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03 juin 2025

Jérémie 18.1 – 19.15

Chapitre 18

Introduction

J’ai un frère qui est très porté sur la musique et l’art en général. Alors qu’il était étudiant en médecine, il s’est bricolé un tour pour fabriquer de la poterie. Je trouve fascinant de regarder un potier exercer son art car il peut donner à l’argile qu’il façonne la forme et l’épaisseur qu’il veut. Il prend de la vulgaire glaise et la transforme en un objet utile ou décoratif. À une époque, quand nous allions dans le sud de la France, et surtout dans la Drome, nous aimions nous arrêter dans l’un des ateliers de poterie qui se trouvent dans les endroits touristiques et admirer les œuvres d’art qu’ils vendent dans le magasin.

Quand on a l’occasion d’observer le maître potier en train de travailler, on est surpris par la matière première brute qu’il utilise, car c’est une masse informe et terne, grise ou brune qui ne ressemble à rien. Mais une fois qu’elle est passée entre ses mains expertes, il en sort un objet qui a de l’allure et où on devine déjà le produit fini. Il est alors peint et décoré par un artiste puis mis en vitrine. Au fil des années, nous avons acheté plusieurs poteries pour des amis ou que nous utilisons nous-mêmes. Par exemple, nous conservons l’huile d’olive dans un récipient qui a la forme d’une bouteille dont la couleur de fond comprend plusieurs tons de jaune et d’orange et sur laquelle sont dessinées des olives au bout de leurs tiges ; elle est très jolie.

Plusieurs prophètes de l’Ancien Testament et l’apôtre Paul utilisent l’image du potier et de l’argile pour communiquer plusieurs vérités essentielles qui concernent la relation de Dieu avec l’homme.

Versets 1-3

Je commence maintenant de lire le chapitre 18 du livre de Jérémie.

L’Éternel parla à Jérémie en ces termes : — Va, rends-toi chez le potier et là, je te ferai entendre ma parole. Je me rendis donc chez le potier, qui était en train de travailler sur son tour (Jérémie 18.1-3).

Dieu envoie Jérémie dans un atelier de poterie afin qu’il observe un incident qui va devenir une parabole. Dans cette histoire, il est facile d’identifier le potier et l’argile. Le premier, c’est bien sûr l’Éternel et le second, Israël. Mais ce dernier est aussi une image de l’humanité en général et des individus en particulier.

Chacun d’entre nous est une masse d’argile sur le tour du Créateur, le potier céleste. Au commencement, il a pris de la terre et a formé l’homme dans sa partie physique. Dans le livre de la Genèse nous lisons :

L’Éternel Dieu façonna l’homme avec de la poussière du sol, il lui insuffla dans les narines le souffle de vie, et l’homme devint un être vivant (Genèse 2.7).

Mais d’autre part, Dieu travaille aussi dans le cœur de l’homme pendant toute la durée de sa vie terrestre (Romains 1.18-20).

Verset 4

Je continue le texte de Jérémie.

Mais le récipient qu’il (le potier) façonnait avec l’argile ne fut pas réussi. Alors le potier en refit un autre, comme il le jugea bon (Jérémie 18.4).

Jérémie observe le potier qui travaille devant son tour. Il fait tourner une roue en appuyant sur des pédales avec ses pieds tandis qu’avec les mains il façonne un objet mais le rate. Peut-être que l’argile est trop dure ou trop molle. Qu’à cela ne tienne, il recommence car il est persévérant. C’est le potier seul qui décide ce que sera l’objet fini ; il a tous les droits sur cette pâte à modeler et son pouvoir sur elle est illimité. Aucun bloc d’argile ne peut l’arrêter, lui résister ou contester sa façon d’agir ; la glaise ne peut strictement rien changer aux décisions que prend le maître potier.

Dans les contes pour enfants, les animaux et les arbres parlent, mais dans la réalité, l’argile ne pipe pas un mot et se soumet à la volonté du potier. Cette histoire est probablement la meilleure qui soit pour illustrer la souveraineté absolue de Dieu sur sa création et ses créatures. Dans son épître aux Romains, Paul écrit :

Le potier n’a-t-il pas le droit, à partir du même bloc d’argile, de fabriquer un pot d’usage noble et un autre pour l’usage courant ? (Romains 9.21).

Et à son disciple Timothée, il dit :

Dans une grande maison, il n’y a pas seulement des vases d’or et d’argent, il y en a aussi en bois et en terre cuite. Les premiers sont réservés aux grandes occasions. Les autres sont destinés à l’usage courant. Eh bien, si quelqu’un se garde pur de tout ce dont j’ai parlé, il sera un vase destiné à un noble usage, purifié, utile à son propriétaire, disponible pour toutes sortes d’œuvres bonnes (2Timothée 2.20-21).

Au départ je ne suis qu’un bloc disgracieux de terre glaise quelconque, mais il ne tient qu’à moi de devenir un vase destiné à un noble usage.

Depuis le siècle précédent, le mot à la mode est « liberté ». Tout le monde veut être libre de faire ce qu’il veut : liberté d’expression, droit de grève, de protester et même de tout casser. De plus, notre société décadente est très soucieuse de protéger les droits des criminels. Dans tout ça, on a oublié les droits de Dieu. Pourtant, c’est lui le patron et il peut faire ce qu’il veut dans cet univers qui lui appartient et nul n’a le pouvoir de s’opposer à sa volonté, et le jour vient où ce sont ses objectifs qui se réaliseront.

L’autorité de Dieu est absolue ; il n’a de comptes à rendre à personne, ni à un conseil d’administration ni à des électeurs pour lesquels les politiciens se plient en quatre pour obtenir leurs suffrages. Pour Dieu, l’homme est une particule insignifiante et la terre comme un grain de poussière. Dans le psaume 104, on lit :

Ô Éternel, mon Dieu, que tu es grand ! Tu es revêtu de splendeur et de magnificence, tu as pour manteau la lumière. Des nuées, tu te fais un char, tu te déplaces sur les ailes du vent, Dieu chevauche triomphant les nuées sur son char (Psaumes 104.1-3 ; RSM).

À l’homme qui conteste, dans son épître aux Romains, l’apôtre Paul répond :

Mais, qui es-tu donc toi, homme, pour critiquer Dieu ? L’ouvrage demandera-t-il à l’ouvrier : “ Pourquoi m’as-tu fait ainsi ? ” (Romains 9.20).

Dieu sait très bien « de quoi nous sommes formés, il se souvient que nous sommes poussière » (Psaumes 103.14 ; LSG). Le problème est que nous, nous l’oublions et nous enlisons en nous-mêmes et pourtant nous n’avons pas de quoi nous vanter. Dans son épître aux Éphésiens, Paul écrit :

Autrefois, vous étiez morts à cause de vos fautes et de vos péchés… sans espérance et sans Dieu dans le monde (Éphésiens 2.1, 12).

Et aux Romains, il dit aussi :

Lorsque nous étions encore sans force, Christ, au temps marqué, est mort pour des impies (Romains 5.6 ; SER).

Je dois accepter que Dieu est le souverain potier et que je ne suis qu’une particule d’argile coupable devant lui. Toujours dans l’épître aux Romains, nous lisons que Dieu a dit à Moïse :

Je ferai grâce à qui je veux faire grâce, J’aurai pitié de qui je veux avoir pitié. Cela ne dépend donc ni de la volonté de l’homme, ni de ses efforts, mais de Dieu qui fait grâce (Romains 9.15-16).

Dieu n’a aucune obligation envers qui que ce soit et il est entièrement libre d’agir à sa guise. C’est vrai que c’est vexant pour l’orgueil humain, mais se rebeller est un non-sens et une partie perdue d’avance, car que peut l’argile envers son Maître ?

Le potier devant son tour appuie sur les pédales qui font tourner la roue des circonstances de ma vie. C’est ainsi que Dieu œuvre en chacun de nous au travers de ce qui nous arrive. Quelqu’un a écrit : « Au jour des illusions, c’est la grande confusion d’où nous tirons nos conclusions ». Effectivement, la vie ne semble pas avoir de sens. Cependant, derrière le potier sur des étagères sont rangées ses dernières œuvres d’art et elles sont magnifiques. Pourtant, avant qu’il ne les travaille, ce n’étaient que de vulgaires masses d’argile informes. Mais sous ses doigts agiles et au gré de la roue, elles sont devenues des objets d’art.

Mais que désire donc le potier céleste, le grand architecte de la nature ? De l’argile tout simplement. Il ne veut ni de l’acier ni de l’huile, mais de l’argile souple qui accepte de se laisser former dans ses mains selon son bon vouloir. C’est là tout le problème, alors que la terre du sol est inerte et sans volonté propre, moi je veux ce que je veux. La glaise ne peut pas choisir de collaborer avec le potier, mais moi si, car nous sommes dotés du libre arbitre, de la possibilité de choisir entre le bien et le mal.

Maintenant, j’ai une question à poser au potier céleste : Pourquoi veut-il me façonner ? Si je retourne dans l’atelier du maître potier pour le regarder travailler, je me rends vite compte qu’il ne s’amuse pas mais qu’il se donne entièrement à son travail et qu’il y met tout son savoir parce qu’il veut réussir son œuvre. Dieu non plus ne joue pas avec nous ; il ne tente pas des expériences, mais il a un objectif en vue. Le potier céleste est absolument souverain, mais dans ses cartons il a un projet pour moi et pour vous.

Personnellement, je trouve cette pensée réconfortante parce que ça veut dire que ma galère ne vogue pas au hasard des vagues. Le potier céleste a un plan pour sa masse d’argile, il sait ce qu’il veut en faire. Quand il actionne les pédales et fait tourner la roue des circonstances, c’est dans un but précis. L’apôtre Jean écrit :

Nous savons que lorsque le Christ paraîtra, nous serons semblables à lui, car nous le verrons tel qu’il est (1Jean 3.2).

Dieu Père veut que ses enfants deviennent semblables à son Fils afin de « démontrer pour tous les âges à venir, l’extraordinaire richesse de sa grâce qu’il a manifestée en Jésus-Christ par sa bonté envers nous » (Éphésiens 2.7). Un beau matin je comprendrai ce que Dieu faisait avec moi sur son tour. Mais en attendant ce jour glorieux, le potier céleste désire que sa masse d’argile se laisse modeler afin qu’il puisse en faire un objet d’art qu’il pourra placer sur l’étagère derrière lui. Si j’étais admis au troisième ciel, je pourrais le voir travailler et je verrais aussi que ses pieds qui appuient sur les pédales et ses mains d’artiste qui me façonnent avec expertise portent des marques de clous.

Avant d’aller e se pendre, Judas a jeté dans le Temple les 30 pièces d’argent qu’il avait reçues pour trahir Jésus. Les chefs religieux ont alors décidé « d’acquérir, avec cet argent, le “ Champ-du-Potier ” et d’en faire un cimetière pour les étrangers. Voilà pourquoi (écrit Matthieu) ce terrain s’appelle encore de nos jours “ le champ du sang ” » (Matthieu 27.6-8). Si le Champ-du-Potier est devenu le champ du sang, c’est parce que le potier céleste a versé son sang pour le monde entier.

Versets 5-10

Je continue le texte de Jérémie.

Là-dessus, l’Éternel me parla en ces termes : — Ô peuple d’Israël, ne puis-je pas agir à votre égard comme a fait ce potier ? demande l’Éternel. Vous êtes entre mes mains, comme l’argile entre les mains du potier, communauté d’Israël ! Une fois, je décrète de déraciner une nation ou un royaume, de le renverser et d’amener sa ruine. Mais si cette nation que j’ai menacée cesse de mal agir, je renoncerai à lui envoyer le malheur que j’avais projeté contre elle. Et si, par contre, je parle de construire et de planter telle nation, ou tel royaume, mais que cette nation fait ce que je considère comme mal, et ne m’écoute pas, je renoncerai au bien que j’avais parlé de lui faire (Jérémie 18.5-10).

Malgré l’imminence du jugement, Israël peut encore être restauré et devenir une poterie agréable à l’Éternel. Ce passage semble indiquer que Dieu aligne sa conduite sur celle des hommes, mais ce n’est qu’en apparence, car dans le conseil de Dieu sa manière d’agir ne change pas au gré des circonstances mais fait partie de ses décrets éternels.

Versets 11-12

Je continue.

Dis donc maintenant aux Judéens et aux habitants de Jérusalem : Voici ce que déclare l’Éternel : Moi je façonne votre malheur, et j’ai des projets contre vous. Que chacun de vous abandonne donc sa conduite mauvaise, qu’il se comporte et qu’il agisse d’une bonne manière. Mais ils te répondront : “ C’est peine perdue, nous ferons à notre tête et chacun suivra les penchants de son cœur mauvais ” (Jérémie 18.11-12).

Finie l’hypocrisie ! Les Israélites déclarent ouvertement qu’ils ne changeront pas. Les menaces de l’Éternel restent lettre morte parce que la nation s’est endurcie au point de s’interdire toute repentance.

Verset 14

Je continue plus loin.

Avez-vous jamais vu la neige abandonner les rochers du Liban ? Avez-vous vu tarir les eaux qui en descendent, ces eaux qui coulent, fraîches ? Mais mon peuple m’oublie : il offre des parfums à des faux dieux qui, sur sa route, le font chanceler, et qui lui font quitter les chemins de toujours pour marcher sur des sentiers et des routes qui ne sont pas frayés (Jérémie 18.14).

Jérémie oppose la permanence des phénomènes naturels à l’inconstance d’Israël.

Verset 18

Je continue le texte plus loin.

Alors certains se mirent à dire : — Allons : préparons quelque chose contre ce Jérémie ! On trouvera toujours des prêtres pour enseigner la Loi, des sages pour nous donner des conseils ainsi que des prophètes pour proclamer une parole. Venez, attaquons-le avec des calomnies ! Et ne prêtons plus attention à tout ce qu’il nous dit ! (Jérémie 18.18).

Le peuple est guidé par les prêtres qui sont chargés d’enseigner la Loi, par les prophètes qui délivrent des oracles de la part de l’Éternel, et par les sages qui dispensent des conseils pour la vie politique. C’est la seconde conspiration contre Jérémie. Ses ennemis sont persuadés que ses sinistres prophéties ne s’accompliront pas, qu’elles sont fausses et sont donc blasphématoires ce qui justifie son exécution (Jérémie 18.23). C’est exactement ce que les religieux ont fait avec Jésus (Luc 20.20).

Versets 19-23

Je continue et finis de lire le chapitre 18 en compressant.

Mais toi, ô Éternel, prête-moi attention, écoute ce que disent ces gens qui me cherchent querelle. Rendront-ils le mal pour le bien ? Ils creusent une fosse pour m’y faire tomber. Souviens-toi, Éternel, que, pour plaider en faveur de ces gens, je me suis tenu devant toi en vue de détourner ta colère loin d’eux ! À cause de cela, livre leurs fils à la famine et précipite-les sur le fil de l’épée ! Prive leurs femmes de leurs enfants, qu’elles deviennent veuves, que leurs maris soient frappés par la peste, et que leurs jeunes gens soient frappés par l’épée dans le combat ! Mais toi, ô Éternel, tu connais bien leurs plans pour me faire mourir. Ne pardonne pas leur forfait ! (Jérémie 18.19-23).

Menacé, Jérémie implore la protection de Dieu et prononce une nouvelle imprécation contre ses ennemis.

Chapitre 19

Verset 1

Nous arrivons au chapitre 19 et au huitième message de Jérémie. Je commence à le lire.

Voici ce que l’Éternel m’a dit : — Va acheter chez le potier une jarre en terre cuite. Prends avec toi quelques responsables du peuple et des responsables d’entre les prêtres (Jérémie 19.1).

Le chapitre précédent enseigne que Dieu a le droit de traiter ses créatures en fonction de sa justice qui punit leur mauvaise conduite. Maintenant, Jérémie annonce une nouvelle fois que Dieu va détruire son peuple. Comme rien ne se fera en secret, les responsables de l’ordre politique et religieux sont invités à assister à un nouveau mime prophétique.

Versets 2-6

Je continue.

Ensuite, tu sortiras dans la vallée de Ben-Hinnom, à l’entrée de la porte de la poterie. Là, tu proclameras les paroles que je te communiquerai. Tu parleras ainsi : Vous les rois de Juda, et vous les habitants de Jérusalem, écoutez ce que dit l’Éternel. Voici ce que déclare le Seigneur des armées célestes, le Dieu d’Israël : Je vais envoyer sur ce lieu un terrible malheur, à faire tinter les oreilles de ceux qui l’apprendront, parce qu’ils m’ont abandonné, et qu’ils ont profané ce lieu en offrant des parfums à des dieux étrangers qu’ils n’avaient pas connus, ni eux ni leurs ancêtres, ni les rois de Juda. Ils ont rempli ce lieu du sang des innocents et ils ont érigé des hauts-lieux à Baal pour brûler leurs enfants en holocauste pour Baal. C’est bien là quelque chose que je n’ai pas ordonné, dont je n’ai pas parlé et qui ne m’est pas venu à la pensée. C’est pourquoi le temps vient, l’Éternel le déclare, où cet endroit ne sera plus nommé : “ le Topheth ” ni “ la vallée de Ben-Hinnom ”, mais on l’appellera : “ La vallée du massacre ” (Jérémie 19.2-6 ; comparez Jérémie 7.31-32).

« Topheth » signifie « tambour ». C’est un autre nom pour « Ben-Hinnom », une vallée à l’extrémité sud de Jérusalem où on sacrifie des bambins à l’idole Molok. Quand les enfants sont brûlés vifs, on bat du tambour pour couvrir leurs cris. Contrairement aux religions païennes, le culte à l’Éternel interdit absolument les sacrifices humains d’où l’indignation de Dieu (comparez Lévitique 18.21 ; Deutéronome 18.10).

La vallée de Ben-Hinnom est aussi le dépotoir de la ville où des ordures brûlent en permanence. Plus tard, cet endroit devint le symbole du feu éternel de la géhenne, un autre mot pour l’enfer (Matthieu 5.22).

Versets 7-9

Je continue le texte.

J’anéantirai, ici, les plans de Juda et de Jérusalem, et je les ferai succomber par l’épée de leurs ennemis, et par ceux qui en veulent à leur vie. Je livrerai leurs corps en pâture aux rapaces et aux bêtes sauvages. Je transformerai cette ville en un lieu dévasté, qui sera tourné en dérision : tous ceux qui passeront par là en seront stupéfaits, ils se moqueront de toutes ses plaies. Je leur ferai manger la chair de leurs enfants, de leurs fils et de leurs filles ; ils mangeront la chair, chacun de son prochain, dans les affres du siège et au sein de l’angoisse auxquels les réduiront leurs ennemis, ceux qui en veulent à leur vie (Jérémie 19.7-9).

Ce type de cannibalisme est l’un des châtiments prévus par l’alliance de la Loi en cas de rébellion contre l’Éternel (Deutéronome 28.53-57 ; Lévitique 26.29). Ces paroles se sont accomplies littéralement lors des sièges de Jérusalem par Nabuchodonosor et le romain Titus (Lamentations 2.20 ; 4.10 ; Ézéchiel 5.10 ; Josèphe : Guerre des Juifs, VI. 3.4). Pour survivre, les assiégés mangèrent les membres de leur famille.

Versets 10-15

Je finis de lire le chapitre 19 en compressant.

Ensuite tu briseras la jarre devant ceux qui t’accompagneront et tu leur diras : Voici ce que déclare le Seigneur des armées célestes : Je briserai ainsi ce peuple et cette ville, tout comme on brise un récipient que le potier a fabriqué, et l’on ne pourra plus le réparer. On enterrera les morts au Topheth, faute de place ailleurs. Les maisons de Jérusalem et celles des rois de Juda seront aussi impures que ce lieu du Topheth. Oui, toutes les maisons où ils ont fait brûler des parfums sur les toits pour tous les astres et fait des libations à des dieux étrangers (Jérémie 19.10-11, 13).

Les rois de Juda ont édifié des autels idolâtres sur les terrasses de leur palais d’où ils rendent un culte au soleil, aux planètes et aux étoiles, et les Israélites ordinaires font de même sur les toits plats de leurs maisons (comparez Jérémie 32.39 ; 2Rois 23.11-12 ; Sophonie 1.5).

Jérusalem deviendra un dépotoir de cadavres et toutes les habitations étant remplies de morts, elles seront cérémonieusement impures selon la Loi de Moïse. Cependant, ce tableau épouvantable n’est que provisoire, parce que Jérémie a déjà prophétisé qu’à la fin des temps, on nommera Jérusalem : « Trône de l’Éternel », et toutes les nations s’assembleront dans la ville au nom de l’Éternel, oui, à Jérusalem (Jérémie 3.17).

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

oct. 16 2024

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