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21 mai 2025

Jérémie 1.1-3

Chapitre 1

Introduction

Quand le juge prononce la condamnation d’un criminel, il le fait avec hauteur ; il relève la tête et bombe la poitrine. Son comportement va de pair avec la sentence ; après tout, le malfaiteur n’a que ce qu’il mérite.

Eh bien sous le régime de l’Ancienne Alliance, aucun prophète n’a été obligé de donner un message plus terrible que Jérémie et il la fait fidèlement, mais avec les yeux pleins de larmes.

Jérémie n’a pas la puissance du prophète Élie ni l’éloquence d’Ésaïe ; c’est un homme timide, apeuré, conscient de sa faiblesse qui désire ce qu’il n’a jamais eu, la sympathie et l’amour de ses compatriotes. Il fait son devoir de prophète, mais n’ayant pas en lui la force nécessaire pour sa mission, il est brisé.

Ses compatriotes le haïssent, rejettent son message, et il ne recueille d’eux qu’injures et moqueries, calomnies, coups et blessures, menaces de mort et emprisonnements. Il est attaché au pilori, accusé de trahison et jeté au fond d’une citerne (Jérémie 11.18-21 ; 12.6 ; 15.19 ; 18.18 ; 20.1-3 ; 37.11-16 ; 38.6). Mais malgré tout, il tient bon jusqu’au bout et remplit le mandat que lui a confié l’Éternel quand il lui a dit :

Je fais de toi comme une ville fortifiée, comme un pilier de fer et un rempart de bronze face à tout le pays : face aux rois de Juda, à ses ministres, à ses prêtres et à son peuple (Jérémie 1.18).

Jérémie se projette dans ses prophéties qui souvent sont autobiographiques. De nature tendre et aimante, c’est une figure attachante et le prototype de « l’Homme de douleur » (Ésaïe 53.3), le Messie qui doit venir. Quand Jésus se rend dans la région de Césarée de Philippe, il interroge ses disciples : — « Que disent les gens au sujet du Fils de l’homme ? Qui est-il d’après eux ? Ils répondirent : — Pour les uns, c’est Jean-Baptiste ; pour d’autres Élie ; pour d’autres encore : Jérémie ou un autre prophète » (Matthieu 16.13-14).

Les opinions divergent et personne n’est sûr de l’identité de Jésus. Il a la puissance d’Élie, l’humilité de Jean-Baptiste, mais c’est aussi un homme habitué à la souffrance comme Jérémie. En effet, tous deux ont porté le fardeau que Dieu leur a confié, celui d’un peuple rebelle couvert de la crasse du péché. La différence réside bien sûr dans le fait que le Christ est mort pour expier les péchés de tous les hommes.

Un jour, Jérémie a voulu abandonner sa mission et a dit :

“ Je veux oublier sa parole et je ne parlerai plus en son nom. ” Mais sa tentative fut vaine car il poursuit, disant : il y a, dans mon cœur, comme un feu qui m’embrase enfermé dans mes os, je m’épuise à le contenir et n’y arrive pas ! (Jérémie 20.9).

Jérémie continue donc à prophétiser les menaces de l’Éternel tout en ayant le cœur brisé, car, comme je l’ai dit, cet homme est d’une grande sensibilité, exactement ce que l’Éternel veut pour annoncer ses jugements à une nation moralement corrompue et spirituellement dégénérée. Dieu désire ainsi communiquer à son peuple rebelle que le châtiment qu’il va lui infliger lui fait beaucoup de peine. Comme le dit Ésaïe : « les jugements de l’Éternel sont une œuvre insolite et une tâche étrange » (comparez Ésaïe 28.21).

Jérémie est né dans le petit village d’Anatoth, aujourd’hui Anata, à 5 km au nord-est de Jérusalem et situé sur le territoire de la tribu de Benjamin. Issu d’une famille de prêtres, Dieu le choisit comme prophète avant même sa naissance (Jérémie 1.5 ; 645 av. J-C), l’appelle alors qu’il est encore très jeune (Jérémie 1.6), et lui interdit de se marier à cause des catastrophes qui vont s’abattre sur le royaume de Juda (Jérémie 16.1-4).

Jérémie commence à prêcher sous le règne du bon roi Josias (en 627 av. J-C) pour lequel il compose une complainte funèbre lors de ses funérailles (2Chroniques 35.25). Contemporain des prophètes Sophonie, Habaquq et Ézéchiel, il exerce son ministère pendant plus de 40 ans (627-586 et au-delà) sous les règnes des cinq derniers rois de Juda : Josias (640-609), trois de ses fils [Yoahaz 609 ; Yehoyaqim (609-598) ; Sédécias (597-586)] et un petit-fils (Yehoyakîn ; 598-597). Les quatre derniers furent des rois idolâtres.

Jérémie est un homme remarquable qui est condamné à participer à l’agonie d’une nation épuisée, et à voir disparaître un à un les signes de sa vitalité, jusqu’à ce qu’il ne reste plus qu’une coquille vide, froide, ténébreuse et corrompue. La mission de ce grand homme de Dieu est de prophétiser alors que le royaume de Juda se trouve sur une pente glissante qui le mène à la catastrophe. Des débats passionnés agitent la classe politique dirigeante, les intrigues de cour sont à leur comble et les pires décisions prévalent sur les conseils de sagesse. Le peuple de Juda court à sa perte et la mission de Jérémie est de l’arrêter dans sa course folle et lui faire rebrousser chemin. Avec cet objectif en vue, Jérémie se donne tout entier et fournit un effort héroïque. Le message de jugement qu’il annonce ne comporte aucune fatalité. Les prophètes de l’Ancien Testament ne sont pas des devins qui prédisent un avenir coulé dans le béton qu’on ne peut que subir. Ils croient toujours que la repentance est possible et que Dieu renoncera au jugement annoncé. Ils avertissent donc les Israélites que leurs fautes vont avoir pour conséquence un sévère châtiment afin qu’ils les délaissent et reviennent à l’Éternel. Jérémie souligne particulièrement que si un peuple change, Dieu renonce à mettre sa menace à exécution (Jérémie 18.7-10). Voilà pourquoi ce prophète appelle si fréquemment ses auditeurs à se repentir.

Jérémie, c’est la foi debout au milieu des ruines. Il ne domine pas son temps, mais le subit comme un fardeau assigné. Il désespère mais en même temps espère tout. Il accepte tout pour Dieu, pour ses compatriotes ingrats et aveugles, voilà sa vie. Lorsque dans sa nuit obscure il épanche son cœur, il le fait sans amertume et sans colère. Les censures les plus sévères, les invectives les plus poignantes sont mêlées aux cris d’une compassion émouvante et aux appels les plus tendres de la miséricorde divine.

Patriote de toutes les fibres de son être, il se voit obligé de conseiller la reddition la plus honteuse. Il souffre cruellement de devoir apporter le message de jugement dont il est chargé, car il ne veut évidemment pas le malheur de son peuple. Il n’a pas été entendu ce qu’il savait d’avance, mais il espérait quand même. Ayant échoué, il regarde son peuple qu’il aime de la tendresse d’une mère, massacré ou partir en exil.

Il faut dire que la condition spirituelle de Juda est catastrophique car entachée d’une idolâtrie grotesque (comparez chapitre 2). Plus d’un siècle auparavant, bien avant Jérémie, du temps d’Ésaïe déjà, le roi Ahaz (741-726) instaure un culte accompagné de sacrifices d’enfants au dieu Molok dans la vallée de Ben-Hinnom aux environs de Jérusalem. Le roi Ézéchias fait disparaître cette monstruosité et inaugure plusieurs réformes religieuses (Ésaïe 36.7), mais le règne de ses deux premiers successeurs, Manassé et Amon, jette Israël sur la pente qui va le conduire à sa ruine. Sous le règne de Manassé qui dure 55 ans, le torrent d’idolâtrie et de corruption reprend et accélère sa marche.

Toutes les religions païennes des peuples d’alentour, les idolâtries phénicienne, syrienne, ammonite, moabite, chaldéenne, introduites par le roi Manassé lui-même, ont rendez-vous dans le Temple de Jérusalem. Tous ceux qui essaient de résister, prophètes, prêtres ou simples fidèles, sont mis à mort. Manassé, écrit un auteur sacré, « fit tuer beaucoup de gens innocents, au point que Jérusalem fut remplie d’un bout à l’autre de ses victimes » (2Rois 21.16). Un châtiment terrible frappe alors ce monarque ; il est emmené en Assyrie avec une troupe de vingt-deux rois captifs dont une inscription assyrienne nous a conservé la liste. Dans ce document, nous lisons ces mots : Minasi, roi de Yauda, c’est-à-dire Manassé roi de Juda (comparez 2Chroniques 33.11). Emprisonné, Manassé se repent de ses crimes et revient dans son royaume, mais c’est trop tard, les dés sont jetés car il ne peut pas amener un changement durable au sein du peuple de Juda.

Son fils Amon se hâte de renouer avec les premières et les plus mauvaises pratiques de son père : les sacrifices d’enfants et une idolâtrie épouvantable. Il est assassiné après deux ans de règne, mais les Israélites continuent de plus belle jusqu’à l’époque de Jérémie (Jérémie 7.31 ; 19.5 ; 32.35) où beaucoup d’Israélites adorent toutes les idoles possibles et imaginables ainsi que « la reine du ciel » (Jérémie 7.18 ; 44.19).

Le règne de Josias, fils d’Amon, marque un temps d’arrêt sur le chemin de la ruine. Quoique tout jeune encore, il déclenche des réformes qui permettent de diminuer les pratiques idolâtres. Après qu’un exemplaire du livre de la Loi est retrouvé dans le Temple (622 av. J-C ; 2Rois 22.8 ss), au nom de tout son peuple, il renouvelle l’alliance avec l’Éternel et fait célébrer la Pâque de la manière la plus grandiose et la plus solennelle. L’avenir se présente alors sous les auspices les plus favorables, quand une catastrophe soudaine met fin à cette tentative de relèvement. Le pharaon Néco part faire la guerre en Orient contre Babylone. Comme il s’arroge le droit de traverser le territoire de Juda, Josias décide de l’arrêter, une entreprise vaine qu’il paie de sa vie à la bataille de Megiddo (609 av. J-C).

Comme le réveil spirituel que Josias a inauguré est à son début et que le cancer mortel du péché est profond, ses successeurs rétablissent une idolâtrie d’état et officielle en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Alors, le peuple, comme un train en folie, reprend résolument sa course vers sa ruine. Jérémie assiste à la destruction de Jérusalem et voit le peuple massacré ou exilé. Il est autorisé à rester dans le pays parce que le roi de Babylone qui connaît son ministère le respecte. Je lis le passage :

Nabuchodonosor, roi de Babylone, confia Jérémie à Nebouzaradân, chef de la garde royale, en lui ordonnant : — Prends-le en charge, veille sur lui, ne lui fais aucun mal, mais au contraire, agis à son égard comme il te le dira (Jérémie 39.11-12).

Jérémie décide alors de rester dans le pays, mais quand les Israélites restants décident de s’enfuir en Égypte et qu’il s’oppose à leur projet, il est contraint par la force de les accompagner (Jérémie 42.15–43.3, 6-7). Selon la tradition, comme il continue à prophétiser, il est mis à mort. Cependant, une note rabbinique affirme que quand Nabuchodonosor a envahi l’Égypte (568-567 av. J-C) il l’a emmené à Babylone.

La situation tragique du peuple de Juda et les prophéties de Jérémie permettent aussi une réflexion sur le péché. La rébellion contre Dieu n’est pas un acte qui se perd dans le passé et qu’on peut oublier parce qu’il laisse derrière lui une trace, une souillure qui demeure et qui demande une réparation et donc un jugement. De plus, le péché affecte la personne entière, il colle à la peau, il est enraciné dans le cœur et s’imprègne dans la chair. Jérémie le décrit comme une maladie incurable.

Le pécheur se construit une vision du monde insensée et irrationnelle qui le force à faire une lecture totalement fausse de l’Histoire (Jérémie 44.17 ss), et il est donc incapable de connaître la vérité (Jérémie 6.15). Le péché asservit l’homme tout entier et le rend incapable de revenir à Dieu de lui-même (Jérémie 13.23).

Jérémie constate donc l’échec du projet dont Israël est porteur, échec du peuple choisi, échec de la lignée de David (Jérémie 21.22), échec de la réforme des rois Ézéchias et Josias et enfin échec de toutes les alliances de Dieu avec les descendants d’Abraham. Cependant, le caractère radical de cet échec rend la situation mûre pour la promesse d’un tout nouveau commencement, un nouveau régime, une Nouvelle Alliance dans laquelle les causes de l’échec de l’ancienne alliance sont supprimées. Un simple raccommodage ne peut suffire car il ne change rien au fond du problème ; il faut que sur terre Dieu crée du neuf (Jérémie 31.22).

Bien que le jugement occupe la plus grande place dans la prédication de Jérémie, c’est lui, plus que tout autre prophète, qui développe le thème de la Nouvelle Alliance, parce que l’objectif ultime que Dieu poursuit est la restauration du peuple choisi et avec lui de toute l’humanité. Pour établir un nouveau régime, il faut détruire entièrement l’ancien parce qu’il est nécessaire qu’il y ait rupture franche et nette.

Le jugement que Jérémie annonce va donc atteindre tout ce qui symbolise l’ancien régime ; il faut tout extirper : Jérusalem, la ville de David que l’Éternel s’est choisie, est mise à sac. Détruit ce Temple auquel le peuple voue un attachement superstitieux, comme à un talisman censé le protéger quoiqu’il fasse. Même le coffre de l’alliance qui se trouve dans le Saint des saints au cœur du Temple et qui symbolise la relation toute particulière entre l’Éternel et son peuple, disparaît définitivement (Jérémie 3.16).

Les rois, les uns après les autres, sont abandonnés à l’ennemi et le peuple aussi. Une grande partie périt par l’épée, la famine ou la peste et le reste part en exil. Le pays promis doit être évacué de ses habitants, car tout ce qui rappelle l’ancien régime doit disparaître. C’est dans cette optique que Jérémie appelle les Israélites à abandonner tout espoir et à se soumettre aux Babyloniens. Que ce soit de manière douce en se rendant à l’ennemi, ou de manière forte en lui résistant et en étant vaincu, la rupture est établie entre un peuple perverti atteint d’une maladie incurable et un système qui a échoué. L’exil à Babylone est une épreuve purificatrice qui permet d’en finir avec l’idolâtrie, une plaie qui empoisonne Israël depuis sa création.

Le livre de Jérémie se présente sans ordre chronologique comme une collection d’oracles entremêlés de récits biographiques suscités par les événements du moment. Il comporte aussi des confessions qui sont des prières dans lesquelles le prophète exprime en toute sincérité la manière dont il vit les circonstances douloureuses de son ministère. Il parle de ses découragements, exprime ses interrogations, et implore l’Éternel en lui demandant de le délivrer de ses persécuteurs.

Ce livre s’est constitué en plusieurs étapes et l’histoire de sa formation est mouvementée, ce qui est compréhensible au vu des événements dramatiques qui marquent la vie du prophète et du royaume de Juda. Un certain nombre d’oracles figurent en double exemplaire, en deux endroits différents. À la fin de la vie de Jérémie ou peu après sa mort, on a rassemblé ces oracles en deux collections différentes. La plus longue, représentée par le texte hébreu traditionnel, semble avoir été conservé par les exilés en Babylonie tandis que l’autre qui est environ 12 % plus courte, a été recueillie par les Juifs réfugiés en Égypte, où elle a servi de base aux traducteurs d’Alexandrie qui ont rédigé l’ancienne version grecque de l’Ancien Testament.

Jérémie affirme aussi l’efficacité de la parole divine. Ce qu’il prédit s’accomplit (Jérémie 5.14 ; 23.9) parce que Dieu étant fidèle, il fait ce qu’il dit.

Aujourd’hui on ne s’intéresse guère à Jérémie, et pourtant il révèle le secret de la force nécessaire pour traverser les crises aiguës d’une époque où les valeurs d’antan disparaissent et où le monde change rapidement. Au travers de ces prophéties, le fidèle apprend à croire sans voir et à faire confiance à Dieu malgré ses circonstances.

Verset 1

Je commence maintenant de lire le livre de Jérémie.

Ce livre contient les paroles de Jérémie, fils de Hilqiyahou, l’un des prêtres, qui habitait à Anatoth, dans le territoire de Benjamin (Jérémie 1.1).

Anatoth est une ville qui appartient aux prêtres et aux lévites, c’est-à-dire la tribu qui est chargée du service du Temple. Quand le roi Salomon destitue le grand-prêtre Abiatar (1Rois 2.26), il le bannit à Anatoth. Depuis, ses descendants n’ont plus le droit d’accomplir de fonctions dans le Temple.

Hilqiyahou (ou Hilqiya) est le grand-prêtre qui sous le règne de Josias trouve dans le Temple un exemplaire de la Loi (2Rois 22.4-14 ; 23.4 ; 1Chroniques 5.39 ; 2Chroniques 34.9-22), c’est-à-dire les cinq livres de Moïse. Après l’avoir lu, le roi déchire ses vêtements en signe de deuil et de détresse et entreprend une profonde réforme religieuse. Ce n’est pas surprenant parce que c’est toujours la Parole de Dieu qui est à l’origine des réveils spirituels.

Verset 2

Je continue.

L’Éternel lui a parlé (Jérémie) la treizième année du règne de Josias, fils d’Amon et roi de Juda (Jérémie 1.2).

Josias n’a que huit ans quand il accède au trône et son règne dure un peu plus de 30 ans (640-609). mais comme je l’ai déjà dit, il se termine malheureusement de façon tragique (en 609). Jérémie commence son ministère prophétique quand Josias a 22 ans, lui-même étant également âgé d’une vingtaine d’années. Tous deux sont des jeunes hommes qui se lient d’amitié l’un pour l’autre.

Cette période est relativement heureuse pour Jérémie qui participe certainement à la réforme religieuse entreprise par Josias. Les premiers discours du livre (chapitres 2–6) datent du règne de ce roi. Jérémie y dénonce l’infidélité du peuple ainsi que le caractère superficiel de sa religion, et il l’appelle à un retour sincère à l’Éternel.

Verset 3

Je continue le texte.

(L’Éternel parla à Jérémie) et sous le règne de Yehoyaqim, fils de Josias, roi de Juda, et jusqu’à la fin de la onzième année du règne de Sédécias, fils de Josias, roi de Juda, jusqu’à la déportation des habitants de Jérusalem au cinquième mois (Jérémie 1.3).

La déportation des habitants de Jérusalem a eu lieu soit en 587 soit en 586 avant Jésus-Christ. Cette introduction ne mentionne pas tous les rois. Ainsi, Yoahaz, un fils de Josias, n’a régné que trois mois. À peine a-t-il le temps de chauffer le trône qu’il est exilé en Égypte. Le pharaon place alors Yehoyaqim, frère de Yoahaz, sur le trône parce qu’il est pro-égyptien. Il règne pendant 11 ans (609-598). Seulement entre-temps, Nabuchodonosor écrase l’armée égyptienne à Karkémish sur l’Euphrate (605) et devient le nouveau patron du Moyen-Orient. Jérémie avertit Yehoyaqim de ne pas se rebeller contre ce nouvel homme fort, mais en vain et il se retrouve déporté à Babylone.

Ensuite, Nabuchodonosor place Yehoyakîn (598-597), fils de Yehoyaquim, le roi précédent, sur le trône. Il dure quelques mois puis est déporté à Babylone. Ensuite c’est Sédécias(597-586), un autre fils de Josias qui devient roi. Il règne onze ans puis se rebelle contre Babylone. Ça se passe très très mal car Nabuchodonosor se fâche ; il détruit Jérusalem, le Temple, fait tuer les fils de Sédécias devant lui puis lui crève les yeux et l’emmène à Babylone. Tout ça est très brutal mais il faut prendre en compte que Nabuchodonosor a été patient et le peuple élu persistait dans sa rébellion contre l’Éternel malgré les avertissements répétés de Jérémie. Dieu est miséricordieux et il attend que le pécheur se repente, mais sa patience a des limites et un jour le couperet tombe.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

avril 19 2024

Émission du jour | Esther 8.1-17

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