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14 mars 2023

Jean 15.22 – 16.8

Chapitre 15

Introduction

Nous avons tous des choses, des actions, des faits à nous reprocher. Cependant, il existe divers degrés de culpabilité. Ceux qui assassinent par haine auront des comptes a rendre parce que le sang des innocents crie vengeance. Après avoir tué son frère Abel, Caïn ne trouva jamais la paix à cause de sa grande culpabilité. Juste avant son exécution, Jésus donne ses dernières instructions à ses disciples et il pointe son doigt non pas sur les Romains, mais sur les autorités juives. Je continue à lire dans le chapitre 15 de l’évangile selon Jean.

Versets 22-25

Si je n’étais pas venu et si je ne leur avais pas parlé, ils ne seraient pas coupables, mais maintenant, leur péché est sans excuse. Celui qui a de la haine pour moi en a aussi pour mon Père. Si je n’avais pas accompli au milieu d’eux des œuvres que jamais personne d’autre n’a faites, ils ne seraient pas coupables. Mais maintenant, bien qu’ils les aient vues, ils continuent à nous haïr, et moi, et mon Père. Mais il fallait bien que s’accomplisse cette parole écrite dans leur Loi : Ils m’ont haï sans raison (Jean 15.22-25).

Jésus est venu sur terre pour révéler Dieu. Le monde et le peuple d’Israël en particulier, sont coupables de ne pas avoir reconnu en lui le Serviteur de l’Éternel, et de ne pas s’être soucier de Dieu qui l’a envoyé. Avant que le Seigneur ne vienne, les Juifs pouvaient toujours prôner l’ignorance afin de justifier leur incrédulité. Si Jésus ne s’était pas révélé comme il l’a fait, par des miracles extraordinaires, la culpabilité de ceux qui les ont vus, aurait été bien moins grande. Mais Jésus est venu de Dieu et a dirigé le faisceau lumineux des cieux sur les âmes des Juifs, surtout sur les chefs religieux et a mis en relief leurs péchés : l’orgueil, la soif du pouvoir et de posséder. Ils ont donc dû choisir, soit d’accepter la révélation de Dieu en Jésus-Christ, soit de la rejeter et de s’envelopper dans les ténèbres. Ils ont choisi la seconde option.

Chaque fois qu’on va dans une vieille remise qui est habituellement sombre et qu’on éclaire la lumière, elle révèle la poussière et toutes sortes de saletés. Alors, les rats, les chauves-souris et les cafards se ruent à la recherche de l’obscurité pour se cacher. Dans un sens, c’est ce qu’ont fait les chefs Juifs après avoir entendu les paroles de Jésus et vu ses œuvres; ils ont fait tout ce qui était en leur pouvoir pour éteindre cette lumière qui les aveuglait du fait de leurs mauvaises oeuvres. Ils sont grandement coupables et sans excuse d’avoir rejeté le Seigneur car ses oeuvres portaient l’imprimatur, le cachet de la divinité. En effet, Nicodème, l’un des docteurs de la loi, a bien reconnu l’origine divine du ministère de Jésus quand il a dit :

Maître, nous savons que c’est Dieu qui t’a envoyé pour nous enseigner car personne ne saurait accomplir les signes miraculeux que tu fais si Dieu n’était pas avec lui (Jean 3.2).

Malgré cela, la nation d’Israël, par l’entremise de ses chefs, prit la décision d’assassiner le Seigneur. La haine dirigée contre lui et son Père n’avait pas de raison d’être car Jésus ne faisait que le bien ; il annonçait l’amour et la miséricorde du Père, il guérissait les malades et opérait des miracles pour soulager la misère du peuple et pourvoir à leurs besoins, mais en vain. Le peuple d’Israël est donc sans la moindre excuse.

Versets 26-27

Je continue le texte jusqu’à la fin du chapitre 15.

Quand le Défenseur sera venu, celui que je vous enverrai d’auprès du Père, l’Esprit de vérité qui vient du Père, il rendra lui-même témoignage de moi. Et vous, à votre tour, vous serez mes témoins, car depuis le commencement vous avez été à mes côtés (Jean 15.26-27).

Face à l’opposition et à la haine dont il sera victime, un croyant peut être tenté d’échapper au monde en se retirant dans une grotte ou un lieu isolé, ou bien de demeurer silencieux. Le monachisme fut une réaction de séparation trop grande d’avec le monde ; des hommes souvent très vertueux choisirent de se retirer dans des monastères. Jésus encourage ses disciples en leur promettant l’appui de l’Esprit de vérité qui est digne de foi et envoyé de la part du Père de la même façon que le Fils l’a été.

Tout comme les oeuvres du Seigneur avaient pour but de révéler le Père et non lui-même, le Saint-Esprit rapellera Jésus en le confirmant comme le Messie. Toutefois, il n’agira pas à la place des disciples, mais à leurs côtés. Ce sont les apôtres qui témoigneront pour le Christ parce qu’ils ont été avec lui dès le commencement, et le connaissent mieux que quiconque lui et son enseignement. Ils savent qu’il est la vérité, qu’il a multiplié les pains, calmé la tempête, guéri des malades et ressuscité des morts, dont Lazare qu’il fit sortir du tombeau alors qu’il était déjà en état de décomposition. C’est donc l’obéissance des disciples, alliée à la puissance du Saint-Esprit qui crée la foi dans les âmes, qui permettra à l’Église naissante de s’étendre jusqu’aux extrémités du monde.

L’annonce du salut à l’homme engage les trois personnes de la Trinité: le Père qui fait preuve de miséricorde, le Sauveur qui porte ses péchés et le Saint Esprit qui l’éclaire et le régénère.

Chapitre 16

Introduction

Nous arrivons au chapitre 16 qui va conclure le fameux discours de la Chambre Haute. Afin de communiquer des réalités spirituelles, Jésus aimait utiliser des images et des objets qui étaient familiers à ses auditeurs. Dans l’exemple de la vigne, symbole d’Israël, il se compare au cep tandis que son Père est le vigneron. Il invite les apôtres, en tant que sarments, à lui rester attachés parce qu’il est non seulement le cep, mais aussi le véritable Israël de Dieu.

Ce discours a commencé avec l’ordre de demeurer en lui, une démarche nécessaire pour un témoignage efficace dans un environnement hostile. En effet, il existe un antagonisme radical entre le monde marqué par la haine et les croyants caractérisés par l’amour. C’est en manifestant de l’amour les uns envers les autre que les disciples porteront du fruit qui plaira au vigneron. Cette image des sarments qui demeurent attachés au cep décrit la façon dont les croyants doivent rester fidèles au Seigneur malgré des conditions souvent difficiles, et d’autre part, qu’ils doivent puiser en lui les ressources nécessaires pour l’accomplissement de leur mission.

Jésus a bâti son enseignement autour de la notion de relation. Tout d’abord, il existe un lien parfait entre le Père et le Fils, ensuite il y a une relation d’intimité entre lui et ses disciples car il est en eux et ils sont en lui. Eux-mêmes reçoivent un nouveau commandement : celui de s’aimer les uns les autres. À ces trois types de relation s’en ajoute un quatrième, qui est celui des croyants envers le monde qui leur est hostile, en particulier les religieux juifs avec qui, Jésus les avertit, ils auront maille à partir.

Versets 1-2

Je commence maintenant à lire le chapitre 16.

— Je vous ai dit tout cela pour que vous soyez préservés de toute chute. Car on vous exclura des synagogues, et même l’heure vient où tous ceux qui vous mettront à mort s’imagineront rendre un culte à Dieu (Jean 16.1-2).

Jésus voyait dans l’esprit des apôtres qu’ils se demandaient pourquoi il leur parlait de la haine et de la persécution dont ils seraient victimes. Pour cette raison, il leur dit qu’ils doivent s’attendre à rencontrer de grosses difficultés qui vont mettre leur foi à rude épreuve. Parce qu’ils sont prévenus et qu’ils comprennent la raison des exactions à venir, ils seront prêts, ils tiendront bon et resteront fidèles à Dieu dans leur témoignage et dans l’accomplissement de leur mission. Jésus leur a déjà dit qu’un serviteur peut s’attendre à un traitement identique à celui qu’a subi son Maître. Le Seigneur fut mis au ban de la société juive par ses chefs puis martyrisé; il leur annonce donc qu’il en sera de même pour eux. La longue liste des martyrs chrétiens montre à quel point cela s’est vérifié. Le fanatisme genre « chasse aux sorcières » a toujours conduit à assassiner ceux qui sont vus comme hérétiques.

Les premiers chrétiens étaient Juifs, et très tôt après que l’Église ait commencé à grandir et à s’étendre, ils furent excommuniés des synagogues, à commencer par les apôtres bien sûr. Or, à cette époque, c’est ce qui pouvait arriver de pire à un Juif pieux. En prenant parti pour le Christ, les premiers croyants ont détruit tout ce qui faisait leur identité. Ayant brûlé les ponts, il n’y avait plus de retour en arrière possible. Il est vrai que devant eux s’étendait le royaume des cieux, mais avant de l’atteindre ils allaient endurer toute sorte de persécutions et beaucoup subirent le martyr. Les paroles de Jésus : « l’heure vient où tous ceux qui vous mettront à mort s’imagineront rendre un culte à Dieu » sont remarquablement prophétiques et tout à fait en accord avec ce qu’on lit dans le Talmud où il est écrit : « Quiconque répand le sang des impies est égal à celui qui fait un sacrifice ». Ce fanatisme aveugle s’est manifesté au premier siècle (Actes 8:1,3) et se retrouve dans toutes les persécutions qui ont été entreprises au nom et pour la gloire de Dieu !

Avant de devenir le grand apôtre Paul qui a écrit presque la moitié du Nouveau Testament, Saul de Tarse était un Juif érudit, un pur, un vrai qui persécutait les chrétiens avec violence, un comportement odieux qu’il reconnaîtra plus tard. Je lis ces passages :

Saul avait donné son approbation à l’exécution d’Etienne. A partir de ce jour-là, une violente persécution se déchaîna contre l’Église de Jérusalem ; tous les croyants se dispersèrent à travers la Judée et la Samarie, à l’exception des apôtres. Quant à Saul, il cherchait à détruire l’Église, allant de maison en maison pour en arracher les croyants, hommes et femmes, et les jeter en prison. Pour moi donc, j’ai d’abord pensé que je devais m’opposer par tous les moyens au nom de Jésus de Nazareth. C’est ce que j’ai fait à Jérusalem : j’ai jeté en prison, en vertu des pouvoirs que j’avais reçus des chefs des prêtres, un grand nombre de ceux qui appartenaient à Dieu et, lorsqu’il s’agissait de les condamner, j’ai voté leur mise à mort. Je passais d’une synagogue à l’autre pour les faire punir et essayer de les contraindre à renier leur foi ; dans l’excès de ma fureur, j’allais les traquer jusque dans les villes étrangères (Actes 8.1,3; 26.9-11).

La façon dont Saul de Tarse s’est conduit envers les premiers chrétiens est représentative et prophétique de ce qui arriva au cours des siècles quand les persécuteurs croyaient bien faire et agir au nom de Dieu. L’histoire de l’Église officielle abonde en crimes de ce genre ; il y a eu les croisades, l’inquisition, la guerre de 30 ans et la contre-réforme, mais aussi la conduite de Calvin qui fut moins qu’honorable envers ses adversaires qu’il fit brûler à Genève.

Toute organisation humaine, qu’elle soit politique, religieuse ou une entreprise privée, attire le chaland avec ce qui brille. Les dirigeants, qu’ils soient PDG, chefs de file ou grands-prêtres, tous ces gens et leurs sous-fifres jouent sur ma convoitise qu’ils amorcent par des demi-vérités. Ils mettent en avant les avantages fabuleux que j’aurai à croire leurs mensonges ou à me joindre à eux, et passent sous silence les difficultés, les inconvénients, les privations et les sacrifices, et surtout le coût qu’il soit financier ou personnel.

Jésus, lui, agit tout à fait différemment et en fait d’une manière opposée. Il joue franc-jeu avec ses disciples. Certes, il leur a dit que s’ils le suivent, il leur préparera une place dans la maison du Père, mais il n’oublie pas non plus de les avertir que le chemin d’accès au royaume est rocailleux et semé d’embûches, que leur consécration va leur coûter très cher, sans doute tout ce qu’ils ont et peut-être la vie. Il a mis en garde les apôtres ainsi que tous ceux qui exprimaient le désir de le suivre. Une fois il a dit :

Les renards ont des tanières et les oiseaux du ciel des nids ; mais le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer sa tête. Puis, s’adressant à tous, il dit : Si quelqu’un veut me suivre, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge chaque jour de sa croix, et qu’il me suive (Matthieu 8.20 ; Luc 9.23).

Jésus n’a jamais laissé entendre que marcher à sa suite serait une vie de pacha, au contraire, il va dire à ses disciples un peu plus loin dans ce chapitre :

Vous aurez des tribulations dans le monde ; mais prenez courage, moi, j’ai vaincu le monde (Jean 16.33).

Verset 3

Je continue maintenant à lire dans le chapitre 16.

Ils en arriveront là parce qu’ils n’ont jamais connu ni mon Père ni moi (Jean 16.3).

Les Juifs persécuteront les disciples parce qu’ils ont rejeté Jésus. Ils ont refusé de reconnaître qu’il est le Messie et que ses paroles et ses œuvres venaient du Père. Cette attitude haineuse était due au fait qu’ils ne connaissaient pas l’Éternel, le Créateur du ciel et de la terre. Oh, ils étaient très religieux, pour ça oui, mais en soi, ça n’a absolument aucune valeur devant Dieu.

La nation d’Israël avait une certaine connaissance de Dieu par la loi de Moïse, mais c’était une perspective très légaliste du monde et non le moyen d’obtenir le salut. Les Juifs du temps de Jésus étaient comme la première génération d’Israélites conduite par Moïse et que l’Eternel avait délivrée de l’esclavage. Jésus a fait de nombreux miracles aux yeux du peuple et de leurs chefs, mais ils l’ont néanmoins rejeté. Le comble est quand ils ont voulu tuer Lazare que Jésus avait ressuscité des morts, afin de faire disparaître toute preuve de ce prodige extraordinaire.

Leurs ancêtres avaient vu de leurs yeux le 10 plaies d’Égypte, les miracles de Moïse, par lesquels l’Éternel avait jugé les faux dieux et le pharaon, et pourtant ils ont finalement tourné le dos à leur Dieu. Mais ils furent sévèrement jugés. Je lis deux petits passages:

Pendant quarante ans, j’ai éprouvé du dégoût pour cette génération, et j’ai dit alors : C’est un peuple qui s’égare, et qui ne fait aucun cas des voies que je lui prescris. C’est pourquoi, dans ma colère, j’ai fait ce serment : Ils n’entreront pas dans mon repos (Psaumes 95.10-11)

Verset 4

Je continue le texte.

Je vous ai annoncé tout cela d’avance pour que, lorsque l’heure sera venue pour eux d’agir ainsi, vous vous rappeliez que je vous l’ai prédit. Je ne vous en ai pas parlé dès le début, parce que j’étais encore avec vous (Jean 16.4).

Jésus avertit une nouvelle fois ses disciples qu’ils seront persécutés, pour que quand ils souffriront aux mains de leurs tortionnaires, ils se rappellent que Jésus les a mis en garde, et cela dès le début de son ministère. Par contre, ce qu’il ne leur avait pas encore dit et qu’il révèle maintenant est que la haine dont ses disciples seront l’objet n’est pas personnelle, mais est enracinée dans l’inimitié naturelle du cœur de l’homme envers Dieu. Il ne leur avait pas dit non plus qu’ils seraient confrontés à un fanatisme aveugle, qui est une manifestation de la corruption de l’homme. Quand les apôtres seront dans le creuset des persécutions, ils réaliseront que Jésus a dit vrai; ils auront alors davantage confiance en lui et persévéreront dans les épreuves malgré les outrages qu’ils subiront. Jusqu’à présent, la haine des Juifs était dirigée contre le Seigneur et il était présent pour rassurer et protéger ses disciples, peut-être même par des moyens surnaturels. Mais maintenant qu’il va les quitter, ce sont eux qui seront la cible de ceux qui haïssent Dieu.

Versets 5-6

Je continue le texte.

— Maintenant, je vais auprès de celui qui m’a envoyé, et aucun de vous ne me demande où je vais ? Mais, à cause de ce que je vous ai dit, la tristesse vous a envahis (Jean 16.5-6).

Les disciples sont en effet grandement attristés d’apprendre que Jésus va les quitter. Ils se sentent orphelins et abandonnés. S’ils comprenaient pourquoi leur Maître part et où il va, ils se réjouiraient. Mais au lieu de poser des questions, ils sont bouche bée parce que trop attristés et préoccupés par ce qui va leur arriver une fois que Jésus sera parti. Les questions précédentes de Pierre et de Thomas (Jean 13.36; 14.5) concernaient l’instauration du royaume que les apôtres croyaient proche. Mais maintenant, ils ont compris qu’il n’en sera pas ainsi.

Étant plutôt du genre primaire dans leurs pensées et leur façon de voir le monde, les apôtres ne font pas le lien entre tout ce que le Seigneur leur a dit. Ils sont déroutés et ne comprennent pas ce qui leur arrive; il n’ont pas la moindre idée de la série d’événements qui est sur le point de se déclencher : l’arrestation et le jugement de Jésus, sa mise en croix suivie de sa glorieuse résurrection, ses apparitions multiples, puis l’ascension et enfin la Pentecôte et l’effusion du Saint Esprit. Plus tard, Jésus leur dira que leur tristesse se changera en grande joie à cause de la résurrection et de la Pentecôte, mais pour l’instant, ils sont confus et déprimés.

Verset 7

Je continue.

Pourtant, c’est la vérité que je vais vous dire : il vaut mieux pour vous que je m’en aille. En effet, si je ne m’en vais pas, le Consolateur ne viendra pas à vous. Mais si je m’en vais, alors je vous l’enverrai (Jean 16.7).

Le départ de Jésus est nécessaire bien que douloureux et difficile, pour les disciples évidemment, mais dans une certaine mesure pour le Seigneur aussi, car en tant qu’homme, ces onze apôtres sont devenus ses amis intimes. Ils ont vécu ensemble pendant 3 ans ce qui n’est pas rien. Il leur est attaché et il doit maintenant tirer un trait sur cette amitié tout humaine certes, mais bien réelle quand même.

En fait, ce départ va leur être bénéfique car Jésus doit faire l’expiation des péchés pour sauver son peuple et ses apôtres en particulier. Il faut qu’il meure sur la croix et ressuscite. De plus, ce n’est qu’une fois dans les cieux qu’il pourra envoyer le Saint-Esprit, qui par sa présence, assistera les disciples partout où ils iront et donnera force et autorité à leur témoignage.

Verset 8

Je continue.

Et quand il sera venu, il prouvera au monde qu’il s’égare au sujet du péché, de ce qui est juste et du jugement de Dieu (Jean 16.8).

C’est la troisième fois que Jésus promet la venue du Saint-Esprit. C’est lui qui va persuader et convaincre les gens sincères qu’ils font erreur dans leur façon de concevoir le Créateur et surtout sa sainteté. Je ne peux pas, en effet, m’imaginer à quel point Dieu a en horreur mes fautes, combien sa justice est implacable et son jugement sans appel.

Le mot traduit par « prouvera qu’il s’égare » fait partie du vocabulaire juridique. Il apparaît 23 fois dans « Le procès de Socrate » qu’a rédigé Platon.

Tout comme dans un procès, l’accusation présente ses arguments contre celui qui est mis en examen, le Saint-Esprit pointe son doigt sur la culpabilité de ceux qui entendent la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ. Quand quelqu’un est convaincu de péchés devant Dieu, qu’il prend conscience de la justice divine et du jugement éternel, il a une crise de conscience qui le mène soit à la repentance et au salut, soit à l’endurcissement, l’incrédulité et la ruine éternelle.

L’évangéliste Luc, qui a aussi écrit le livre des Actes des Apôtres, rapporte une prédication de l’apôtre Paul où il précise justement cette nécessité de se repentir, c’est à dire de changer d’opinion sur Dieu, Jésus et sur soi-même. Je le cite :

Dieu ne tient plus compte des temps où les hommes ne le connaissaient pas. Aujourd’hui, il leur annonce à tous, et partout, qu’ils doivent changer. Car il a fixé un jour où il jugera le monde entier en toute justice, par un homme qu’il a désigné pour cela, ce dont il a donné à tous une preuve certaine en le ressuscitant d’entre les morts (Actes 17.30-31).

Les autorités religieuses juives étaient totalement dans les ténèbres au sujet des réalités spirituelles. Aveuglés par leur incrédulité et leur haine, ils avaient déclaré Jésus coupable devant leur loi. En réalité, ces dirigeants despotes se sont eux-mêmes placés sous le jugement divin. Ils erraient tellement loin de la vérité qu’ils pensaient que c’était la volonté de Dieu de livrer Jésus à la mort, et ça l’était certes, mais pas du tout pour les raisons qu’ils ont invoquées. Cependant, la résurrection prouva aux yeux de tous que le Christ était le Messie et le Juste devant Dieu.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

nov. 14 2024

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