3).
Un vaillant guerrier désigne un soldat bien entraîné et disposant des moyens nécessaires pour fournir son équipement militaire et employer un porteur d’armes. Jephté est un paria marqué au fer rouge. À cause de la tache de sa naissance, il n’a droit à aucun patrimoine en Israël et est exclu des cultes rendus à l’Éternel. Banni dans ce qui est le nord-est de la Jordanie, tout ce qu’il peut faire, c’est chef de bande de brigands et vivre de rapines. Bref, il n’est pas le genre de personnes que vous voulez inviter le dimanche à dîner chez vous, parce qu’après le repas il risque fort d’emporter votre argenterie et les meubles avec lui en souvenir.
Versets 4-8
Je continue.
C’est à cette période que les Ammonites firent la guerre à Israël. Quand ils attaquèrent les Israélites, les responsables de Galaad allèrent chercher Jephté, dans la région de Tob. Ils lui dirent : Viens prendre le commandement de nos troupes pour que nous combattions les Ammonites. Jephté leur répondit : Vous m’avez haï et vous m’avez chassé de chez mon père. Comment osez-vous faire appel à moi maintenant que vous êtes dans la détresse ? Les responsables reprirent : C’est bien pour cela que nous revenons vers toi maintenant. Si tu viens avec nous et si tu combats les Ammonites, tu deviendras notre chef à tous et tu seras à la tête de toute la population de Galaad (Juges 11.4-8).
Les responsables des tribus de l’est du Jourdain sont en difficulté et ne manquent pas d’air. Ils ont le culot de demander de l’aide à quelqu’un qu’ils ont traité comme un chien dans un jeu de quilles. Mais aux grands maux, les grands remèdes et les notables sont acculés à des solutions désespérées. Ils ravalent leur orgueil et font une offre alléchante à Jephté ; non seulement il commandera les armées, mais ils ajoutent la promesse d’un poste respectable en cas de victoire; il assumera alors la fonction d’une autorité civile.
Versets 9-11
Je continue.
Soit, répliqua Jephté. Mais si vous me faites revenir pour combattre les Ammonites, et que l’Éternel me donne la victoire sur eux, je resterai votre chef. Alors les responsables de Galaad lui déclarèrent : L’Éternel en est témoin ! Qu’il nous punisse si nous ne faisons pas ce que tu as dit. Alors Jephté partit avec les responsables de Galaad. Le peuple le nomma chef et le mit à la tête des troupes. Jephté répéta les termes de l’accord conclu avec les responsables devant l’Éternel à Mitspa (Juges 11.9-11).
Jephté, fils méprisé d’une prostituée et paria-chef de bande, voit là une occasion en or de se réhabiliter. Bien que voyou, il a une certaine foi en l’Éternel. Il accepte donc la proposition qu’on lui fait à condition qu’elle soit officielle. C’est alors qu’a lieu une cérémonie solennelle dans laquelle les responsables du peuple jurent au nom de l’Éternel qu’ils tiendront leur promesse. Ensuite, Jephté prend les choses en main. Suit alors un échange de messages entre lui et le roi des Ammonites concernant le territoire que ces derniers revendiquent. Jephté retrace alors l’histoire d’Israël depuis qu’ils sont arrivés aux portes du Pays promis; il rappelle comment tous les peuples ont refusé le droit de passage aux Israélites et qu’ils furent même attaqués par les Amoréens qu’ils vainquirent. Il conclut en disant : « De quel droit les Ammonites revendiquent-ils un territoire que l’Éternel a donné à Israël et qu’ils occupent depuis des siècles ? »
Je continue le texte plus loin.
Moi, je n’ai commis aucune faute contre toi, c’est toi qui agis mal en venant me faire la guerre. Que l’Éternel, le Juge, rende aujourd’hui son jugement entre les descendants d’Israël et ceux d’Ammon ! Mais le roi des Ammonites ne tint aucun compte du message que Jephté lui avait fait transmettre (Juges 11.27-28).
La tentative de Jephté de résoudre cette confrontation par la diplomatie a échoué. Maintenant donc, ce sont les armes qui vont parler. En tant que juge de la terre entière, l’Éternel est le recours ultime et prononcera son verdict sans appel par l’issue de l’affrontement militaire que les Ammonites ont choisi.
Verset 29
Je continue.
Alors l’Esprit de l’Éternel descendit sur Jephté. Celui-ci traversa les territoires de Galaad et de Manassé, puis il passa à Mitspa en Galaad, et de là, il s’avança pour attaquer les Ammonites (Juges 11.29).
Dieu se saisit de Jephté et lui donne des capacités surnaturelles afin qu’il puisse assumer sa charge de général d’armée. L’auteur souligne par là que c’est l’Éternel qui donne la victoire à son peuple. Jephté parcourt alors la tribu de Manassé pour recruter une armée.
Versets 30-31
Je continue.
Jephté fit un vœu à l’Éternel et dit : Si vraiment tu me donnes la victoire sur les Ammonites, je te consacrerai et je t’offrirai en holocauste la première personne qui sortira de ma maison pour venir à ma rencontre, quand je reviendrai en vainqueur de la bataille contre les Ammonites (Juges 11.30-31).
À la veille du combat, et comme plusieurs de ses prédécesseurs, Jephté est pris de doute; il a la peur au ventre et des sueurs froides. Ça c’est pas grave car on peut obéir à Dieu tout en transpirant. Par contre son manque de foi en l’Éternel est tragique dans la mesure où dans sa panique, il fait un voeu stupide qui n’était pas nécessaire. Cela était bien sûr permis par la Loi de Moïse, mais dans cette situation et avec son arrière-plan païen, Jephté semble attribuer un pouvoir magique à ce vœu. Il essaie donc de forcer la main de Dieu en quelque sorte malgré le fait que l’Esprit de l’Éternel est sur lui et l’a déjà fait réussir tout ce qu’il a entrepris.
Versets 32-34
Je continue.
Jephté se lança à l’attaque des Ammonites et l’Éternel lui donna la victoire sur eux. Il leur infligea de lourdes pertes dans vingt bourgs situés entre Aroër et Minnith et jusqu’à la région d’Abel-Qeramim. Ce fut une très grande défaite pour les Ammonites qui furent ainsi affaiblis par les Israélites. Après la bataille, Jephté retourna chez lui à Mitspa. Et voici que sa fille sortit à sa rencontre en dansant au rythme des tambourins. C’était son unique enfant ; à part elle, il n’avait ni fils, ni fille (Juges 11.32-34).
Toute la région au sud de l’actuelle capitale jordanienne Amman fut conquise par les Israélites. Mais ensuite, les choses se gâtent pour Jephté. En rentrant chez lui, il aperçoit sa fille qui danse car la coutume voulait que les femmes accueillent en musique le retour des vainqueurs.
Verset 35
Je continue.
Dès qu’il l’aperçut, il déchira ses vêtements et s’écria : Ah ! ma fille ! Tu m’accables de chagrin ! Faut-il que ce soit toi qui causes mon désespoir ! J’ai donné ma parole à l’Éternel et je ne puis revenir sur ma promesse (Juges 11.35).
Si on prend le texte pour ce qu’il dit, on pourrait penser que Jephté a bel et bien sacrifié sa fille. Bien que les sacrifices humains soient formellement interdits aux Israélites, il ne serait pas étonnant qu’un homme comme Jephthé, un bandit de grands chemins encore à moitié païen, suive des coutumes cananéennes dans ce domaine. D’un autre côté, la Loi de Moïse donne l’option aux personnes consacrées par un vœu d’être rachetées avec de l’argent qui est donné au sanctuaire, c’est-à-dire aux prêtres en exercice. Je lis le passage :
L’Éternel s’adressa à Moïse en disant : Parle aux Israélites, et dis-leur : Si quelqu’un dédie une personne à l’Éternel par un vœu, il s’en acquittera d’après l’estimation suivante. Si c’est une femme, sa valeur sera de trente pièces. Un garçon entre cinq et vingt ans s’estime à vingt pièces, et une fille à dix pièces d’argent (Lévitique 27.1-2, 4-5).
Cependant, ce brave Jephté, comme semble-t-il tout le monde à cette époque, est ignorant de la Loi. Et pourtant, comme Gédéon dont il a déjà été question, il fait partie des héros de la foi dont la liste nous est donnée dans le Nouveau Testament. Quoi qu’il en soit, Jephté a suffisamment de foi en l’Éternel pour se sentir obligé d’accomplir le vœu qu’il a fait.
Versets 36-38
Je continue le texte.
Elle lui dit : Mon père, si tu as donné ta parole à l’Éternel, agis envers moi comme tu l’as promis, puisque l’Éternel a réglé leur compte aux Ammonites, tes ennemis. Puis elle ajouta : Je ne te demande qu’une chose : Accorde-moi un délai de deux mois : j’irai avec mes amies dans les montagnes, pour y pleurer ma virginité avec mes amies. Il répondit : Va ! Et il la congédia pour deux mois. Elle s’en alla avec ses amies et elle pleura sa virginité sur les montagnes (Juges 11.36-38).
Cette jeune fille est d’une grandeur d’âme particulièrement remarquable. Le drame dans cette histoire est qu’elle est fille unique et que sa consécration à l’Éternel consistera à ne pas se marier et à servir les Lévites qui ont la charge du sanctuaire. Bien que tout Israël trempe dans des coutumes païennes et malgré ce que j’ai déjà dit, il est difficile de concevoir que Jephté a tranché la gorge de sa fille avant de la brûler en l’honneur de l’Éternel pour l’accomplissement de son vœu. En effet, c’est justement cette pratique qui est l’abomination première qui fit que les Cananéens furent condamnés à l’extermination. Je cite deux passages de la Loi de Moïse :
Non, vous n’agirez pas ainsi envers l’Éternel votre Dieu. Car ces nations faisaient pour leurs dieux toutes sortes de choses que l’Éternel a en abomination et qu’il déteste ; elles allaient même jusqu’à brûler leurs fils et leurs filles en sacrifice à leurs dieux. Lorsque vous serez entrés dans le pays que l’Éternel votre Dieu vous donne, n’allez pas imiter les pratiques abominables des peuples qui y habitent actuellement. Qu’on ne trouve chez vous personne qui immole son fils ou sa fille par le feu, personne qui pratique la divination, qui recherche les présages, consulte les augures ou s’adonne à la magie, personne qui jette des sorts, consulte les spirites et les devins ou interroge les morts. Car le Seigneur a en abomination ceux qui se livrent à de telles pratiques, et c’est parce que les peuples qui habitent le pays où vous allez entrer s’y adonnent que l’Éternel votre Dieu va les déposséder en votre faveur (Deutéronome 12.31 ; 18.9-12).
En conclusion, Jephté a tout faux. Il a fait un vœu regrettable, ayant parlé trop vite et de plus, il ignore que selon la Loi, il peut racheter la légèreté de ses lèvres avec des espèces sonnantes et trébuchantes. Néanmoins, et à son honneur, il faut dire qu’il est un homme de parole. En cela, il vénère l’Éternel, ce qui à ses yeux est la plus grande qualité que lui ou quiconque puisse posséder. En effet, vous et mois sommes avant tout sur terre pour que par notre vie ici-bas, nous rendions gloire à son nom.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.