Jean 11.11-42
Chapitre 11
Versets 11-12
En ce bas-monde, il n’y a rien qui soit aussi froid que le métal, aussi inflexible et final que la mort. Une tombe, c’est la fin de toutes les espérances et souvent, l’installation d’une tristesse qui peut durer ainsi que de grosses difficultés de tous ordres à cause de l’absence de la personne décédée. Deux soeurs viennent d’enterrer leur frère. Le tiers de la famille a disparu et avec lui un soutien et un manque à gagner qui va se faire cruellement sentir. Jésus a été averti de la maladie de Lazare mais il était déjà trop tard. On a coutume de dire : Tant qu’il y a de la vie il y a de l’espoir. La mort de Lazare met donc fin à tout espoir, sauf que Jésus n’est pas tenu par nos dictons. Malgré les dangers, il décide donc de retourner en Judée pour aller au sépulcre de son ami. Je continue à lire dans le chapitre 11 de l’évangile selon Jean.
Après avoir dit cela, il (Jésus) ajouta : — Notre ami Lazare s’est endormi ; je vais aller le réveiller. Sur quoi les disciples lui dirent : — Seigneur, s’il dort, il est en voie de guérison (Jean 11.11-12).
Comme de coutume, les disciples prennent les paroles de Jésus dans leur sens littéral. Le sommeil est le repos réparateur après le travail du jour et une préparation pour celui du lendemain. Mais le Seigneur utilise cette image pour dire qu’en sa présence, la mort n’a qu’un pouvoir temporaire limité. Pour les croyants, la mort est le sommeil du corps qui tombe en poussière jusqu’à la résurrection où il reprend vie, mais sous une tout autre forme.
À cette époque, le sommeil était une métaphore courante pour la mort et c’est aussi la façon dont le Nouveau Testament décrit l’état des croyants en Jésus qui dorment dans la poussière. Dans les cimetières et les profondeurs de la terre gisent les restes d’hommes et de femmes qui de leur vivant ont placé leur confiance en Jésus-Christ. L’apôtre Paul écrit : Au signal donné, sitôt que la voix de l’archange et le son de la trompette divine retentiront, le Seigneur lui-même descendra du ciel, et ceux qui sont morts unis au Christ ressusciteront les premiers (1 Thessaloniciens 4.16). Jésus possède le pouvoir de ressusciter les morts.
Cela dit, quand un croyant meurt, son âme désincarnée entre immédiatement dans la présence du Seigneur. Il est alors jugé ou plutôt évalué afin de recevoir ou pas des récompenses et des couronnes, selon qu’il a été ou pas fidèle à son Maître pendant sa vie terrestre. Ces enseignements figurent dans les épîtres de l’apôtre Paul.
Versets 13-15
Je continue le texte.
En fait, Jésus voulait dire que Lazare était mort, mais les disciples avaient compris qu’il parlait du sommeil ordinaire. Alors il leur dit clairement : — Lazare est mort, et je suis heureux, à cause de vous, de n’avoir pas été là-bas à ce moment-là. Car cela contribuera à votre foi. Mais maintenant, allons auprès de lui (Jean 11.13-15).
C’est avec beaucoup d’émotion que Jésus a dû dire : Lazare est mort ! Cette parole est tombée comme un coup de massue. La mort est une réalité terrible et on ne peut pas s’en protéger indéfiniment ; tout au plus arrive-t-on à gagner un peu de temps grâce aux dernières découvertes de la médecine et à l’acharnement thérapeutique. Mais tôt ou tard, tous les efforts humains cèdent le pas devant la dame à la faux. Alors, c’est fini, on débranche tous les appareils, on prépare une cérémonie funèbre, une homélie et on va au cimetière. La mort a régné en despote suprême jusqu’à ce que le Christ la vainque en ressuscitant des morts.
Jésus se réjouit parce que s’il avait été sur place, il aurait guéri son ami car il n’est pas possible que quelqu’un meure en présence du Prince de la vie. La résurrection de Lazare est un avant-goût de la victoire du Seigneur et de la mienne, sur notre plus grand ennemi, la mort. Si les disciples comprennent ce que Jésus va faire, ils seront une nouvelle fois éclairés sur sa véritable identité, ainsi que sur ce qui va lui arriver bientôt, puisque lui aussi reviendra à la vie, mais à la différence de Lazare, avec un corps de résurrection glorifié. L’apôtre Paul appelle Jésus : « les premiers fruits de la moisson (1Corinthiens 15.20). »
Verset 16
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Thomas, surnommé le Jumeau, dit alors aux autres disciples : — Allons-y, nous aussi, pour mourir avec lui (Jean 11.16).
Ce cher disciple est surtout connu pour avoir clamé haut et fort qu’il ne croirait pas en la résurrection du Seigneur s’il ne le voyait pas de ses yeux et s’il ne mettait pas ses doigts dans les marques des clous. Cependant ici, il est sincère, courageux, et montre son amour pour Jésus, quitte à devoir mourir martyr comme lui. Sa déclaration est prophétique, car c’est ce qui va lui arriver ainsi qu’à tous les autres apôtres, sauf Jean.
Verset 17
Je continue.
À son arrivée, Jésus apprit qu’on avait enseveli Lazare depuis quatre jours déjà (Jean 11.17).
Lazare est mort le jour où Jésus a su qu’il était malade et il a été enterré sur le champ à cause de la chaleur qui fait que les cadavres se décomposent rapidement. A cette époque, les Juifs superstitieux croyaient que l’esprit du défunt restait à côté du corps pendant 3 jours avant de le quitter définitivement. Selon cette superstition, Lazare est mort pour de bon.
Versets 18-19
Je continue le texte.
Béthanie était à moins de trois kilomètres de Jérusalem, aussi beaucoup de gens étaient-ils venus chez Marthe et Marie pour les consoler à l’occasion de la mort de leur frère (Jean 11.18-19).
Jean explique pourquoi c’est noir de monde quand Jésus arrive. Ce détail montre que cette famille endeuillie était très considérée à Jérusalem. Les cérémonies de deuil duraient parfois jusqu’à une semaine et impliquaient la famille ainsi que toute la communauté. Elles commençaient par des lamentations suivies de pleurs et de consolations. Les proches faisaient souvent appel aux services de musiciens et de femmes spécialisées qui allaient pleurer sur la tombe. Tout cela faisait partie du travail de deuil.
Bien sûr, les chefs du peuples ont vent de l’affaire et tel un nid de frelons secoué, ils sont rendus furieux par ce prodige. En définitive, c’est ce miracle qui va déclencher la dernière bataille entre la faune religieuse et le Seigneur. Elle conduira Jésus, l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde à la croix, accomplissant ainsi les prophéties et le plan de Dieu pour le salut de tous ceux qui croient en lui.
Versets 20-22
Je continue.
Quand Marthe apprit que Jésus approchait du village, elle alla à sa rencontre. Marie, elle, resta à la maison. Marthe dit à Jésus : — Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. Mais je sais que maintenant encore, tout ce que tu demanderas à Dieu, il te l’accordera (Jean 11.20-22).
Le portrait des deux sœurs correspond bien à la description qu’en fait Luc (10.38-42). Marie est calme et réservée, tandis que Marthe est une battante qui brasse. Sans une plainte ou un reproche, elle accueille Jésus par une belle confession de foi. Elle croit que le Seigneur aurait pu guérir son frère, ce qui montre que pour elle, Jésus est un très grand prophète, tellement grand qu’Il pourrait même ramener son frère d’entre les morts. Mais elle n’ose pas formuler cette requête. On ne sait pas si elle a compris que Jésus est Dieu fait homme, par contre, au niveau de la perspicacité spirituelle, elle a deux longueurs d’avance sur les disciples.
Versets 23-24
Je continue.
— Ton frère reviendra à la vie, lui dit Jésus. — Je sais bien, répondit Marthe, qu’il reviendra à la vie au dernier jour, lors de la résurrection des morts (Jean 11.23-24).
La promesse de Jésus, « Ton frère reviendra à la vie », est ambigüe car est-ce que cette résurrection est pour maintenant ou pour la fin des temps ? En tout cas, elle prépare le terrain pour la conversation que le Seigneur est sur le point d’avoir avec elle et où il va se présenter comme l’essence de la vie. Mais en cet instant, Marthe ne pense pas en termes d’un retour à la vie immédiat pour son frère. Elle croit comme tous les Juifs pieux à la résurrection au dernier jour. Elle doit être intérieurement ballotée entre une folle espérance et la tristesse qu’on éprouve quand on enterre un être cher. Pour ne pas être déçue, elle s’attache à l’espoir le plus lointain.
Versets 25-26
Je continue.
— Je suis la résurrection et la vie, lui dit Jésus. Celui qui place toute sa confiance en moi vivra, même s’il meurt. Et tout homme qui vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? (Jean 11.25-26).
C’est ici la 5e grande révélation commençant par « Je suis ». Ces paroles fantastiques ont été répétées des millions de fois lors d’enterrements. En fait, on les entend même fréquemment dans les films, lorsque dans le scénario quelqu’un est mis en terre. Jésus est la résurrection tout simplement parce qu’il est la vie elle-même et celui qui la donne éternellement à ceux qui lui font confiance. La vie éternelle commence déjà dès à présent et continue au-delà de la mort, qui n’est en fait qu’un sommeil temporaire pour le corps, jusqu’à la résurrection des justes. Au moment du décès d’un croyant, son âme, c’est-à-dire la partie spirituelle de son être, s’en va pour demeurer dans la présence du Seigneur.
Suite à sa première affirmation, Jésus exprime la même vérité mais pour ceux qui sont en vie sur terre et croient en lui; ils ne mourront absolument jamais. Puis il pose cette grande question à Marthe : « Crois-tu cela ? », mais il s’adresse aussi à moi, à vous, à nous tous ! Est ce que tu crois vraiment que Jésus, et lui seul, est la source de la vie, qu’il n’y a de salut en aucun autre, qu’il possède tout pouvoir sur le séjour des morts, que la résurrection est une exclusivité qui n’appartient qu’à lui ? Si tu crois qu’un autre humain possède lui aussi l’un des ses attributs, peu importe qui et peu importe s’il est sur terre ou dans le ciel, sanctifié, béatifié ou divinisé, tu n’as pas la foi qui sauve.
Verset 27
Je continue.
— Oui, Seigneur, lui répondit-elle, je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, celui qui devait venir dans le monde (Jean 11.27).
Cette jeune femme fait une grande confession de foi. Elle croit de tout son coeur que Jésus est la résurrectione et la vie, puis déclare 3 vérités sur Jésus : il est le Christ, c’est-à-dire le Messie choisi et oint par Dieu et le libérateur de son peuple. Deuxièmement, Jésus est le Fils de Dieu qui est un titre messianique qui exprime l’unité particulière et permanente entre Dieu et son Fils unique. Finalement, elle dit aussi qu’il est Celui qui doit venir, et que les Juifs, soi-disant, attendent. Elle croit sans réserve que Jésus est venu de Dieu pour accomplir sa volonté, mais elle ne réalise pas encore les implications de sa foi et on ne sait pas si elle s’attend au miracle que le Seigneur s’apprête à faire envers son frère.
Versets 28-30
Je continue.
Là-dessus, elle partit appeler sa sœur Marie, et, l’ayant prise à part, elle lui dit : — Le Maître est là, et il te demande. À cette nouvelle, Marie se leva précipitamment et courut vers Jésus. Il n’était pas encore entré dans le village : il était resté à l’endroit où Marthe l’avait rencontré (Jean 11.28-30).
Le fait que Jésus soit appelé ici « le maître » mérite d’être remarqué. Contrairement aux habitudes des rabbins itinérants de son temps, Jésus avait des femmes pour disciples, et ces deux sœurs en font partie. Apparemment, Jésus désire un entretien privé avec Marie. Son but est de la réconforter par sa présence, mais surtout de la préparer elle aussi pour ce qu’il va faire.
Versets 31-32
Je continue.
Ceux qui se trouvaient dans la maison avec Marie pour la consoler la virent se lever brusquement et sortir. Ils la suivirent, pensant qu’elle allait au tombeau pour y pleurer. Marie parvint à l’endroit où était Jésus. Dès qu’elle le vit, elle se jeta à ses pieds et lui dit : — Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort (Jean 11.31-32).
Le départ soudain de Marie pour aller à la rencontre de Jésus provoque une réaction parmi la foule de consolateurs juifs. Il ne va pas être facile d’avoir un entretien privé avec Jésus dans ces conditions. Une fois déjà, Marie s’était assise aux pieds de Jésus pour écouter son enseignement. Cette fois-ci, elle se jette à ses pieds. Elle accueille le Seigneur de la même façon que sa sœur ; elle sent que la tragédie aurait pu être évitée s’il avait été présent. Bien que sincère, sa foi est encore limitée. Devant l’accablement des deux sœurs, Jésus ne prononce aucune parole de consolation. Il va agir.
Versets 33-34
Je continue.
En la voyant pleurer, elle et ceux qui l’accompagnaient, Jésus fut profondément indigné et ému. — Où l’avez-vous enterré ? demanda-t-il. — Viens, Seigneur, lui répondirent-ils, tu verras (Jean 11.33-34).
Contrairement à l’apathie et le manque d’émotivité des dieux grecs dont les Juifs étaient entourés, Jésus est profondément troublé dans son esprit devant la mort qui cause une telle tristesse à ses amies et qui demeure une ennemie terrible pour chacun de nous. Cette réaction très humaine de Jésus atteste de la réalité de son union avec les hommes. Le Seigneur des cieux n’était pas seulement une belle auréole qui flottait ici et là, sur la surface de la terre, mais il compatissait réellement à notre peine.
Versets 35-37
Je continue.
Jésus pleura. Alors tous dirent : — Voyez, comme il l’aimait. Quelques-uns remarquaient : — Il a bien rendu la vue à l’aveugle, n’aurait-il pas pu empêcher que Lazare meure ? (Jean 11.35-37).
La peine de Jésus diffère de celle des autres personnes. Il verse des larmes silencieuses qui contrastent vivement avec les lamentations bruyantes des Juifs et des pleureuses professionnelles. Lui pleure à cause des conséquences tragiques du péché qui se révèlent si cruellement dans la disparition d’un être cher. Il est animé d’une profonde et douloureuse sympathie pour ses amis ce que reconnaissent les consolateurs juifs qui sympatisent avec sa douleur. Devant cette scène, on contemple avec émotion que Jésus est bien Celui qui a été rendu « semblable à ses frères afin de devenir un grand-prêtre plein de bonté et digne de confiance [..]. Il n’est pas incapable « de se sentir touché par nos faiblesses. Au contraire, il a été tenté en tous points comme nous le sommes, mais sans commettre de péché » (Hébreux 2:17; 4:15). Alors que c’est l’apôtre Jean qui affirme avec le plus d’éclat la divinité de Jésus, son égalité avec l’Eternel, le Dieu créateur, c’est aussi Jean qui nous fait le mieux connaître le côté profondément humain de sa personne.
Aujourd’hui, il est de mauvais ton de parler de la mort ce qui fait qu’on l’occulte au maximum. Pour adoucir le choc du décès, les pompes funèbres embaument le défunt, maquillent son visage, le revêtent de beaux habits et le placent sur un satin délicat dans un cercueil au bois poli, ciré et bien briqué au milieu de fleurs magnifiques. Quand il y a un service funèbre, l’officiant fait de son mieux pour donner une homélie qui rend hommage au disparu ; non pas que ce cérémonial soit inutile puisqu’il fait partie du travail de deuil, mais tout ça, c’est quand même du décor. Cette personne décédée est partie pour toujours et ce corps a déjà commencé sa lente décomposition. Alors pour bien faire, c’est lorsque je suis encore vivant qu’il me faut préparer ce grand voyage dans l’au-delà, d’où personne ne revient.
Versets 38-39
Je continue le texte.
Une fois de plus, Jésus fut profondément bouleversé. Il arriva au tombeau. C’était une grotte dont l’entrée était fermée par une pierre. — Enlevez la pierre, dit Jésus. Marthe, la sœur du mort, dit alors : — Seigneur, il doit déjà sentir. Cela fait quatre jours qu’il est là (Jean 11.38-39).
Les sépulcres étaient souvent taillés dans la pierre à chaux ou aménagés dans des grottes naturelles. On voit encore aujourd’hui en Palestine et autour de Jérusalem, beaucoup de tombeaux taillés dans le roc dont l’entrée est fermée par une grosse pierre ronde et plate. À Béthanie, on montre aux touristes le sépulcre de Lazare, mais c’est très peu probable.
Avant de donner ses ordres à la Mort, Jésus ordonne à son entourage d’ôter la pierre. Mais il y a un temps d’hésitation car ceux qui ouvriront l’entrée du sépulcre entreront en contact avec un endroit considéré impur selon la Loi et donc contracteront une souillure rituelle. En effet, dans la Loi, il est écrit :
Si quelqu’un butte sur des ossements humains ou sur une tombe, il sera impur pendant sept jours (Nombres 19.16).
La scène est très dramatique ; les yeux écarquillés, la foule observe et écoute toute ouïe ; Marie pleure et Marthe objecte qu’après 4 jours le corps est déjà en décomposition. Sa foi a faibli car elle ne croit pas à la résurrection immédiate de son frère. Elle est envahie par un sentiment d’horreur et veut épargner à Jésus et à tous ceux qui sont rassemblés autour du sépulcre la vue et l’odeur de la chair en putréfaction. Pour sa défense on peut dire que Jésus s’est présenté à elle comme la résurrection et la vie mais il ne lui a pas expressément dit qu’il allait ressusciter son frère d’entre les morts.
Verset 40
Je continue.
Jésus lui répondit : — Ne t’ai-je pas dit : Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ? (Jean 11.40).
Jésus rappelle à Marthe la promesse qu’il lui avait faite plus tôt. Si elle croit à ses paroles : « Je suis la résurrection et la vie », et si elle place sa confiance en lui, elle verra resplendir la gloire de Dieu qui va se manifester par sa miséricorde et sa puissance. Cela dit, les sœurs ont quand même foi en Jésus puisqu’elles autorisent l’ouverture du sépulcre. Le suspense est à son comble, le silence lourd, le temps suspendu et la tension telle, qu’on pourrait la couper au couteau. Les Juifs rassemblés ne savent pas à quoi s’attendre; ils sont en transe catatonique, les yeux rivés sur la pierre qu’on fait rouler et sur Jésus qui est là devant immobile.
Versets 41-42
Je continue.
On ôta donc la pierre. Alors Jésus, tournant son regard vers le ciel, dit : — Père, tu as exaucé ma prière et je t’en remercie. Pour moi, je sais que tu m’exauces toujours, mais si je parle ainsi, c’est pour que tous ceux qui m’entourent croient que c’est toi qui m’as envoyé (Jean 11.41-42).
Lorsque la pierre est ôtée, la tension monte encore d’un cran. Qu’est-ce que Jésus va faire ? Dans sa prière d’actions de grâces toute simple, il s’exprime à haute voix pour le bien de ses auditeurs, afin qu’ils sachent qu’il agit en concert avec son Père. Il rappelle ainsi l’union, l’harmonie et la communion qui définissent leur relation. Sa requête exaucée prouvera à la foule qu’il a été envoyé par le Père et amènera certains Juifs à croire en lui.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.