Les émissions

14 févr. 2023

Jean 5.38 – 6.9

Chapitre 5

Versets 38-40

Quand on en veut à quelqu’un et quelque en soit la raison, n’importe quelle excuse est bonne pour lui chercher querelle. Les pharisiens ont pris Jésus à parti parce qu’il a guéri un paralytique le jour du sabbat où comme chacun sait, selon la Loi, nul ne doit travailler. Il reste cependant à démontrer que venir en aide à quelqu’un dans le besoin est un travail. Mais les chefs religieux ne s’embarrassent de ces détails; ils ont décrété que c’était interdit et là s’arrête toute discussion. L’annonce du royaume messianique par Jean-Baptiste avait animé leur curiosité et leur espoir de se débarrasser des Romains. Mais la nécessité de la repentance que Jean-Baptiste leur annonçait les avait rebutés. Maintenant que ce grand prédicateur a été remplacé par le Seigneur lui-même, c’est contre lui qu’ils crachent leur venin. Calmement, méthodiquement, Jésus tente de leur expliquer qu’ils doivent l’accepter lui afin de recevoir la vie éternelle. Je continue à lire dans le chapitre 5 de l’évangile selon Jean.

Sa parole n’habite pas en vous ; la preuve, c’est que vous ne croyez pas en celui qu’il a envoyé. Vous étudiez avec soin les Écritures, parce que vous êtes convaincus d’en obtenir la vie éternelle. Or, précisément, ce sont elles qui témoignent de moi. Mais voilà : vous ne voulez pas venir à moi pour recevoir la vie (Jean 5.38-40).

Les pharisiens qui s’opposent à Jésus ne manquent pourtant pas d’étudier les Écritures, c’est-à-dire l’Ancien Testament, avec une très grande application. Mais ils croient que celui qui a une compréhension intellectuelle des mots et des phrases participera au monde à venir; c’est pour eux un exercice purement cérébral. De plus dans leur arrogance, ils considèrent ceux qui sont sans éducation et ignorants de la loi comme des maudits. Or la lecture et la méditation des Textes Sacrés ne sont pas une fin en soi, mais le moyen de découvrir Dieu et ce qu’il exige de l’homme. Les religieux juifs se sont endurcis à cause de leur propre justice. Ils ont comme un voile qui couvre leur esprit et leur cœur ; c’est pour cela qu’ils ne reconnaissent pas en Jésus le Prophète, le Roi descendant de David, et le Messie qui doit venir et qui est l’accomplissement de toute la loi et de son système sacrificiel. En s’offrant lui-même sur la croix, le Christ est à la fois le sacrifice parfait, l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde, et le Grand-Prêtre, le Souverain Sacrificateur qui offre le sacrifice. Mais en dépit des preuves irréfutables qui pointent vers Jésus comme le Fils de Dieu, les pharisiens ont délibérément choisi de le rejeter. Mauvaise idée, car on ne peut obtenir la vie éternelle qu’en venant humblement à lui; il n’y a pas d’autres voies. Jésus lui même a dit : « Nul ne vient au Père que par moi (Jean 14.6). »

Versets 41-42

Je continue.

Je ne cherche pas à être applaudi par les hommes. Seulement, je constate une chose : au fond de vous-mêmes, vous n’avez pas d’amour pour Dieu (Jean 5.41-42).

Jésus ne cherche pas à être approuvé par quiconque; il n’est pas en campagne électorale. Par contre, il a mis le doigt sur le problème fondamental des pharisiens : ils n’aiment pas Dieu seulement leur religion. Pourtant, le plus grand commandement de la loi de Moïse est :

Tu aimeras l’Éternel ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force (Deutéronome 6.5).

Verset 43

Je continue.

Je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas. Si un autre vient en son propre nom, vous le recevrez ! (Jean 5.43).

Les faux jetons n’ont jamais manqué et ils sont toujours mieux accueillis que les vrais parce que les faux flattent la vanité de l’homme, ils lui chatouillent les oreilles, lui disant ce qu’il veut entendre. Les envoyés de Dieu ont un message qui est un appel à la repentance et donc fort désagréable pour l’orgueil humain. C’est pour cela que les religieux rejettent le Christ, l’ambassadeur du Père. Un jour, l’Antichrist viendra en son propre nom et il sera accepté.

Verset 44

Je continue.

D’ailleurs, comment pourriez-vous parvenir à la foi alors que vous voulez être applaudis les uns par les autres et que vous ne recherchez pas la gloire qui vient de Dieu seul ? (Jean 5.44).

En recherchant l’approbation des hommes et en désirant être placés sur un piédestal par eux, les chefs religieux usurpent la gloire qui revient à Dieu seul. Ils ont transformé la Loi en une religion qui est à leur propre service et qui leur donne le pouvoir sur le peuple. Il en est d’ailleurs toujours ainsi aujourd’hui. Les systèmes religieux ont la fâcheuse tendance à être l’opium du peuple pour citer Karl Marx. Il y a bien sûr le phénomène des sectes, plus de 2 000 dans le monde, mais les grandes religions ont aussi leurs gurus qui contrôlent le bas peuple, crédule vis à vis de leurs chefs despotes, et incrédule envers la vérité qui se trouve en Jésus-Christ.

Versets 45-47

Je continue jusqu’à la fin du chapitre 5.

N’allez surtout pas croire que je serai moi votre accusateur auprès de mon Père ; c’est Moïse qui vous accusera, oui, ce Moïse même en qui vous avez mis votre espérance. En effet, si vous l’aviez réellement cru, vous m’auriez aussi cru, car il a parlé de moi dans ses livres. Si vous ne croyez même pas à ses écrits, comment croirez-vous à mes paroles ? (Jean 5.45-47).

Jésus est venu en tant que Sauveur et non pas comme juge. C’est Moïse, dont les chefs religieux se réclament et en qui ils ont mis leur espérance, qui les condamnera parce qu’ils ont rompu l’alliance qu’il a instituée avec Israël, et ont rejeté le Prophète par excellence au sujet duquel il a écrit. Les chefs religieux croient qu’en obéissant à des règles complexes et contraignantes qu’ils ont rajoutées à la loi, ils obtiendront le salut. Ils suivent un système de traditions humaines qu’ils ont eux-mêmes établi. Ils en tirent leur statut social, leurs richesses et leur fierté devant le peuple, et s’imaginent que l’Éternel va les féliciter et leur accorder la vie éternelle. Quelle insolence, ou est-ce de la pure démence ?

Si les pharisiens croyaient vraiment Moïse, ils accepteraient le Christ car toute la Loi préparait et annonçait sa venue. Le Messie devait venir pour accomplir par sa vie et par sa mort, toute la Loi aussi bien morale que cérémonielle. En s’offrant sur la croix, Jésus fut le dernier des sacrifices interminables que les Israélites devaient offrir jour après jour et année après année.

Quand j’ai rédigé le commentaire sur le livre des Nombres, j’ai fait le compte de tous les animaux que selon la loi de Moïse, les Israélites devaient immolés en une année pour le service normal du culte. Ça fait 115 taureaux, 38 béliers, 1 196 agneaux et 31 boucs si j’ai bien compté ; une véritable hécatombe, surtout dans les rangs des agneaux. Ces chiffres n’incluent pas les sacrifices que les individus devaient offrir suite à certaines transgressions, ni non plus les offrandes volontaires par reconnaissance envers Dieu par exemple. En plus, il fallait aussi offrir un sacrifice lors d’une naissance, après avoir touché un mort, etc. Je n’exagère donc pas quand je dis que le culte hébraïque repose sur des sacrifices interminables.

La pensée, le fil conducteur des 5 livres de la Loi aboutit à la personne du Christ. Mais Moïse, ce grand législateur, ainsi que tous les prophètes de l’Ancien Testament d’ailleurs, furent rejetés d’abord par les dirigeants d’Israël et ensuite par tout le peuple. Les chefs religieux étudient l’Ancien Testament, surtout pour en compter le nombre de lettres et de syllabes, mais se refusent à le comprendre et surtout à lui obéir. Ayant fabriqués leur propre religion, ils sont imperméables à la personne du Messie.

Tout le monde ou presque, préfère les évangiles et le Nouveau Testament. Cependant, l’Ancien est le fondement du Nouveau, les deux vont de pair. Négliger l’Ancien, c’est méconnaître aussi bien Dieu que Jésus-Christ.

Dans un asile psychiatrique, l’un des patients décide un jour de creuser tout autour des fondations. Le gardien essaie alors de le raisonner en lui disant : « Ce que vous faites met en danger ce bâtiment dans lequel vous habitez. » Sur quoi, le patient lui répond : « Ce que je fais ne m’affectera pas car j’habite tout en haut. » C’est un peu pareil pour le Nouveau Testament; il est au-dessus de l’Ancien, mais il faut une bonne compréhension de ce dernier pour comprendre et pleinement apprécier le Nouveau ainsi que la signification de l’œuvre accomplie par le Christ et la valeur infinie de son sacrifice sur la croix.

Ce long discours de Jésus aux chefs religieux a été déclenché par une guérison miraculeuse un jour de sabbat et il montre que d’une certaine façon, son procès a déjà commencé. L’enseignement que donne le Seigneur a plusieurs composantes. Il dit tout d’abord qu’il est venu révéler l’intention et le véritable sens de la Loi et donc du sabbat. Dans ce procès en cours, plusieurs témoins sont appelés à la barre : Jean-Baptiste, les Écritures de l’Ancien Testament, les miracles de Jésus, Moïse et surtout Dieu que Jésus appelle son Père.

Finalement, ce sont les chefs des Juifs et non Jésus qui sont sur la sellette, accusés et condamnés à cause de leur incrédulité, cet état moral qui rend l’homme incapable de saisir la moindre manifestation de la vérité et de la miséricorde de Dieu. Dans ce long discours, Jésus souligne aussi sa communion intime avec son Père et l’harmonie parfaite qui existe entre eux : les paroles et les œuvres du Fils sont celles du Père ; la vie qui est dans le Fils est aussi dans le Père ; celui qui rejette le Fils rejette le Père. Comme Dieu travaille en permanence, Jésus a reçu de lui tout pouvoir pour agir selon son exemple, même pendant le repos du sabbat.

Chapitre 6

Introduction

Nous arrivons au chapitre 6 de Jean, un passage très important et on peut presque dire, la clé de l’évangile selon Jean. L’auteur va raconter l’histoire de la multiplication des pains pour une foule qui compte 5 000 hommes. C’est le seul miracle qui est rapporté dans les 4 évangiles, ce qui souligne son importance capitale. Le Seigneur en révèle la signification dans le long discours qui suit ce repas sur l’herbe.

Ce miracle lui-même est si spectaculaire qu’il accroit l’attente messianique de la foule d’une façon considérable, jusqu’à générer un enthousiasme presque délirant. Mais peu après, devant le refus de Jésus de prendre la tête d’un soulèvement contre les Romains, un grand nombre de pseudo-disciples disparaissent.

Jean ne choisit que quelques miracles qu’il appelle des signes, mais il reconnaît à la fin de son ouvrage que Jésus en a fait d’innombrables. Il écrit :

Jésus a accompli, sous les yeux de ses disciples, encore beaucoup d’autres signes miraculeux qui n’ont pas été rapportés dans ce livre. Mais ce qui s’y trouve a été écrit pour que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant, vous possédiez la vie en son nom (Jean 20.30-31).

Versets 1-2

Je commence maintenant à lire le chapitre 6.

Après cela, Jésus passa sur l’autre rive du lac de Galilée (appelé aussi lac de Tibériade). Une foule immense le suivait, attirée par les guérisons miraculeuses dont elle avait été témoin (Jean 6.1-2).

Tibériade est une ville située à l’extrémité sud du lac et sur la rive galiléenne. Elle avait été construite par Hérode Antipas et nommée en l’honneur de l’empereur Tibère.

Si la fête pour laquelle Jésus est allé à Jérusalem est celle de Purim (Jean 5:1) qui se célèbre en mars, alors ici nous sommes quelques semaines plus tard, car la fête de Pâque qui approche (Jean 6:4) a lieu en avril. Après avoir quitté Jérusalem, Jésus et ses disciples ont prêché en Galilée. Maintenant ils se trouvent au nord-est du lac de Tibériade certainement pour prendre un peu de repos. Mais là aussi en cet endroit pourtant désert, la foule qui suit habituellement Jésus vient le rejoindre une fois de plus parce qu’il guérit ces gens de leurs maladies. Mais dans le tas, certains sont aussi là pour l’écouter. Même si ces Juifs viennent uniquement à cause des miracles du Seigneur, on ne peut pas leur en vouloir et leur jeter la pierre car ils marchent à pied sur des chemins rocailleux sous un soleil de plomb. Et puis, si j’avais été là, je suis sûr que je me serai joint à eux. Aujourd’hui, les gens agissent pareillement. quand quelqu’un est bien malade, s’il croit que tel médecin ou guérisseur qui se trouve à des centaines voire des milliers de km, peut soulager ses souffrances, il fera tout en son pouvoir pour faire le voyage. Que ne ferait-on pas pour recouvrer la santé ?

Donc, comme un troupeau en déroute, cette foule arrive en masse cherchant un berger qui prendra soin d’elle. Ces gens ne croient pas vraiment que Jésus est le Messie tant attendu, mais seulement un puissant prophète comme il y en a eu dans le passé. Le plus malheureux est ce qui va arriver par la suite. Dès que les chefs religieux feront claquer le fouet, ces gens vont tous rentrer dans les rangs la tête baissée. Dès que pèsera sur eux la menace d’expulsion de la synagogue, ils vont oublier Jésus comme par enchantement. Malgré ses miracles, la foi de ces Juifs est dans la religion, dans les rites du Judaïsme, et non pas dans le Seigneur. Malgré tout, Jésus les guérit de leurs maux par compassion, exerçant ainsi la miséricorde divine, mais il sait bien qu’il ne peut pas se fier à eux. D’ailleurs, il lit dans nos cœurs comme dans un livre ouvert, et il n’a pas besoin qu’on lui dise que je suis tordu, il me connaît très bien. Les miracles extraordinaires que Jésus fait captivent la foule et sont l’occasion pour le Seigneur de donner un enseignement sur le royaume de Dieu qu’il est venu offrir à la nation juive. Et puis dans cette foule, on peut penser qu’après la résurrection, quelques-uns se souviendront de ce qu’ils ont entendu, placeront leur confiance en Jésus-Christ et se joindront à l’Église naissante.

Versets 3-4

Je continue le texte.

C’est pourquoi Jésus s’en alla dans la montagne et s’assit là avec ses disciples. La Pâque, la fête des Juifs était proche (Jean 6.3-4).

Dans cette région, il n’y a pas vraiment de montagnes, rien qui soit au-dessus de 1 000 m d’altitude. Néanmoins, les collines sont très escarpées. Jean note que la Pâque est proche ce qui est significatif sur le plan théologique et chronologique. Le récit de l’apôtre associe régulièrement les actes de Jésus aux grandes fêtes qui rythment le calendrier religieux juif. Donc à cette époque de l’année, la pensée des gens est occupée par la célébration à venir, l’agneau qu’il leur faut acheter et saigner afin de le vider de son sang, ainsi que le pain sans levain. Tous ces éléments vont faire partie du discours de Jésus. Les Juifs attendent aussi un nouveau Moïse qui les délivrera du joug romain. Voilà ce qui préoccupe ces gens. Étant donné que c’est la deuxième fête de Pâque à laquelle Jean fait allusion et qu’il en mentionne au moins une autre, on en déduit que le ministère du Christ s’est étendu sur environ trois ans. Les événements de ce chapitre ont eu lieu environ un an avant que Jésus ne soit crucifié.

Versets 5-6

Je continue le texte.

Jésus regarda autour de lui et vit une foule nombreuse venir à lui. Alors il demanda à Philippe : — Où pourrions-nous acheter assez de pains pour nourrir tout ce monde ? Il ne lui posait cette question que pour voir ce qu’il allait répondre car, en réalité, il savait déjà ce qu’il allait faire (Jean 6.5-6).

D’après l’évangile selon Matthieu (14.15 et Marc 6.35) : « Le soir venu, les disciples s’approchèrent de lui (Jésus) et lui dirent : – Cet endroit est désert et il se fait tard ; renvoie donc ces gens pour qu’ils aillent dans les villages voisins s’acheter de la nourriture. » Suite à quoi Jésus s’est tourné vers Philippe parce que étant originaire de Bethsaïda, la ville la plus proche de ce rassemblement, il devait connaître les ressources locales. Cependant, le Seigneur ne cherche pas simplement un renseignement technique ; cette question fait partie de son programme de formation pour ses disciples. Philippe n’est pas du genre bavard; contrairement à Pierre, il n’a jamais grand-chose à dire. André en est un autre qui ne cause pas beaucoup, mais c’est lui qui avait introduit Pierre au Seigneur.  Philippe et André sont des actifs, des battants mais pas des orateurs. Ils sont amis et ce sont eux que plus tard des Grecs viendront consulter afin d’être introduits auprès de Jésus. Par sa question donc, le Seigneur essaie d’amener Philippe à réfléchir. Tous les disciples regardent cette foule immense d’au moins 15 000 personnes et sans doute beaucoup plus. Pour nourrir tout ce monde, il faudrait une quantité considérable de nourriture.

Verset 7

Je continue.

— Rien que pour donner à chacun un petit morceau de pain, il faudrait au moins deux cents pièces d’argent, lui répondit Philippe (Jean 6.7).

Peut-être que ces deux cents pièces d’argent représentent la cagnotte du groupe, mais ce serait alors une somme d’argent énorme car elle équivaut à plus de 7 mois de salaire d’un ouvrier moyen. C’est Judas qui fait les comptes et plus loin on apprend qu’il tape dans la caisse. Humainement parlant, il est impossible de se procurer une quantité de pain suffisante dans les villages avoisinants pour satisfaire des milliers de personnes à une heure aussi avancée du jour ; et puis les boulangers et les bouchers du coin, il aurait fallu les avertir 15 jours à l’avance pour qu’ils fassent venir la farine et commandent le poisson aux pécheurs du coin. D’après les autres évangiles et comme je l’ai dit, les disciples conseillent à Jésus de renvoyer tous ces gens chez eux. Voilà, bon débarras ! C’est en effet une façon de régler le problème.

Versets 8-9

Je continue.

Un autre disciple, André, frère de Simon Pierre, lui dit : — Il y a ici un jeune garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons. Mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ? (Jean 6.8-9).

Selon un autre évangile et suite à l’ordre de Jésus : « Combien avez-vous de pains ? Allez voir ! (Marc 6.38) », les disciples vont parmi la foule pour voir si certains ont amené de quoi manger. Mais tout ce qu’ils peuvent trouver est le casse-croûte d’un petit garçon : 5 petits pains et deux poissons séchés ; un déjeuner pour une seule personne en somme. L’impuissance des disciples et leur embarras prépare le terrain pour une manifestation de la compassion et de la puissance de Jésus. Élisée, l’un des premiers prophètes de l’Ancien Testament, avait fait au nom de l’Éternel un miracle semblable (2 Rois 4.42-44). Mais ici au bord du lac de Tibériade, il y a quelqu’un qui est beaucoup plus grand qu’Élisée. La plupart de nos contemporains, même des gens religieux, voulant passer pour de vrais cartésiens, ne croient pas que les miracles de Jésus ont eu lieu tels qu’ils sont décrits, et qu’il faut donc les voir comme des symboles. Mais avec ce genre de raisonnement, on a vite fait d’éliminer le Jésus des Écritures et alors il ne reste plus rien et donc plus de Sauveur non plus. Nous avons tous le droit de croire ce qu’on veut. Moi je crois que tout s’est passé exactement, précisément comme nous le racontent les Textes Sacrés, que ce soit l’Ancien ou le Nouveau Testament.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

avril 24 2024

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