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06 juin 2025

Jérémie 26.1 – 28.17

Chapitre 26

Introduction

J’ai déjà fait un certain nombre de courses de montagne et je trouve ça génial. Bien sûr, on essaie de limiter le paquetage au maximum, mais il faut quand même apporter quelques provisions et vêtements de rechange. Alors imaginez faire une ascension en portant un sac à dos rempli de cailloux. C’est de la folie pure, me direz-vous ! Eh bien, c’est un peu les conditions dans lesquelles Jérémie, comme plus tard Jésus, doivent remplir leur ministère si on considère que ces cailloux représentent le poids considérable de haine que leur vouent les chefs religieux.

Versets 1-2

Je commence à lire le chapitre 26 de Jérémie.

Au commencement du règne de Yehoyaqim, fils de Josias, roi de Juda, l’Éternel m’adressa la parole : — Voici ce que déclare l’Éternel : Tiens-toi dans le parvis du Temple de l’Éternel, et proclame aux habitants de toutes les villes de Juda qui viennent se prosterner dans le Temple, tout ce que je t’ordonne de leur dire ; tu n’en retrancheras pas un mot (Jérémie 26.1-2).

Ce discours rappelle celui que Jérémie a déjà prononcé devant la porte du parvis du Temple (Jérémie 7.1). Il a été donné (609 av. J-C) environ quatre ans avant le discours du chapitre précédent et onze ans avant le discours du chapitre 24, comme quoi la chronologie est inexistante. Dans le royaume de Juda, la vie se poursuit tranquillement mais c’est une illusion. Les gens se rendent encore au Temple, mais c’est pour la forme, car dans leur quotidien ils mènent une vie corrompue de bâton de chaise. Pourtant les habitants de Jérusalem ne sont pas complètement indifférents aux paroles de Jérémie, puisque sa prophétie va déclencher une émeute et il devra comparaître devant des juges qui sont aussi les princes d’Israël.

Verset 3

Je continue.

Peut-être écouteront-ils et renonceront-ils à leur mauvaise conduite ; alors je renoncerai, de mon côté, au malheur que j’ai décidé de leur infliger à cause de leurs mauvaises actions (Jérémie 26.3).

Dans l’économie divine, le pécheur qui se repent n’est pas condamné. Dans sa première épître, Jean écrit :

Si nous reconnaissons nos péchés, il est fidèle et juste et, par conséquent, il nous pardonnera nos péchés et nous purifiera de tout le mal que nous avons commis (1 Jean 1.9; comparez Romains 5.9; 8.1).

Par contre, si le pécheur persiste dans ses péchés, il devra subir le jugement divin. Dans le cas du royaume de Juda et dans l’absolu, le châtiment est décrété et donc irrémédiable. Par contre, dans le présent, Dieu offre de différer le jugement si le peuple se repent. Voilà pourquoi, parfois Dieu décide puis change d’avis.

Versets 4-6

Je continue en compressant.

Si vous ne m’écoutez pas quand je vous ordonne de suivre ma loi que j’ai mise devant vous, alors je traiterai cette maison (de l’Éternel) comme Silo et je ferai de cette ville un objet de malédiction pour toutes les nations de la terre (Jérémie 26.4-6 ; LSG).

Silo fut le premier lieu où le coffre sacré de Dieu fut déposé, mais cette ville fut détruite par les Philistins (Jérémie 7.12). Quant à Jérusalem, depuis toujours c’est une épine dans le pied de l’humanité. En théorie, elle est sous le contrôle d’Israël, mais elle reste un pion sur l’échiquier géopolitique mondial, et la paix illusoire du Moyen-Orient dépend du sort de la ville sainte.

Versets 8-9

Je continue plus loin en compressant.

À peine eut-il achevé de dire tout ce que l’Éternel lui avait ordonné de dire à tout le peuple, que les prêtres, les prophètes et tout le peuple se saisirent de lui en criant : — À mort ! À mort ! Et toute la foule s’attroupa autour de Jérémie dans le Temple (Jérémie 26.8-9).

Les religieux déclarent blasphématoires les paroles de Jérémie contre le Temple et Jérusalem. Ils vont donc lui faire un procès en bonne et due forme avant de le lapider.

Versets 10-13

Je continue en compressant.

Lorsque les ministres de Juda apprirent ce qui se passait, ils montèrent du palais royal au Temple et siégèrent devant la “ Porte Neuve ” du Temple. Alors les prêtres et les prophètes dirent aux ministres et à toute la foule : — Cet homme mérite d’être condamné à mort, car il a prophétisé contre cette ville. Jérémie dit à tous les ministres et à toute la foule : — L’Éternel m’a chargé de prophétiser au sujet de ce Temple et de cette ville tout ce que vous m’avez entendu dire. Maintenant, adoptez une conduite bonne et agissez selon ce qui est bien et obéissez à l’Éternel, votre Dieu, alors l’Éternel renoncera au malheur dont il vous a menacés (Jérémie 26.10-13).

Jérémie est en très mauvaise posture parce que accusé de trahison comme plus tard l’apôtre Paul (Actes 21.27-28). L’heure est venue ou vont être mises à l’épreuve à la fois la promesse de Dieu de le protéger (1.8,18,19 ; 15.20,21) et la réalité de la foi dont il fait profession (16.19 ; 17.7,12). Tout d’abord, les chefs politiques qui sont aussi les juges officiels de la nation décident de l’écouter.

Dans le royaume de Juda, on sent que la fin approche malgré la prétention des religieux et faux prophètes qui clament haut et fort que Dieu ne permettra jamais que Jérusalem et son Temple soient détruits. Ces hommes représentent une classe d’ultra-fondamentalistes qui ont dissocié la pratique religieuse de la vie morale. Les gens qui ont cet état d’esprit sont en réalité fétichistes parce qu’ils croient que certains gestes, les objets religieux, ou la récitation de certaines formules sont des mascottes, une sorte de patte de lapin qui protège contre le mauvais sort. Le animistes et ceux qui pratiquent la magie on cette même vision du monde.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, un soldat a reçu une balle en plein cœur, mais il ne fut que légèrement blessé parce que dans la poche intérieure de sa veste, il avait un petit Nouveau Testament compact qui a stoppé la balle. Cependant, ce n’est pas le Nouveau Testament qui lui a sauvé la vie mais le papier ; n’importe quel livre épais aurait eu le même effet. Les pages des Textes Sacrés et les caractères imprimés ne sont pas des porte-bonheur mais du papier et de l’encre. C’est la foi personnelle en Jésus-Christ et la mise en pratique des préceptes divins qui ont de la valeur.

Jérémie sait très bien qu’il annonce la Parole de Dieu, cependant, il ne comprend pas tout ce que l’Éternel lui communique. Un proverbe perse dit « Celui qui ne sait pas et ne sait pas qu’il ne sait pas est stupide. Évite-le. Celui qui ne sait pas et sait qu’il ne sait pas est un enfant. Enseigne-le. Celui qui sait et ne sait pas qu’il sait est endormi. Réveille-le. Celui qui sait et sait qu’il sait est sage. Suis-le. »

Le grand philosophe Socrate prétendait être l’homme le plus sage d’Athènes et quand on lui a demandé sur quelle base il faisait une telle déclaration, il a répondu : « Je suis le plus sage parce que je me rends compte que ma sagesse est vaine. »

Ce qu’il nous faut, c’est la vraie connaissance, et dans le domaine spirituel, ce sont les Textes Sacrés qui font autorité, mais plus on les étudie et plus on se rend compte qu’on doit encore les approfondir davantage.

Verset 16

Je continue le texte plus loin alors que Jérémie est au banc des accusés.

Alors les ministres et tout le peuple dirent aux prêtres et aux prophètes : — Cet homme ne mérite pas la mort, car c’est au nom de l’Éternel, notre Dieu, qu’il nous a parlé (Jérémie 26.16).

Les chefs politiques sont plus intègres et plus sensibles à la Parole de Dieu que les responsables religieux dont le fanatisme est souvent plus dangereux que la corruption des politiciens. Ce sont les chefs religieux juifs, Pharisiens et Saducéens, qui ont harangué la foule contre le Christ afin qu’elle hurle : « Crucifie-le, crucifie-le ! » Le pouvoir politique romain faible en la personne de Pilate, n’a fait que suivre le mouvement.

Quant au peuple, c’est une girouette. Les sociétés démocratiques épousent le concept : « Vox populi, vox Dei : la voix du peuple est la voix de Dieu ». Mais l’opinion de la majorité n’est pas une autorité crédible, car elle est très inconstante. Comme un troupeau de moutons, la foule suit celui qui est charismatique ou qui promet la lune, même s’il est bête comme ses pieds et corrompu jusqu’à la moelle. Heureusement, Jésus-Christ ne deviendra pas le Roi des rois suite à un consensus mondial avec campagne politique et vote à bulletin secret, mais il s’imposera par la force et par la volonté de Dieu.

Versets 17-19

Je continue le texte plus loin en compressant.

Quelques responsables du pays se levèrent et dirent à toute la foule qui était rassemblée : — Au temps d’Ézéchias, roi de Juda, Michée de Morécheth prophétisait et il a dit : Voici ce que déclare le Seigneur des armées célestes : Sion sera labourée comme un champ et Jérusalem deviendra un tas de ruines ; la montagne du Temple sera une colline couverte de broussailles (Michée 3.12). A-t-il été mis à mort pour cela par Ézéchias ou par le peuple de Juda ? N’ont-ils pas plutôt respecté l’Éternel ? Ils l’ont imploré, si bien que l’Éternel a renoncé au malheur dont il les avait menacés. Et nous, nous nous rendrions responsables d’un si grand crime ? (Jérémie 26.17-19).

La citation de Michée qui annonçait la Parole de Dieu un siècle plus tôt, montre que les prophéties antérieures étaient connues.

Pour que l’argument rationnel des responsables l’emporte sur l’hystérie populeuse, il faut que le roi Ézéchias soit encore respecté en Juda. Les chefs ont une vue juste des événements passés quand ils disent que c’est parce que Ézéchias s’est humilié devant l’Éternel que la destruction de Jérusalem fut différée.

Verset 24

Je finis de lire le chapitre 26.

Quant à Jérémie, il avait l’appui d’Ahiqam, fils de Chaphân, qui empêchait qu’il soit livré au peuple pour être mis à mort (Jérémie 26.24).

Ahiqam est le père de Guedalia qui sera plus tard nommé gouverneur de Juda par Nabuchodonosor (2Rois 22.12-14). Il a barré la route à la foule voulait lyncher Jérémie, puis semble s’être retiré une fois les magistrats sur place. Jérémie mentionne son nom parce que sans son intervention, il passait à l’échafaud.

Chapitre 27

Versets 1-6

Nous arrivons au chapitre 27 que je commence à lire en compressant.

Au commencement du règne de Sédécias (Jérémie 27.12 ; 28.1), fils de Josias, roi de Juda, l’Éternel adressa le message suivant à Jérémie : Fais-toi des lanières et des barres de bois, et mets-les sur ta nuque comme un joug. Puis envoie un message au roi d’Édom, au roi de Moab, au roi des Ammonites, au roi de Tyr et au roi de Sidon par l’intermédiaire des ambassadeurs venus rendre visite à Sédécias. Charge-les de dire à leur souverain : À présent, je livre tous ces pays à Nabuchodonosor (Jérémie 27.1-6).

Ce mime prophétique date de la 4e année du règne de Sédécias (597-587). Les lanières et les barres de bois symbolisent l’asservissement à Babylone. Alors que sous les rois précédents de Juda, Édom, Moab et Ammon sont des ennemis (2Rois 24.2), ces nations étant maintenant sous la tutelle de Nabuchodonosor, ils sont alliés, et leurs ambassadeurs sont à Jérusalem pour préparer une révolte générale contre Babylone. Mais Jérémie est chargé par l’Éternel d’annoncer à chacun des conjurés que leur projet échouera.

Verset 7

Je continue.

Toutes ces nations lui seront assujetties, ainsi qu’à son fils, et à son petit-fils après lui, jusqu’à ce que vienne l’heure pour son pays à lui aussi. Alors son pays sera asservi à de puissantes nations et à de grands rois (Jérémie 27.7).

Le fils et successeur de Nabuchodonosor s’appelle Évil-Mérodac. Il est assassiné après deux ans de règne par le mari de sa sœur, et c’est le fils de celle-ci qui monte sur le trône. Mais après quelques mois, ce roi est éliminé par Nabonide, un autre beau-frère, qui à la fin de sa vie, associe au trône son fils Balthazar, qu’on retrouve dans le livre du prophète Daniel. Dans cette grande famille qui rappelle les mafiosi, tout le monde il n’est pas gentil et tout le monde il a la gâchette sensible.

Versets 9-12

Je continue plus loin.

Vous donc, n’écoutez pas vos prophètes, vos devins, vos oracles, vos augures et vos magiciens qui affirment que vous ne serez pas assujettis au roi de Babylone. Puis j’ai déclaré les mêmes choses à Sédécias, roi de Juda. Leurs prophéties sont des mensonges qui vous feront bannir de votre pays : je vous en chasserai et vous périrez. Mais la nation qui acceptera le joug du roi de Babylone et se soumettra à lui, je la laisserai tranquille dans son pays, pour le cultiver et pour y demeurer — l’Éternel le déclare. Puis j’ai déclaré les mêmes choses à Sédécias, roi de Juda, en lui disant : — Acceptez le joug du roi de Babylone et soumettez-vous à lui et à son peuple, et vous aurez la vie sauve (Jérémie 27.9-12).

Les inscriptions assyriennes et babyloniennes nous enseignent que les rois orientaux ne font rien sans invoquer leurs dieux. Nabuchodonosor lui-même consulte plusieurs augures avant de prendre une décision (Ézéchiel 21.26-27).

Israël, qui est alors théoriquement une théocratie, un peuple dont Dieu est le souverain, sera déporté et ainsi il apprendra qu’il peut perdre son indépendance politique tout en demeurant le peuple de Dieu. C’est en exil que les deux sphères, civile et religieuse, qui jusqu’alors étaient confondues dans la nation d’Israël ont été séparées. Matthieu rapporte que Jésus-Christ a bien marqué cette distinction quand il a dit :

Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu (Matthieu 22.21).

Versets 14-15

Je continue plus loin.

N’écoutez donc pas les prophètes qui vous disent : “ Vous ne serez pas assujettis au roi de Babylone. ” Car leurs prophéties sont des mensonges. Je ne les ai pas envoyés, l’Éternel le déclare, et ce sont des mensonges qu’ils prophétisent en mon nom. Je vous disperserai et vous périrez, vous et ces prophètes qui vous adressent leurs oracles (Jérémie 27.14-15).

Les faux prophètes parlent d’indépendance politique et de protection divine, et annoncent aux prêtres le retour des ustensiles sacrés pillés par les Babyloniens (en 605). Ils mentent comme ils respirent.

Versets 21-22

Je continue plus loin et finis de lire le chapitre 26.

Oui, voici ce que déclare le Seigneur des armées célestes, Dieu d’Israël, au sujet de ces objets précieux restés dans le Temple, dans le palais du roi de Juda et à Jérusalem : Ils seront emportés à Babylone et ils y resteront jusqu’au jour où je m’occuperai d’eux, pour les faire rapporter et replacer en ce lieu — l’Éternel le déclare (Jérémie 27.21-22).

Cette prophétie qui annonce le retour des objets précieux à Jérusalem s’est littéralement accomplie comme le relate le livre d’Esdras (Esdras 5.13-15 ; 6.15).

Chapitre 28

Versets 1-3

Nous arrivons au chapitre 28 que je commence à lire.

Cette même année, au commencement du règne de Sédécias, roi de Juda, la quatrième année, au cinquième mois, Hanania, fils d’Azzour, un prophète originaire de Gabaon, me dit dans le Temple de l’Éternel, devant les prêtres et tout le peuple : — Voici ce que déclare le Seigneur des armées célestes, Dieu d’Israël : Je brise le joug du roi de Babylone. Dans deux ans, jour pour jour, je ferai rapporter dans ce lieu tous les ustensiles du Temple de l’Éternel que Nabuchodonosor, roi de Babylone, a enlevés d’ici et qu’il a emportés à Babylone (Jérémie 28.1-3).

Cet incident a lieu avant que le roi Sédécias ne se révolte contre Nabuchodonosor. Le faux prophète Hanania voue une haine terrible à Jérémie, probablement par jalousie. Comme Anathoth, la patrie de Jérémie, Gabaon est une ville de prêtres. Toutes deux sont sur le territoire de la tribu de Benjamin.

Verset 4-9

Je continue en compressant.

Je ferai aussi revenir dans ce lieu Yekonia, fils de Yehoyaqim, roi de Juda, et tous les déportés de Juda qui sont partis à Babylone — l’Éternel le déclare — car je briserai le joug du roi de Babylone Le prophète Jérémie dit : Amen ! Que l’Éternel fasse ainsi ! Que l’Éternel accomplisse les paroles que tu as prophétisées, et qu’il fasse revenir de Babylone en ce lieu les objets de la Maison de l’Éternel et tous les déportés ! mais si un prophète prophétise la paix, c’est par l’accomplissement de ce qu’il prophétise qu’il sera reconnu comme véritablement envoyé par l’Éternel (Jérémie 28.4, 6, 9).

Jérémie qui a très à cœur le bonheur de son peuple aurait voulu répondre « ainsi soi-il » à Hanania, mais il sait très bien qu’il n’en sera pas ainsi et énonce le critère de la loi (Deutéronome 18.21-22) selon lequel, l’authenticité d’une prophétie est déterminée par son accomplissement. Jérémie avait prophétisé que Yekonia ou Yehoyaquîn ne reviendrait pas (27.16-22), et effectivement, il est mort à Babylone (52.31-34).

Versets 10-11

Je continue.

Alors le prophète Hanania prit le joug des épaules du prophète Jérémie et le brisa. Et Hanania dit devant tout le peuple : — Voici ce que déclare l’Éternel : De cette façon, dans deux ans, jour pour jour, je briserai le joug que Nabuchodonosor, roi de Babylone, fait peser sur toutes les nations. Puis le prophète Jérémie s’en alla de son côté (Jérémie 28.10-11).

En effectuant ce contre-mime, Hanania veut évidemment impressionner le peuple. Jérémie se retire du jeu parce qu’il n’a rien à ajouter à ce qu’il a déjà annoncé et il ne veut pas provoquer la foule impressionnée par le mime. Cet incident montre sa sagesse et la différence entre ses désirs personnels et la volonté de Dieu.

Versets 12-13

Je continue.

Après que le prophète Hanania eut brisé le joug posé sur le cou du prophète Jérémie, l’Éternel adressa la parole à Jérémie en ces termes : — Va dire à Hanania : Voici ce que déclare l’Éternel : Tu as brisé un joug de bois, eh bien ! tu le remplaceras par un joug de fer ! (Jérémie 28.12-13).

Hanania inspire une fausse confiance au peuple qui va encore montrer davantage de mépris à l’égard de Jérémie. Cet endurcissement va contribuer à l’accomplissement de toutes les menaces de l’Éternel mais de façon encore plus certaine et plus dure.

Versets 15-17

Je continue plus loin et je finis de lire le chapitre 28.

Puis le prophète Jérémie dit au prophète Hanania : — Écoute bien, Hanania ! L’Éternel ne t’a pas mandaté et tu fais croire des mensonges à ce peuple. C’est pourquoi, voici ce que déclare l’Éternel : Je vais te renvoyer de la surface de la terre. Cette année même tu mourras, car tu as incité à la révolte contre l’Éternel. Cette année-là, au septième mois, le prophète Hanania mourut (Jérémie 28.15-17).

La prophétie d’Hanania est une révolte contre l’Éternel parce qu’elle ne vient pas de lui, et elle détourne le peuple du seul parti à prendre, celui de se soumettre humblement au châtiment divin en ne résistant pas aux Babyloniens. On aurait pu penser que la mort subite d’Hanania allait impressionner les Israélites, et qu’ils allaient maintenant reconnaître en Jérémie le véritable émissaire de l’Éternel. Mais pas du tout ! Ils continuent dans leur rébellion. Cette attitude ne fait que confirmer ce que Jérémie a déjà dit : « Le cœur (de l’homme) est tortueux plus que toute autre chose, et il est incurable » (Jérémie 17.9).

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

nov. 11 2024

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