Les émissions

01 févr. 2023

Jean 1.3-19

Chapitre 1

Introduction

Quand les navettes spatiales de la NASA rentrent dans l’atmosphère, il se dégage une quantité de chaleur considérable. Le scientifique qui a conçu la carapace protectrice de ces fusées a dit un jour que le Dieu trinitaire a laissé ses empreintes digitales partout dans l’univers, parce qu’il est construit selon un modèle triade. Par exemple, nos vies sont modelées par le temps, l’espace et la matière. Pouvez-vous penser à une quatrième dimension ? Le temps lui-même se répartit entre le passé, présent et futur. L’espace est tridimensionnel avec la longueur, largeur et hauteur. Quant à la matière, on peut la réduire à trois composantes qui sont énergie, mouvement et phénomènes. Comment le modèle triade cadre-t-il avec l’incarnation ? Loin dans le temps de l’éternité passée était la Parole, le logos plus exactement. Elle entra pendant 33 ans dans le présent et l’espace humain en devenant un homme né dans la petite bourgade de Bethléhem, tellement insignifiante qu’elle n’est même pas mentionnée dans les possessions de la tribu de Juda. Comme Dieu est Esprit, la seconde personne de la Trinité a pris une enveloppe matérielle de chair et d’os afin de se montrer à nous. Dans le futur glorieux des croyants, ils connaîtront pleinement Dieu (1Corinthiens 13.12).

Je lis trois versets du premier chapitre de l’évangile selon Jean :

Au commencement était celui qui est la Parole de Dieu. Il était avec Dieu, il était lui-même Dieu. Celui qui est la Parole est devenu homme et il a vécu parmi nous. Nous avons contemplé sa gloire, la gloire du Fils unique envoyé par son Père : plénitude de grâce et de vérité ! Personne n’a jamais vu Dieu : Dieu, le Fils unique qui vit dans l’intimité du Père, nous l’a révélé (Jean 1.1, 14, 18).

Ces neuf déclarations en trois versets que j’ai déjà passées en revue peuvent être mises côte à côte de diverses manières. Par exemple, si je groupe la première phrase de chaque verset, j’obtiens :

  • Au commencement était celui qui est la Parole de Dieu.
  • Celui qui est la Parole est devenu homme.
  • Personne n’a jamais vu Dieu.

C’est une façon de décrire l’incarnation et de réfléchir sur la profonde signification de ces petites phrases toutes simples que nous propose Jean. Le « logos » éternel est devenu homme afin que nous puissions connaître Dieu.

Maintenant, si on met côte à côte les deuxièmes affirmations de ces trois verset, on obtient :

  • La Parole était avec Dieu.
  • Elle a vécu parmi nous.
  • Le Fils unique vit dans l’intimité du Père.

Ces trois propositions indépendantes courtes sont élémentaires, mais leur portée nous dépassent complètement. La Parole, le « logos » éternel, a quitté l’intimité du Père pour venir monter sa tente au milieu de nous. Et si on y croit vraiment, on en a le souffle coupé.  Dieu lui-même, le Créateur du ciel et de la terre, est descendu de l’éternité pour naître à Bethléhem et apprendre le métier de charpentier à Nazareth avant de révéler la Personne divine pendant trois ans. Ensuite, il s’est livré afin d’être assassiné pour racheter une humanité perdue. Enfin, il a triomphé du tombeau et du mal en revenant à la vie. La résurrection pour la vie éternelle est également la destinée de tous ceux qui placent leur confiance en Jésus-Christ.

Le vocabulaire et les phrases de ce début de l’évangile selon Jean sont tellement simples qu’on peut les arranger dans des ordres différents pour éclairer notre esprit sur la profondeur de leur signification. Maintenant, je mets les trois dernières affirmations des trois versets 1, 14 et 18 côte à côte et j’obtiens : « La Parole était Dieu. Nous avons contemplé sa gloire, il nous a révélé le Père. » Prises dans n’importe quel ordre, ces déclarations affirment que Jésus est pleinement Dieu et qu’il a manifesté sa gloire et en particulier la grâce et la vérité.

Verset 3

Je continue maintenant à lire le chapitre premier de l’évangile selon Jean.

Au commencement, il (celui qui est la Parole) était avec Dieu. Tout a été créé par lui, le Logos ; rien de ce qui a été créé n’a été créé sans lui (Jean 1.2,3).

On voit ici une particularité du style de Jean qui exprime la même pensée sous forme d’affirmation puis de négation. C’est Jésus-Christ le Créateur. Non seulement il est, de toute éternité, avant qu’il ne naisse à Bethléem, mais c’est lui qui a créé le vaste univers et tout ce qu’il contient. L’apôtre Paul écrit :

Car c’est en lui qu’ont été créées toutes choses dans les cieux comme sur la terre, les visibles, les invisibles, les Trônes et les Seigneuries, les Autorités, les Puissances. Oui, par lui et pour lui tout a été créé. Il est lui-même bien avant toutes choses et tout subsiste en lui (Colossiens 1.16,17; comparez Psaume 33.6; Hébreux 1.2).

Tout a été fait par Jésus à partir de rien : ex nihilo. Il est l’agent de la création. Il est la la Parole, l’expression de Dieu et il est venu sur terre pour révéler le Père. Tel est le rôle de Jésus-Christ, le Logos. Mais cette révélation avait déjà commencé lors de la mise en chantier de l’univers telle qu’elle est racontée au début du livre de la Genèse. Le but de la création est avant tout de déclarer la gloire de Dieu, ce qui est mentionné plusieurs fois dans l’Ancien Testament. Par exemple, dans un Psaume, le roi David écrit : Les cieux racontent la gloire de Dieu, Et l’étendue manifeste l’oeuvre de ses mains (Psaume 19.2; LSG).

Verset 4

Je continue le texte.

En lui (la Parole) résidait la vie, et cette vie était la lumière des hommes (Jean 1.4).

D’abord la vie, et par elle la lumière, tel est l’ordre du royaume de Dieu et de l’expérience chrétienne. La lumière et la vie sont des éléments banals; on n’y fait guère attention, pourtant sans eux, c’est la mort. La vie d’un homme est son plus grand atout et la perdre est tragique. Jean affirme que la vie est en Jésus-Christ ; qu’elle soit physique ou spirituelle, elle nous vient de lui. Le logos, la Parole, le verbe, la raison de Dieu, contient la vie en lui-même.

La biologie a découvert que le principe de vie est inhérent au code génétique de chaque être vivant. C’est la Parole émise par le Créateur qui l’a créé, fabriqué. Ce code génétique est déterminé par un alphabet de seulement 4 lettres chimiques; elles composent des mots de trois lettres qui suffisent pour construire tous les êtres vivants dans leur immense diversité. Dans le livre de la Genèse, nous lisons que Dieu ordonne à la terre de produire ceci et cela. C’est parce que le Créateur a émis une Parole, une impulsion intelligente de la part de son Esprit, que le principe de vie a pris existence et forme. Le code génétique étant l’expression de la raison de Dieu, il s’est saisi des éléments de la terre et des eaux pour en constituer des êtres vivants. Cette vie est partout autour de nous, dans l’eau, dans les bois, dans l’air, de façon visible, mais aussi sous forme de micro-organismes. J’ai lu quelque part que sur notre peau grouillent des milliards de bestioles minuscules. La vie est partout et en abondance, mais nul ne peut l’expliquer.

La lumière est l’autre élément tellement ordinaire qu’on ne l’apprécie plus sauf lorsqu’on en est privé. C’est vrai qu’il y a des poissons qui vivent dans l’obscurité la plus complète, tout au fond des fosses océaniques, mais ils sont équipés pour, ce qui n’est pas mon cas. Moi, si j’ai trois jours de suite de pluie, j’ai le bourdon et je chante le blues. C’est pareil si le ciel est bas, du genre de celui dont chantait Jacques Brel lorsqu’il parlait de son plat pays « avec un ciel si bas qu’un canard s’est perdu; Avec un ciel si gris qu’un canard s’est pendu ». Je me traînerais à ras de terre si je devais habiter un endroit sans soleil, ou en hiver le jour est à peine une pénombre, et cela, pendant plusieurs mois de suite. Et en plus, il y fait un froid de canard pour parler d’eux. Dans l’immense espace sidéral, c’est encore pire. Il y fait une nuit d’encre, une obscurité complète à couper au couteau, un noir absolu. C’est drôlement sinistre et ça fait froid dans le dos d’y penser parce que je suis fait pour vivre sous les rayons du soleil.

Dans les Textes Sacrés, la lumière est souvent utilisée comme emblème de l’Éternel. D’ailleurs, ce fut sa première création. Les ténèbres au contraire, servent fréquemment à illustrer la mort, l’ignorance spirituelle, la culpabilité humaine et la séparation d’avec Dieu. Nous vivons dans un univers qui est dans les ténèbres, ce qui veut dire que l’homme demeure dans ses vices et sa culpabilité qui l’empêchent de voir Dieu. La solution, c’est la lumière, et elle se trouve exclusivement en Jésus-Christ. Pour l’homme qui la reçoit, la lumière est la vérité divine qui illumine son âme et y répand la connaissance de Dieu par la Parole.

Verset 5

Je continue le texte.

La lumière brille dans les ténèbres et les ténèbres ne l’ont pas captée (Jean 1.5).

Jean parle ici de la lumière de Dieu qui est, d’une part, la venue de Jésus-Christ en ce monde dont il va être question, et d’autre part, la contemplation des oeuvres de Dieu dans la création (Romains 1:20) ainsi que les avertissements de la conscience, cette loi écrite dans les cœurs que mentionne l’apôtre Paul (Romains 2:14,15). Ces deux moyens rendent les hommes « inexcusables (romains 1.20) » devant Dieu, mais éclairés par la Parole éternelle et le Saint Esprit, ils permettent de ramener quelques êtres humains à Dieu.

Quand je vais voir quelqu’un non-croyant qui est gravement malade, je commence à parler de différentes choses qui sont en rapport avec la vie de la personne et puis ensuite de ses occupations normales. Alors, tout se passe bien et la discussion est très agréable; nous sommes comme de vieux amis qui se retrouvent après une longue séparation. Mais si la conversation s’oriente sur des réalités d’ordre spirituel, alors le visage de mon interlocuteur s’assombrit : c’est sauve-qui-peut ou branle-bas de combat ! Il déconnecte et ne comprend plus ce que je dis; c’est comme si je parlais à un mur. Dans le meilleur des cas, il n’a aucune réaction sinon de l’impassibilité, un sourire en coin ou un petit hochement de tête poli. Une telle attitude est tout à fait irrationnelle. Considérez un départ en week-end : on fait toutes sortes de préparatifs afin de s’assurer qu’on aura du bon temps; c’est très bien évidemment. Mais en parallèle, chacun d’entre nous, un jour ou l’autre, va devoir prendre un aller simple pour le plus grand voyage de son existence, et qui va le conduire dans l’éternité à tout jamais. Combien y réfléchissent et s’y préparent en mettant leurs affaires en ordre avec Dieu ? Combien règlent la dette spirituelle et morale qu’ils ont contractée envers lui avant de partir ? La plupart des gens rechignent à y penser et préfèrent s’enfoncer les yeux fermés dans le brouillard; ils disent : On verra bien, je tente ma chance ! En fait, c’est le diable qu’ils tentent. Ils sont ce que les Écritures appellent dans les ténèbres; elles sont toujours spirituelles et souvent morales. Ces ténèbres expliquent pourquoi il y a tant d’apathie, d’indifférence vis-à-vis de la lumière de l’évangile, qui est pourtant une très bonne nouvelle car la foi en Jésus-Christ me permet d’effacer pour toujours d’un coup d’un seul, l’ardoise que j’ai contractée avec mon Créateur.

Versets 6-9

Je continue le texte.

Un homme parut, envoyé par Dieu ; il s’appelait Jean. Il vint pour être un témoin de la lumière, afin que tous les hommes croient par lui. Il n’était pas lui-même la lumière, mais sa mission était d’être le témoin de la lumière. Celle-ci était la véritable (authentique) lumière, celle qui, en venant dans le monde, éclaire tout être humain (Jean 1.6-9).

Jean-Baptiste fut envoyé pour le bénéfice des hommes, afin qu’ils sachent une fois de plus que la vérité se trouve en Jésus, celui qui révèle le Père céleste. Cette démarche était indispensable parce que tous les hommes trempent dans le péché et sont coupables envers Dieu. Ils vivent dans de telles ténèbres qu’ils sont incapables de découvrir la lumière par eux-mêmes. Il leur faut quelqu’un pour leur indiquer la direction à prendre vers celui qui est la lumière. Jean-Baptiste fut donc envoyé afin que les hommes se repentent, c’est-à-dire, reconnaissent que leur cœur est noir d’encre. Alors seulement ont-ils la possibilité de venir à Jésus et de placer leur confiance en lui. Seule sa lumière a le pouvoir de dissiper mes ténèbres.

Versets 10-11

Je continue.

Celui qui est la Parole était déjà dans le monde, puisque le monde a été créé par lui, et pourtant, le monde ne l’a pas reconnu. Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas accueilli (Jean 1.10-11).

À cause de leur aveuglement, les hommes n’ont pas reconnu leur Créateur lorsqu’il est descendu du ciel pour leur rendre visite. Pire encore, Jésus est venu chez les siens, au sein d’Israël, mais les chefs du peuple l’ont rejeté en bloc; ils n’ont pas voulu de lui.

Verset 12

Je continue.

Certains pourtant l’ont accueilli ; ils ont cru en lui. À tous ceux-là, il a accordé le privilège (c’est à dire : le pouvoir; l’autorité; la puissance) de devenir enfants de Dieu (Jean 1.12).

Comme je l’ai dit, Jean utilise “ croire ” 98 fois dans son évangile. Cependant, ce verbe est toujours suivi d’une préposition. La foi dans les Écritures n’est pas une notion philosophique abstraite mais une attitude très concrète. Supposez qu’un soir au clair de lune vous alliez à un spectacle donné par un funambule. Il est tout là-haut en équilibre à marcher sur son câble. Ensuite, il porte son associé sur ses épaules et traverse encore une fois l’espace toujours sur son fil. Maintenant, il demande : « Qui croit que je peux faire de même avec un membre de l’assistance ? » Et tous de répondre en chœur : « Oui, on croit que tu en es capable ! »

Ça, c’est une foi purement intellectuelle, inutile et que les Écritures appellent morte. Supposons maintenant qu’il vous ait vu crier un oui franc et massif, et qu’il vous demande personnellement de venir monter sur ses épaules. Là, vous êtes au pied du mur. Si vous acceptez, vous avez véritablement foi en ce funambule. C’est pareil avec Jésus-Christ.

Presque tout le monde dira que Jésus est le sauveur et même leur sauveur, mais ça ne veut rien dire du tout tant que je n’ai pas pris une décision volontaire qui m’engage personnellement vis-à-vis de lui. Seuls ceux qui font cette démarche deviennent enfants de Dieu.

En fait, ce que Dieu nous demande est un acte de volonté. C’est un peu comme quand quelqu’un se présente sur votre palier, vous choisissez soit de le faire entrer soit de le laisser dehors. Vous devez agir pareillement avec Jésus-Christ lorsqu’il se présente à votre porte, celle de votre coeur. Dans l’Apocalypse, le dernier livre du Nouveau Testament, Jean écrit :

Voici : je me tiens devant la porte et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui et je dînerai avec lui et lui avec moi (Apocalypse 3.20).

Verset 13

Chacun doit choisir. Je continue le texte.

Ce n’est pas par une naissance naturelle, ni sous l’impulsion d’un désir, ou encore par la volonté d’un homme, qu’ils le sont devenus ; mais c’est de Dieu qu’ils sont nés (Jean 1.13).

On devient enfant de Dieu par la nouvelle naissance. C’est une œuvre de régénération surnaturelle qui vient de Dieu. Aucun agent humain n’y participe. Une personne accueille Jésus et l’accepte par la foi et l’obéissance, mais c’est le travail mystérieux du Saint-Esprit qui en est la cause. Jésus va d’ailleurs expliquer tout cela plus loin à Nicodème, un chef des Juifs.

Versets 15-17

Je continue le texte.

Jean, son témoin, a proclamé publiquement : — Voici celui dont je vous ai parlé lorsque j’ai dit : Celui qui vient après moi m’a précédé car il existait déjà avant moi. Nous avons tous été comblés de ses richesses. Il a déversé sur nous une grâce après l’autre. En effet, si la Loi nous a été donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ (Jean 1.15-17).

La grandeur de l’Ancienne Alliance est due à la Loi que l’Éternel a donnée au peuple d’Israël par l’intermédiaire de Moïse. Aucune autre nation n’a eu ce privilège. Cependant, Jean oppose ici la grâce à la loi et le Christ à Moïse. Sous la Nouvelle Alliance, les croyants reçoivent une grâce après l’autre chacune dépassant la précédente, une succession non interrompue de grâces qui émanent de l’inépuisable plénitude de la Parole faite chair.

C’est par ces paroles que se termine le prologue de l’évangile selon Jean. C’est au moyen d’une construction très travaillée faite de multiples parallélismes que l’apôtre nous dévoile les relations éternelles du Père avec le Fils, le Logos, qui est présenté comme le Créateur, la vie et la lumière. Cette lumière est venue dans le monde pour y faire resplendir la gloire de Dieu qui réside dans le Fils incarné. En nous révélant la grâce et la vérité, Jésus nous a comblé des richesses que la Loi ne pouvait donner aux Israélites. Bien que rejeté par les siens, Jésus-Christ est cependant accueilli par certains qui croient en lui. Leur privilège est alors de devenir enfants de Dieu.

Verset 19

Je continue la suite du chapitre premier qui va véritablement commencer l’histoire du Christ selon l’apôtre Jean.

Voici le témoignage de Jean, lorsque les autorités juives lui envoyèrent de Jérusalem une délégation de prêtres et de lévites pour lui demander : “ Qui es-tu ? ” (Jean 1.19).

Dans son évangile, l’apôtre Jean utilise 68 fois l’expression « les Juifs ». A l’origine, ce terme désignait les membres de la tribu de Juda mais depuis l’exil, ce terme était étendu à tous les descendants d’Abraham. Jean l’emploie pour désigner le peuple juif en général, soit en lui attribuant une signification religieuse peu flatteuse puisqu’il l’applique au peuple incrédule et rebelle à la prédication de Jésus, et spécialement aux chefs hypocrites de la nation. Les autres évangiles n’emploient « les Juifs » que rarement et parlent plutôt des pharisiens, des Sadducéens, des Hérodiens, des chefs du peuple, et des spécialistes de la loi, les divers clans qui se partagent le pouvoir. Mais quand Jean a écrit, ces groupes n’existent plus parce qu’en l’an 70, les Romains ont rasé Jérusalem et détruit le temple, ce qui a entraîné la disparition de toutes les structures de la société juive. Voilà pourquoi, en général, Jean simplifie les choses pour ses lecteurs et englobe tous les groupes que j’ai mentionnés sous la désignation « les Juifs » ce qui dans certaines versions est traduit par « les autorités juives ».

Tout comme pour Jésus-Christ, Jean ne nous donne aucun détail concernant Jean-Baptiste, son origine, son style de vie, comment il en est venu à baptiser; c’est Luc qui nous donne ces renseignements. Donc ici, la première fois que nous entendons parler de Jean-Baptiste, c’est pour apprendre qu’il a été envoyé pour être un témoin de la lumière. Par la même occasion, il pratique une immersion rituelle qui est un appel à la repentance. Son influence est tellement grande qu’elle trouble les autorités juives de Jérusalem qui envoient une délégation officielle pour enquêter car ils ne sauraient tolérer un trouble-fête qui écornerait leur pouvoir en faisant ombrage à leur main mise sur le peuple. Voyons ! Ce ne sont pas des choses à faire.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

déc. 03 2024

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