Jacques 1.5-13
Chapitre 1
Verset 5
Quand je suis confronté à quelqu’un qui fait la manche, je me demande toujours : « Mais qui est donc cette personne et pourquoi doit-elle mendier et que devrais-je faire pour elle ? » Dans le livre des Proverbes, le sage demande :
À quoi sert l’argent dans les mains d’un sot ? Peut-il acheter la sagesse quand il n’a pas de bon sens ? (Proverbes 17.16).
En d’autres mots, cette main tendue est un puits perdu. Mais d’un autre côté c’est un être humain qui souffre qui a besoin de chaleur humaine et il a peut-être faim ; je vais donc lui donner une pièce. Cependant, ce dont il a vraiment besoin est la sagesse afin de pouvoir quitter cette voie sans issue dans laquelle il est engagé. Mais comment lui dire que « la sagesse est préférable aux perles précieuses, et les biens les plus désirables ne sauraient l’égaler », comme l’exprime si bien un autre proverbe (8.11) ?
Je continue de lire dans le premier chapitre de l’épître de Jacques.
Si l’un de vous manque de sagesse, qu’il la demande à Dieu qui la lui donnera, car il donne à tous généreusement et sans faire de reproche (Jacques 1.5).
Jacques sait que ses lecteurs vont avoir besoin de sagesse pour digérer sa lettre qu’il a commencée sur les chapeaux de roues, mais aussi pour mener une vie sereine en gardant confiance en Dieu alors qu’ils subissent d’âpres persécutions.
Pour supporter les épreuves avec une mesure de joie, il faut pouvoir les considérer selon le point de vue de Dieu et de son royaume, c’est à dire selon la perspective des réalités spirituelles éternelles. Or, seule la sagesse d’En-haut permet ce tour de force qui consiste à se désembourber de soi et des valeurs terrestres, et à regarder au-delà de ses circonstances présentes aussi alarmantes et déprimantes soient-elles.
Au début de son règne, Salomon a demandé la sagesse à l’Éternel, qui la lui a donnée et y a ajouté les richesses, la gloire et tout le reste (1Rois 3.7-14). Un autre sage qui désire rester anonyme écrit :
Oui, si tu fais appel au discernement, si tu recherches l’intelligence, si tu la recherches comme de l’argent, si tu creuses pour la trouver comme pour découvrir des trésors, alors tu comprendras ce qu’est révérer l’Éternel, et tu apprendras à connaître Dieu. Car l’Éternel donne la sagesse, et ce sont ses paroles qui procurent la connaissance et l’intelligence (Proverbes 2.3-6). Mets ta confiance en l’Éternel de tout ton cœur, et ne te repose pas sur ta propre intelligence. Cherche à connaître sa volonté pour tout ce que tu entreprends, et il te conduira sur le droit chemin (Proverbes 3.5-6). Les voies dans lesquelles elle (la sagesse) conduit sont agréables, tous ses chemins convergent vers le bonheur (Proverbes 3.17).
Jacques affirme que « Dieu donne à tous généreusement et sans faire de reproche ». Le Seigneur ne réprouve jamais l’un de ses enfants qui lui demande la sagesse pour l’aider à résoudre ses difficultés.
Le mot pour « généreusement » (haplôs) contient l’idée de « un cœur entier, d’un acte sans condition ni marchandage ». Il n’y a donc qu’à demander. Dans le psaume 81, on lit que Dieu dit à son peuple :
Je suis l’Éternel, ton Dieu, qui t’ai fait sortir d’Égypte. Ouvre largement ta bouche, je la remplirai (Psaumes 81.11).
Jésus a exprimé cette libéralité divine dans le Sermon sur la montagne quand il a dit aux foules :
Demandez, et vous recevrez ; cherchez, et vous trouverez ; frappez, et l’on vous ouvrira. Car celui qui demande reçoit ; celui qui cherche trouve, et l’on ouvre à celui qui frappe. Qui de vous donnera un caillou à son fils quand celui-ci lui demande du pain ? Ou bien, s’il lui demande un poisson, lui donnera-t-il un serpent ? Si donc, tout mauvais que vous êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison votre Père céleste donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent (Matthieu 7.7-11).
Verset 6
Je continue le texte.
Il faut cependant qu’il la demande (la sagesse) avec foi, sans douter, car celui qui doute ressemble aux vagues de la mer agitées et soulevées par le vent (Jacques 1.6).
Cette image évoque un navire en pleine tempête, et qui tel un fétu de paille battu par les éléments, balance au gré du vent et des flots. Tout comme les flots en furie, celui qui doute monte vers les cieux pour recevoir la sagesse promise puis redescend dans le creux de la vague, certain de ne jamais l’atteindre.
Par contraste, celui qui a confiance en Dieu est semblable à un bateau paisible sur une mer d’huile, parce qu’il est amarré à son anneau dans son port d’attache. Je ne sais pas vous, mais moi, j’ai encore trop souvent l’impression d’être en pleine tourmente et sur le point de chavirer.
Celui qui demande la sagesse à Dieu doit avoir confiance en lui, en son caractère, en sa volonté parfaite et en ses promesses. L’auteur de l’Épître aux Hébreux écrit :
Or, sans la foi, il est impossible de lui être agréable. Car celui qui s’approche de Dieu doit croire qu’il existe et qu’il récompense ceux qui le cherchent (Hébreux 11.6).
Il n’y a aucun mal à reconnaître son incrédulité et comme les apôtres, demander humblement à Dieu : « Augmente ma foi » (Luc 17.5). C’est par là qu’il faut commencer pour obtenir la sagesse.
Versets 7-8
Je continue le texte.
Qu’un tel homme (qui doute) ne s’imagine pas obtenir quoi que ce soit du Seigneur. Son cœur est partagé, il est inconstant dans toutes ses entreprises (Jacques 1.7-8).
Le mot pour « partagé » (dipsychos) signifie « qui a deux âmes ». L’homme qui est « inconstant » ressemble à un ivrogne qui sous l’action de l’alcool titube, chancelle, et ne possède donc pas la moindre assurance dans sa marche. Le chrétien que Jacques décrit est un peu pareil, tantôt il a confiance que Dieu va lui donner la sagesse et la solution à ses difficultés et tantôt il n’y croit plus ; il perd pied et sombre comme l’apôtre Pierre quand il marchait sur les eaux.
Plus loin, Jacques utilise encore le mot signifiant « qui a deux âmes » pour désigner des pécheurs dans le sens de non-croyants (Jacques 4.8) ; c’est dire combien aux yeux de Dieu le manque de fermeté dans la foi est une faute grave. Cette incrédulité est le péché fondamental des Israélites du Nord, qui après avoir rejeté l’Éternel cherchent des alliances humaines ici et là. Le prophète Osée se moque d’eux disant :
Éphraïm est semblable à un pigeon naïf qui n’a pas de cervelle : il appelle l’Égypte à l’aide, il va en Assyrie (Osée 7.11).
Cependant, avec Dieu, source de vie, il y a toujours de l’espoir. Il suffit d’invoquer son nom et de l’implorer en reconnaissant son état spirituel lamentable.
Un jour, un homme amène son fils possédé d’un esprit muet à Jésus et lui dit : « si tu peux quelque chose, viens à notre secours, aie compassion de nous ». Jésus relève tout de suite ce « Si tu peux » et lui répond : « Tout est possible à celui qui croit. Aussitôt cet homme s’écria : Je crois ! viens au secours de mon incrédulité ! » (Marc 9.22-24). Et puis il y a l’apôtre Pierre qui s’est mis à marcher sur les eaux en direction de Jésus. Mais, dit le texte, « quand il remarqua combien le vent soufflait fort, il prit peur et, comme il commençait à s’enfoncer, il s’écria : – Au secours ! Seigneur ! Immédiatement, Jésus lui tendit la main et le saisit. – Ta foi est bien faible ! lui dit-il, pourquoi as-tu douté ? » (Matthieu 14.30-31). Il m’arrive encore bien souvent de faire ces deux prières : « Viens au secours de mon incrédulité ! » et tout simplement : « Au secours ! Seigneur ! »
Verset 9
Je continue le texte.
Que le frère pauvre soit fier de ce que Dieu l’élève, (Jacques 1.9).
La grande majorité des Juifs auxquels Jacques écrit sont pauvres et beaucoup d’entre eux ont même tout perdu à cause des persécutions dont ils sont victimes. Mais leur dit Jacques, le frère qui ne possède rien ou pas grand-chose en ce bas monde peut quand même se réjouir, voire être fier, du fait que sa condition présente est temporaire et que sa position éternelle est très élevée dans tous les domaines y compris sur le plan économique. Il m’est assez difficile de concevoir ce que cela représente vraiment parce que je suis embourbé sur terre, et l’au-delà me semble si loin et tellement différent de ce qui m’est familier. C’est donc uniquement par la foi qu’on peut accepter les paroles de Jésus que nous rapporte Matthieu quand il a dit :
Ne vous amassez pas des richesses sur la terre où elles sont à la merci de la rouille, des mites qui rongent, ou des cambrioleurs qui percent les murs pour voler. Amassez-vous plutôt des trésors dans le ciel, où il n’y a ni rouille, ni mites qui rongent, ni cambrioleurs qui percent les murs pour voler (Matthieu 6.19-20).
En étudiant ce sujet, on découvre que chaque fois que Jésus explique comment se constituer un pécule dans les cieux, il dit qu’il faut partager ses biens terrestres avec les nécessiteux (comparez Matthieu 19.21 ; Marc 10.21 ; Luc 12.33 ; 18.22). À chacun de voir ce qu’il peut faire.
Le Nouveau Testament mentionne plusieurs fois cette idée de possession de richesses dans le royaume des cieux. L’apôtre Pierre dit aux croyants juifs dispersés que « Dieu a préparé pour nous un héritage qui ne peut ni se détruire, ni se corrompre, ni perdre sa beauté. Il le tient en réserve pour vous dans les cieux » (1Pierre 1.4). L’apôtre Paul aussi exprime la même vérité dans son épître aux Romains, quand il écrit :
Et puisque nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers : héritiers de Dieu, et donc cohéritiers du Christ, puisque nous souffrons avec lui pour avoir part à sa gloire. J’estime d’ailleurs qu’il n’y a aucune commune mesure entre les souffrances de la vie présente et la gloire qui va se révéler en nous (Romains 8.17-18).
Versets 10-11
Je continue de lire le premier chapitre de l’épître de Jacques.
(Que le frère riche soit fier) […] de ce que Dieu l’abaisse. En effet, il passera comme la fleur des champs. Le soleil se lève, sa chaleur devient brûlante, et la plante se dessèche, sa fleur tombe, et toute sa beauté s’évanouit. Ainsi en est-il du riche : il disparaîtra au milieu de ses activités (Jacques 1.10-11).
Cette image des fleurs et des plantes est typique d’Israël où elles fleurissent en février mais sèchent en mai. Il n’y a aucun mal à être riche à condition de ne pas se confier dans ses richesses. En effet, Marc rapporte que Jésus a dit :
Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu (Marc 10.25).
« Le riche passera comme la fleur des champs » est une citation de l’ancienne version grecque du prophète Ésaïe qui écrit :
Que tout homme est pareil à l’herbe et toute gloire humaine comme la fleur des champs ; car l’herbe se dessèche et la fleur se flétrit quand le souffle de l’Éternel passe dessus. En vérité : les hommes sont pareils à de l’herbe. Oui, l’herbe se dessèche et la fleur se flétrit, mais la parole de notre Dieu subsistera toujours (Ésaïe 40.6-8).
Rien de ce que je possède ou accomplis sur terre ne me donne droit à un ticket d’entrée dans le royaume des cieux, parce que personne n’y accède par la grande porte en marchant sur un tapis rouge avec tous les honneurs dus à son rang. En effet, on y entre d’une seule manière, par la petite porte de derrière et en mangeant la poussière à plat ventre. Tout croyant authentique a dû s’humilier devant Jésus-Christ et il n’y a pas d’exception. Comme la fierté matérielle est incompatible avec la vraie foi, quand un riche se joint à l’église, il doit, d’une part, s’identifier aux pauvres qui en font partie, car il ne leur est pas supérieur, et d’autre part, se soumettre aux responsables de l’assemblée. En devenant chrétien, le riche perd son statut social élevé et à l’époque du Nouveau Testament, il perd aussi l’estime de ses semblables qui dorénavant le mépriseront à cause de sa foi. Jacques dit que devant Dieu, le pauvre et le riche sont égaux parce que le premier est élevé en perdant sa pauvreté, et le second est abaissé en perdant ses richesses et son statut social.
Par ailleurs, les riches et les pauvres se retrouvent tous au même endroit, dans le cimetière, et ce n’est pas la mausolée de marbre sur la tombe du riche qui change quoique ce soit.
Quand vous perdez un être cher, les richesses ne consolent pas. Si vous tombez malade ou que vous êtes trahi par un ami ou qu’on dise du mal de vous, l’argent ne peut vous acheter la paix du cœur. Les épreuves sont le grand égalisateur et unificateur qui amène tous les croyants à se confier en Dieu. L’opulence ne rapproche pas le riche de Dieu, et la pauvreté n’éloigne pas le miséreux de Dieu.
Un jour, Jésus raconte une histoire qui est probablement le compte rendu d’un événement qu’il connaît parce qu’il donne le nom de l’un des personnages : Lazare, qui veut dire « Dieu a secouru ». Jésus dit :
Il y avait un homme riche, toujours vêtu d’habits coûteux et raffinés. Sa vie n’était chaque jour que festins et plaisirs. Un pauvre, nommé Lazare, se tenait couché devant le portail de sa villa, le corps couvert de plaies purulentes. Il aurait bien voulu calmer sa faim avec les miettes qui tombaient de la table du riche. Les chiens mêmes venaient lécher ses plaies. Le pauvre mourut, et les anges l’emportèrent auprès d’Abraham. Le riche mourut à son tour, et on l’enterra (Luc 16.19-22).
Il y a tout à parier que Lazare est ramassé par les fossoyeurs qui l’ont jeté dans la fosse commune tandis que le riche a droit à un enterrement de première classe avec une magnifique cérémonie présidée par le grand rabbin qui pour l’occasion fait de belles prières et rappelle toute l’influence salutaire que le défunt a eu durant sa vie dans la communauté. Évidemment, c’est un beau mensonge, car en réalité ce riche est une crapule égoïste grandeur nature, un bon vivant qui baigne dans l’insouciance et le matérialisme le plus grossier. Ni lui, ni ses frères, d’après la suite de l’histoire, ne prennent au sérieux « l’enseignement de Moïse et des prophètes » (Luc 16.27-31). Mais qu’à cela ne tienne, car tout le gratin de la région s’est donné rendez-vous aux funérailles du riche pour l’honorer de leur présence et surtout pour conduire leurs petites affaires personnelles. Mais Dieu voit la situation d’un tout autre œil, car dans ce récit, Lazare est élevé, puisque les anges l’emmènent dans les cieux, tandis que le riche est abaissé et confiné dans le séjour des morts. Le sort final de ces deux hommes est encore plus contrasté dans la suite de cette histoire sinistre. En tout cas, les riches, pas plus que les pauvres, ne survivent à la mort et au jugement (Luc 12.16-21) ; la destinée ultime des uns et des autres dépend de leur attitude morale et spirituelle sur terre, et le sort éternel de chacun est définitivement fixé à l’instant de la mort.
Cela dit, les Écritures ont beaucoup à dire concernant les richesses. Par exemple, le sage écrit :
Quand les richesses s’accroissent, n’y attachez pas votre cœur (Psaumes 62.11 ; LSG). À peine as-tu fixé tes regards sur la fortune que, déjà, elle s’est évanouie, car elle se fait des ailes et s’envole comme l’aigle en plein ciel (Proverbes 23.5). Qui aime l’argent, n’en aura jamais assez… (Ecclésiaste 5.9).
Et dans une parabole, Jésus a souligné que l’attrait trompeur des richesses (Marc 4.19) empêche beaucoup d’hommes de s’intéresser à la Parole de Dieu, car ils ont d’autres choses à faire. Pensez donc ! Il faut qu’ils fassent marcher la pompe à fric.
Verset 12
Je continue le texte.
Heureux l’homme qui tient ferme dans l’épreuve, car après avoir été ainsi testé, il recevra la couronne du vainqueur : la vie éternelle que Dieu a promise à ceux qui l’aiment (Jacques 1.12 ; Autre).
« Heureux » (Makarios) est le premier mot de chaque béatitude de Jésus (Matthieu 5). Il exprime une profonde satisfaction intérieure, un bonheur que seul le Seigneur peut accorder à ceux qui, pour lui et par sa puissance, lui demeurent fidèles au travers des épreuves et des tentations. Ils sont « heureux » parce qu’ils seront récompensés.
Au premier siècle, « la couronne du vainqueur » est faite de laurier et on la place sur la tête de celui qui remporte une épreuve sportive, généralement une course.
Quand la foi du croyant est éprouvée dans le creuset de l’adversité, quand la nuit est interminable et que les vagues en furie déferlent sans relâche, quand tout semble perdu, l’enfant de Dieu sait qu’au fond de son tunnel de ténèbres, la lumière apparaîtra. Dans le psaume 30, le psalmiste écrit :
Son courroux dure un instant, sa faveur est pour la vie. Si, le soir, des pleurs subsistent, au matin, la joie éclate (Psaumes 30.6).
Pour traverser les épreuves comme Dieu le désire, sans adopter une attitude résignée fataliste, il faut en discerner les bienfaits. Mais on ne peut avoir cette connaissance que par la sagesse que Dieu donne à ceux qui la lui demandent. Jacques établit ici un lien entre « la fermeté dans l’épreuve » et « un amour sincère pour Dieu ». Dans sa première épître, l’apôtre Jean associe plusieurs fois l’amour pour Dieu et la foi authentique (1Jean 4.8, 16 ; 5.3). Et dans sa première épître aux Corinthiens, l’apôtre Paul déclare :
Si quelqu’un n’aime pas le Seigneur, qu’il soit maudit (1Corinthiens 16.22).
Celui qui aime Dieu malgré les épreuves qu’il doit endurer prouve par-là que sa foi est vraie et solide.
Tout comme il y aura différents degrés de châtiment éternel dans l’au-delà, les croyants recevront des récompenses qui seront fonction de la fidélité qu’ils auront manifestée au Seigneur quand ils étaient sur terre. Dans l’évangile selon Luc, on lit que Jésus a été crucifié entre deux assassins mis à mort pour leurs crimes et qui endurent la dernière épreuve de leur vie. Tout d’abord et à l’exemple des chefs des prêtres, ces deux bandits se moquent et insultent le Seigneur. Puis l’un d’eux se met à réfléchir ce qui produit chez lui un déclic qui fait qu’il prend soudainement la défense de Jésus contre son compagnon de misère, puis dans un acte de foi sublime il dit au Seigneur :
Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras régner (Luc 23.42).
Devant une telle confession, la réponse du Christ ne se fait pas attendre et il lui répond aussitôt :
Vraiment, je te l’assure : aujourd’hui même, tu seras avec moi dans le paradis (Luc 23.43).
Ce bandit de grand chemin est noir de péchés et n’a probablement jamais rien accompli pour Dieu. Mais dans sa situation désespérée, il se confie en Jésus, il se jette dans ses bras pour ainsi dire. Alors non seulement il obtient la promesse de la vie éternelle, mais il a probablement aussi reçu une récompense dans les cieux pour prix de sa foi et de son témoignage public. En effet, aux Romains, l’apôtre Paul déclare :
Si de ta bouche, tu déclares que Jésus est Seigneur et si dans ton cœur, tu crois que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras sauvé, car celui qui croit dans son cœur, Dieu le déclare juste ; celui qui affirme de sa bouche, Dieu le sauve (Romains 10.9-10).
Ce brigand a cru que Jésus est le Messie, qu’il a le pouvoir de lui pardonner, et qu’un jour il reviendra pour établir son royaume sur terre. Ce bandit a vraiment une foi authentique, et vous, avez-vous la foi qui sauve ?
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.