Jean 8.29-59
Chapitre 8
Versets 25-28
Les enfants posent beaucoup de questions, c’est très connu, mais les adultes beaucoup moins. Ils entrent dans des cycles en boucle monotones et ne demandent plus rien à la vie sinon qu’on les laisse tranquille. Cependant la plus grande question reste encore en suspens; tous les êtres humains devraient faire comme les pharisiens qui ont demandé à Jésus : Qui es-tu donc (Jean 8.25) ? Je continue à lire dans le chapitre 8 de l’évangile selon Jean :
– Je ne cesse de vous le dire depuis le début ! leur répondit Jésus. En ce qui vous concerne, j’aurais beaucoup à dire, beaucoup à juger. Mais celui qui m’a envoyé est véridique, et je proclame au monde ce que j’ai appris de lui (Jean 8.26).
Les Juifs refusent de croire que Jésus est « je suis », le Dieu éternel et donc aussi l’objet de la foi, la plénitude du salut, le contenu de toutes les promesses des Écritures, l’espérance et la foi d’Israël. Il est la vie, la lumière, le chemin, la vérité ; il est tout au sens absolu du terme.
Dans son unité absolue avec le Père, le Seigneur est tout à fait conscient que toutes les paroles et jugements qu’il prononce viennent de Dieu lui-même.
— Comme ils ne comprenaient pas que Jésus leur parlait du Père, il ajouta :Quand vous aurez élevé le Fils de l’homme, alors vous comprendrez que moi, je suis. Vous reconnaîtrez que je ne fais rien de ma propre initiative, mais que je transmets ce que le Père m’a enseigné (Jean 8.27,28).
Le but de Jésus était de révéler Dieu, mais la plupart des Juifs se sont enfermés dans une incrédulité maladive. Cependant, la pleine compréhension de sa nature apparaîtra quand il aura été élevé au sens double de crucifié et glorifié dans les cieux. Le jour viendra où Israël comprendra bon gré mal gré que Jésus est le « Je suis ». La prédication apostolique, la naissance de l’Église, puis la destruction de Jérusalem et du peuple élu, créeront la foi chez les uns et l’endurcissement chez les autres.
Le titre de « Fils de l’homme » que Jésus utilise souvent est tiré du prophète Daniel. Je lis le passage :
Je regardai encore dans mes visions nocturnes : Sur les nuées du ciel, je vis venir quelqu’un semblable à un fils d’homme. Il s’avança jusqu’au vieillard âgé de nombreux jours et on le fit approcher devant lui. On lui donna la souveraineté, et la gloire et la royauté, et tous les peuples, toutes les nations, les hommes de toutes les langues lui apportèrent leurs hommages. Sa souveraineté est éternelle, elle ne passera jamais, et quant à son royaume, il ne sera jamais détruit (Daniel 7.13-14).
La gloire de Jésus s’est manifestée par sa mort sur la croix, sa résurrection, la venue du Saint Esprit, la fondation de l’Eglise et la création d’une nouvelle humanité, et un jour il sera couronné Roi de l’univers.
Versets 29-30
Je continue le texte.
Oui, celui qui m’a envoyé est avec moi ; il ne m’a pas laissé seul, car je fais toujours ce qui lui est agréable. Pendant qu’il parlait ainsi, beaucoup crurent en lui (Jean 8.29-30).
Mal compris ou rejeté des hommes, Jésus n’est jamais seul car il jouit d’une communion sans nuage avec son Père auquel il est uni par des liens d’amour et d’obéissance. À la fin de sa journée, il sait qu’il a accompli exactement ce que Dieu lui a demandé; il n’est jamais frustré ou stressé. Quel exemple pour moi qui brasse beaucoup d’air !
Dans la foule hétéroclite, certaines personnes sincères croient que Jésus est du ciel car elles ont été touchées par sa douceur et la confiance totale en Dieu qu’il manifeste. Certes, leur foi est encore bien faible, mais on les retrouvera à la Pentecôte, au tout début de l’Église, quand, suite au discours de l’apôtre Pierre 3 000 âmes acceptèrent Jésus comme Messie et Sauveur.
Versets 31-32
Je continue.
Alors Jésus dit aux Juifs qui avaient mis leur foi en lui : — Si vous vous attachez à la Parole que je vous ai annoncée, vous êtes vraiment mes disciples. Vous connaîtrez la vérité, et la vérité fera de vous des hommes libres (Jean 8.31-32).
La foi de ces Juifs est surtout émotionnelle car ils ne se sont pas engagés personnellement envers le Seigneur. C’est l’obéissance à la Parole de Dieu qui est la preuve de la foi authentique, celle qui procure la vie éternelle et affranchit du pouvoir du péché. La connaissance de la vérité commence avec la ferme conviction que Jésus est le Fils de Dieu et que son œuvre sur la croix est la seule voie du salut. Cette vérité mise en pratique libère le croyant de toute servitude morale. Un être humain n’est réellement libre que lorsqu’il peut se développer conformément à la nature que Dieu lui a donnée.
Verset 33-34
Je continue.
— Nous, lui répondirent-ils, nous sommes la postérité d’Abraham, nous n’avons jamais été esclaves de personne. Comment peux-tu dire : “ Vous serez des hommes libres ? — Vraiment, je vous l’assure, leur répondit Jésus, tout homme qui commet le péché est esclave du péché (Jean 8.33-34).
Il est vrai que les Juifs n’ont jamais été asservis à leurs concitoyens car la Loi de Moïse l’interdit (Lévitique 25.39). Cependant, ils sont incapables d’obéir aux lois morales de Dieu. Jésus personnifie le péché sous les traits d’un tyran cruel; l’homme qui s’y adonne tombe dans l’esclavage de la chair, des valeurs de ce monde et du diable ; il a mille maîtres, tous étrangers à sa nature.
Versets 35-37
Je continue.
Or, un esclave ne fait pas partie de la famille, un fils, lui, en fait partie pour toujours. Si donc c’est le Fils qui vous donne la liberté, alors vous serez vraiment des hommes libres. Je sais que vous êtes les descendants d’Abraham. Pourtant, vous cherchez à me faire mourir parce que ma parole ne trouve aucun accès dans votre cœur (Jean 8.35-37).
Jésus compare l’esclavage moral à l’esclavage social répandu partout dans l’antiquité. L’esclave n’a aucun droit et son maître peut se débarrasser de lui quand bon lui semble. Le Fils, par contre, a tous les droits dans la maison et il y demeure toujours ; il en est l’héritier et a le droit d’affranchir les esclaves. Jésus parle ici de la maison de Dieu et il en est le fils. Les religieux de tout poil, qui suivent la Loi de manière légaliste, en sont devenus les esclaves. D’ailleurs, en l’an 70, quand le temple fut rasé par les Romains, les Juifs qui ne périrent pas furent vendus comme esclaves.
Être libre n’est pas devenir libertin, mais c’est dépendre de Dieu comme un fils de son père. La libération de l’esclavage au péché se manifeste par le désir de faire la volonté de Dieu.
Versets 38-40
Je continue le texte.
Moi, je parle de ce que j’ai vu chez mon Père. Quant à vous, vous faites ce que vous avez appris de votre père. — Notre père à nous, répondirent-ils, c’est Abraham. — Eh bien, leur répliqua Jésus, si vous étiez vraiment des enfants d’Abraham, vous agiriez comme lui. Au lieu de cela, vous cherchez à me faire mourir. Pourquoi ? Parce que je vous dis la vérité telle que je l’ai apprise de Dieu. Jamais Abraham n’a agi comme vous (Jean 8.38-40).
Jésus établit une distinction bien nette entre son Père et celui de ses auditeurs qui n’est ni Dieu ni Abraham, car leur attitude ne correspond pas du tout à celle du patriarche. En effet, celui-ci reçut les envoyés de Dieu avec beaucoup d’honneur, puis il a obéi aux commandements de l’Éternel. Il fut un exemple de foi, d’humilité et de miséricorde. Jésus dira plus loin qui est le père des Juifs qui le haïssent (Jean 8.44). Dieu et le diable sont les deux êtres invisibles desquels dépendent Jésus d’une part et ses auditeurs d’autre part.
Verset 41
Je continue.
Vous agissez exactement comme votre père à vous ! — Mais, répondirent-ils, nous ne sommes pas des enfants illégitimes. Nous n’avons qu’un seul Père : Dieu ! (Jean 8.41).
Les auditeurs refusent toute autre paternité spirituelle que celle de Dieu; ils se vantent d’être « Hébreux, nés d’Hébreux (Philippiens 3.5). », comme l’écrit l’apôtre Paul.
Versets 42-43
Je continue.
— Si vraiment Dieu était votre Père, leur dit Jésus, vous m’aimeriez, car c’est de sa part que je suis ici et c’est de sa part que je suis venu au milieu de vous. Je ne suis pas venu de ma propre initiative, c’est lui qui m’a envoyé. Pourquoi ne comprenez-vous pas ce que je vous dis ? Parce que vous êtes incapables de recevoir mes paroles (Jean 8.42-43).
Littéralement, Jésus dit : « c’est de Dieu que je suis issu; c’est lui qui m’a envoyé. » Jésus réaffirme son identité et sa mission. L’idée que presque tout le monde est un enfant de Dieu est totalement fausse car elle va à l’encontre des Écritures. Cette opinion est la source d’une grande confusion. Parce que les Juifs ont Jésus en haine et de très sinistres projets à son égard, leur esprit est obscurci, ce qui fait qu’ils sont incapables de comprendre ses paroles. L’apôtre Paul explique cette caractéristique typique des incrédules. Je le cite :
L’homme naturel, livré à lui-même ne reçoit pas ce qui vient de l’Esprit de Dieu ; à ses yeux, c’est “ pure folie ” et il est incapable de le comprendre, car ce n’est que spirituellement qu’on peut en juger (1Corinthiens 2.14).
Versets 44-45
Je continue.
Votre père, c’est le diable, et vous voulez vous conformer à ses désirs. Depuis le commencement, c’est un meurtrier : il ne se tient pas dans la vérité, parce qu’il n’y a pas de vérité en lui. Lorsqu’il ment, il parle de son propre fond, puisqu’il est menteur, lui le père du mensonge. Mais moi, je dis la vérité. C’est précisément pour cela que vous ne me croyez pas (Jean 8.44-45).
Jésus n’y va pas avec le dos de la cuillère; la sévérité de ses paroles révèle l’intensité du débat et l’attitude violente de ses adversaires. Jésus a insinué qu’ils avaient un autre père que Dieu; maintenant il le nomme. Le diable n’est pas le principe du mal mais un être déchu. Il est l’ennemi de la vie et de la vérité. Par son mensonge, il a trompé nos premiers parents et apporté la mort à toute l’humanité. Satan se représente lui-même alors que Jésus est le porte-parole du Père. Tous les reproches que Jésus fait aux Juifs correspondent à des attributs du diable; leur solidarité filiale avec lui est indéniable. Ce n’est ni Dieu ni Abraham mais Satan qui est le père des ennemis de Jésus.
Versets 46-47
Je continue.
Qui d’entre vous peut m’accuser d’avoir commis une seule faute ? Si je dis vrai, pourquoi ne me croyez-vous pas ? Celui qui appartient à Dieu écoute les paroles de Dieu. Si vous ne les écoutez pas, c’est parce que vous ne lui appartenez pas (Jean 8.46-47).
Jésus fait suivre sa première question d’une pause pour laisser le temps à ses adversaires de l’accuser, mais tout le monde se tait. Ce silence prouve qu’il dit la vérité, d’où sa seconde question : « Pourquoi ne me croyez-vous pas ? » L’assurance avec laquelle Jésus parle souligne sa sainteté parfaite. Cette sainteté s’impose à la conscience humaine; elle prouve sa divinité et lui gagne la confiance de toute âme sincère car il ne peut dire que la vérité.
Versets 48-50
Je continue.
Ils répliquèrent : — Nous avions bien raison de le dire : tu n’es qu’un Samaritain, tu as un démon en toi. — Non, répondit Jésus, je n’ai pas de démon en moi. Au contraire, j’honore mon Père ; mais vous, vous me méprisez. Non, je ne recherche pas la gloire pour moi-même : c’est un autre qui s’en préoccupe et il me rendra justice (Jean 8.48-50).
Plus les vérités que Jésus dit sont claires et sévères, plus la haine de ses adversaires augmente. Ne pouvant réfuter ses paroles, ils l’injurient en l’accusant d’être un Samaritain possédé, des injures grossières et très graves. Les Samaritains étaient une race hybride issue de métissages entre Juifs et païens. Les paroles et l’attitude de Jésus, qui répond avec calme et dignité, n’ont rien à voir avec celles d’un démoniaque; il recherche seulement l’honneur de Dieu, qui en retour lui rendra justice devant ses ennemis. Ce passage contraste la haine des Juifs et surtout des religieux, avec l’amour de Jésus pour son Père. Ils veulent le tuer alors que lui veut leur donner la vie.
Verset 51
Je continue.
Vraiment, je vous l’assure : celui qui observe mon enseignement ne verra jamais la mort (Jean 8.51).
Une nouvelle fois, Jésus utilise la formule solennelle « Vraiment, je vous l’assure » pour dire que celui qui accepte ses paroles, qui il est et qui s’engage à le suivre, aura la vie éternelle. Pour le Seigneur, la mort du corps est, pour le croyant, le passage à la plénitude de la vie. La vraie mort est celle de l’âme séparée de Dieu.
Versets 52-53
Je continue.
Sur quoi les chefs des Juifs reprirent : — Cette fois, nous sommes sûrs que tu as un démon en toi. Abraham est mort, les prophètes aussi, et toi tu viens nous dire : Celui qui observe mon enseignement ne mourra jamais. Serais-tu plus grand que notre père Abraham, qui est mort, ou que les prophètes, qui sont tous morts ? Pour qui te prends-tu donc ? (Jean 8.52-53).
Les adversaires de Jésus pensent qu’il parle de la mort physique et donc continuent à l’insulter. Selon eux, il est impossible qu’il soit plus important que les meilleurs hommes qu’a produit le peuple d’Israël. L’ironie est qu’effectivement Jésus ne peut leur être comparé, mais dans le sens inverse, puisqu’il est le Seigneur et Créateur du ciel et de la terre.
Versets 54-55
Je continue.
Jésus répondit : — Si je m’attribuais moi-même ma gloire, cela n’aurait aucune valeur. Celui qui me glorifie, c’est mon Père, celui-là même que vous appelez votre Dieu. En fait, vous ne le connaissez pas, alors que moi, je le connais. Si je disais ne pas le connaître, je serais menteur, comme vous. Mais le fait est que je le connais et que j’obéis à sa Parole (Jean 8.54-55).
Le dialogue tendu continue sur les mêmes thèmes. La relation qui unit Jésus à son Père est l’amour et relève de la plus grande intimité. Il ne cherche qu’à lui obéir et à le glorifier, tandis que ses adversaires ne connaissent pas Dieu puisqu’ils sont affiliés avec le diable.
Verset 56
Je continue.
Abraham votre père a exulté de joie, rien qu’à la pensée de voir mon jour. Il l’a vu et en a été transporté de joie (Jean 8.56).
On ne sait pas tout ce que Dieu a révélé à Abraham qu’il appelait son ami, mais on peut être certain qu’il s’est réjoui des promesses que l’Éternel lui a faites, en l’occurrence que toutes les nations de la terre seraient un jour bénies grâce à l’un de ses descendants. Puis du haut du ciel, le patriarche a vu la venue du Sauveur sur terre. Quand il était sur le point d’offrir son fils Isaac en sacrifice, un ange l’a arrêté et lui a dit d’immoler à sa place le bélier qui s’était pris les cornes dans les branches. Cet animal était une image prophétique du futur Agneau de Dieu qui ôte les péchés du monde, du moins de ceux qui croient en lui.
Versets 57-59
Je continue jusqu’à la fin de ce long chapitre.
— Quoi, lui dirent-ils alors, tu n’as même pas cinquante ans et tu prétends avoir vu Abraham ! — Vraiment, je vous l’assure, leur répondit Jésus, avant qu’Abraham soit venu à l’existence, moi, je suis. À ces mots, ils se mirent à ramasser des pierres pour les lui jeter, mais Jésus disparut dans la foule et sortit de l’enceinte du Temple (Jean 8.57-59).
Les Juifs ne comprennent pas qu’Abraham a vu prophétiquement la venue du Messie ; mieux encore, Jésus en tant que l’Ange de l’Éternel a effectivement conversé avec Abraham à plusieurs reprises.
Il y a maintenant rupture du dialogue. La discussion entre Jésus et les religieux s’est durcie au fur et à mesure qu’elle avançait, jusqu’à ce que ces derniers l’injurient. Le paroxysme du débat est atteint quand Jésus s’identifie au Dieu qui s’est révélé à Abraham et à Moïse. Il affirme donc très clairement sa préexistence ce qu’il fera une fois encore dans sa dernière prière quand il dit : « Et maintenant, Père, revêts-moi de gloire en ta présence, donne-moi cette gloire que j’avais déjà auprès de toi avant les origines du monde (Jean 17.5) » C’est donc de la bouche même de son Maître que Jean a tiré le prologue de son évangile, quand il écrit :
Au commencement était celui qui est la Parole de Dieu. Il était avec Dieu, il était lui-même Dieu (Jean 1:1).
Jésus a déjà dit qu’il est « Je suis » qui est le nom par lequel Dieu s’est révélé à Moïse. Maintenant Jésus enfonce le clou complètement et se fait très clair, car en se situant avant Abraham qui est la tête de file du peuple juif, Jésus déclare solennellement sa préexistence éternelle. Cette fois-ci n’est pas coutume, les religieux ont très bien compris ce que Jésus veut dire. Le fait qu’il déclare aussi clairement son égalité avec Dieu provoque une crise. Ses ennemis sont obligés de prendre une décision à son égard sur-le-champ. Est-il celui qu’il dit être, le Messie, ou bien un imposteur et un blasphémateur ? La lapidation était alors le châtiment normal pour une telle prétention et les Juifs choisissent donc de le tuer à coups de pierres. Mais cette fois encore, il leur échappe, on ne sait pas comment, sinon qu’il doit en être ainsi parce que son heure n’est pas encore venue.
Aujourd’hui encore, chaque être humain confronté à la personne du Christ doit prendre une décision vis-à-vis de lui : Était-il un illuminé, un blasphémateur qui se déclarait Dieu, ou alors véritablement le Messie, le Fils de Dieu ? À chacun de choisir en son âme et conscience.
Dans le prochain chapitre, le Seigneur va faire un discours dans lequel il s’identifie à la lumière du monde. Précédemment et parce qu’il affirme être égal à Dieu, ses ennemis ont voulu le lapider. L’incident suivant qui est la guérison d’un aveugle né va illustrer que Jésus est bien la lumière dont nous avons tous besoin. Lorsque l’ophtalmologue teste ma capacité de vision, je dois lire une succession de lettres bien éclairées. C’est mon aptitude à voir qui révèle l’état des yeux. J’ai lu quelque part que dans une mine de charbon en Virginie de l’ouest il y a eu un jour un gros coup de grisou et toute une galerie fut plongée dans l’obscurité. Quand finalement les sauveteurs parvinrent sur les lieux du drame avec des lampes de pétrole, l’un des mineurs les entendit et demanda pourquoi ils n’éclairaient pas leurs torches. En fait, toute la galerie était bien illuminée, mais cet homme ne la voyait pas, car il avait été grièvement blessé au visage par l’explosion. Sa question a montré qu’il avait perdu la vue. Il existe un aveuglement spirituel qui est beaucoup plus grave que la cécité purement physique. Ceux qui ont le cœur endurci ne peuvent pas voir que Jésus est le seul qui puisse éclairer l’âme de l’homme avec la vérité.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.