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09 mars 2023

Jean 14.2-17

Chapitre 14

Introduction

Est-il besoin de rappeler que :  « L’homme naît pour souffrir, Comme l’étincelle pour voler (Job 5.7; LSG) ». C’était en tout cas l’opinion de Job et le commun des mortels sait très bien que c’est vrai. Personne n’échappe à la souffrance. A la veille de sa mort, Jésus a expliqué à ses disciples qu’il allait les quitter et ses adieux étaient douloureux, autant pour lui que pour eux. Alors, le Seigneur les exhorte à lutter contre le découragement et le trouble de leur cœur en plaçant leur entière confiance autant en lui qu’en l’Éternel, le Dieu de leurs ancêtres. Il dirige leurs regards vers la maison de son Père, séjour de paix éternelle. Lui va accomplir ce qui est nécessaire pour leur ouvrir toute grande la porte des cieux, puis il  reviendra pour les prendre avec lui et qu’ils soient ainsi réunis ensemble à tout jamais.

Il faut remarquer en passant que les premières paroles de réconfort de Jésus à ses disciples sont très importantes au niveau théologique. Quand il les exhorte en disant : Ayez foi en Dieu : ayez aussi foi en moi (Jean 14.1), il se proclame rien de moins que l’égal de l’Éternel de l’Ancien Testament. Les onze apôtres ont devant eux un homme qui physiquement leur ressemble en tout point mais il déclare froidement être Dieu. Luther commente les paroles du Seigneur en disant : « Ici, tu vois clairement que Christ parle de lui-même comme étant égal au Dieu tout-puissant, puisqu’il veut que nous croyions en lui ainsi que nous croyons en Dieu. S’il n’était pas vrai Dieu avec le Père, cette foi serait une erreur et une idolâtrie ; car le cœur de l’homme ne doit placer sa foi et sa confiance qu’en Dieu seul ». Les multiples sectes qui rabaissent Jésus à leur niveau ont pour dieu le diable. Cette égalité avec le Dieu créateur, Jésus l’a maintes fois proclamée et il la répétée une fois encore juste avant de quitter cette terre quand il a dit aux onze apôtres de baptiser les futurs disciples : « au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit (Matthieu 28.19) »

Verset 2

Aux dernières nouvelles et d’après un ordinateur allemand surpuissant, il y aurait 500 milliards de galaxies dans l’univers, soit une galaxie pour chaque étoile de notre galaxie qui s’appelle la voie lactée. Notre voisine la plus proche s’appelle « Andromède ». Imposante, elle n’est qu’à un peu plus de 2 millions d’années-lumière de chez nous, une bagatelle quoi ! Même si en termes astronomiques, c’est pratiquement à côté, je ne peux guère lui payer une visite. Dans cet espace quasi infini, notre bonne vieille terre représente tout au plus un petit grain de poussière. Je continue maintenant à lire dans le chapitre 14 de l’évangile selon Jean.

Dans la maison de mon Père, il y a beaucoup de demeures ; si ce n’était pas vrai, je vous l’aurais dit : en effet je vais vous préparer une place (Jean 14.2).

En marge de l’immensité intersidérale qui nous entoure, quelque part dans une autre dimension se trouve la maison du Père. Nous ne savons pas vraiment ce que cela veut dire; le Créateur ne nous donne pas de détail, sans doute parce que ça me ferait tourner la tête, et de toute façon je ne peux pas comprendre la dimension éternelle, tellement je suis ancré dans l’espace-temps. Cela dit, Jésus n’aurait pas pu exprimer avec plus de simplicité et d’assurance l’idée du royaume éternel de Dieu où habitent des milliards d’anges.

Après avoir achevé l’œuvre de rédemption, le Sauveur est retourné dans la maison du Père pour ouvrir la porte à ses rachetés. L’auteur de l’épître aux Hébreux écrit : « il est entré pour nous en précurseur. Car il est devenu grand-prêtre pour l’éternité (Hébreux 6:20) ». Jésus est le garant de mon admission auprès du Père, et par son rôle de souverain sacrificateur, il intercède auprès de Dieu, ce qui assure aux siens les droits qu’il leur a acquis sur la croix.

Mais en attendant que j’aille dans ma demeure céleste, j’habite un bocal et tout autour de moi, dans ce vaste univers, se trouvent des êtres de lumières intelligents qui me regardent vivre et vous aussi. Ce sont les anges. En fait pour eux, c’est comme si j’étais un poisson rouge. Ils sont là tout autour à m’observer, et je dois dire que je n’aime pas trop cette idée. Mais nous sommes une leçon de choses pour eux, car Dieu n’agit pas avec nous comme il le fait avec les anges. Ces derniers sont ses serviteurs et des messagers; certains d’entre eux sont aussi les gardiens de la sainteté de Dieu et interviennent de temps en temps dans les affaires humaines selon l’ordre de mission qui leur est confié. Mais à aucun moment dans les Textes Sacrés, il n’est dit que l’Éternel aime les anges. Cela ne veut évidemment pas dire qu’il les a en grippe, mais bien plutôt que la relation qu’il entretient avec ces êtres de lumière est sur un autre plan que l’amour, et peut-être est-ce le service tout court. Les anges connaissent certains aspects de la sagesse de leur Créateur tels que sa justice, sa puissance et sa gloire, mais ils ne semblent pas expérimenter son amour et ne comprennent pas non plus que Dieu puisse aimer des créatures viles comme nous. Cependant, ils ont découvert l’amour que Dieu nous porte quand le Fils de Dieu, la deuxième personne de la Trinité, est descendu ici-bas pour offrir sa vie en sacrifice afin de racheter la race humaine. C’est donc au travers de la vie de ceux qui font confiance en Jésus-Christ que les anges découvrent les multiples facettes de la sagesse de Dieu, et en particulier comment celle-ci s’est révélée dans le plan du salut. Les apôtres Pierre et Paul écrivent respectivement :

Dieu m’a fait cette grâce d’annoncer aux non-Juifs les richesses insondables du Christ. Ainsi, désormais, les Autorités et les Puissances dans le monde céleste peuvent connaître, par le moyen de l’Église, les aspects infiniment variés de sa sagesse (Éphésiens 3.8, 10).  Et ce message vous a été communiqué maintenant par ceux qui vous ont annoncé la Bonne Nouvelle sous l’action de l’Esprit Saint envoyé du ciel ; les anges eux-mêmes ne se lassent pas de le découvrir (1 Pierre 1.12).

L’amour de Dieu pour les hommes est sans conteste ce qui étonne le plus les êtres célestes car nous ne sommes pas aimables pour un sou. Les hommes se croient vraiment importants, mais en réalité, ils méritent uniquement le jugement. S’il le voulait, l’Éternel pourrait, d’un coup de crayon nous rayer de la carte, d’une seule parole ou pensée, faire disparaître la terre de l’univers. En un instant, nous serions à nouveau dans le néant d’où nous venons. Il pourrait tout aussi facilement créer un autre monde habité par des êtres vivants, dignes ceux-là.

Prenez n’importe quel livre d’histoire et qu’y découvre-t-on ? Des tueries à n’en plus finir, et une succession ininterrompue de tous les vices possibles et inimaginables. C’est vrai qu’en cours de route, ici et là, quelqu’un a manifesté une certaine grandeur d’âme, mais c’est plutôt rare et négligeable au regard du reste des hommes, et même les plus belles vertus, les plus beaux accomplissements humains sont toujours entachés d’une dose d’orgueil. Si Dieu nous éliminait, il ne perdrait rien du tout et manifesterait ainsi la gloire de sa sainteté et de sa justice, mais pas de son amour. Or, c’est exactement ce qu’il a voulu démontrer en la personne de Jésus-Christ. Dieu nous aime non parce que nous en sommes dignes, mais en dépit du fait que nous sommes totalement corrompus ; et c’est ce qui est incompréhensible aux anges.

Jésus console ses disciples abasourdis et affligés en leur disant : « je vais vous préparer une place. ». Dans l’Ancien Testament, la maison de Dieu désignait le temple, mais ici, Jésus fait référence à la demeure céleste du Père, là où réside la gloire de sa personne. Il dit aussi que c’est très grand, qu’il y a de la place pour tous ceux qui placeront leur foi en lui. L’image décrit une seule habitation avec beaucoup de logements, ce qui fait que Dieu n’a jamais besoin de planter un écriteau devant sa maison indiquant combien de places sont encore disponibles. A cause de la miséricorde divine, il y en aura pour tous, et personne n’arrivera devant la maison du Père pour s’entendre dire : « Zut alors, on vous a oublié », ou encore : « Veuillez patienter, ce n’est pas tout à fait prêt. » Jésus est retourné dans le royaume des cieux pour préparer une demeure éternelle à ceux qui lui appartiennent. Ici-bas, on est plus ou moins bien logé selon nos moyens financiers et les aléas de la vie, mais là-haut, il en sera tout autrement. Ce sera le super grand luxe pour tous. En disant : « je vais vous préparer une place », Jésus dit aussi aux apôtres qu’ils ne doivent pas avoir peur de perdre leur place sur terre, c’est-à-dire de mourir, car il part pour leur préparer une demeure où ils seront éternellement avec lui.

Versets 3-4

Je continue le texte.

Lorsque je vous aurai préparé une place, je reviendrai et je vous prendrai avec moi, afin que vous soyez, vous aussi, là où je suis. Mais vous connaissez le chemin de l’endroit où je me rends (Jean 14.3-4).

C’est la première fois que Jésus dit qu’il va revenir, et on sait que ce sera à la fin des temps. Mais auparavant, il reviendra pour chercher ceux qui lui appartiennent et les emmener avec lui dans le lieu qu’il leur a préparé d’avance. Ce sera un événement ponctuel et grandiose qui impliquera tous les croyants vivants sur terre mais aussi ceux qui sont morts car tous recevront alors un corps de gloire. L’apôtre Paul écrit :

Car voici ce que nous vous déclarons d’après une parole du Seigneur : nous qui serons restés en vie au moment où le Seigneur viendra, nous ne précéderons pas ceux qui sont morts. En effet, au signal donné, sitôt que la voix de l’archange et le son de la trompette divine retentiront, le Seigneur lui-même descendra du ciel, et ceux qui sont morts unis au Christ ressusciteront les premiers. Ensuite, nous qui serons restés en vie à ce moment-là, nous serons enlevés ensemble avec eux, dans les nuées, pour rencontrer le Seigneur dans les airs. Ainsi nous serons pour toujours avec le Seigneur. Nous le savons, en effet : si notre corps, cette tente que nous habitons sur la terre, vient à être détruit, nous avons au ciel une maison que Dieu nous a préparée, une habitation éternelle qui n’est pas l’œuvre de l’homme (1Thessaloniciens 4.15-17 ; 2Corinthiens 5.1).

L’espérance des croyants de l’Ancien Testament était différente de celle des chrétiens. Ils avaient reçu des promesses terrestres et un royaume ici-bas où régneraient la justice et la paix. C’est aussi ce qui va se réaliser durant les 1 000 ans du règne de Jésus-Christ sur terre. Les disciples écoutent ces nouvelles révélations que leur fait leur Maître, et ils doivent être stupéfaits. Cependant, quand Jésus ajoute : « Mais vous connaissez le chemin de l’endroit où je me rends », alors là, ils décrochent complètement.

Versets 5-6

Je continue le texte.

Thomas lui dit : — Seigneur, nous ne savons même pas où tu vas, comment pourrions-nous savoir par quel chemin on y parvient ? — Le chemin, répondit Jésus, c’est moi, parce que je suis la vérité et la vie. Personne ne va au Père sans passer par moi (Jean 14.5-6).

On prend tout de suite conscience de la surprise des disciples et c’est Thomas qui parle parce qu’il est du genre à tout mettre en doute. Cependant, les autres aussi doivent avoir la tête pleine de questions. Mais celles-ci deviendront des exclamations de triomphe quand, après la résurrection de Jésus, ils comprendront enfin sa mission. En fait, leur perplexité durera plus ou moins jusqu’à la Pentecôte, car c’est à ce moment là que le Saint-Esprit leur révélera comment mettre tous les morceaux de ce puzzle en place.

Les paroles de Jésus : « Le chemin c’est moi, parce que je suis la vérité et la vie », constituent la sixième déclaration du Seigneur commençant par « Je suis ». Étant donné que Dieu est la vérité et la vie et que Jésus est l’Éternel incarné, il est le lien entre l’être humain et Dieu, le seul médiateur, l’échelle pourrait-on dire, qui conduit au Père. Tout le programme divin pour l’humanité, tel qu’il est formulé dans l’Ancien Testament, est réalisé en Jésus qui est à la fois la vérité de Dieu et l’essence de la vie. Cette vie, il l’a donne à qui il veut, comme à Lazare qu’il a ressuscité des morts ; et il est sur le point de l’offrir en sacrifice pour le salut du monde.

En disant : « Personne ne va au Père sans passer par moi », Jésus fait une déclaration très dogmatique. Contrairement à l’opinion du plus grand nombre, la vie éternelle s’obtient exclusivement par son intermédiaire, parce que lui seul est venu du Père et il a la vie en lui-même. L’affirmation du Seigneur est incontournable et va à contre-courant de la philosophie de notre époque où tout le monde il est gentil et la croyance de l’un est tout aussi valable que celle de l’autre. En réalité, la vérité est absolue et inflexible; elle est conforme à la réalité, est exacte, juste, authentique et n’admet pas l’erreur et puis c’est tout. Un tableau signé Van Gogh est vrai ou faux; il n’y a pas de tergiversation possible. Quand j’étais à la maternelle, je me souviens encore de la maîtresse et elle était des plus intransigeantes. Elle insistait que 2 + 2 faisait 4, qu’il s’agisse de pommes, de vaches ou de francs. La banque aussi est intransigeante, sauf que pour beaucoup d’entre nous, c’est plutôt 2 – 2 = 0.

Jésus est la vérité et la vie; il est l’unique chemin qui mène au Père, mais aussi un modèle de vie. Il a été parfaitement obéissant et fidèle à son Père jusqu’à la fin; il est allé au bout de sa mission, et pour cette raison, au début, le christianisme s’appelait : « La voie ».

Versets 7-8

Je continue le texte.

Si vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père. Et maintenant déjà vous le connaissez, vous l’avez même vu. Philippe intervint : — Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffira (Jean 14.7-8).

Le Seigneur met les points sur les i pour ses apôtres parce qu’il voit bien qu’ils ne comprennent toujours pas très bien qui il est, ni en quoi consiste sa mission; il va même jusqu’à affirmer que dès à présent, après l’enseignement qu’il leur a donné, ils connaissent le Père et qu’ils l’ont vu en lui. Mais quand il affirme cette grande vérité, Philippe perd pied. D’habitude calme et peu bavard, il saute sur cette occasion pour demander à voir le Père, ce qui dans le contexte juif est tout à fait incroyable puisque Dieu ne peut pas être vu. Dans l’Ancien Testament, Moïse avait aperçu la gloire de l’Éternel, et le prophète Ésaïe aussi en vision. Philippe veut peut-être assister à un spectacle son et lumière, une manifestation grandiose de Dieu, semblable à ce que les Israélites ont vu pendant la marche dans le désert.

Versets 9-11

Je continue.

— Eh quoi, lui répondit Jésus, après tout le temps que j’ai passé avec vous, tu ne me connais pas encore, Philippe ! Celui qui m’a vu, a vu le Père. Comment peux-tu dire : “ Montre-nous le Père ? ” Ne crois-tu pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ? Ce que je vous dis, je ne le dis pas de moi-même : le Père demeure en moi et c’est lui qui accomplit ainsi ses propres œuvres. Croyez-moi : je suis dans le Père et le Père est en moi. Sinon, croyez au moins à cause des œuvres que vous m’avez vu accomplir (Jean 14.9-11).

Jésus répond à Philippe par la déclaration la plus fracassante qui n’a jamais été faite. Mais il parle avec une certaine tristesse dans la voix. Il est déçu par son disciple parce qu’après tout le temps qu’ils ont passé ensemble, Philippe ne l’a pas encore reconnu comme l’image exacte du Père. Bien que le Père et le Fils soient distincts, le Père est en Jésus, et Jésus le révèle parfaitement. L’auteur de l’épître aux Hébreux écrit :

Ce Fils est le rayonnement de la gloire de Dieu et l’expression parfaite de son être (Hébreux 1.3; comparez Jn 1:18; 12:45 ; Colossiens 1:15).

Philippe demande à voir mais Jésus lui répond de croire. Ce n’est que par la foi qu’on peut pénétrer dans le mystère de l’unité absolue du Père et du Fils. Quand les apôtres étaient dans la présence de Jésus, ils voyaient le Père. Le Seigneur leur demande de croire ce qu’il leur dit sur la base de son caractère, qui il est, à cause des paroles qu’il dit et aussi des miracles extraordinaires qu’il a fait et qui proviennent du Père. Les prodiges ne conduisent pas à a la vraie foi puisqu’on les expérimente avec les sens, mais ils peuvent néanmoins aider la personne sincère qui cherche la vérité à trouver le Sauveur et à croire en lui. L’évangile selon Jean met fortement l’accent sur les miracles et guérisons comme de bonnes raisons d’accepter Jésus comme le Seigneur.

Verset 12

Je continue.

Vraiment, je vous l’assure : celui qui croit en moi accomplira lui-même les œuvres que je fais. Il en fera même de plus grandes parce que je vais auprès du Père (Jean 14.12).

Jésus revient à son discours initial de consolation qui a été interrompu par Thomas et Philippe. Les apôtres vont faire des miracles, mais ils ne seront pas plus sensationnels que ceux de leur Maître. Cependant, après la Pentecôte, l’Église va rapidement prendre une très grande ampleur. Des milliers de personnes mettront leur confiance en Jésus, ce qui n’est pas arrivé alors que le Seigneur était encore sur terre. Certes, des foules le suivaient, mais souvent par  pur intérêt. De plus, les disciples vont porter la Bonne Nouvelle de l’évangile bien au-delà des frontières de la Palestine, où Jésus a presque exclusivement exercé son ministère. Mais avant que tout cela n’arrive, le Seigneur doit monter au ciel d’où il enverra le Saint-Esprit et répondra aux prières de ses disciples.

Versets 13-15

Je continue.

Et quoi que ce soit que vous demandiez en mon nom, je le réaliserai pour que la gloire du Père soit manifestée par le Fils. Je le répète : si vous demandez quelque chose en mon nom, je le ferai. — Si vous m’aimez, vous suivrez mes enseignements (Jean 14.13-15).

Jésus garantit qu’il exaucera les prières des croyants qui agiront unis à lui comme ses représentants pour accomplir son œuvre. Demander en son nom est un nouvel enseignement qu’il donne et sur lequel il insistera encore (Jean 15:16; 16:23). Je prie au nom de Jésus quand je me remémore avec foi la connaissance que j’ai de lui comme Fils de Dieu devenu homme, mort, ressuscité puis glorifié; c’est prier en invoquant ses mérites et en accord avec son caractère, sa nature, et sa volonté. Or toute la vie terrestre de Jésus a consisté à chercher la gloire de son Père et l’avancement de son règne. Il a été le modèle parfait d’obéissance et d’amour, et ses disciples ont la charge de suivre son exemple en se soumettant à lui. Aimer Jésus et suivre son enseignement sont une seule et même démarche. Pour être exaucé du Seigneur, il est crucial de lui obéir. Celui, qui ne tient pas compte des enseignements de Jésus et qui essaie d’obtenir une réponse à ses prières, peut se comparer à quelqu’un qui tente d’encaisser un chèque qui ne lui est pas destiné en imitant la signature du destinataire. C’est de la contrefaçon.

Versets 16-17

Je continue.

Et moi, je demanderai au Père de vous donner un autre Consolateur et Défenseur, afin qu’il reste pour toujours avec vous : c’est l’Esprit de vérité, celui que le monde est incapable de recevoir parce qu’il ne le voit pas et ne le connaît pas. Quant à vous, vous le connaissez, car il demeure auprès de vous, et il sera en vous (Jean 14.16-17).

C’est la première fois que Jésus parle explicitement du Saint-Esprit à ses apôtres. Le mot grec (paraklètos) traduit par « Consolateur et Défenseur » signifie « appelé auprès de ». C’est un mot passif qui veut dire « avocat » mais sans l’idée de procès et dans le sens d’Aide, soutien, conseiller, consolateur.

Jusqu’à présent, Jean a fait très peu mention du Saint Esprit. Tant que Jésus était sur terre, il parlait et agissait au nom du Père. À partir de la Pentecôte, l’Esprit va représenter Jésus et dans un sens le remplacer. Les disciples le connaissent déjà par Jésus. Le Saint Esprit établit le contact entre Dieu et les croyants, et il vient en aide à ces derniers dans les épreuves de la vie et dans les persécutions. Il réconfortera aussi les apôtres après le départ de Jésus. Parce qu’il est l’Esprit de la vérité, il conduit les disciples dans la vérité de Dieu afin qu’ils ne soient pas égarés par les hérésies. Sans parler de ce qui nous vient de l’Orient, le nombre de sectes se réclamant de Jésus est phénoménal. Cette confusion voulue et orchestrée par le diable est très efficace. La plupart des gens qui auraient un intérêt spirituel trouvent que c’est tellement compliqué de s’y retrouver dans toutes ces religions qu’il vaut mieux rester dans un courant traditionnel avec pignon sur rue.

Le ministère du Saint-Esprit, quoiqu’invisible, est bien réel et dans un sens, on peut le comparer aux ondes radio. Tout comme celles-ci ne peuvent être saisies que par un poste récepteur, de même l’action du Saint-Esprit n’est perçue que par ceux qui sont nés de nouveau. La nouvelle nature du croyant joue le rôle de l’antenne qui capte la présence et la direction du Saint-Esprit. Il était déjà à l’œuvre dans la vie des apôtres, mais à partir de la Pentecôte, il demeurera dans l’âme de chaque croyant.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

avril 19 2024

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