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28 févr. 2023

Jean 10.37 – 11.10

Chapitre 10

Versets 37-38

Il y a des questions qu’on peut se poser « ad nauseam », sans jamais parvenir à une réponse satisfaisante. Par exemple, on peut se demander si le don de guérir n’importe qui de n’importe quoi, permettrait de convaincre un incrédule que Jésus est la seconde personne de la Trinité et le seul qui puisse ouvrir la porte des cieux ? Quand le Seigneur était sur terre, il a fait de nombreux miracles ce qui attira l’attention de foules de gens, et permit d’amener à la foi quelques personnes comme l’aveugle de naissance. Cependant, l’immense majorité des Juifs qui virent ses prodiges, et la plupart des chefs religieux, n’ont pas été convaincus de l’origine divine du Seigneur. Je continue à lire dans le chapitre 10 de l’évangile selon Jean.

Si je n’accomplis pas les œuvres de mon Père, vous n’avez pas besoin de croire en moi. Mais si, au contraire, je les accomplis, même si vous ne voulez pas me croire, laissez-vous au moins convaincre par mes œuvres, pour que vous reconnaissiez et que vous compreniez que le Père est en moi et que je suis dans le Père (Jean 10.37-38).

Alors que ses ennemis ont des pierres dans les mains, Jésus continue stoïquement à dialoguer avec eux, essayant de les amener à leur bon sens, à croire à cause de ses prodiges, ce qui pourrait être un point de départ de la foi. Plus tôt, il leur a déjà dit : Vous avez vu les actes que j’accomplis au nom de mon Père : ce sont eux qui témoignent en ma faveur (Jean 10.25). Les signes miraculeux ont une valeur pédagogique; ils portent la marque de la puissance et de la miséricorde divines ce qui aurait dû faire réfléchir les Juifs. Nicodème, le pharisien qui était venu voir Jésus de nuit, l’avait bien reconnu puisqu’il a dit :

Maître, nous savons que c’est Dieu qui t’a envoyé pour nous enseigner car personne ne saurait accomplir les signes miraculeux que tu fais si Dieu n’était pas avec lui (Jean 3.2).

Mais dans la situation présente, Jésus accompagne l’exhortation de croire en lui de la déclaration : « le Père est en moi et je suis dans le Père », qui exprime l’unité totale entre le Père et le fils. Oui, mais cette affirmation qui décoiffe, jette aussi de l’huile sur le feu. Le Seigneur l’a ajoutée parce qu’il est indispensable de l’accepter pour parvenir à la foi qui sauve, celle qui conduit à la vie éternelle. Mais vouloir raisonner ainsi ses auditeurs intensifie leur colère.

Jésus est sans aucun doute profondément attristé par la dureté de leur cœur et leur parti-pris contre lui, même s’il sait que selon les prophéties à son sujet il doit en être ainsi. Il est également affligé parce que ces gens, qui veulent le tuer et toute la nation d’Israël avec eux, encourent le jugement de Dieu : la destruction ou l’esclavage ici-bas et la condamnation éternelle dans l’au-delà.

Versets 39-42

Je finis le chapitre 10.

Là-dessus, les chefs des Juifs tentèrent à nouveau de se saisir de lui, mais il leur échappa. Après cela, Jésus se retira de l’autre côté du Jourdain, au lieu même où Jean avait précédemment baptisé. Il y resta quelque temps. Beaucoup de monde vint le trouver. On disait : — Jean n’a fait aucun signe miraculeux, mais tout ce qu’il a dit de cet homme était vrai. Et là, beaucoup crurent en lui (Jean 10.39-42).

Une nouvelle fois, les autorités religieuses juives veulent réduire le Seigneur au silence, mais il s’échappe sans qu’aucune précision supplémentaire nous soit donnée. À cause de leur hostilité, Jésus décide de quitter les environs de Jérusalem et de remonter dans le Nord. Or, les gens de cette région lui font un bon accueil, probablement parce qu’ils ont été préparés en leur âme et conscience par le ministère de Jean-Baptiste (Jean 1.28). En effet, le précurseur du Seigneur avait prêché la repentance et quoique mort, son enseignement exerçait encore une influence bénéfique sur les populations de cette région. Ces gens simples crurent en Jésus avant de voir le moindre prodige, tandis que la foule hostile de Jérusalem qui avait vu les signes miraculeux du Seigneur l’a rejeté.

Qu’en est-il de vous et de moi ? Nous vivons tous dans un brouhaha invraisemblable fait d’une multitude d’opinions, de bruits et de cris divers et contradictoires, qui tous réclament notre attention, prétendant nous indiquer le bon chemin. Ceux qui font partie du troupeau du Bon Berger entendent sa voix et le suivent. Il guide ses brebis et leur donne la vie éternelle.

Chapitre 11

Introduction

Nous arrivons au chapitre 11 de cet évangile où Jean nous raconte la résurrection de Lazare. Ce passage bien connu est très souvent utilisé dans les services religieux, surtout pour les homélies en l’honneur de ceux qui viennent de décéder, et même par des prédicateurs au demeurant incrédules.

Les événements de ce chapitre ont lieu entre décembre et avril, entre la fête de la consécration du Temple où Jésus a déclaré qu’il était le Bon Berger et la célébration de la Pâque à venir, pendant laquelle il deviendra l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde.

Jusqu’à présent, le Seigneur a manifesté sa gloire à un nombre toujours grandissant de personnes. Il est venu en tant que Logos, l’Expression de Dieu, la Parole faite homme qui était avec Dieu de toute éternité, qui était Dieu et qui a habité parmi nous. Jésus s’est tout d’abord révélé à quelques serviteurs et à ses disciples, alors qu’il assistait aux noces de Cana ; puis aux foules par le biais de son enseignement et de miracles. Enfin, il s’est présenté comme le Messie à toute la nation d’Israël au moment de la fête des Cabanes à Jérusalem.

Mais par le biais des autorités religieuses, le peuple élu l’a rejeté. Les chefs des Juifs ont d’abord disqualifié ses miracles parce qu’il en faisait aussi le jour du sabbat. Pourtant, ces signes prouvaient bien qu’il venait du Père. Ensuite, ils ont contesté ses paroles voulant même le lapider, parce qu’il affirmait que de toute éternité il est celui qui est. Finalement, ils l’ont complètement désavoué cherchant à le tuer parce qu’il disait être un avec le Père.

Dans ce climat d’hostilité grandissante, l’histoire de Lazare est comme un sorte d’entracte, un rayon de soleil en pleine tempête. Le ministère public de Jésus étant terminé, son enseignement est dorénavant privé; il prépare les disciples à prendre sa relève. Avec Lazare, il va prouver sans équivoque possible qu’il a tout pouvoir, même sur notre plus grand ennemi.

Les grandes questions auxquelles toutes les religions essaient de répondre sont liées au mystère de la mort car la vie n’a de sens que si elle procure l’espérance et continue au-delà de la tombe. La grande certitude chrétienne est la résurrection des morts et la vie éternelle. Les évangiles racontent l’histoire de trois personnes que Jésus ramena à la vie : une fillette de 12 ans étendue sur son lit funéraire, un jeune homme dans son cercueil alors qu’on le transporte au cimetière, et enfin Lazare, un homme d’âge mur qui est déjà dans sa tombe depuis quatre jours et dont le corps est donc partiellement décomposé. Cependant, même si ces trois personnes expérimentent un retour à la vie physique, elles ne reçurent aucun des privilèges de la résurrection qui sont décrits par l’apôtre Paul dans l’une de ses lettres. Je lis le passage :

Mais, demandera peut-être quelqu’un, comment les morts reviendront-ils à la vie ? Avec quel corps reparaîtront-ils ? Lorsque le corps est porté en terre comme la graine que l’on sème, il est corruptible, et il ressuscite incorruptible ; semé infirme et faible, il ressuscite plein de force. Ce que l’on enterre, c’est un corps doué de la seule vie naturelle ; ce qui revit, c’est un corps spirituel. Aussi vrai qu’il existe un corps doté de la seule vie naturelle, il existe aussi un corps régi par l’Esprit (1Corinthiens 15.35, 42-44).

Cela dit, l’événement que les croyants actuels attendent n’est pas la résurrection des justes à la fin des temps mais l’enlèvement de l’Église, c’est à dire de tous ceux qui appartiennent au Seigneur. En effet, l’apôtre Paul écrit :

puisque nous croyons que Jésus est mort et ressuscité, nous croyons aussi que Dieu ramènera par Jésus et avec lui ceux qui sont morts. Car voici ce que nous vous déclarons d’après une parole du Seigneur : nous qui serons restés en vie au moment où le Seigneur viendra, nous ne précéderons pas ceux qui sont morts. En effet, au signal donné, sitôt que la voix de l’archange et le son de la trompette divine retentiront, le Seigneur lui-même descendra du ciel, et ceux qui sont morts unis au Christ ressusciteront les premiers. Ensuite, nous qui serons restés en vie à ce moment-là, nous serons enlevés ensemble avec eux, dans les nuées, pour rencontrer le Seigneur dans les airs. Ainsi nous serons pour toujours avec le Seigneur. Encouragez-vous donc mutuellement par ces paroles (1 Thessaloniciens 4.14-18).

Les morts que Jésus a rendus à la vie et dont on a l’histoire dans les évangiles, ont tous trois retrouvé une enveloppe charnelle semblable à la précédente, infirme et qui se dégrade inexorablement. Ces ressuscités n’ont pas reçu un corps glorifié indestructible et doté de caractéristiques spirituelles. Un jour et à nouveau, ils ont dû faire face à la maladie ou à une catastrophe et à la mort une seconde fois.

Dans les trois cas, Jésus les a ramenés à la vie de la même façon ; en les appelant et en leur parlant comme s’ils pouvaient l’entendre. Le Fils de Dieu fait homme appartenait à deux mondes à la fois ; sa voix portait ici-bas et dans l’au-delà. Les morts à qui il s’est adressé l’ont entendu et ont compris ses paroles beaucoup mieux que vous percevez les miennes ; et ils ont été rendus capables de leur obéir. Ils furent réassignés à leur corps précédent tel qu’il était avant que la maladie ne le détruise, mais ce n’était qu’un sursis et non pas la vraie résurrection.

Versets 1-2

Maintenant, je commence à lire le chapitre 11 de Jean.

Dans le village de Béthanie vivaient deux sœurs, Marthe et Marie, ainsi que leur frère Lazare. Marie était cette femme qui, après avoir répandu une huile parfumée sur les pieds du Seigneur, les lui essuya avec ses cheveux. Lazare, son frère, tomba malade (Jean 11.1-2).

L’apôtre Jean présuppose que ses lecteurs ont lu les autres évangiles et connaissaient ces deux femmes. Un peu plus loin dans l’évangile, il va aussi décrire la scène où Marie a oint les pieds de Jésus. Je lis le passage :

Marie prit alors un demi-litre de nard pur, un parfum très cher : elle le répandit sur les pieds de Jésus et les essuya avec ses cheveux. Toute la maison fut remplie de l’odeur de ce parfum (Jean 12.3).

C’est également Marie qui lors d’une précédente visite du Seigneur s’était assise à son écoute alors que sa sœur Marthe s’occupait de la préparation du repas et en était frustrée.

En Occident, la libération des femmes a consisté à se rendre à l’extérieur de la maison pour y exercer un emploi rémunéré et ainsi échapper aux devoirs domestiques, du moins en partie. Pourtant, madame au foyer, épouse et maman, est une patronne à part entière. Elle peut vous virer de la cuisine, vous empêcher de vous servir dans le frigo parce que ce n’est pas l’heure pour ça, et vous dire de quitter une pièce parce qu’elle va y passer l’aspirateur. Elle est responsable et PDG de toute la maisonnée; c’est son royaume et son château et elle en est la reine. Mais quand elle travaille pour un patron, elle est une employée servile dont il est trop facile d’abuser.

L’ami Lazare n’apparaît que dans l’évangile selon Jean et rappelle un figurant quelconque dans un film. Rien n’est dit de lui; il n’a pas de responsabilité précise sinon de ressusciter des morts, ce qui n’est déjà pas si mal me direz-vous. Bref, cette petite famille constituée des deux sœurs et du frère s’est liée d’amitié avec Jésus mais sans qu’on nous dise comment. On sait par contre que comme Béthanie est proche de Jérusalem, c’est cette famille qui offre l’hospitalité au Seigneur quand il exerce son ministère dans la ville sainte.

Verset 3

Je continue.

Les deux sœurs envoyèrent donc quelqu’un à Jésus pour lui faire dire : — Seigneur, ton ami est malade (Jean 11.3).

Les sœurs envoient à Jésus un message plein de confiance et de délicatesse. Elles ne demandent rien mais informent simplement Jésus que : « Celui que tu aimes est malade ». Elles se gardent bien de lui demander d’accourir au plus vite à son chevet. Inquiètes, elles le souhaitent sans doute, mais savent aussi qu’il n’est pas un porteur de bagages, un garçon de courses ou de café, mais le Seigneur, qui décide ce qu’il convient de faire au bon moment. De plus, il est quasi certain qu’à l’arrivée du messager, Lazare soit déjà mort. A cette époque la transmission des nouvelles se fait à la vitesse de la marche à pied ou de l’âne, celle du galop du cheval étant réservée aux communications impériales ou des gens très riches.

Alors, moi j’ai une question qui me trotte dans la tête : « Pourquoi Jésus qui aimait cette petite famille et qui connaît toute chose, a-t-il laissé la maladie jouer son rôle, et pendant que j’y suis, pourquoi Dieu permet-il que les gens biens souffrent ? Les Textes Sacrés enseignent que c’est là l’ordre des choses depuis que l’humanité a été maudite par l’Éternel suite à la désobéissance de nos premiers parents. Je lis un petit passage de l’Ancien Testament :

Tout est pareil pour tous : un même sort atteint le juste et le méchant, celui qui est bon et vertueux, et celui qui est méchant, celui qui offre des sacrifices et celui qui n’en offre pas. Celui qui est bon est traité comme celui qui fait le mal (Ecclésiaste 9.2).

Je peux clamer haut et fort et à tue-tête que ce n’est pas juste, mais ça ne changera rien.

Verset 4

Je continue le texte.

Quand Jésus apprit la nouvelle, il dit : — Cette maladie n’aboutira pas à la mort, elle servira à glorifier Dieu ; elle sera une occasion pour faire apparaître la gloire du Fils de Dieu (Jean 11.4).

Comme en devenant homme, le Seigneur a limité ses attributs divins, il ne sait pas tout et donc ne savait pas que son ami Lazare était malade. Par contre, il sait déjà que cette maladie va servir à glorifier Dieu; il connaît la suite des événements qui le conduiront à réaliser un miracle prodigieux. Il fait donc une grande déclaration qui a pour but de préparer ses disciples et tous ceux qui l’écoutent, au miracle qu’il allait accomplir. La puissance de vie de l’Éternel va être révélée publiquement, ainsi d’ailleurs que celle du Fils de Dieu puisque ce sera pour lui l’occasion de dire et de prouver qu’il est la résurrection et la vie.

Versets 5-6

Je continue.

Or Jésus était très attaché à Marthe, à sa sœur et à Lazare. Après avoir appris qu’il était malade, il resta encore deux jours à l’endroit où il se trouvait (Jean 11.5-6).

Jésus aimait Lazare qu’il fût malade ou en bonne santé ; pareil pour les deux sœurs et pour moi et pour vous. Alors pourquoi ne s’est-il pas précipité sur son cheval blanc pour aller à la rescousse de son ami Lazare et des deux soeurs qui doivent mourir d’angoisse ? On pourrait penser avec les exégèses rationalistes que ce délai est un calcul de Jésus qui veut laisser mourir Lazare afin d’avoir l’occasion de le ressusciter. Mais le Seigneur n’agit pas ainsi. D’autres disent que c’est pour éprouver la foi des deux soeurs ou encore que son ministère est plus important que Lazare. Mais le texte ne suggère rien de semblable. La seule explication valable est que quand Jésus apprend la nouvelle de la maladie de son ami, c’est déjà trop tard car il est mort. Cependant, sachant ce que le Père lui réserve, il se réjouit de ne pas avoir été sur place pour guérir Lazare, et de l’occasion qui lui est donnée de faire une démonstration de la puissance de Dieu.

Il faut savoir que Dieu nous aime quoi que nous fassions. On ne peut pas l’en empêcher plus qu’on ne saurait interdire au soleil de briller. Même lorsque des difficultés sans nombre, dont je suis moi-même responsable ou pas, s’accumulent au-dessus de ma tête et devant ma porte, Dieu m’aime et a de la compassion pour moi. Un prophète de l’Ancien Testament écrit :

Car voici ce que dit le Dieu très haut qui demeure éternellement, qui s’appelle le Saint : J’habite dans un lieu qui est très élevé et saint, mais je demeure aussi avec l’homme accablé, à l’esprit abattu, pour ranimer la vie de qui a l’esprit abattu et vivifier le cœur des hommes accablés (Ésaïe 57.15).

Les épreuves ont pour but de m’humilier afin de me remettre à ma place et pour que je puisse bien communiquer avec le Seigneur. Elles me forcent à me mettre à genoux, me plaçant ainsi à son niveau, celui de quelqu’un qui a beaucoup souffert. Dans un passage du Nouveau Testament, on lit :

Dieu voulait conduire beaucoup de fils à participer à sa gloire. Il lui convenait pour cela d’élever à la perfection par ses souffrances celui qui devait leur ouvrir le chemin du salut (Hébreux 2.10).

Jésus le Bon Berger est au fond de la vallée de l’ombre de la mort afin que lorsque j’y descends moi-même, je puisse l’y retrouver. Le roi David a écrit un Psaume dans lequel il dit :

L’Éternel est mon berger. Je ne manquerai de rien. Grâce à lui, je me repose dans des prairies verdoyantes, et c’est lui qui me conduit au bord des eaux calmes. Il me rend des forces neuves, et, pour l’honneur de son nom, il me mène pas à pas sur le droit chemin. Si je devais traverser la vallée où règnent les ténèbres de la mort, je ne craindrais aucun mal, car tu es auprès de moi : ta houlette me conduit et ton bâton me protège (Psaume 23.1-4).

C’est là au fond du trou quand tout va mal que j’apprends à faire confiance à Dieu. Nous avons tous, chacun à notre manière, la fâcheuse tendance à nous considérer comme le centre du monde. Or le quartier général de l’univers se trouve au siège de la majesté divine et pas sur ma chaise. Jésus n’était pas indifférent au chagrin de ces deux sœurs Marthe et Marie, mais il connaissait la suite de cette maladie, et de plus il prenait toutes ses décisions en fonction de l’emploi du temps que son Père lui avait fixé. Ses œuvres et ses déplacements étaient dictés par Dieu qui l’avait envoyé à l’est du Jourdain et donc loin de la Judée et de Jérusalem. Il continua donc son ministère encore pendant deux jours, avant de finalement prendre la route pour le cimetière où est enterré son ami Lazare.

Versets 7-10

Je continue.

Puis il dit à ses disciples : — Retournons en Judée. — Maître, lui dirent-ils, il n’y a pas si longtemps, ceux de la Judée voulaient te tuer à coup de pierres, et maintenant tu veux retourner là-bas ? — N’y a-t-il pas douze heures dans une journée ? répondit Jésus. Si l’on marche pendant qu’il fait jour, on ne bute pas contre les obstacles, parce qu’on voit clair. Mais si l’on marche de nuit, on trébuche parce qu’il n’y a pas de lumière (Jean 11.7-10).

Les disciples ont froid dans le dos à l’idée de retourner dans les environs de Jérusalem et préféreraient rester dans la Pérée où ils sont en sécurité et où les gens croient en Jésus. Mais le Seigneur les rassure en leur rappelant que sa mission n’est pas terminée et qu’il doit donc la poursuivre tant qu’il fait jour, avant que pour lui ne sonne l’heure des ténèbres, c’est à dire son arrestation, son procès et sa mort. Tant qu’un croyant obéit à la volonté de Dieu, qu’il marche telle une brebis à la suite du Bon Berger, faisant ce qu’il lui demande, il profite de la lueur du jour et ne trébuchera pas, puisque Jésus est sa lumière. Je n’ai alors rien à craindre. Aucun événement ni quiconque ne peut entraver le plan que Dieu a pour moi. Bien sûr, je ne le connais pas, et c’est pour cela que le Seigneur me demande avant tout de lui faire confiance, de lui être fidèle sans m’inquiéter de ce qu’il pourrait m’arriver, car de toute façon j’achèverais ce qu’il m’a confié. Par contre, si j’en fais à ma tête, si je sors de la volonté de Dieu, alors je marche dans les ténèbres et il n’y a pour moi que des occasions de chute parce qu’aucune lumière ne m’éclaire intérieurement ni n’éclaire ma route. C’est tant pis pour moi si je me retrouve dans de vilains draps. Le Seigneur peut bien sûr me secourir et me tirer d’affaire si je l’appelle à mon secours, mais j’aurais peut-être à subir pour le restant de mes jours, les conséquences de ma désobéissance.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

oct. 11 2024

Émission du jour | Éphésiens 6.13-16

Prendre les armes de Dieu (suite)

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