Les émissions

15 janv. 2026

Jacques 3.1-8

Chapitre 3

Verset 1

Enfant, je vais souvent à la pêche avec mon père. Je me souviens qu’une fois il a attrapé un hotu, un poisson plein d’arêtes, et il s’envoyait mille misères avec le dégorgeoir pour enlever l’hameçon parce qu’il était accroché au fond de sa gorge. Devant ce triste spectacle, je m’exclame : « Pauvre poisson ! » Alors, sur un ton agacé, mon père répond : « Il n’avait qu’à garder sa bouche fermée ». Cette histoire est très symbolique parce que dans le livre des Proverbes, le sage dit :

Le sot lui-même passe pour sage s’il sait se taire ; qui tient sa bouche close est intelligent (Proverbes 17.28).

Je commence maintenant de lire le chapitre trois de l’épître de Jacques.

Mes frères, ne soyez pas nombreux à enseigner ; vous le savez : nous qui enseignons, nous serons jugés plus sévèrement (Jacques 3.1).

Comme je l’ai déjà dit, « Mes frères » est un terme d’affection, mais qui sert également de transition. Jacques change de sujet et passe de l’obligation pour le croyant de produire des œuvres dignes de la foi, à la nécessité de maîtriser sa langue. Il s’adresse premièrement à ceux qui enseignent afin qu’ils examinent leur motivation. Il vise évidemment les faux frères de tout poil et pas ceux qui ont vraiment reçu de Dieu le ministère de la Parole comme les apôtres, les prophètes et d’autres qui sont qualifiés pour enseigner. À ce sujet, dans sa première lettre à Timothée, l’apôtre Paul écrit :

Celui qui aspire à être un dirigeant dans l’Église désire une belle tâche. Cette parole est certaine (1Timothée 3.1).

Oui, mais seulement dans la mesure où ce responsable remplit un certain nombre de conditions qui sont énumérées dans les deux lettres à Timothée (comparez 2Timothée 2.15 ; 1Timothée 4.6-16).

Au premier siècle, beaucoup d’enseignants recherchent avant tout l’admiration et le prestige dont le peuple gratifie les rabbins. Il faut dire que dans certains milieux juifs, prendre un rabbin chez soi et pourvoir à tous ses besoins est considéré comme le geste de piété par excellence. Alors bien sûr, ils profitent de l’estime que leur vouent les Juifs pour mener grande vie. Bien qu’ils soient supposés travailler et ne pas être rémunérés pour leurs services, les rabbins acceptent sans trop se faire prier de vivre aux crochets de leurs fidèles.

À cette époque aussi, les réunions d’église se déroulent comme dans les synagogues. On donne toute latitude à quiconque et même aux étrangers de passage de prendre la parole. L’apôtre Paul profite souvent de cette courtoisie offerte aux visiteurs (Actes 13 ; 14.1 ; comparez Luc 4.15-21, 31 ; Matthieu 4.23 ; 9.35). D’ailleurs, c’est dans ce contexte que dans sa première épître aux Corinthiens, il écrit :

Lorsque vous vous réunissez, l’un chantera un cantique, l’autre aura une parole d’enseignement, un autre une révélation ; celui-ci s’exprimera dans une langue inconnue, celui-là en donnera l’interprétation ; que tout cela serve à faire grandir l’Église dans la foi (1Corinthiens 14.26).

La possibilité ouverte à tous de parler, entraîne des abus et beaucoup en profitent pour se mettre en valeur.

Jacques avertit donc ceux qui veulent enseigner de ne pas prendre la Parole de Dieu à la légère, mais de la dispenser avec le plus grand sérieux (comparez Hébreux 13.17). Si le mauvais usage de sa langue dans les conversations banales est déjà grave, utiliser la Parole de Dieu en public pour se mettre en avant et se dorer le blason, est bien pire.

Les épîtres du Nouveau Testament montrent bien que les faux enseignants qui se sont introduits dans les églises, sont nombreux et dangereux (1Timothée 1.3, 7 ; 6.3-5 ; Tite 1.11 ; 2Pierre 2.1-3). A ce sujet, Jésus a donné des avertissements sévères et même terrifiants aux Pharisiens et aux spécialistes de la loi (Matthieu 23.1-36) parce que quand ils enseignent, leur motivation est de se faire voir et admirer aux yeux du peuple.

Verset 2

Je continue le texte.

Car chacun de nous commet des fautes de bien des manières. Celui qui ne commet jamais de faute dans ses paroles est un homme parvenu à l’état d’adulte, capable de maîtriser aussi son corps tout entier (Jacques 3.2).

Comme je l’ai déjà dit, Jacques est un homme humble. Ici, il s’inclut parmi ceux qui « commettent des fautes de bien des manières ». Mais dans ce chapitre, il s’intéresse plus particulièrement aux péchés que commettent ceux qui ont la langue trop bien pendue.

La parole est ce qui distingue le plus l’homme du monde animal. Les baleines communiquent par ce qui ressemble à des chants, et les singes par des grognements. Les oiseaux aussi possèdent un répertoire de sons qui varie d’une espèce à l’autre. Cependant, l’homme seul peut exprimer des pensées complexes et abstraites au moyen d’un enchaînement logique de mots qui sont structurés par une syntaxe.

« Celui qui ne commet jamais de faute dans ses paroles est un homme parvenu à l’état d’adulte ». Le mot traduit par « état d’adulte » (teleios) veut dire « parfait dans le sens de complet, mature et mûr ». Selon la Loi, les Juifs doivent offrir en sacrifice à l’Éternel des animaux parfaits, c’est-à-dire non chétifs, qui ont l’apparence d’être en parfaite santé et auxquels rien ne manque. Pareillement, on dit qu’un insecte est parfait quand il a toutes ses pattes, ses ailes, ses antennes etc.. Il est parfait en apparence seulement mais pas au sens absolu du terme, car comme tout être vivant, il a des tares ou est disproportionné quelque part.

Tout le monde conviendra que la perfection n’est pas de ce monde, cependant pour ce qui est du contrôle parfait de la langue, dans sa première épître, l’apôtre Pierre écrit de Jésus :

Il n’a commis aucun péché, ses lèvres n’ont jamais prononcé de mensonge. Injurié, il ne ripostait pas par l’injure. Quand on le faisait souffrir, il ne formulait aucune menace, mais remettait sa cause entre les mains du juste Juge (1Pierre 2.22-23).

La langue et le parler révèlent qui je suis vraiment dans tous les domaines : mon niveau d’instruction, mon pays et ma région d’origine, ma culture, mes préférences, mon état intérieur et bien sûr, ma moralité. Mais quand Jacques dit que « celui qui ne commet jamais de faute dans ses paroles est… capable de maîtriser aussi son corps tout entier », il pose un postulat qui donne à réfléchir. Il est bien vrai que la langue répond au quart de tour, quasi instantanément à toute sollicitation de pécher en paroles. Alors si je contrôle ma langue, et si par mes paroles j’honore Dieu et Jésus-Christ, je montre par-là que ma vie est spirituellement saine. L’inverse est tout aussi vrai. Dans le psaume 39, le roi David écrit :

Je vais me surveiller pour ne pas pécher en paroles. Je serai comme bâillonné aussi longtemps que des méchants se tiendront devant moi (Psaumes 39.2).

Je dois avouer que quelques fois je serre les dents afin de ne rien dire, mais pas toujours. Si je possédais un enregistrement de tout ce que j’ai dit le mois dernier, je ne voudrais certainement pas le balancer sur l’internet et le rendre public.

Verset 3

Je continue le texte.

Quand nous mettons un mors dans la bouche des chevaux, pour qu’ils nous obéissent, nous dirigeons aussi tout leur corps (Jacques 3.3).

Afin de prouver l’importance de la maîtrise de la langue, Jacques va montrer la disproportion qui existe entre sa petite taille et son pouvoir extraordinaire, qui se voit dans les effets qu’elle produit. Pour cela, il utilise trois illustrations tirées de la vie quotidienne.

L’emploi de phénomènes naturels connus imprègne la pensée juive et c’est aussi la façon d’enseigner du Seigneur. La première image que Jacques utilise est le mors qui est un petit objet placé dans la bouche du cheval et qui est attaché à la bride et aux rennes, ce qui permet de contrôler la tête et donc tout l’animal. Sans le mors, le cheval est très difficile voire impossible à maîtriser. Si on veut le monter ou lui faire tirer une charrue, il faut le brider, sinon il risque de se fâcher, de s’emballer et alors, à cause de sa taille et sa puissance il devient très dangereux. Pareillement, l’homme doit apprendre à se maîtriser en tenant sa langue en bride, ce qui fait d’ailleurs partie de l’éducation des enfants. Cette maîtrise de soi est particulièrement importante pour un croyant s’il veut être utile à son Maître.

Verset 4

Je continue le texte avec la seconde illustration.

Pensez encore aux bateaux : même s’il s’agit de grands navires et s’ils sont poussés par des vents violents, il suffit d’un tout petit gouvernail pour les diriger au gré du pilote (Jacques 3.4).

Au premier siècle, les plus grands navires sont relativement petits comparés aux paquebots gigantesques et aux navires de guerre de notre époque. Cependant, le bateau à bord duquel Paul se rend à Rome est déjà d’une belle taille puisqu’il transporte quand même 276 passagers (Actes 27.37). Mais quelles que soient les dimensions d’un navire, par rapport à sa taille, le « tout petit gouvernail » est insignifiant, et pourtant le pilote peut facilement diriger le navire comme il veut. C’est plus difficile par vents violents, évidemment, mais il y arrive quand même sauf bien sûr s’il s’agit d’une énorme tempête.

Même si la langue non maîtrisée est un instrument dangereux, elle nous est indispensable. En effet, la meilleure façon de donner des ordres est par voie orale et de manière intelligible si on veut être compris. L’apôtre Paul écrit :

Si par la langue vous ne donnez pas une parole distincte, comment saura-t-on ce que vous dites ? Car vous parlerez en l’air (1Corinthiens 14.9).

Pour ma part, j’essaie de donner un enseignement clair et pertinent. Je prépare ces études en restant le plus simple possible tout en utilisant un vocabulaire varié, des expressions imagées et parlantes, et je me répète volontairement ; tout ça afin que la Parole de Dieu soit la mieux comprise possible. Je m’efforce de placer les vérités des Écritures sur le rayon du bas de façon à ce que tout le monde puisse les prendre. Cela dit, je sais bien que pour atteindre les cœurs, il faut que Dieu intervienne et bénisse sa Parole. Dans le psaume 127, le roi Salomon écrit :

Si l’Éternel ne bâtit la maison, en vain les bâtisseurs travaillent (Psaumes 127.1).

Verset 5

Je continue le texte.

De même, la langue est un petit membre, et elle se vante de grandes choses. Voici, comme un petit feu peut embraser une grande forêt ! (Jacques 3.5 ; LSG).

La troisième image est « un petit feu qui peut embraser une grande forêt ». Alors que les deux exemples précédents, diriger un cheval et un navire, aboutissent à un résultat positif, le troisième par contre est très négatif ; le « petit feu » incontrôlé devient un incendie qui détruit tout. Pareillement, les effets d’une langue non maîtrisée sont disproportionnés par rapport à sa taille, et les conséquences peuvent être catastrophiques. C’est aussi ce qu’enseignent le livre des Proverbes (10.19 ; 13.3 ; 21.23) et de l’Ecclésiaste (5.1-2). En effet, un petit brin d’hérésie peut détruire une église et un commérage mettre une ville à feu et à sang.

« La langue est un petit membre, et elle se vante de grandes choses ». L’homme étant un être foncièrement égocentrique et orgueilleux, il a tendance à s’exalter, mais en s’élevant ainsi, il rabaisse les autres. Parce que la langue est si dangereuse, il faut nous rappeler ce qu’écrit l’apôtre Paul aux Éphésiens :

Qu’il ne sorte de votre bouche aucune parole mauvaise, mais, s’il y a lieu, quelque bonne parole, qui serve à l’édification et communique une grâce à ceux qui l’entendent (Éphésiens 4.29 ; LSG).

Verset 6

Je continue le texte.

La langue aussi est un feu ; c’est le monde de l’iniquité, (du mal). La langue est placée parmi nos membres, souillant tout le corps, et enflammant le cours de la vie, étant elle-même enflammée par la géhenne (Jacques 3.6).

Le mot « géhenne » est utilisé douze fois dans le Nouveau Testament. Il vient du nom de la vallée d’Hinnom, au sud-ouest de Jérusalem. Au premier siècle, c’est une fosse profonde où l’on jette les ordures, les cadavres d’animaux et des criminels exécutés. Ce lieu est utilisé tout à tour par les Cananéens puis par les Israélites qui sacrifient leurs enfants par le feu à l’idole Molok (Jérémie 7.31). Après que Josias, roi de Juda (2Rois 23.10), met fin à cette pratique abominable, l’endroit est considéré comme impur et impropre à tout usage décent. On l’utilise alors comme dépotoir et pour brûler les déchets de la ville de Jérusalem et des environs. Comme le feu y brûle en permanence et qu’il s’y trouve toutes sortes de vermines, cet endroit vient à représenter l’enfer. Jésus utilise le mot « géhenne » onze fois sur les douze, ce qui fait de lui le personnage biblique qui a le plus parlé de ce lieu de perdition.

Le feu est un élément indispensable à toute civilisation. Contrôlé, il produit de la chaleur, il cuit les aliments, il génère la puissance qui fait tourner les roues de l’industrie et il permet de fabriquer des quantités d’objets. Mais non maîtrisé, le feu est particulièrement dangereux. La flamme de la plus petite allumette ou d’un mégot mal éteint peut croître exponentiellement et devenir un incendie qui détruira des milliers d’hectares de forêts, tuera d’innombrables animaux et brûlera des maisons d’habitation. Tant qu’il y a du combustible et de l’oxygène, le feu possède la capacité étonnante de s’étendre indéfiniment. Rome (en 64) et Londres (en 1666) ont été partiellement détruits par de gigantesques incendies. Au 19 è siècle à Chicago (en 1871), une vache (qui appartient à Mme O’Leary) renverse accidentellement une lampe à huile et met le feu à la ville.

« La langue aussi est un feu » dit Jacques ; si domptée elle peut être une bénédiction, incontrôlée elle fait beaucoup de mal et de dégâts. Dans le livre des Proverbes, le sage écrit :

Les paroles des bavards blessent comme des coups d’épée, tandis que le langage des sages est comme un baume qui guérit (Proverbes 12.18).

Matthieu rapporte que avec sa langue animée par Satan, l’apôtre Pierre a essayé d’empêcher Jésus d’aller à la croix (Matthieu 16.22-23), pourtant, avec la même langue, il lui avait dit auparavant :

Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant (Matthieu 16.16).

Avec sa langue, Pierre a renié son maître trois fois (Luc 22.55-60), mais le jour de la Pentecôte, Dieu utilise la langue de Pierre pour donner le premier grand sermon chrétien, ce qui déclenche la conversion de milliers de personnes à Jésus-Christ et marque le commencement de l’Église (Actes 2.14-40).

Tout comme un feu ne cesse de se propager, « la langue est placée parmi nos membres, souillant tout le corps ». Voilà bien une boucle vicieuse car la langue perverse est l’instrument de celui qui a un cœur mauvais, et elle alimente sans cesse le mal qui est en lui. Marc rapporte que Jésus a dit :

Ce qui sort de l’homme, c’est cela qui le rend impur (Marc 7.20).

Supposons que dans une conversation avec un ami, je calomnie mon voisin et mon ami essaie de tempérer mes propos. Mais je me rebiffe et pour me justifier j’en rajoute et je me monte davantage contre le voisin ; je m’emporte et maintenant me voilà en plus contrôlé par la colère. Dans le livre des Proverbes, le sage écrit :

Le vaurien mijote le mal, et ses paroles sont comme un feu dévorant (Proverbes 16.27). Les charbons donnent de la braise, le bois alimente le feu, et l’homme querelleur attise la querelle (Proverbes 26.21).

Ce cercle infernal ne peut être brisé que si j’accepte de reconnaître mon péché et de me repentir du mal que j’ai dit.

Non seulement « la langue méchante souille tout le corps », mais elle « enflamme le cours de la vie », littéralement : « la roue de l’existence », dit Jacques. La parole est au centre des relations humaines. Si bien placée, elle peut étendre son influence dévastatrice partout et aucune distance géographique ne l’arrête, surtout à notre époque de communications instantanées. Et même si je décide aujourd’hui de ne plus calomnier mon voisin, beaucoup de mal aura déjà été fait et il m’est impossible de rattraper les méchants propos que j’ai dit. Comme un feu incontrôlable, ces paroles continuent à faire du dégât.

Troisièmement, et le plus grave, la mauvaise langue est elle-même « enflammée par la géhenne », c’est-à-dire qu’elle est mise à feu en quelque sorte, par le mal dans toute sa profondeur et dans toute son horreur. La langue est l’instrument, et on peut aller jusqu’à dire, le bras agissant du mal qui habite en moi, pour accomplir les objectifs de la géhenne qui est la corruption morale et spirituelle qui mène à la destruction éternelle. J’ai souvent entendu des gens blâmer Satan pour leurs écarts. Le diable a bon dos mais en vérité, nous n’avons pas besoin de lui pour mal faire. Parlant d’hommes pervers, dans les psaumes 59 et 64, on lit :

Sa bouche est pleine de douceur, elle est plus onctueuse que la crème, mais la guerre est tapie tout au fond de son cœur ! Ses propos sont plus doux que l’huile, pourtant, ce sont des épées nues ! (Psaumes 55.22 ; comparez Psaumes 59.8). Comme une épée, leur langue est aiguisée et ils décochent leurs propos venimeux comme des flèches ! (Psaumes 64.4).

Versets 7-8

Je continue le texte.

Toutes les espèces de bêtes et d’oiseaux, de reptiles et d’animaux marins, sont domptées et ont été domptées par la nature humaine ; mais la langue, aucun homme ne peut la dompter ; c’est un mal (anarchique) qu’on ne peut réprimer ; elle est pleine d’un venin mortel (Jacques 3.7-8 ; SER).

L’homme possède une nature qui est fondamentalement mauvaise et rebelle ce qui est évident par le fait qu’il a le plus grand mal à contrôler sa langue alors qu’il est capable de dompter les animaux les plus puissants, les plus rapides et les plus dangereux. Pendant des siècles, les cirques attirent leur clientèle avec des lions, des tigres ou des éléphants auxquels on fait faire toutes sortes de prouesses. Mais la langue est plus sauvage et plus dangereuse que le plus féroce des animaux, et aucun homme n’a de lui-même la capacité de la maîtriser. Même les croyants pieux ont des difficultés à se contrôler. Dans le psaume 141, on lit que le grand roi David a prié Dieu disant :

Que ma bouche, ô Éternel, reste sous ta surveillance ! Veille aux portes de mes lèvres ! (Psaumes 141.3).

Le mensonge peut avoir des conséquences dramatiques. L’Ancien Testament rapporte l’histoire d’un certain Naboth qui refuse de vendre sa vigne à Achab, le roi impie d’Israël Nord. Alors, la reine Jézabel qui est pire qu’une teigne, conspire avec les responsables de la ville pour faire accuser de blasphème Naboth par deux hommes impies, ce qui vaut au pauvre homme d’être sommairement exécuté à coups de pierres (1Rois 21.1-13 ; comparez 1Samuel 22.9-19 ; 2Samuel 10).

Jésus lui-même a été mis à mort sur la déposition de faux témoins (Matthieu 26.57-60). Étienne, le premier martyr chrétien, fut exécuté parce qu’on l’accuse faussement de blasphème contre Moïse et contre Dieu (Actes 6.8 – 7.60).

La première fois que j’ai lu : « la langue, aucun homme ne peut la dompter ; c’est un mal qu’on ne peut réprimer ; elle est pleine d’un venin mortel », je me suis dit que Jacques pousse un peu ; il exagère. Mais aujourd’hui je sais par expérience qu’il dit l’absolue vérité.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

déc. 03 2024

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