Jean 16.9-20
Chapitre 16
Introduction
Quand ils sentent qu’ils vont mourir ou qu’ils se savent au soir de leur vie, les gens importants ou qui croient l’être, font tout ce qui est en leur pouvoir pour laisser un mémorial en souvenir de leur passage sur terre. Ils veulent qu’on se rappelle d’eux, généralement en bien. Jésus, lui, a simplement dit à ses disciples que quelqu’un d’autre va venir et prendre sa place pour continuer son ministère. C’est la troisième fois qu’il promet la venue du Saint-Esprit, le Consolateur, littéralement : « Appelé à côté de ». Il assistera les apôtres dans leur mission de faire connaître Jésus-Christ au monde entier et plus tard il fera de même envers tous les disciples du Seigneur. Je continue à lire dans le chapitre 16 de l’évangile selon Jean.
Verset 9
Quand le consolateur sera venu, il prouvera au monde qu’il s’égare au sujet du péché, de ce qui est juste et du jugement de Dieu :Le consolateur prouvera au monde qu’il s’égare au sujet du péché, parce qu’il ne croit pas en moi (Jean 16.8-9).
En grec, les trois mots : péché, justice ou ce qui est juste, et jugement, sont sans article car ils doivent être pris dans leur signification la plus large et générale. Mais Jésus ajoute une explication à chacun de ces termes qui permet d’en déterminer le sens et aussi la raison de l’action du Consolateur.
Convaincre le monde de péché, telle est la première action et fonction du Saint-Esprit ; être convaincu de péché est aussi le premier pas que doit faire tout pécheur en vue de son renouvellement spirituel et moral.
Ce passage est à mettre en parallèle avec ce que Jésus a dit auparavant et que je rappelle :
Si je n’étais pas venu et si je ne leur avais pas parlé, ils ne seraient pas coupables (sous-entendu de péchés), mais maintenant, leur péché est sans excuse (Jean 15.22).
Pensez à l’action la plus vile que vous pouvez imaginer. Qu’est-ce qui selon vous est la pire des choses que quelqu’un puisse faire ? Est-ce violer une petite fille, le meurtre d’enfants, mener un génocide ou une attaque à la bombe ? Non ! Même si ces choses sont odieuses, le péché le plus accablant consiste à rejeter Celui qui était l’image vivante de la sainteté et de l’amour de Dieu. C’est là le péché dans son essence, la source de tous les autres, la seule cause de la condamnation. Toutes les autres fautes ont été expiées par la mort du Christ et sont pardonnées dès que je place ma confiance en Jésus, mais l’incrédulité retient le pécheur dans la mort et rend son salut impossible. Dès qu’un homme est convaincu de péché par le Saint Esprit, il n’a plus aucune excuse; il doit se repentir en venant au Sauveur ou se perdre. Ne pas accepter Jésus-Christ comme son sauveur est impardonnable et donc la pire des fautes qu’on puisse commettre. C’est ce péché dont les autorités religieuses juives se sont chargés et celui qui condamne aussi tout être humain car il n’y a pas d’autre moyen de pardon que Jésus. L’apôtre Pierre dit : C’est en lui (Jésus) seul que se trouve le salut. Dans le monde entier, Dieu n’a jamais donné le nom d’aucun autre homme par lequel nous devions être sauvés (Actes 4.12).
Aujourd’hui, la plupart des gens ne reconnaissent pas facilement qu’ils sont coupables aux yeux de leur Créateur. Ils admettent avoir des vices, des défauts ou commettre des erreurs, voire même des crimes lorsqu’ils sont pris sur le fait. Mais comme nous sommes tous, à différents degrés, des transgresseurs de la loi de Dieu, ce n’est pas ça qui distingue une personne perdue de quelqu’un qui est sauvé. Non, la différence se situe uniquement au niveau de son engagement personnel vis à vis de Jésus-Christ; est-il oui ou non mon Sauveur ?
Verset 10
Je continue le texte.
Et quand le Consolateur sera venu, il prouvera au monde qu’il s’égare au sujet de ce qui est juste, parce que je m’en vais auprès du Père et que vous ne me verrez plus (Jean 16.10).
Les tribunaux humains ont accusé Jésus de blasphème, parce qu’il a dit être le Fils de Dieu descendu du Père, et ils l’ont mis à mort. En le faisant crucifier, la nation d’Israël, les autorités religieuses en tête, se débarrassaient d’un homme qui les avait eux-mêmes mis au banc des accusés. Aux yeux des Juifs, le Christ était maudit selon l’enseignement de la Loi que je cite :
Si un homme qui a encouru la peine capitale pour un crime a été exécuté et pendu à un arbre, son cadavre ne devra pas rester là pendant la nuit sur l’arbre, vous l’enterrerez le jour même, car un pendu est un objet de malédiction divine (Deutéronome 21.22-23).
Cependant, la résurrection du Seigneur a été la preuve incontestable qu’il est bel et bien le Seigneur tout-puissant qui possède la vie en lui-même, qu’il est le Messie, le Fils de Dieu et le Juste Serviteur de l’Éternel. Une prophétie de l’Ancien Testament annonçait que l’expiation des péchés serait accomplie par un Juste. Je la lis :
Mais il a plu à Dieu de le briser par la souffrance. Bien que toi, Dieu, tu aies livré sa vie en sacrifice de réparation, il verra une descendance. Et parce que beaucoup de gens le connaîtront, mon serviteur, le Juste, les déclarera justes et se chargera de leurs fautes (Ésaïe 53.10-11).
La résurrection de Jésus et son retour dans le royaume des cieux sont la garantie pour tous ceux qui lui font confiance, qu’eux aussi seront considérés justes aux yeux de Dieu. L’apôtre Paul écrit de Jésus :
Il a été livré pour nos fautes, et Dieu l’a ressuscité pour que nous soyons déclarés justes. Puisque nous avons été déclarés justes en raison de notre foi, nous sommes en paix avec Dieu grâce à notre Seigneur Jésus-Christ (Romains 4.25 ; 5.1).
Celui qui accepte Jésus comme son Sauveur est acquitté de ses fautes et son ardoise effacée. Comme elles ont déjà été expiées sur la croix, Dieu est satisfait et on n’en parle plus. Le repentant devient donc un coupable pardonné. C’est déjà pas mal, mais insuffisant pour être reçu dans la présence du Créateur. En effet, ceux qui se tiennent devant l’Éternel doivent être non seulement sans tache, mais également revêtus de justice. Or celle-ci, comme le pardon, s’obtient aussi par le moyen de la foi en Jésus. Je m’explique : On peut comparer la justice du Christ à une robe blanche et l’état spirituel et moral de tout être humain quel qu’il soit à un habit crasseux noir d’encre. Lorsque le pécheur met sa confiance en Jésus, son vêtement qui est infect et répugnant aux yeux de Dieu, est transféré sur le Christ qui l’a expié et détruit sur la croix. En même temps, le repentant est revêtu de la robe de justice du Fils de Dieu. Il y a eu substitution de vêtement : Jésus prend mon habit crasseux et je reçois son vêtement de justice. C’est ce que veut dire le passage de l’apôtre Paul : « il a été livré pour nos fautes, et Dieu l’a ressuscité pour que nous soyons déclarés justes ». Jésus ne s’est pas seulement chargé de mes péchés afin de m’accorder le pardon, mais en plus, il m’a revêtu de sa justice ; et cela, sans demi-mesure. En effet, dès qu’un être humain place sa confiance en Jésus, Dieu le considère tout aussi parfait que son Fils, sans aucune faute et tout aussi juste que lui ; et cela, malgré ses manquements journaliers, parce que c’est une déclaration d’ordre légal et judiciaire, dictée par la grâce de Dieu.
Cela dit, si j’essaie par mes propres efforts de me rendre acceptable devant Dieu en acquérant un certain degré de sainteté, que ce soit par la pénitence ou des bonnes actions, je me prive de la grâce divine et je n’obtiens ni pardon ni justice. Je devrais alors comparaître au jugement dernier revêtu de mon habit noir d’encre crasseux, infecte et répugnant, et j’aurais à répondre de toutes les fautes que j’ai commises dans mon existence, depuis mon premier caprice.
C’est ce qui explique combien est important le rôle du Saint-Esprit : d’une part, il persuade ceux qui entendent l’évangile que Jésus est le Saint et le Juste, et d’autre part qu’ils doivent l’accepter afin de recevoir le pardon de leurs péchés et devenir justes aux yeux de Dieu.
Verset 11
Je continue le texte.
Et quand le Consolateur sera venu, il prouvera au monde qu’il s’égare au sujet du jugement de Dieu, parce que le dominateur de ce monde est d’ores et déjà condamné (Jean 16.11).
La mort de Jésus représente un jugement ; non pas le sien, mais celui du péché de l’homme, celui du système corrompu dans lequel nous vivons tous, et deuxièmement, le jugement du diable en tant que Prince de ce monde. Tous les êtres humains ainsi que Satan ont déjà été jugés, et tels des condamnés à la peine capitale, ils attendent dans les couloirs de la mort que leur sentence soit exécutée. Satan, le dominateur de ce monde en tant que système, est condamné sans appel, ce que confirme un texte du Nouveau Testament que je cite :
Jésus a réduit à l’impuissance par la mort, celui qui détenait le pouvoir de la mort, c’est-à-dire le diable, et pour délivrer tous ceux qui étaient réduits à l’esclavage leur vie durant par la peur de la mort (Hébreux 2.14-15).
Il n’empêche que Satan jouit toujours d’une grande liberté et est encore très dangereux. Les apôtres Pierre et Paul écrivent :
Ne vous laissez pas distraire, soyez vigilants. Votre adversaire, le diable, rôde autour de vous comme un lion rugissant, qui cherche quelqu’un à dévorer. Revêtez-vous de l’armure de Dieu afin de pouvoir tenir ferme contre toutes les ruses du diable. Car nous n’avons pas à lutter contre des êtres de chair et de sang, mais contre les Puissances, contre les Autorités, contre les Pouvoirs de ce monde des ténèbres, et contre les esprits du mal dans le monde céleste. C’est pourquoi, endossez l’armure que Dieu donne afin de pouvoir résister au mauvais jour et tenir jusqu’au bout après avoir fait tout ce qui était possible. (1 Pierre 5.8; Ephésiens 6.11-13).
Pour des raisons que les Écritures ne nous révèlent pas, Dieu n’a pas mis Satan hors d’état de nuire tout de suite après qu’il ait été jugé sur la croix. Cependant, sa puissance et sa domination ont été brisées et depuis la croix, le monde sur lequel il régnait est ouvert à la prédication du salut. Chaque pécheur arraché à Satan confirme la condamnation du Prince de ce monde.
Versets 12-13
Je continue le texte.
J’ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais elles sont encore trop lourdes à porter pour vous. Quand l’Esprit de vérité sera venu, il vous conduira dans la vérité tout entière, car il ne parlera pas de lui-même, mais tout ce qu’il aura entendu, il le dira, et il vous annoncera les choses à venir (Jean 16.12-13).
Les apôtres ne comprennent toujours pas la nécessité de la mort de Jésus. De plus, toujours très primaires dans leur compréhension des réalités spirituelles, ils se soucient surtout de la position hiérarchique qu’ils occuperont dans le royaume terrestre qu’ils espèrent ne tardera pas trop. Maintenant, ils sont en état de choc et déprimés ce qui les rend insensibles et incapables de recevoir d’autres vérités célestes de la part de Jésus. Toutes les paroles que Jésus leur dit et que nous transmet Jean le sont aussi pour notre bénéfice. Eux-mêmes ne les ont comprises que plus tard, après la Pentecôte et grâce à l’œuvre du Saint-Esprit dans leur cœur. Les grands développements et les applications pratiques des vérités enseignées par Jésus seront révélés plus tard à ceux qui auront la charge de les écrire. Ces enseignements encore à venir sont contenus dans les épîtres du Nouveau Testament; c’est tout ce que Jésus n’avait pu dire aux apôtres. L’Esprit deviendra en quelque sorte un autre Jésus. La vérité qu’il révélera sera de la même nature que celle que le Seigneur enseignait et s’inscrira dans son prolongement. C’est l’Esprit qui communiquera ce que Jésus n’a pas pu dire parce que c’était alors trop lourd à porter pour les apôtres. Comme Jésus ne parlait pas de lui-même mais a dit ce qui lui venait de son Père, ainsi en est-il de l’Esprit; il complète les paroles du Christ dont il est le représentant sur terre.
Ici encore, au travers des paroles de Jésus, on voit bien l’interdépendance des trois personnes de la Trinité. Ainsi, le Père et Jésus disent à l’Esprit ce qu’il doit enseigner et c’est exactement ce qui est arrivé dès la Pentecôte; le Saint-Esprit a inspiré les apôtres dans leurs prédications, et plus tard pour la rédaction des lettres du Nouveau Testament. Leur ministère jusqu’à leur mort constitue l’accomplissement de la promesse de Jésus quand il a dit du Saint Esprit : « il vous conduira dans la vérité tout entière… et il vous annoncera les choses à venir ».
Tous les auteurs du Nouveau Testament rendent gloire et le plus grand hommage à la personne de Jésus en le présentant comme la tête de l’Église qui est son corps sur la terre. Les épîtres expliquent aussi son présent ministère en faveur des croyants et annoncent les événements à venir dans la suite des temps dont bien sûr le retour glorieux du Christ pour établir le royaume de 1 000 ans sur terre qui est le millénium, mais qui sera précédé et suivi par divers jugements et la résurrections des croyants de l’Ancien Testament ainsi que de ceux qui seront morts pendant les sept années de la Tribulation.
Versets 14-15
Je continue le texte.
Il manifestera ma gloire, car il puisera dans ce qui est à moi et vous l’annoncera. Tout ce que le Père possède m’appartient à moi aussi ; voilà pourquoi je vous dis qu’il puisera dans ce qui est à moi et vous l’annoncera (Jean 16.14-15).
Les liens les plus étroits unissent le Père, le Fils et l’Esprit : tout ce qui est à l’un est aussi aux autres. Jésus se proclame ici encore l’égal de Dieu le Père. Comme il est sa révélation, le logos éternel, l’image du Dieu invisible, tout ce que le Père possède appartient aussi à Jésus. L’Esprit glorifie le Fils en révélant qui il est dans sa personne ainsi que l’étendue des bénédictions accordées aux hommes du fait de sa mort sur la croix où en tant qu’Agneau de Dieu, il a expié les péchés du monde. Le Saint-Esprit glorifie le Sauveur en plaçant les disciples dans une communion vivante avec lui, en leur révélant et en leur appropriant ainsi tous les trésors de grâce, de vérité, et de sainteté. C’est ce que Jésus nomme ici : « ce qui est à moi » après avoir dit que : « Tout ce que le Père possède m’appartient à moi aussi ». L’apôtre Paul appelle ces révélations du Saint-Esprit : « les richesses incompréhensibles de Christ (Ephésiens 3.8) ». Le Saint-Esprit sonde les profondeurs de Dieu et il les communiqua aux auteurs du Nouveau Testament. L’apôtre Paul écrit :
Il s’agit de ce que l’œil n’a pas vu et que l’oreille n’a pas entendu, ce que l’esprit humain n’a jamais soupçonné, mais que Dieu tient en réserve pour ceux qui l’aiment. Or, Dieu nous l’a révélé par son Esprit ; l’Esprit, en effet, scrute tout, même les pensées les plus intimes de Dieu (1Corinthiens 2.9-10).
Dans les versets 13 à 15 du chapitre 16 de l’évangile selon Jean, Jésus a enseigné à ses apôtres 7 vérités concernant le Saint-Esprit :
- d’abord, il va venir, ce qui arriva pour la Pentecôte ;
- ensuite, il va les conduire dans toute la vérité d’ordre spirituelle ;
- en troisième lieu, il ne parlera pas de son propre chef ;
- puis, il dira ce qu’il aura entendu du Père ;
- cinquièmement, il annoncera les événements futurs ;
- puis il rendra gloire à Jésus-Christ ;
- et finalement, il enseignera aux apôtres ce qu’il tient de Jésus.
Vue comme ça sous forme schématique, l’interdépendance du Père, du Fils et de l’Esprit apparaît de façon encore plus nette. Le christianisme affirme qu’il y a un seul Dieu, ce qui est explicitement enseigné tout au long des Textes Sacrés et tout le monde l’accepte sans réserve. Mais le fait que trois personnes constituent la divinité est tout aussi clair pour qui veut se donner la peine de sonder un peu les Écritures.
Versets 16-18
Je continue le texte.
Dans peu de temps vous ne me verrez plus ; puis encore un peu de temps, et vous me reverrez. Certains de ses disciples se demandèrent alors entre eux : — Qu’est-ce qu’il veut nous dire par là : “ Dans peu de temps vous ne me verrez plus ; encore un peu de temps et vous me reverrez ” ? Et aussi lorsqu’il affirme : “ Je vais au Père ” ? Ils ajoutèrent : — Que signifie ce “ peu de temps ” dont il parle ? Nous ne voyons pas ce qu’il veut dire (Jean 16.16-18).
Les disciples sont déroutés par les paroles de Jésus parce que, d’une part, elles sont assez énigmatiques, mais d’autre part, il leur est très difficile d’admettre la nécessité de la mort de leur Maître et de l’accepter. Le temps des verbes du texte originel, indique qu’ils discutent longuement entre eux. Ils ne peuvent pas réconcilier les différentes affirmations faites par le Seigneur parce qu’ils ont du mal à croire qu’il va mourir et ressusciter pour retourner auprès du Père. Ce n’est donc pas sans impatience qu’ils concluent en disant : « Nous ne voyons pas ce qu’il veut dire ». Pourtant, dans quelques heures à peine, Jésus sera arrêté et jugé. Il sera exécuté et enseveli le lendemain, un vendredi. Mais le dimanche matin aura lieu la résurrection, puis Jésus sera encore présent sur terre pendant 40 jours, quoique de façon intermittente. Il se montrera dans son corps de gloire à ses disciples dont les onze apôtres, ainsi qu’à d’autres personnes dont beaucoup de femmes. Ce n’est qu’après-coup, une fois que tous ces événements auront eu lieu, et que le Saint Esprit sera descendu sur eux, que les apôtres comprendront enfin toutes les paroles de Jésus.
Versets 19-20
Je continue le texte.
Jésus comprit qu’ils voulaient l’interroger ; il leur dit : — Vous êtes en train de vous demander entre vous ce que j’ai voulu dire par ces mots : “ Dans peu de temps vous ne me verrez plus ; encore un peu de temps et vous me reverrez. ” Vraiment, je vous l’assure, vous allez pleurer et vous lamenter, tandis que les hommes de ce monde jubileront. Vous serez accablés de douleur, mais votre douleur se changera en joie (Jean 16.19-20).
En tant que Fils de Dieu, Jésus se rend bien compte de la confusion qui règne parmi ses élèves. Toutefois, il ne tente pas de clarifier son enseignement, car il sait qu’avec le temps et l’aide de l’Esprit, ils finiront par tout comprendre. Cependant, il veut tout de même préciser quel sera leur état d’esprit durant ces périodes qu’il appelle : « dans peu de temps et encore un peu de temps ». Il introduit ses prédictions par : « Vraiment, je vous l’assure », qui précèdent souvent une déclaration solennelle, et qu’il avait coutume de dire afin d’attirer l’attention des disciples. Dans peu de temps donc, ils auront le cœur brisé et seront dispersés dans une très grande détresse alors que les autorités religieuses juives se réjouiront de sa mort en poussant des cris de triomphe. Mais par la suite, ce sont les apôtres qui seront transportés de joie à cause de la résurrection qui transformera la défaite apparente de Jésus en victoire éclatante. De plus, grâce au Saint-Esprit, leur joie sera encore plus grande parce qu’ils comprendront pleinement toute la signification de la venue du Christ, de son enseignement, de sa mort, de sa résurrection et de son retour au Père glorifié. Par le Saint Esprit, ils seront rendus capables d’écrire les épîtres du Nouveau Testament qui expliquent comment Jésus est la source du pardon et de la vie éternelle pour tous ceux qui se confient en lui.
Versets 21-22
Je continue.
Lorsqu’une femme accouche, elle éprouve de la douleur parce que c’est le moment ; mais à peine a-t-elle donné le jour au bébé, qu’elle oublie son épreuve à cause de sa joie d’avoir mis au monde un enfant. Vous, de même, vous êtes maintenant dans la douleur, mais je vous verrai de nouveau : alors votre cœur sera rempli de joie, et cette joie, personne ne pourra vous l’enlever (Jean 16.21-22).
Jésus explique les événements à venir en les comparant à la naissance d’un bébé. La femme qui est sur le point d’accoucher expérimente d’abord les douleurs vives de l’enfantement et ensuite seulement la délivrance et la joie d’avoir mis un enfant au monde. L’image de la douleur qui se transforme en joie est empruntée à l’Ancien Testament où elle apparaît souvent. Jésus promet à ses disciples une joie que personne ne pourra leur ôter et qui est renfermée dans sa parole : « Je vous verrai de nouveau ». Cette promesse s’est accomplie le jour de la résurrection mais surtout à la Pentecôte quand le Saint-Esprit est descendu sur tous les apôtres et qu’ils ont expérimentés sa plénitude.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.