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17 mai 2024

Job 33.14 – 34.37

Chapitre 33

Introduction

Lorsqu’on est dans une situation inextricable et tant soit peu religieux, on voudrait que notre Dieu intervienne immédiatement et sans tarder pour nous tirer d’affaire. Et bien sûr, on est déçu quand le ciel est d’airain et que rien ne se passe. C’est d’ailleurs là l’une des principales raisons pour lesquelles beaucoup de gens trafiquent avec l’occultisme, la magie ou vont voir des sorciers, guérisseurs et autres spirites parce que, pensent-ils, cette voie est plus efficace que d’invoquer le Seigneur. Mais en réfléchissant, je me dis qu’un Dieu qui serait à mes ordres et accourrait à mon premier appel aurait un comportement de laquais et ne serait pas vraiment digne de ma dévotion. En fait, il ne serait pas souverain et donc pas Dieu du tout. Ce problème s’est présenté à Job qui a subi une série de revers de fortune phénoménale et il est dans une souffrance incommensurable sans en comprendre la raison. Il a bien invoqué le Tout-Puissant, mais celui-ci demeure silencieux. Alors en désespoir de cause, il l’accuse d’injustice à son égard et le somme de s’expliquer. C’est alors qu’un nouveau personnage inattendu entre en scène pour donner un nouvel éclairage à la situation épineuse et douloureuse de Job.

Versets 14-18

Je continue à lire le discours d’Élihou dans le chapitre 33 du livre qui porte son nom.

Et pourtant, Dieu nous parle, tantôt d’une manière et puis tantôt d’une autre. Mais l’on n’y prend pas garde. Il parle par des songes et des visions nocturnes, quand un profond sommeil accable les humains endormis sur leur couche. Alors il se révèle à l’oreille des hommes, scellant les instructions dont il les avertit, afin d’écarter l’homme de ses agissements, de le préserver de l’orgueil. Ainsi, il gardera sa vie hors de la tombe et la préservera des coups du javelot (Job 33.14-18).

Élihou suggère que Job, vu ses richesses et sa condition sociale élevée passées, était en danger de devenir hautain. Les coups qu’il a subis ont donc pour but de l’amener à posséder une raison saine en l’empêchant de tomber dans ce terrible travers qu’est l’orgueil. C’est en effet une tentation particulièrement mesquine pour les gens vertueux et religieux comme Job. Dans le royaume de Dieu il n’y a pas de place pour les enfants gâtés. Alors les personnes pieuses qui commencent à s’écarter du droit chemin encourent la discipline divine afin de les remettre dans le droit chemin. L’auteur de l’épître aux Hébreux écrit : Le Seigneur corrige celui qu’il aime : il châtie tous ceux qu’il reconnaît pour ses fils (Hébreux 12.6).

L’originalité de la thèse d’Élihou est qu’elle échappe à la logique cause-effet des divagations des trois amis. Au lieu d’évaluer les tragédies en termes de conséquences de fautes passées, il leur donne une valeur pédagogique ; ce sont des mesures préventives ou disciplinaires. Bien que pas totalement exacte, cette explication est plausible et a du vrai. La preuve est que Job l’écoute et ne va pas la repousser avec véhémence comme il a fait avec les interprétations de ses trois amis.

Élihou est intéressant à plus d’un titre. Par lui, on apprend comment Dieu communiquait à l’époque des patriarches ce qui correspond bien à l’enseignement du livre de la Genèse. Il s’agit des rêves, de visions et surtout de la conscience.

Après avoir attesté que le Tout-Puissant n’est pas tenu de répondre à nos questions intempestives, Élihou affirme que Dieu prend quand même l’initiative de se manifester aux hommes de diverses manières, dans le but de les avertir d’un danger ou pour les détourner de faire le mal.

Il faut rappeler que 4 000 ans av. J-C, il n’y a pas de Textes Sacrés, pas de révélations écrites, et tout ce que les hommes connaissent du Créateur est contenu dans une tradition orale. Ce n’est que plus tard que Dieu s’est fait connaître par des prophètes et enfin par l’intermédiaire de Jésus-Christ. L’auteur de l’épître aux Hébreux écrit : À bien des reprises et de bien des manières, Dieu a parlé autrefois à nos ancêtres par les prophètes. Et maintenant, dans ces jours qui sont les derniers, c’est par son Fils qu’il nous a parlé (Hébreux 1.1).

Versets 19-22

Je continue le texte en compressant.

Parfois il corrige l’homme par la souffrance qui le tient sur sa couche, lorsque ses os s’agitent sans arrêt. De la fosse il s’approche et sa vie est livrée à ceux qui donnent la mort (Job 33.19-22).

Bien entendu, c’est la situation de Job qui est ici visée. « Ceux qui donnent la mort » sont les anges destructeurs qui frappent de la part de Dieu.

L’idée du malheur ou de la maladie ayant valeur d’éducation ou d’avertissement est spécifique à Élihou et c’est l’une des nouvelles idées qu’il apporte au débat. Éliphaz, le premier ami qui a parlé, considère les souffrances uniquement sous l’angle d’un châtiment, ce qui revient à accuser Job de grands péchés ce qui l’a porté à se défendre avec l’énergie du désespoir.

Versets 23-24

Je continue en compressant.

Mais s’il y a pour cet homme quelque ange médiateur, un entre mille, pour lui faire connaître ce qu’il doit faire, Alors Dieu prend pitié de lui et dit à l’ange : “ Délivre-le ; qu’il ne descende pas dans la fosse ; j’ai trouvé une rançon ! ” (Job 33.23-24).

Ce passage décrit un ange intercesseur chargé de faire comprendre à celui qui est sur un lit de douleurs ce que Dieu veut lui communiquer par ses souffrances. Comme il y a manifestement un malentendu de la part de Job envers Dieu, il est nécessaire qu’intervienne un ange de salut qui s’oppose aux anges exterminateurs. Job a lui-même mentionné ce médiateur entre le Créateur et la créature. Je rappelle ses paroles : Dès à présent : j’ai un témoin au ciel, oui j’ai dans les lieux élevés, quelqu’un qui témoigne pour moi. Mais je sais, moi, que mon Défenseur est vivant et qu’il se lèvera le dernier sur la terre (Job 16.19 ; 19.25).

La triste condition du malade sur son lit de douleurs, accompagnée maintenant de repentance et d’humiliation, émeut le cœur de Dieu qui a compassion de lui. Il ordonne alors à l’ange médiateur d’annoncer le pardon au souffrant ce qui conduira aussi à sa guérison. Car, dit Dieu : « j’ai trouvé une rançon ». Le mot hébreu signifie une couverture ; c’est la couverture qui couvre désormais son péché aux yeux de Dieu afin qu’il ne le voie plus (Psaumes 32.1 ; Hébreux 10.17). Le moyen de pardon n’est pas indiqué ici. Mais selon l’enseignement du Nouveau Testament, il y a un seul médiateur entre le Tout-Puissant et l’homme et c’est le Fils de Dieu. Tous ceux qui reçoivent la vie éternelle, que ce soit sous l’Ancien Testament ou le régime de la grâce sont pardonnés uniquement parce que Jésus-Christ est mort sur la croix.

Versets 29-30

Je continue plus loin.

Vois, Dieu fait tout cela deux fois, trois fois pour l’homme, pour le détourner de la tombe et pour l’illuminer de la lumière des vivants (Job 33.29-30).

Élihou réaffirme le rôle pédagogique et préventif de la souffrance. Elle a pour but, d’une part, de donner au coupable l’occasion de s’amender avant que ne tombe le jugement de Dieu, et d’autre part, de l’exhorter à marcher dans la lumière par la suite, c’est-à-dire selon la volonté de Dieu afin d’éviter de nouvelles mesures disciplinaires.

La position d’Élihou contraste nettement avec celle des trois amis qui ne considèrent la souffrance que sous un angle négatif, une rétribution, un châtiment pour fautes passées, ce qui a suscité la colère et l’indignation de Job. Le Nouveau Testament a beaucoup à dire sur les mesures disciplinaires que Dieu exerce à l’égard des croyants. L’auteur de l’épître aux Hébreux écrit : Vous n’avez pas encore résisté jusqu’à la mort dans votre lutte contre le péché, et vous avez oublié cette parole d’encouragement que Dieu vous adresse comme à des fils : Mon fils, ne prends pas à la légère la correction du Seigneur et ne te décourage pas lorsqu’il te reprend. Certes, sur le moment, une correction ne semble pas être un sujet de joie mais plutôt une cause de tristesse. Mais par la suite, elle a pour fruit, chez ceux qui ont ainsi été formés, une vie juste, vécue dans la paix (Hébreux 12.4-5, 11).

Ce texte mentionne trois façons de réagir face à la correction du Seigneur : On peut soit l’ignorer et agir comme si elle ne venait pas de Dieu, soit se laisser décourager et permettre aux circonstances de nous éloigner de la foi, un peu comme Job parce que l’Éternel n’a pas répondu tout de suite à son cri. Mais la bonne solution est d’accepter l’épreuve et de persévérer à bien faire. C’est par une telle conduite qui honore Dieu que le croyant progresse dans sa foi.

Les tribulations de la vie frappent tout un chacun : d’une part, les chrétiens pour qu’ils se rapprochent de leur Père céleste ce qui leur est profitable, et d’autre part les non-croyants afin qu’ils se rendent compte de la futilité de leur existence et cherchent Dieu avant que la dame à la faux ne frappe à leur porte. Il est plus que dommage que les amis de Job lui aient fait faux bond en ne lui suggérant pas que ses malheurs avaient peut-être un but pédagogique, celui de l’humilier afin qu’il se détache de sa propre justice et fasse davantage confiance à Dieu. Au lieu de cela, ils lui ont lancé toutes sortes d’accusations à la figure, ce qui a obligé Job à se défendre bec et ongle et adopter une attitude arrogante envers Dieu.

Versets 31-33

Je finis le chapitre 33.

Sois donc attentif, Job, écoute-moi ! Tais-toi, que je puisse parler. Toutefois, si tu as quelque chose à répondre, dis-le, réplique-moi, car je serais heureux de te donner raison. Si tu n’as rien à dire, alors écoute-moi, tais-toi, et je t’apprendrai la sagesse (Job 33.31-33).

C’est ainsi que se termine le premier des quatre discours d’Élihou. Contrairement aux trois amis, il est plutôt bienveillant à l’égard de Job ; il veut lui être favorable autant que possible parce qu’il le croit sincère quand il se dit innocent de grands péchés. Cependant, aucune créature de Dieu n’a le droit ou le pouvoir de porter un jugement sur les actions du Seigneur. Élihou a le mérite de poser le problème de la souffrance d’une manière différente des trois amis, mais il se trompe également sur le cas particulier de Job. Même si on peut dire que son épreuve a une valeur préventive contre l’orgueil, d’après le prologue du livre ses malheurs n’ont pas de lien avec une faute cachée ou qu’il est sur le point de commettre.

Chapitre 34

Versets 1-4

Nous arrivons au chapitre 34, et comme le silence succède au défi lancé par Élihou, ce dernier continue sa vocation de redresseur de torts et donc à dénoncer les mauvais sentiments de Job. Mais il s’adresse aussi aux sages qui l’écoutent, les trois amis ainsi que les assistants.  En parlant ainsi, l’auteur intéresse ses lecteurs aux débats qui vont suivre. Je commence à lire ce nouveau chapitre.

Élihou poursuivit son discours : Ô vous qui êtes sages, écoutez mes paroles, et vous, gens de science, prêtez votre attention ! Car l’oreille discerne la valeur des paroles, comme le palais juge du goût des aliments. Examinons ensemble, pour nous, ce qui est juste. Et cherchons entre nous ce qui est bien (Job 34.1-4).

Selon son approche habituelle, Élihou cite à peu près les paroles de Job qui a dit : L’oreille juge bien les mots que l’on entend, et le palais discerne le goût des aliments (Job 12.11).

Élihou est un peu trop prétentieux sur les bords car il croit détenir la clé de la science.

Versets 5-9

Je continue.

Voici ce qu’a prétendu Job : “ Je suis dans mon bon droit, mais Dieu me refuse justice. Alors que je suis juste je passe pour menteur. Je suis percé de flèches sans avoir commis de péché. ” Quel homme est comme Job, pour boire l’insolence comme on boirait de l’eau ? Il fait cause commune avec les malfaiteurs et marche en compagnie de ceux qui sont méchants. N’a-t-il pas dit lui-même : “ L’homme ne gagne rien à vouloir plaire à Dieu ” ? (Job 34.5-9).

Élihou a très bien compris les propos de Job dont il reprend la teneur. Puis il devient très caustique en le tournant en dérision par des sarcasmes. Il a raison de pointer la faute de Job qui en protestant de son innocence a accusé Dieu d’indifférence et d’injustice à son égard. Job a été insolent à l’égard du Tout-Puissant et son attitude rebelle le place en compagnie des pêcheurs de droit commun. Cependant Élihou en rajoute. Il est exact que Job a reproché à Dieu de réserver le même sort à l’homme qu’il soit intègre ou inique et de laisser les méchants impunis (Job 9.23,24 ; 21.7 ; 24.1ss). Par contre il est faux d’attribuer à Job la citation : « l’homme ne gagne rien à vouloir plaire à Dieu ». Job n’a pas prononcé de telles paroles. D’après Job, ce sont les impies qui disent : Qu’est donc le Tout-Puissant pour que nous le servions ? Qu’y a-t-il à gagner à lui adresser des prières ? (Job 21.15). Quant à Job, il a déclaré que malgré ses malheurs, il demeurerait intègre dans toute sa conduite.

Versets 10-12

Je continue le texte.

Aussi, écoutez-moi, vous qui êtes sensés : il est inconcevable que Dieu fasse le mal, et que le Tout-Puissant pratique l’injustice, car il rend à chaque homme selon ce qu’il a fait, et il traite chacun selon son attitude. Oh, non en vérité, Dieu n’agit jamais mal, jamais le Tout-Puissant ne fausse la justice (Job 34.10-12).

C’est avec conviction que Élihou affirme que Dieu est juste et qu’il a placé l’homme dans un univers moral. La justice fait partie intégrante du caractère de Dieu. Cette vérité fondamentale parcourt l’ensemble des Textes Sacrés. Je cite quelques exemples :

Éternel, tu ne peux pas traiter de la même manière le juste et le coupable et faire mourir le juste avec le méchant ! Toi qui juges la terre entière, n’agirais-tu pas selon le droit ? Car je vais proclamer comment est l’Éternel. Célébrez la grandeur de notre Dieu ! Il est comme un rocher, ses œuvres sont parfaites, tout ce qu’il fait est juste. Il est un Dieu fidèle qui ne commet pas d’injustice, c’est un Dieu juste et droit. Dieu fausserait-il le droit ? Le Tout-Puissant fausserait-il la justice ? Tu aimes la justice, tu détestes le mal. Aussi, ô Dieu, ton Dieu a fait de toi un roi en répandant sur toi une huile d’allégresse. Voici le message que nous avons entendu de Jésus-Christ et que nous vous annonçons : Dieu est lumière et il n’y a aucune trace de ténèbres en lui (Genèse 18.25 ; Deutéronome 32.3-4 ; Job 8.3 ; Psaumes 45.8 ; 1Jean 1.5).

Même si Élihou déforme les dires de Job, il a raison de s’élever contre lui pour avoir attribué une quelconque injustice au Tout-Puissant. Quoi qu’il fasse, Dieu a toujours raison ; c’est un postulat. Et bien évidemment, il n’a ni à demander l’avis de quiconque, ni de compte à lui rendre. Cela dit, Élihou a tort d’insister et dire que Dieu rend toujours à l’homme selon ses œuvres parce que si c’est vrai dans l’absolu, ça ne se vérifie pas systématiquement sur terre.

Versets 13-15

Je continue le texte.

Qui donc l’a établi gouverneur de la terre ou qui lui a remis le soin du monde entier ? Oui, s’il ne pensait qu’à lui-même, s’il ramenait à lui son Esprit et son souffle, toutes les créatures expireraient ensemble ; l’homme retournerait aussi à la poussière (Job 34.13-15).

Dieu est avant toutes choses et à l’origine de l’univers. L’autorité suprême lui appartient et L’homme dépend entièrement de son « souffle ». Il serait facile à Dieu de détruire le monde et toutes le créatures qui l’habitent (Psaume 104.29) mais par amour, il les maintient en vie.

Versets 16-20

Je continue la verbosité d’Élihou.

Si tu as du bon sens, écoute donc ceci, et sois bien attentif à mes paroles. Un ennemi du droit pourrait-il gouverner ? Oses-tu condamner le Juste, le Puissant ? Celui qui dit aux rois : « Tu n’es qu’un scélérat », et qui traite les grands de criminels, ne favorise pas les princes, et ne fait pas passer le riche avant le pauvre. Ils sont, en effet, tous les deux l’ouvrage de ses mains. En un instant, ils meurent : au milieu de la nuit, un peuple se révolte, alors ils disparaissent ; on dépose un tyran sans qu’une main se lève (Job 34.16-20).

Si on se rend coupable en disant du mal des dignitaires humains, combien plus quand on accuse d’injustice Dieu qui est tellement élevé au-dessus de tous qu’il n’a aucune raison de faire des différences entre les personnes. Dieu est impartial dans sa conduite envers les riches et les pauvres, les personnages illustres et les petites gens. En définitive, tous sont des êtres fragiles et leur position sociale dans la vie est bien éphémère comme le soulignent beaucoup de textes bibliques et la vie.

Versets 21-28

Je continue en compressant.

Car Dieu observe la conduite de l’homme, et il a les regards sur tous ses faits et gestes. Car il n’y a pour lui aucune obscurité, pas d’épaisses ténèbres où pourraient se cacher les artisans du mal. Sans une longue enquête, il brise les tyrans et met d’autres gens à leur place. Car il connaît leurs œuvres. Aussi, en pleine nuit, soudain, il les renverse, et on les foule aux pieds. Car ils ont fait monter vers lui le cri des pauvres et il a entendu les cris des opprimés (Job 34.21-28).

Dieu utilise parfois des procédés sommaires mais ils sont légitimes ; il n’agit pas d’une manière arbitraire parce que comme il sait tout, il n’a pas besoin de faire d’enquête. Cette omniscience garantit que toutes ses actions sont justes.

Verset 29

Je continue.

S’il garde le silence, qui le condamnera ? Et s’il cache sa face, qui pourra le voir malgré tout ? (Job 34.29).

Élihou passe d’une méditation générale sur les actions de Dieu au cas particulier de Job. Il reconnaît que Dieu demeure silencieux et ne fait pas toujours droit à l’innocent ; le journal du matin le prouve chaque jour. Néanmoins, cela ne veut pas dire qu’il est injuste, mais plutôt qu’il a de bonnes raisons qu’il ne nous révèle pas pour ne pas intervenir.

Versets 30-33

Je continue en compressant.

Il empêche que règne un souverain injuste et qu’on tende des pièges au peuple. Cet homme a-t-il dit à Dieu : “ J’ai eu mon châtiment, je ne me rendrai plus coupable ” ? Dieu devrait-il consulter ton avis pour juger un tel homme ? Qu’en dis-tu, toi, qui critiques ses voies ? Puisque c’est toi qui prétends statuer et non pas moi, dis donc ce que tu sais ! (Job 34.30-33).

Le texte hébreu est difficile, cependant il apparaît clairement que sidéré par le culot de Job, Élihou le remet à sa place parce qu’il a prétendu savoir mieux que Dieu ce qu’il devait faire.

Versets 34-37

Je finis ce chapitre 34.

Les hommes de bon sens aussi bien que les sages qui m’auront entendu conviendront avec moi : Job parle sans savoir et ses paroles manquent d’intelligence. Que son épreuve aille jusqu’à son terme puisqu’il répond à la manière des injustes. Car, en plus de sa faute, voilà qu’il se révolte, il sème le doute parmi nous et puis il multiplie ses propos contre Dieu (Job 34.34-37).

Plus tard, l’Éternel va dire à Job qu’il parle sans savoir et Job le reconnaîtra et se repentira. Élihou devient acerbe dans ses propos, mais il a raison de condamner Job pour ses paroles insolentes contre Dieu. Cependant, à l’instar des trois amis, il considère maintenant que la souffrance de Job est la conséquence d’une faute spécifique. Finalement, Élihou commet la même erreur que Job ; il parle sans savoir.

L’un des meilleurs exercices que je connaisse consiste à tourner 7 fois la langue dans sa bouche avant de parler. Pour beaucoup d’entre nous, et pour moi en premier, il m’arrive de manquer une occasion superbe de me la fermer. Et pourtant, comme on dit : « la parole est d’argent, mais le silence est d’or ».

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

sept. 22 2023

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