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02 févr. 2026

Joël 2.17-25

Chapitre 2

Verset 17

Golda Meir (1898-1978) fut premier ministre d’Israël pendant cinq ans (1969-1974). Mais suite à la guerre du Yom Kippour (6-24 octobre 1973) qui faillit tourner au désastre, cette femme politique doit démissionner, car accusée de ne pas avoir préparé le pays à une agression militaire. Durant son mandat, elle a un jour dit qu’elle reprochait à Moïse d’avoir conduit le peuple hébreu dans le désert pendant 40 ans pour finalement l’emmener dans le seul endroit de la région où il n’y a pas de pétrole.

Si Golda Meir avait eu foi dans les écrits de l’Ancien Testament et en l’Éternel, elle aurait su que c’est Dieu et pas Moïse qui a décidé où son peuple devait s’installer. De plus, elle aurait dû consulter le prophète Joël quand son pays a dû traverser de dures épreuves. Je continue de lire dans le chapitre deux.

(Réunissez le peuple, convoquez l’assemblée) et que les prêtres qui servent l’Éternel se tiennent en pleurant entre le portique et l’autel. Qu’ils prient ainsi : Ô Éternel, aie pitié de ton peuple, n’expose pas celui qui t’appartient au déshonneur ni aux railleries des nations ! Car pourquoi dirait-on parmi les peuples : “ Où est leur Dieu ? ” (Joël 2.17 ; comparez Psaumes 79.10).

Dans la mentalité du Proche-Orient ancien, les dieux sont liés à des peuples spécifiques ; il s’en suit que s’ils ne sont pas capables de défendre leurs adorateurs contre un ennemi c’est qu’ils sont moins forts que les dieux de cet ennemi (Exode 32.12 ; Nombres 14.13 ; Deutéronome 9.28 ; Josué 7.9).

En tant que médiateurs qui représentent tout Israël auprès de l’Éternel, les prêtres ont entre autres comme fonction d’intercéder pour le peuple et de le conduire dans la prière. Quand c’est le tour de leur classe de servir le culte de l’Éternel, les prêtres s’attroupent entre l’autel des holocaustes et l’entrée du sanctuaire.

Ici, leur prière vaut la peine d’être notée parce qu’elle est relativement désintéressée. En effet, elle ne fait pas valoir les promesses de Dieu, ni le repentir du peuple, ni ses actes de contrition, et cette prière ne s’appuie sur aucun rite. Elle comprend deux volets : premièrement, que Dieu prenne son peuple en pitié parce que la compassion est l’un de ses principaux attributs. Cette compassion n’est pas seulement réservée au peule choisi mais elle est pour tout être humain. Quand le prophète Jonas se lamente parce que l’Éternel a épargné du jugement Ninive, capitale de l’Empire assyrien et ennemi d’Israël, Dieu lui dit :

(Quoi ?) Et tu voudrais que moi, je n’aie pas pitié de Ninive, de cette grande ville où vivent plus de cent vingt mille personnes qui ne savent pas distinguer le bien du mal, sans compter des animaux en grand nombre ! (Jonas 4.11).

Le second volet de la prière des prêtres, et aussi de loin le plus important est que l’honneur de Dieu soit préservé, c’est-à-dire que les nations païennes n’aient pas l’occasion de dire du mal de lui.

Je dois avouer que cette prière ne ressemble pas trop aux miennes. Moi quand je prie, j’ai une longue liste comme si j’allais faire mon marché ou des courses : je veux ceci et cela et encore autre chose. Honte à moi !

Le souci du prophète et des prêtres n’est pas eux-mêmes, mais l’Éternel. Ils ne veulent surtout pas que ce jugement des sauterelles puisse faire dire aux païens qui vivent autour de Juda : « Mais où est leur Dieu pour qu’une calamité pareille leur tombe dessus ? », ce qui est une façon de se moquer de lui parce qu’en apparence, il n’a pas été capable de protéger son peuple contre ce fléau.

Matthieu (27.43,46) rapporte les paroles moqueuses des chefs religieux qui ont dit à Jésus sur la croix : « Il s’est confié en Dieu, que Dieu le délivre maintenant ». « Où est Dieu » trouve son expression la plus poignante dans le cri du Christ crucifié : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? »

Versets 18-19

Je continue le texte.

Ah ! L’Éternel éprouve pour son pays un amour passionné et il a pitié de son peuple. C’est pourquoi il répond et il dit à son peuple : Je vais vous envoyer le blé, le moût et l’huile fraîche, et vous en serez rassasiés. Je ne vous exposerai plus à l’opprobre parmi les peuples (Joël 2.18-19).

À partir d’ici, Joël nous fait part de la réaction de Dieu à la prière du peuple et des prêtres. Dieu n’est ni insensible ni abstrait ni impersonnel ; il éprouve au contraire un amour passionné, intense et exclusif, à l’égard de son héritage, au point d’en être jaloux. Voilà pourquoi il répond favorablement à la requête de son peuple, ce qui sous-entend aussi que les Israélites ont obéi au prophète quand il leur a demandé de se repentir (Joël 2.12-17).

La prière reçoit plusieurs réponses. Premièrement, tous les produits agricoles détruits par les insectes seront remplacés, ce qui laisse supposer que la prochaine récolte sera surabondante. Deuxièmement, les Israélites ne seront plus tournés en dérision par les nations païennes. Mais cette promesse est pour un avenir lointain car elle ne se réalisera que pendant la deuxième phase du « Jour de l’Éternel », ce qui correspond au règne du Christ sur terre pendant mille ans. Comme je l’explique de temps en temps, la vision prophétique fait souvent abstraction de l’élément temps qui n’est donc pas pris en compte. C’est comme si Dieu plaçait son prophète dans le royaume des cieux où le temps n’existe pas et qu’il regarde ce qui se passe sur terre.

Selon cette perspective, il voit côte à côte deux événements qui se suivent alors que dans notre réalité temporelle, ils sont séparés par un temps indéterminé. Par exemple, dans la synagogue de Nazareth, quand Jésus a lu une prophétie d’Ésaïe le concernant, il s’est arrêté au milieu d’un verset (Luc 4.18-19 ; Ésaïe 61.1-2a) parce que la suite ne s’accomplirait que dans le millénium.

En résumé donc, l’abondance des récoltes, c’est pour la prochaine saison, mais la cessation de tout opprobre à l’égard d’Israël ne s’accomplira que dans le lointain avenir.

Verset 20

Je continue le texte.

Et l’ennemi du nord, je l’éloigne de vous, oui, je le chasse en une terre aride, un pays désolé, en expédiant son avant-garde vers la mer Morte et son arrière-garde vers la mer Méditerranée. Là, il exhalera sa puanteur, son infection se répandra, car il a fait de grandes choses (Joël 2.20).

Ce passage est un peu difficile. La troisième réponse de Dieu à la prière des Israélites est qu’il éloignera d’eux « l’ennemi du nord ». Au travers de son histoire mouvementée, c’est par le nord que Juda a été envahi par les Syriens, les Assyriens puis les Babyloniens. Le contexte semble désigner les sauterelles, seulement elles sont venues du désert, poussées par le vent du sud ou de l’est et pas le vent du nord. Mais comme dans les Écritures, le nord est toujours associé aux calamités (Jérémie 1.14 ; 4.6 ; 6.1 ; Ésaïe 14.13, 31), Joël voit les sauterelles au nord, là d’où viennent les ennemis habituels d’Israël.

Donc, dans le contexte immédiat l’ennemi du nord est une marée de sauterelles, mais dans le futur lointain, ce sera une marée humaine. Ici encore, dans sa vision prophétique, Joël voit côte à côte deux événements distincts séparés par un temps indéfini. En effet et comme je l’ai déjà dit, pendant la première phase du « Jour de l’Éternel », des armées nombreuses appuyées par des hélicoptères de combat et des blindés viendront du Nord pour attaquer Israël.

Joël dit que cet ennemi est dispersé dans trois directions : au sud dans le désert où la chaleur les dessèche, à l’est dans la mer Morte et à l’ouest dans la Méditerranée où elles se noient mais sont ramenées sur le rivage. Un explorateur (Volney) rapporte que pendant ses voyages en Syrie et en Égypte, il a observé que les vents du sud et du sud-est chassent violemment les nuages de sauterelles vers la Méditerranée, et elles se noient en si grande quantité que lorsque leurs cadavres sont rejetés sur le rivage, ils infectent l’air sur une très grande distance pendant plusieurs jours (cité par F. Godet).

Le Père et docteur de l’Église Jérôme (347-419), qui passa une grande partie de sa vie en Palestine, fait des remarques similaires. Il dit avoir vu des bandes de sauterelles enlevées par le vent et jetées soit dans la mer Morte, soit dans la Méditerranée, et leurs cadavres, en état de putréfaction, rejetés sur le rivage, étaient souvent à l’origine de maladies contagieuses qui se propageaient au bétail et aux hommes.

Cela dit, ici encore, cette puanteur peut s’appliquer à des soldats morts au combat et en si grand nombre qu’il est impossible de les enterrer rapidement, ce qui fait qu’ils se décomposent sur place et dégagent une odeur pestilentielle (comparez Ésaïe 34.3). C’est ce qui arrivera au « Jour de l’Éternel » à la bataille d’Harmaguédon dans la vallée d’Esdrelon aussi appelée Megiddo. Cette plaine a la forme d’un triangle (35 km sur 25 km) et se situe entre le mont Carmel et le lac de Galilée. Il est facile de comprendre pourquoi cette bataille aura lieu en Palestine parce que c’est le lieu de convergence des continents asiatique, africain, européen, du canal de Suez et de la Méditerranée. De plus, la Palestine est située à proximité des immenses réserves de pétrole du Moyen-Orient mais elle est occupée par Israël, objet de haine et de convoitise de ses voisins à cause de sa réussite économique et de sa puissance militaire (Ésaïe 60.5, 9 ; Ézéchiel 38.11-13).

Harmaguédon rassemblera l’Antichrist et ses alliés venus de l’ancien monde romain, les peuples de l’Afrique, de l’Orient et du Nord (comparez Daniel 11.41-45 ; Apocalypse 16.12, 16). Toutes les nations de la terre seront représentées dans cette grande conflagration (comparez Zacharie 12.3, 9 ; 14.2 ; Joël 4.2). Plus loin dans sa prophétie, Joël appelle ce champ de bataille : « val du verdict » (Joël 4.14) ou « vallée du jugement » parce que c’est Dieu lui-même qui fait venir toutes ces armées en vue du châtiment final (comparez Michée 4.11-12 ; Sophonie 3.8). Ayant encerclées Jérusalem et la voyant à leur portée, ces armées croient avoir atteint leur objectif. Mais à ce moment précis, le Seigneur lui-même paraîtra, posera ses pieds sur le mont des Oliviers et anéantira ses adversaires (Michée 4.11-12 ; Ésaïe 34.2-3 ; 63.1-6 ; Jérémie 25.29-33 ; Ézéchiel 39.4, 17-20 ; Apocalypse 14.18-20 ; 19.15-18). Alors l’Antichrist et le faux prophète termineront leur bruyante carrière dans l’étang de feu et de soufre pour l’éternité (Apocalypse 19.19-21).

Finalement, Joël dit que cet ennemi « a fait de grandes choses », ce qui est vrai puisque cette invasion de sauterelles est la plus catastrophique de l’histoire de Juda. Cependant, cette expression s’applique également aux armées, qui au « Jour de l’Éternel » investiront la Palestine et détruiront tout sur leur passage.

Versets 21-23a

Je continue le texte.

Ô terre, sois sans crainte, jubile et réjouis-toi ! L’Éternel fait de grandes choses. Soyez sans crainte, bêtes sauvages, car les pacages de la steppe vont reverdir, les arbres sont chargés de fruits, le figuier et la vigne font abonder leur riche production. Et vous, gens de Sion, soyez dans l’allégresse, réjouissez-vous à cause de l’Éternel votre Dieu (Joël 2.21-23a).

Tout comme l’ennemi a fait de grandes choses en détruisant tout sur son passage, « l’Éternel fait de grandes choses » en reconstruisant. Après avoir balayé les sauterelles, Dieu renverse complètement la situation en réparant les désastres qu’elles ont provoqués.

Dans le chapitre précédent et s’adressant aux buveurs de vin, au peuple et aux prêtres, le prophète a lancé un triple appel à prendre le deuil (Joël 1.5, 8, 13), puis il a demandé :

Publiez donc un jeûne, et convoquez une réunion cultuelle, rassemblez les responsables du peuple avec tous les habitants du pays au Temple de l’Éternel, de votre Dieu. Suppliez l’Éternel (Joël 1.14).

La végétation et les animaux qui en dépendent étaient en grande souffrance à cause de la sécheresse et de la destruction systématique menée tambour battant par les sauterelles. Joël a même dit :

Les bêtes sauvages vers toi se tournent, car les cours d’eau se sont taris, le feu dévore les pâturages de la steppe (Joël 1.20).

Mais maintenant Dieu a répondu à la prière fervente du peuple et de ses dirigeants ; le « Jour de l’Éternel » est passé et Joël fait une volte-face ; il lance à nouveau un triple appel, mais de se réjouir cette fois-ci. La terre personnifiée et les bêtes sauvages sont exhortées à ne plus être dans la crainte et à se joindre au peuple dans une démonstration de liesse parce que les pacages de la steppe vont reverdir, les arbres seront chargés de fruits, le figuier et la vigne produiront abondamment. Même si les animaux ne sont pas friands de figues et de raisins, cette abondance prouve que Dieu étend sa bénédiction à la flore, ce qui fait que toute la faune qui dépend d’elle aura de quoi se nourrir.

Verset 23

Je continue le texte.

Et vous, gens de Sion, soyez dans l’allégresse, réjouissez-vous à cause de l’Éternel votre Dieu. Lui qui est votre Dieu, il vous envoie la pluie, juste comme il faut, il répand sur vous les averses, les pluies d’automne et les pluies du printemps, au premier mois (Joël 2.23 ; Autre).

Avec la terre et les bêtes sauvages, les habitants du royaume doivent se réjouir parce que l’Éternel efface toute trace de la sécheresse et du passage des sauterelles.

Les deux saisons pluvieuses que connaît la Palestine reprennent normalement. Elles ont lieu au début de l’automne après les semences et juste avant les récoltes de printemps qui ont lieu en mars-avril, ce qui correspond au premier mois de l’année religieuse juive (Nisan).

Dans la loi de Moïse qui est le traité d’alliance entre l’Éternel et les Israélites, il est spécifié que si le peuple est obéissant, Dieu lui enverra les pluies nécessaires au bon moment pour que la germination des grains et leur maturité se fassent dans les meilleures conditions possibles afin que les récoltes soient abondantes (Deutéronome 28.1-14 ; Lévitique 26).

Verset 24

Je continue.

Alors les aires se rempliront de grains, et les cuves regorgeront de vin nouveau et d’huile (Joël 2.24).

Le fléau des sauterelles a disparu pour faire place à l’abondance.

En hébreu, ce passage est au temps parfait ce qui signifie que le prophète envisage ces bénédictions comme déjà réalisées.  Le contraste est saisissant et on pourrait même dire que c’est comme le jour et la nuit par rapport à la situation précédente quand, parcourant du regard la campagne détruite, Joël a dit :

Les champs sont ravagés, la terre est dans le deuil, car le blé est détruit, le vin nouveau est dans la honte, l’huile fraîche a tari (Joël 1.10).

Verset 25

Je continue.

Oui, je vous dédommage pour les années qu’ont dévorées les sauterelles, criquets, grillons et vol de sauterelles ma grande armée que j’ai envoyée contre vous (Joël 2.25).

Comme j’ai déjà eu l’occasion de le dire, les quatre mots hébreux utilisés pour « sauterelles » sont « le trancheur, l’essaimeur, le lécheur et le rogneur », des mots pleins de menaces qui ont pour effet de souligner la puissance de destruction de ces insectes.

On peut aussi se demander si avec ces quatre mots dévastateurs, Joël n’envisage pas les quatre empires qui l’un après l’autre domineront la Palestine, c’est-à-dire Babylone, la Perse, la Grèce et Rome.

Quoi qu’il en soit, le fléau des sauterelles a tellement été sévère qu’il a détruit des années de travail et compromis plusieurs récoltes de fruits. Normalement, il faudrait plusieurs cycles de saisons avant que la nature puisse réparer d’elle-même tous les dommages causés par les insectes. Mais l’Éternel va accélérer le processus de régénération des champs et des arbres de sorte que la prochaine récolte sera déjà abondante.

Dieu dit : « je vous dédommage », un mot qui signifie « compenser par une amende » (Exode 22.1) ou « rembourser une dette » (2Rois 4.7). L’Éternel agit comme s’il encourait une obligation légale pour avoir commis quelque faute à l’égard de son peuple qui a donc droit à un dédommagement. Mais c’est seulement une manière de dire que suite à la repentance des Israélites, Dieu ne tient plus compte de leurs fautes.

Verset 26

Je continue le texte.

Vous mangerez à satiété et vous louerez l’Éternel, votre Dieu, qui accomplit pour vous des choses merveilleuses, et jamais plus mon peuple ne connaîtra la honte (Joël 2.26).

Ce passage, comme beaucoup d’autres des écrits prophétiques, a une application immédiate et une autre dans un avenir lointain. L’affirmation, « votre Dieu qui accomplit pour vous des choses merveilleuses », signifie que la guérison du pays que l’Éternel va effectuer n’est rien de moins qu’un prodige tout comme les miracles du passé, par lesquels Dieu a manifesté sa puissance en faveur de son peuple. Le psalmiste écrit :

Car tu es le Dieu des miracles ! Tu as déployé ta puissance parmi les peuples (Psaumes 77.15).

Après avoir quitté l’Égypte et traversé la mer Rouge tandis que les eaux se refermaient sur l’armée du pharaon, de l’autre côté de la mer, les Hébreux ont fait une pause. Alors conduits par Moïse, ils ont chanté un cantique dans lequel ils ont dit :

Qui, parmi tous les dieux, ô Éternel, qui est semblable à toi ? Et qui est, comme toi, paré de sainteté, et redoutable, et digne de louanges, opérant des prodiges ? (Exode 15.11).

Dès que l’Éternel aura dédommagé son peuple pour les années qu’ont dévorées les sauterelles (Joël 2.25), l’abondance des récoltes poussera le peuple à louer son Dieu de tout son cœur.

Après la promesse d’abondance qui va se réaliser cette année même, Joël détourne le regard de l’horizon immédiat et dit : « et jamais plus mon peuple ne connaîtra la honte ». Ici encore, il télescope les âges et fait abstraction du temps pour évoquer la destinée finale du peuple de Dieu, quand il sera définitivement à l’abri de tout malheur, c’est-à-dire pendant le règne de mille ans du Christ sur cette terre.

Verset 27a

Je continue le texte.

Et vous reconnaîtrez que je suis, moi, au milieu d’Israël, et que je suis l’Éternel, votre Dieu, qu’il n’y en a pas d’autre (Joël 2.27a).

Cette déclaration affirme avec force le monothéisme d’Israël ; c’est aussi la substantifique moelle du traité d’alliance entre l’Éternel et Israël. On retrouve souvent cette formule sous différentes formes dans l’Ancien Testament comme :

Je vous prendrai pour mon peuple, et je serai votre Dieu. Ainsi vous saurez que je suis l’Éternel votre Dieu (Exode 6.7). Je suis l’Éternel ton Dieu qui t’ai fait sortir d’Égypte (Exode 20.2 ; comparez Exode 16.12 ; Deutéronome 5.6). Ne tremble pas (devant eux), car l’Éternel ton Dieu qui est au milieu de toi est un Dieu grand et redoutable (Deutéronome 7.21 ; comparez Nombres 14.13-14). Reconnais donc aujourd’hui et garde présent à l’esprit que l’Éternel seul est Dieu en haut dans le ciel et en bas sur la terre, et qu’il n’y en a pas d’autre (Deutéronome 4.39). N’est-ce pas moi, moi, l’Éternel ? Et en dehors de moi, il n’y a pas de Dieu. Oui, en dehors de moi il n’est pas de Dieu juste, de Dieu qui sauve (Ésaïe 45.21 ; comparez Deutéronome 4.35).

Verset 27b

Dans le texte hébreu traditionnel, le chapitre deux se termine par la répétition de la destinée finale du peuple de Dieu :

Et jamais plus mon peuple ne connaîtra la honte (Joël 2.27b).

Une promesse aussi certaine que Dieu est digne de foi.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

avril 19 2024

Émission du jour | Esther 8.1-17

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