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20 mars 2023

Jean 17.16 – 18.4

Chapitre 17

Introduction

Un faux ami est un être nuisible parce que je crois pouvoir compter sur lui, mais le jour où il m’arrive un pépin et que je fais appel à lui, je découvre à mon grand malheur qu’il brille par son absence. Un sage a exprimé cette situation contrariante en disant : « Se fier à un homme déloyal au jour du malheur, c’est comme se fier à une dent branlante ou à un pied chancelant (Proverbes 25.19) ». Jésus sait très bien ce qui l’attend et comment vont réagir ses onze apôtres. Pourtant, ce sont par des paroles d’amour qu’il égale ses faibles disciples à lui-même comme n’étant pas entachés par de fausses valeurs. Sa grâce fait abstraction de tout ce qui reste encore du monde en eux. Il voit dans l’avenir quand ils seront de vrais disciples. Je continue à lire dans le chapitre 17 de l’évangile selon Jean.

Versets 16-17

(Je ne te demande pas de les retirer du monde, mais de les préserver du mal). Ils n’appartiennent pas au monde, comme moi-même je ne lui appartiens pas. Consacre-les par la vérité. Ta Parole est la vérité (Jean 17.16-17).

Aujourd’hui et en vertu de la nouvelle naissance, les croyants sont des enfants de Dieu, ce qui fait d’eux des citoyens du monde céleste. Mais les apôtres de Jésus étaient dans une situation différente à mi-chemin entre l’Ancienne et la Nouvelle Alliance. Pourtant, c’est la seconde fois (Jean 17:14), que dans sa prière, le Seigneur dit à son Père qu’ils « n’appartiennent pas au monde », et c’est la raison qu’il invoque pour sa requête en leur faveur. Jésus a déjà prié son Père de protéger ses disciples, maintenant il demande à ce qu’ils soient mis à part en vue de remplir leur mission dans le monde, et d’accomplir ainsi la volonté de Dieu, tout comme Jésus l’a fait. C’est lui qui est le modèle par excellence des chrétiens. Ceux-ci doivent donc se préserver des valeurs et des objectifs profanes prônés par la société dans laquelle ils vivent.  Ce retrait du monde est une séparation d’esprit, mais non de fait et le seul moyen d’y parvenir est d’épouser dans sa totalité la perspective divine des réalités spirituelles et temporelles. Le croyant qui s’approprie les vérités et les valeurs enseignées par la Parole de Dieu, verra sa façon de penser et de vivre transformée par elle. La connaissance et la mise en pratique des Écritures ont le pouvoir d’affranchir l’homme de ses passions, de ce qui l’enchaîne ou le fait dévier du droit chemin, et aussi de lui permettre d’obéir au Père.

Verset 18

Je continue le texte.

Comme tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi je les y envoie (Jean 17.18).

Jésus établit ici un parallèle entre l’autorité souveraine de Dieu qui l’a envoyé, lui, dans le monde, et l’autorité divine avec laquelle il dit : « moi aussi je les y envoie ». Tous les croyants sont appelés à faire connaître le Père autour d’eux. La fin de l’évangile selon Matthieu rapporte que Jésus a dit à ses disciples :

Allez donc dans le monde entier, faites des disciples parmi tous les peuples, baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit (Matthieu 28.19).

Verset 19

Je continue.

Et je me consacre moi-même à toi pour mourir pour eux, afin qu’ils soient, à leur tour, consacrés à toi en vérité (Jean 17.19; Auteur).

Cette consécration de Jésus est son engagement à mourir comme sacrifice parfait pour ses apôtres et pour tous ceux qui dans la suite des temps viendront à lui et se consacreront à lui en devenant ses disciples. Les apôtres manifesteront leur consécration en vérité, totale et entière  à leur Maître, quand ils renonceront à eux-mêmes et à tous leurs intérêts, quand ils seront remplis de courage, de joie et d’amour dans leur ministère, quand toutes leurs forces, tous leurs talents, et leur vie entière, seront au service de Jésus. Cette prière a évidemment été exaucée.

L’une des bénédictions de la mort et de la résurrection de Jésus a été la venue du Saint-Esprit, car c’est grâce à lui que les disciples ont eu la possibilité de manifester les idéaux de la vie chrétienne et d’accomplir la mission que Dieu leur confia, en l’occurrence, faire connaître la personne de Jésus à Jérusalem et jusqu’aux extrémités de la terre.

Verset 20

Je continue.

— Ce n’est pas seulement pour eux que je te prie ; c’est aussi pour ceux qui croiront en moi grâce à leur témoignage (Jean 17.20).

La dernière partie de la prière de Jésus de ce chapitre anticipe une moisson d’âmes si on peut dire. La mission des premiers disciples va porter des fruits et une nouvelle communauté va naître ; il s’agit de l’Église. Depuis la Pentecôte, des gens de toute race et de tout milieu ont trouvé le pardon de leurs fautes en venant au Christ. Ils sont le résultat du travail des apôtres qui ont eux-mêmes tout reçu de Jésus ; lui-même était l’intermédiaire, le pont, l’échelle, le médiateur, entre la race humaine et le Père. Jésus savait d’avance que sa mission réussirait. Il va mourir, ressusciter, puis envoyer l’Esprit. Ensuite, les premiers croyants annonceront la bonne nouvelle de l’évangile et des gens se convertiront à lui. La Parole de Dieu a la puissance et le pouvoir de créer dans les âmes la foi qui les régénère et les sauve.

Il faut remarquer qu’ici, Jésus rend un témoignage éclatant à la vérité et à l’autorité divines de la parole de ses apôtres. En effet, tous les croyants depuis la Pentecôte n’ont connu Jésus-Christ et cru en lui que par ce témoignage apostolique, qui conserve toute sa valeur encore aujourd’hui, et il en sera ainsi jusqu’à la fin des siècles.

Tout comme sous l’Ancienne Alliance, le Grand-Prêtre portait symboliquement devant l’Éternel, les noms des tribus d’Israël gravés sur ses vêtements de fonction (Exode 28.9, 12, 29), Jésus, le dernier et le divin Grand-Prêtre, porte dans la prière devant son Père, ses apôtres et tous les croyants de tous les temps.

Verset 21

Je continue.

Je te demande qu’ils soient tous un. Comme toi, Père, tu es en moi et comme moi je suis en toi, qu’ils soient un en nous pour que le monde croie que c’est toi qui m’as envoyé (Jean 17.21).

Ce passage des Écritures est l’un des préférés du mouvement dit « œcuménique », mais il ne faut pas confondre l’uniformité et l’unité. Jésus ne prie pas pour une unité institutionnelle à l’intérieur d’une mouvance œcuménique mondiale où on trouverait côte à côte toutes les hérésies chrétiennes et les vrais brebis du Seigneur. A l’intérieur de la grande chrétienté, les divisions doivent demeurer afin de séparer le bon grain de l’ivraie. Un véritable croyant n’a rien de commun avec ceux qui adhèrent à la doctrine des Mormons ou des Témoins de Jéhovah car ils ont les uns et les autres un lieutenant de Satan pour chef.

L’unité que Jésus désire pour son Église est du même genre que celle qui caractérise sa relation avec le Père. C’est exactement ce qu’il a dit par ces paroles : « Comme toi, Père, tu es en moi et comme moi je suis en toi, qu’ils soient un en nous ». Cette union que Jésus a déjà demandée pour ses disciples (Jean 17:11), il prie maintenant son Père de la réaliser dans tous ses enfants, car ceux-ci doivent être un comme le Père et le Fils sont un; ils doivent être tous ensemble unis à Jésus, et par lui à Dieu. C’est ce que veut dire : « un en nous » une expression qui élève tous les rachetés jusqu’à la gloire éternelle que Jésus leur a acquise. C’est en effet, grâce à son sacrifice sur la croix que tous les croyants du monde entier sont unis entre eux quels que soient leur origine, nationalité, couleur, ou niveau social.  Tous les vrais croyants sont unis par le Saint Esprit et constituent le corps du Christ sur terre. Leur unité spirituelle s’exprime par leur manière de vivre, par leurs rapports mutuels, et par leur amour fraternel surnaturel, ce qui prouve au monde que Jésus était bien l’Envoyé de Dieu et que son message de salut est authentique. L’union des croyants entre eux ne doit pas rester invisible car c’est elle qui attire les âmes au Sauveur. Dès le début de l’Église, l’amour des croyants les uns pour les autres fut leur plus puissant témoignage (Actes 2:46,47; 4:32,33; 5:11-14, etc.). Pour cette raison, tout autant que Jean, l’apôtre Paul exhorte souvent ses lecteurs à maintenir cette union dans l’amour (Romains 12:4-6 ; 1Corinthiens 12:12 ; Éphésiens 4:1-6 ; Philippiens 2:1-5).

Versets 22-23

Je continue le texte.

Je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, afin qu’ils soient un, comme toi et moi nous sommes un, moi en eux et toi en moi. Qu’ils soient parfaitement un et qu’ainsi le monde puisse reconnaître que c’est toi qui m’as envoyé et que tu les aimes comme tu m’aimes ! (Jean 17.22-23).

Ces deux versets utilisent un vocabulaire simple, mais ils sont très riches de sens. Jésus a manifesté la gloire de Dieu à ses disciples en vivant à leur côté. Il leur a donné cette gloire en faisant d’eux les objets de l’amour de Dieu et les enfants du Père. Celui qui place sa confiance dans le Fils de Dieu devient un avec son  Créateur. Le Père réside en Jésus qui est lui-même dans les croyants par l’intermédiaire du Saint-Esprit. Dieu en trois personnes habite donc les chrétiens authentiques. Ici encore, Jésus met au même niveau l’unité des chrétiens et l’unité du Père et du Fils.

Le but de l’unité des croyants est d’une part d’attester que c’est le Père qui a envoyé le Fils sur terre, et d’autre part, de communiquer aux incroyants que le Père a un amour profond, intime et durable pour ses enfant, un amour équivalant à celui qu’il porte à son Fils. Si on prend la peine d’y réfléchir, cet amour de Dieu pour sa créature est tout à fait extraordinaire.

Verset 24

Je continue le texte.

Père, mon désir est que ceux que tu m’as donnés soient avec moi là où je serai et qu’ils contemplent ma gloire, celle que tu m’as donnée, parce que tu m’as aimé avant la création du monde (Jean 17.24).

À l’origine, Dieu a créé l’homme à son image pour être en communion avec lui. On connaît la suite avec la désobéissance de nos premiers parents qui furent chassés du paradis. Mais de toute éternité, Dieu avait un plan de rechange pour ainsi dire, car il ne peut pas être pris au dépourvu. Il a donc mis en chantier la rédemption de l’homme qui a commencé par une promesse à Adam, puis le choix d’Abraham, suivi de la Loi de Moïse avec toutes ses cérémonies complexes et sacrifices interminables, et enfin la croix. C’est Jésus qui est l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde.

À la fin des temps, le but originel de l’Éternel sera réalisé avec tous ceux qui au cours des siècles lui ont fait confiance. Ils jouiront d’une communion sans nuages avec leur Créateur pour l’éternité. Conformément à la volonté du Père, le testament de Jésus, ses dernières volontés, sont que dans les lieux célestes, ses disciples contemplent sa gloire éternelle qu’il qualifie comme étant l’amour intime qui l’unit à son Père dès avant la création. Ici encore, Jésus fait état de sa préexistence. Je ne sais pas trop ce que tout cela représente, mais je sais par contre, qu’un  magnifique coucher de soleil ou un arc-en-ciel majestueux ne sont que de bien pâles reflets de la gloire du Fils de Dieu.

Versets 25-26

Je finis le chapitre 17.

Père, toi qui es dans la vérité, le monde ne t’a pas connu, mais moi je t’ai connu, et ceux-ci ont compris que c’est toi qui m’as envoyé. Je t’ai fait connaître à eux et je continuerai à te faire connaître, pour que l’amour que tu m’as témoigné soit en eux et que moi-même je sois en eux (Jean 17.25-26).

Les paroles de Jésus, quoique très simples, continuent à être très riches de sens. Il termine cette longue prière en lançant un appel au Père qui est la source de la vérité, alors que le monde qui rejette le Seigneur vit dans le mensonge. Une fois dans sa gloire céleste, Jésus enverra le Saint-Esprit à ses disciples, et c’est par son intermédiaire qu’il continuera à leur révéler le Père.

L’essence de Dieu c’est l’amour. Jésus a fait connaître le Père et son amour au monde en mourant sur la croix, et le Père a fait connaître son amour pour le Fils en l’élevant dans la gloire ; voilà résumée l’œuvre accomplie par les deux personnes de la Trinité.

Ce très long discours d’adieu, dit de la Chambre Haute, de Jésus à ses disciples, se termine donc par une extraordinaire prière d’intercession. Jésus prie pour lui-même, pour les apôtres et pour ceux qui croiront en lui dans la suite des temps. Il demande au Père de le glorifier, c’est-à-dire de révéler qui il est vraiment. La résurrection prouvera qu’il est le Fils de Dieu et ainsi le Père sera reconnu comme l’Éternel Dieu de l’Ancien Testament par ceux qui croient.

La plus grande partie de cette prière concerne les disciples. On apprend qu’ils ont été donnés par le Père au Fils et on y discerne le souci du Seigneur pour ceux qu’il va laisser derrière lui dans un monde hostile, qui va les haïr et les persécuter. Alors, Jésus prie pour leur protection, pour qu’ils soient préservés du mal et du diable en particulier, pour leur consécration et leur participation à sa gloire. Ils sont aussi exhortés à rester unis et envoyés dans le monde pour y proclamer la bonne nouvelle du salut.

La requête centrale de cette longue intercession est la consécration de Jésus et de ses disciples. Pour le Seigneur, cela signifie l’obéissance au Père quoiqu’il en coûte, jusqu’à la mort sur la croix ; pour les croyants, c’est leur engagement à révéler Jésus-Christ, sa personne et sa mission, à un monde hostile. Jésus prie aussi pour l’Église qui va naître, afin que par son unité dans l’amour elle le représente dignement sur terre. Son rôle n’est pas de s’isoler du monde, mais de faire connaître l’amour de Dieu révélé en Jésus-Christ.

Les dernières paroles de la prière de Jésus « est que l’amour que tu m’as témoigné soit en eux et que moi-même je sois en eux ». Le Seigneur désire que ses disciples participent à l’amour ineffable qui l’unit à son Père. Cette prière s’est réalisée dans leur expérience personnelle et dans leur ministère. Rien n’a pu les séparer de l’amour de Dieu car Jésus a vécu en eux et ils ont été « plus que vainqueurs par Celui qui les a aimés, comme l’écrit l’apôtre Paul (Romains 8:37-39). »

Chapitre 18

Verset 1

Nous arrivons au chapitre 18, où commence la lente agonie de Jésus qui se termine par son exécution. Cependant, contrairement aux 3 autres évangiles, l’apôtre Jean passe sous silence les souffrances du Christ et met plutôt l’accent sur sa divinité et sa majesté; il est le Fils de Dieu. Je commence à lire.

Après avoir ainsi prié, Jésus s’en alla avec ses disciples et traversa le torrent du Cédron. Il y avait là un jardin où il entra avec eux (Jean 18.1).

Le jardin où va Jésus est appelé Gethsémané (Matthieu 26.36) et se trouve au bas du mont des Oliviers. Cédron veut dire « noirâtre » C’est le lit d’un torrent qui ne coule qu’après de grosses pluies. Il descend du nord de Jérusalem jusqu’à la mer Morte. Ce lieu est très symbolique, car il fait le lien avec une prophétie de l’Ancien Testament. En effet, alors que Jésus se dirige vers le jardin des Oliviers et que Judas est en train de le vendre aux religieux pour la misérable somme de 30 pièces d’argent, quelques 10 siècles auparavant et alors qu’il traversait ce torrent, le roi David fut trahi par son soi-disant ami et il dut s’enfuir au plus vite. Mais Jésus, lui, ne va pas s’enfuir car son heure est venue.

Verset 2

Je continue.

Or Judas, qui le trahissait, connaissait bien cet endroit, car Jésus s’y était rendu souvent avec ses disciples (Jean 18.2).

Cette remarque de Jean prépare le récit de la trahison de Judas. Pendant les fêtes, des milliers de pèlerins Juifs affluaient vers la ville sainte et devaient vivre sous tente ou dans d’autres abris temporaires, et c’est dans ce jardin que le Seigneur et ses disciples se réunissaient tous les soirs pour bivouaquer, quand ils étaient à Jérusalem. C’est aussi dans ce jardin qu’a eu lieu le combat moral du Sauveur que nous raconte les autres évangiles (Luc 21:37; 22:39). Jean n’en parle pas parce que les chrétiens le connaissent déjà.

Jésus sait fort bien que les religieux n’osent pas l’arrêter dans la ville ou dans le temple car ils auraient couru le risque d’une insurrection de la part de la foule qui aimait bien Jésus. Cela aurait causé une intervention musclée des légionnaires qui aurait eu des conséquences catastrophiques pour les dirigeants du peuple. En allant dans ce jardin quasi désert, Jésus donne à ses ennemis l’opportunité de se saisir de lui. Il ne cherche pas à leur échapper car son heure est venue et il doit devenir l’Agneau de Dieu sacrifié.

Judas, quant à lui, n’est pas quelque monstre sanguinaire, mais un homme ordinaire, esclave de ses passions; il aime l’argent et il a soif de pouvoir. Dès qu’il a compris que Jésus n’établira pas un royaume politique, par dépit, il décide de le trahir et s’ouvre alors à l’action de Satan.

Verset 3

Je continue.

Judas prit donc la tête d’une troupe de soldats et de gardes fournis par les chefs des prêtres et les pharisiens, et il arriva dans ce jardin. Ces hommes étaient munis de lanternes, de torches et d’armes (Jean 18.3).

Une troupe imposante et armée jusqu’aux dents vient arrêter un homme sans défense. Dans un autre évangile, on lit :

Jésus se tourna vers les chefs des prêtres, les chefs des gardes du Temple et les responsables du peuple, qui avaient accompagné cette troupe pour le prendre et leur dit : — Me prenez-vous pour un bandit pour que vous soyez venus avec épées et gourdins ? J’étais chaque jour avec vous dans la cour du Temple, et personne n’a mis la main sur moi ; mais maintenant c’est votre heure et les ténèbres vont exercer leur pouvoir (Luc 22.52-53).

L’importance de cette troupe en armes illustre la hargne des forces des ténèbres qui viennent de nuit faire leur besogne satanique. La présence de soldats romains montre que le ministère de Jésus est peut-être perçu comme ayant une dimension politique. Pour une fois, les autorités juives et romaines collaborent parce que Jésus est considéré comme un agitateur qui prétend être une sorte de roi.

Versets 4-5

Je continue.

Jésus, qui savait tout ce qui allait lui arriver, s’avança vers eux et leur demanda : — Qui cherchez-vous ? Ils lui répondirent : — Jésus de Nazareth. — C’est moi, leur dit-il. Au milieu d’eux se tenait Judas, celui qui le trahissait (Jean 18.4).

La scène décrite est dramatique. Jésus vient de finir de prier. Judas arrive à la tête d’une troupe armée pour s’emparer de lui par la force, alors qu’il est seul, car ses disciples sont alors endormis. Loin d’être surpris, Jésus prend très dignement la direction des opérations de son arrestation. Il ne veut pas laisser croire qu’il est dupe et la victime d’une indigne ruse, mais veut au contraire prouver d’emblée qu’il se livre volontairement, héroïquement à la mort. En outre, il veut protéger ses disciples. Il aurait facilement pu s’enfuir comme vont le faire les onze, mais il accepte d’accomplir la volonté de son Père. Voilà pourquoi il s’avance au-devant de ses ennemis et déclare franchement qui il est.

Il fallait qu’il en soit ainsi et que s’accomplissent bon nombre de prophéties, dont celle-ci :

On l’a frappé, et il s’est humilié, il n’a pas dit un mot. Semblable à un agneau mené à l’abattoir, tout comme la brebis muette devant ceux qui la tondent, il n’a pas dit un mot (Ésaïe 53.7).

Jésus, l’Agneau de Dieu, est prêt pour le sacrifice.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

avril 19 2024

Émission du jour | Esther 8.1-17

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