Jérémie 45.1 – 49.6
Chapitre 45
Introduction
Il existe des noms qu’on associe ensemble comme Roméo et Juliette, Jules César et Cléopâtre, Laurel et Hardy, Tom et Jerry, mais aussi Marie et Marthe les sœurs de Lazare, ou encore le prophète Jérémie et Baruch, son secrétaire particulier. Une fois, cet homme a écrit les paroles du prophète sur un parchemin qui est donné à lire au roi Yehoyaqim, mais ce dernier le découpe en lanières et le jette au feu (Jérémie 36).
Quand Jérémie, alors en prison, achète une propriété dans sa ville natale, c’est Baruch qui se charge de la transaction (Jérémie 32). Baruch est le secrétaire du prophète mais aussi son ami, son aide de camp, son bras droit et son homme à tout faire, ce qui veut dire qu’il partage aussi le sort de son maître, et c’est donc ensemble qu’ils sont forcés d’immigrer en Égypte (Jérémie 43.6). Le chapitre 45 (qui s’insère chronologiquement entre Jérémie 36.8 et 36.9) consiste en une petite prophétie adressée à Baruch qui est donnée la quatrième année du règne du roi de Juda Yehoyaqim (605 av. J-C).
Versets 2-3
Je commence à lire cette petite prophétie.
Voici, Baruch, ce que te déclare l’Éternel, Dieu d’Israël : Tu as dit : “ Malheur à moi, car l’Éternel accumule les peines et les souffrances ! Je suis épuisé à force de gémir et je ne trouve plus de repos ” (Jérémie 45.2-3).
En véritable ami, Baruch partage les souffrances de Jérémie et tout comme lui, il est perplexe face aux événements tragiques qui se préparent. Il déprime et il est plongé dans l’angoisse depuis qu’il sait que les projets d’avenir qu’il envisageait vont s’écrouler et qu’il est menacé de mort par Yehoyaqim (Jérémie 36.26).
Versets 4-5
Je finis de lire ce tout petit chapitre 45.
Tu lui diras donc ceci : Voici ce que déclare l’Éternel : Regarde. Ce que j’avais bâti, je le détruis, et ce que j’avais planté, je l’arrache. Il en est ainsi à travers tout le pays. Et toi, tu as pour toi-même des ambitions ! N’y songe pas ! Car je fais venir le malheur sur tous les hommes, l’Éternel le déclare. Mais je t’accorde la vie sauve partout où tu iras (Jérémie 45.4-5).
Dieu veut que ses serviteurs sachent que c’est lui qui a ordonné les malheurs de Juda et en même temps il confirme à Baruch qu’en raison des événements tragiques qui s’annoncent, ses petites ambitions personnelles vont tomber à l’eau. Par contre, Dieu lui promet la vie sauve (comparez Jérémie 15.21).
Chapitre 46
Introduction
Nous arrivons au chapitre 46 qui commence la dernière grande partie du livre de Jérémie (Jérémie 46–51) et qui se compose d’oracles contre les nations païennes. Il semble que ces prophéties circulaient d’abord seules, avant d’être insérées dans ce livre qui porte le nom de Jérémie. Ces oracles prononcées contre les nations païennes sont parallèles à des portions des livres d’Ésaïe (Ésaïe 13–23) et d’Ézéchiel (Ézéchiel 25–32). Il s’agit de dix prophéties composées à différentes époques et qui concernent neuf peuples.
C’est l’Égypte qui ouvre le bal et Babylone qui le clôt, car ce sont les deux grandes puissances qui au temps de Jérémie s’affrontent et pèsent lourdement sur les destinées d’Israël. Entre ces deux empires sont groupés les petits états d’Asie occidentale et tout d’abord les pays limitrophes de la Palestine : à l’ouest : les Philistins et les Phéniciens, et à l’est : Moab, Ammon, Édom ; puis vient une seconde zone : Damas, Kédar et Hatsor, et enfin, dans l’orient lointain, Élam, c’est-à-dire la Perse. Nous retrouvons ici les peuples que Jérémie a déjà mentionnés sommairement (Jérémie 25.19-26), et à peu près dans le même ordre.
Après la chute de Jérusalem, les Israélites qui n’ont pas été déportés ont commis la grave erreur de se rendre en Égypte car ils sont tombés de Charybde en Scylla. La guerre est terminée en Juda et ses villes en ruines auraient pu être reconstruites dans la paix. Dieu ayant motivé Nabuchodonosor d’envahir l’Égypte, par son prophète, il a dit aux Judéens rescapés de ne pas s’y rendre, car ils seront tués ou déportés. Mais comme d’habitude, les Israélites en font à leur tête, croyant bien à tort qu’ils y seront à l’abri de la guerre. Quand on désobéit à Dieu et qu’on ne modèle pas sa vie en fonction de ses préceptes, on abandonne la paix et la tranquillité et on va au-devant de difficultés et de bien des souffrances.
Versets 1-2
Je commence à lire le chapitre 46.
Voici les paroles que l’Éternel adressa au prophète Jérémie au sujet des nations païennes, au sujet de l’Égypte et de l’armée du pharaon Néko, roi d’Égypte, qui fut battue par Nabuchodonosor, roi de Babylone, à Karkémich, sur les bords de l’Euphrate, la quatrième année du règne de Yehoyaqim, fils de Josias, roi de Juda (Jérémie 46.1-2).
Le pharaon Néko (610-595 av. J-C), voyant les Babyloniens se répandre dans la vallée de l’Euphrate, veut prendre l’offensive contre eux et soumettre en même temps toutes les nations situées entre l’Égypte et la Chaldée. Sur un coup de tête, Josias décide de l’empêcher de traverser Juda et est tué à Megiddo (2Rois 23.29-35). Quant à Néko, son armée est écrasée par Babylone à Karkémich (en 605), ville située sur l’Euphrate, près de l’actuelle frontière entre la Syrie et la Turquie.
Versets 3-4
Je continue.
Alignez le petit et le grand bouclier et marchez au combat ! Harnachez les chevaux et montez sur les chars ! À vos rangs, casques sur la tête ! Affûtez bien vos lances ! Endossez vos cuirasses ! (Jérémie 46.3-4).
Les Égyptiens et leurs alliés, comme la plupart des peuples de l’antiquité, utilisent des chars de guerre. Les fantassins ont un petit bouclier rond et un grand bouclier carré qui couvre tout le corps.
Versets 5-10
Je continue en compressant.
Mais qu’est-ce que je vois ? Les voilà qui s’effondrent et battent en retraite ! Et leurs guerriers sont pourfendus : ils fuient éperdument sans plus se retourner : de toutes parts, c’est la terreur… Mais c’est le jour pour l’Éternel, le Seigneur des armées célestes, de régler tous ses comptes avec ses ennemis. L’épée dévore, elle se rassasie, s’enivre de leur sang. Car c’est un sacrifice pour l’Éternel, le Seigneur des armées célestes, dans le pays du nord, sur les bords de l’Euphrate (Jérémie 46.5, 10).
Le prophète manifeste son étonnement, car malgré sa puissance militaire, l’armée égyptienne est mise en déroute par les Babyloniens. Dieu se venge ainsi du mal que l’Égypte a fait à son peuple.
Versets 13-15
Je continue plus loin.
Voici la parole que l’Éternel adressa au prophète Jérémie, pour annoncer que Nabuchodonosor, roi de Babylone, viendrait infliger une défaite à l’Égypte : Faites-le savoir en Égypte, et proclamez-le à Migdol, à Memphis et Daphné ! Commandez : À vos rangs, préparez-vous ! Déjà l’épée dévore autour de toi. Pourquoi donc Apis s’enfuit-il ? Ton taureau si puissant n’a donc pas résisté ? En effet, l’Éternel l’a bousculé ! (Jérémie 46.13-15).
Cette nouvelle invasion a lieu (en 568-567) plus de 35 ans après la bataille de Karkémich. Les villes frontières du nord de l’Égypte sont les premières à subir l’attaque babylonienne. Apis, le dieu-taureau, qui symbolise la force, est terrassé. La défaite de l’Égypte entraîne celle de ses idoles.
Verset 16
Je continue.
Ils sont nombreux à trébucher, à tomber l’un sur l’autre, se disant mutuellement : “ Debout ! Retournons au pays, sur notre sol natal et chez les nôtres, et fuyons l’épée meurtrière ! ” (Jérémie 46.16).
Selon l’historien grec Hérodote, l’armée égyptienne compte beaucoup de mercenaires. Battus, ils veulent retourner chez eux. On les comprend.
Versets 20-21
Je continue plus loin.
Une belle génisse, voilà ce qu’est l’Égypte ! Mais, descendant du nord, un taon est arrivé sur elle. Même les mercenaires qui sont au milieu d’elle et qui étaient traités comme des veaux que l’on met à l’engrais, eux aussi, ils font demi-tour et fuient en masses : ils n’ont pas résisté, car le jour de la ruine les a atteints : c’est le temps de leur châtiment (Jérémie 46.20-21).
Le pays d’Égypte est défendu par des mercenaires grecs qui ont été engagés par le père du pharaon Néko mais comme ils se la coulent douce au bord du Nil, ils ne sont pas en mesure de se battre.
Verset 25
Je continue plus loin.
Le Seigneur des armées célestes, Dieu d’Israël, a dit : — Je vais intervenir contre le dieu Amôn de Thèbes, contre le pharaon, contre l’Égypte, contre ses dieux et ses rois, contre le pharaon, et contre ceux qui se confient en lui ! (Jérémie 46.25).
Amôn est la principale divinité de la Haute-Égypte. Les Grecs la comparent à Jupiter. C’est à Thèbes, à 500 km au sud du Caire, que se trouve le centre du culte d’Amôn.
Versets 26-28
Je finis le chapitre 46 en compressant.
Par la suite, l’Égypte sera peuplée comme autrefois, l’Éternel le déclare. “ Et toi, Jacob mon serviteur, sois donc sans crainte, non, n’aie pas peur, ô Israël ! Car moi, je vais te délivrer, de la terre lointaine, toi et tes descendants, du pays de l’exil… Cependant je te châtierai selon ce qui est juste ; je ne te laisserai certainement pas impuni ” (Jérémie 46.26-28).
Ici et là, le regard du prophète plonge jusque dans les temps messianiques où le salut s’étendra enfin à tous les peuples. Cette promesse aux descendants de Jacob a déjà été faite précédemment (Jérémie 30.10-11).
Chapitre 47
Verset 1
Nous arrivons au chapitre 47 que je commence à lire.
Voici les paroles que l’Éternel adressa au prophète Jérémie au sujet des Philistins, avant que le pharaon inflige une défaite à Gaza (Jérémie 47.1).
Cet oracle se situe avant la bataille de Karkémich alors que le pharaon Neco monte au nord. L’une après l’autre, toutes les nations sont envahies par l’Égypte puis par Babylone qui se disputent le gâteau.
Versets 2-4
Je continue en compressant.
Des eaux vont s’élever dans le pays du nord, bientôt elles seront un torrent qui déborde, submergeant le pays et tout ce qui s’y trouve. Car le jour est venu où tous les Philistins vont être exterminés, où l’on supprimera de Tyr et de Sidon tous les survivants qui pourraient venir à leur secours, parce que l’Éternel anéantit les Philistins, oui, tous les survivants originaires de l’île de Crète (Jérémie 47.2-4).
Originaires de Crète (Amos 9.7), les Philistins s’étaient installés dans la bande de Gaza (Deutéronome 2.23). À cette époque, ils sont alliés aux Phéniciens dont les deux villes principales, Tyr et Sidon se trouvent au nord de la Palestine, aujourd’hui au Liban, en bordure de la Méditerranée.
Versets 5-7
Je finis de lire le chapitre 47.
La population de Gaza se rasera la tête et Askalon sera muette, les restes des Anaqim aussi. Jusques à quand vous ferez-vous des incisions ? (Jérémie 47.5 ; Autre).
Se raser la tête et se faire des incisions sont des marques de deuil. La loi de Moïse interdit toute mutilation, surtout que celles-ci sont accompagnées des prières instantes des païens à leurs divinités. Askalon est une cité maritime fortifiée des Philistins. Les Anaqim sont de taille gigantesque et parmi les premiers habitants de Palestine. Ils furent presque entièrement exterminés par les Hébreux ; leur dernier refuge avait été Gath et Asdod, villes de la bande de Gaza (Josué 11.22), mais les Philistins les en ont chassés.
Chapitre 48
Verset 1
Je commence à lire le chapitre 48.
Prophéties concernant Moab. Voici ce que déclare le Seigneur des armées célestes, Dieu d’Israël : Quel malheur pour Nebo, car elle est dévastée ! Qiryataïm est dans la honte, car elle est prise. Recouverte de honte, la citadelle est terrifiée (Jérémie 48.1).
Nébo est une ville située au pied du mont d’où Moïse a contemplé le Pays promis (Nombres 27.12 ; Deutéronome 34). Les Moabites s’étaient établis sur le plateau à l’est de la mer Morte, ce qui correspond à peu près à la Jordanie actuelle. Vaincus par David, puis soumis au royaume israélite du Nord, quand ce dernier a été rayé de la carte, les Moabites ont recouvré leur indépendance et dès lors, ils s’allient volontiers aux ennemis des Israélites.
Ici, Jérémie s’inspire de prophéties antérieures, particulièrement celles d’Ésaïe (Ésaïe 45–46) qu’il amplifie. L’historien juif Josèphe écrit que cinq ans, mais c’est plutôt six ans, après la chute de Jérusalem, Nabuchodonosor à soumis les Ammonites et les Moabites. C’est à ce moment-là que cette prophétie s’est accomplie. Puis Jérémie cite une flopée de villes dont je vous fais grâce, et qui font alors partie du royaume moabite. Elles sont insérées dans une description poétique mais sanguinaire de la destruction de Moab.
Verset 7
Je continue le texte plus loin.
Tu as mis ta confiance, Moab, dans tes richesses, dans tes propres efforts, c’est pourquoi tu seras conquis. Le dieu Kemoch s’en ira en exil, avec ses prêtres et ses princes (Jérémie 48.7).
Kemoch est la principale divinité moabite. Les idoles païennes sont souvent emportées en exil avec leurs adorateurs vaincus (comparez Jérémie 43.12).
Versets 11-13
Je continue le texte plus loin.
Moab, dès son jeune âge, vivait dans la quiétude et il s’est reposé comme un vin sur sa lie, n’ayant jamais été versé d’un vase dans un autre : il n’avait jamais pris le chemin de l’exil. Mais le temps va venir, l’Éternel le déclare, où je lui enverrai des tonneliers qui le transvaseront : ils videront ses cruches et briseront ses jarres. Alors Moab, honteux, rougira de Kemoch comme le peuple d’Israël a rougi de Béthel en qui il se confiait (Jérémie 48.11-13).
L’image est appropriée parce que Moab est réputé pour ses vignobles (comparez Jérémie 48.32-33 ; Ésaïe 16.8-10). Jusqu’à ce que cette prophétie s’accomplisse, Moab a échappé au jugement et jouit de la paix et de la prospérité. Béthel est le sanctuaire principal du culte des veaux d’or institué par Jéroboam, roi des X tribus du Nord (1Rois 12.26-33 ; Amos 3.14).
Versets 25-26
Je continue le texte un peu plus loin.
La force de Moab a été abattue, sa puissance est brisée, l’Éternel le déclare. Enivrez-le car il s’est fait plus grand que l’Éternel ! Le voilà qui se vautre dans ses vomissements ! À son tour, qu’il devienne un objet de risée ! (Jérémie 48.25-26).
Dieu s’adresse aux envahisseurs babyloniens et leur ordonne de faire boire aux Moabites le vin de sa colère ; c’est une nouvelle allusion aux vignobles de ce pays.
Versets 29-42
Je continue plus loin en compressant.
Nous avons entendu parler de l’orgueil de Moab, il est orgueilleux à l’extrême et quel esprit de supériorité ! Quelle fierté ! Quelle arrogance ! Quel cœur altier ! Voilà Moab exterminé, il cesse d’être un peuple car il s’est fait plus grand que l’Éternel (Jérémie 48.29, 42).
Après avoir été déportés par les Babyloniens, les Moabites n’ont jamais retrouvé leur identité nationale et les survivants ont été absorbés par les Arabes.
Verset 45
Je continue plus loin.
À l’ombre de Hechbôn, s’arrêtent des fuyards parce qu’un feu est sorti de Hechbôn, une flamme a jailli du milieu de Sihôn et elle a consumé les tempes de Moab et le crâne des tapageurs (Jérémie 48.45).
A l’époque de Jérémie, Hechbôn appartient aux Ammonites, mais autrefois c’était la capitale du roi amoréen Sihôn. Les Moabites y cherchent un refuge mais en vain, car les Babyloniens les y ont précédés.
Verset 47
Je finis de lire le chapitre 48.
“ Mais je ramènerai les captifs de Moab dans l’avenir, l’Éternel le déclare. ” Ici prend fin le jugement prononcé sur Moab (Jérémie 48.47).
Malgré le châtiment prononcé sur Moab, cet oracle se termine sur une note positive comme pour l’Égypte (Jérémie 46.26 ; voir aussi : Ammon ; Jérémie 49.6 ; la Perse ; Jérémie 49.39). Le patriotisme de Jérémie ne freine pas l’élan de son cœur vers le salut universel des nations qui aura lieu à la fin des temps quand le Messie reviendra.
Chapitre 49
Introduction
Le chapitre 49 annonce le jugement des Ammonites (Ézéchiel 25.1-7 ; Amos 1.13-15 ; Sophonie 2.8-11). Avec les Moabites, ces deux peuples sont issus de la relation incestueuse de Lot, le neveu d’Abraham, avec ses deux filles. Cette histoire sordide est décrite dans la Genèse (19.30-36).
À l’origine, le territoire des Ammonites s’étend à l’est du Jourdain, au nord de Moab (Genèse 19.36-38). Sa frontière nord est le Yabboq (aujourd’hui : ez-Zerka), un affluent du Jourdain qui le sépare du royaume amoréen d’Og roi de Basan. Mais peu avant l’arrivée des Hébreux d’Égypte, les Ammonites avaient été repoussés à l’est par les Amoréens de Sihôn qui leur prirent leur territoire. Mais une fois arrivé sur place, Moïse n’a pas fait dans la dentelle ; il conquît les deux royaumes de Sihôn et de Basân, ce qui inclut l’ancien territoire des Ammonites, et les donne en partage aux tribus de Gad et de Manassé (Nombres 21.21 ss).
À partir de ce moment, les Ammonites ont toujours regardé les Israélites comme des usurpateurs et d’un mauvais œil, et n’ont jamais manqué une occasion de leur nuire. Après la conquête des 10 tribus israélites du Nord par l’Assyrie (Tiglath-Piléser ; 2Rois 15.29 ; 722-721 av. J-C), les Ammonites en profitent pour s’emparer du territoire de la tribu de Gad. Ces mélis-mélos font penser à la situation de la Palestine actuelle.
Verset 1
Je commence de lire le chapitre 49.
Prophéties sur les Ammonites. Voici ce que déclare l’Éternel : Israël n’a-t-il plus de fils ? N’a-t-il pas d’héritiers ? Alors pourquoi le roi des Ammonites a-t-il pris possession de Gad ? Pourquoi les Ammonites se sont-ils installés dans les villes de Gad ? (Jérémie 49.1).
Après la conquête des tribus israélites à l’est du Jourdain par les Assyriens, les Ammonites occupent le territoire de Gad comme si Israël était définitivement rayé de la carte. Cette conduite leur vaut les menaces du prophète Sophonie (Sophonie 2.8-11). De plus, et de concert avec les Moabites, les Ammonites se sont alliés aux Babyloniens pour attaquer Yehoyakim, roi de Juda, et dévaster son pays.
Verset 2
Je continue.
C’est pourquoi le temps vient, l’Éternel le déclare, où je ferai entendre les cris de guerre contre Rabba des Ammonites ; elle sera changée en un site de ruines, et toutes ses bourgades seront livrées au feu. Israël spoliera ceux qui l’auront spolié, l’Éternel le déclare (Jérémie 49.2).
Selon l’historien juif Josèphe, Nabuchodonosor a détruit le royaume d’Ammon la vingt-troisième année de son règne, soit environ 6 ans après la prise de Jérusalem (582 av. J-C).
Verset 6
Cependant, et comme précédemment, Jérémie termine son oracle contre les Ammonites sur une note positive. Je la lis :
“ Mais plus tard, cependant, moi, je ramènerai les captifs ammonites, l’Éternel le déclare ” (Jérémie 49.6).
Comme tous les prophètes, Jérémie voit au-delà de la misère du peuple élu et du désastre qui les attend ou qui les frappe. Le jour vient où tout rentrera dans l’ordre ; le mal, la mort, la maladie, les drames en tous genres et leur cortège de souffrances, seront abolis à tout jamais. Alors, la félicité éternelle commencera réellement pour tous ceux qui ont placé leur confiance en l’Éternel sous le régime de l’Ancien Testament et en Jésus-Christ, sous le régime de la grâce.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.