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05 janv. 2026

Jacques 1.1-4

Chapitre 1

Introduction (suite et fin)

Aujourd’hui, un peu partout en Europe, on a des réfugiés qui se déplacent en roulotte parce qu’ils sont chassés d’un pays à l’autre et d’une commune à une autre. On les appelle « les gens du voyage ». Mais avant eux, on avait « le Juif errant », une expression qui se trouve dans le dictionnaire sous la définition du mot « errant ». Et ce n’est pas un abus de langage parce que depuis plusieurs millénaires, les Juifs sont dispersés de par le monde. Cependant, cela ne signifie pas qu’ils se sont dissous dans la masse des peuples ou qu’ils ont perdu leur identité, car les douze tribus d’Israël réapparaissent dans le livre de l’Apocalypse, à la fin des temps et donc de l’histoire humaine.

Verset 1

Je commence maintenant de lire le premier chapitre de l’épître de Jacques.

Jacques, serviteur de Dieu et du Seigneur Jésus-Christ, aux douze tribus dans la dispersion, salut ! (Jacques 1.1 ; Autre).

La lettre commence de façon conventionnelle ; l’auteur se présente et indique à qui il s’adresse.

Le mot pour « salut », signifie « soyez joyeux ». Cette forme de salutation est courante et on la trouve dans des milliers d’anciens papyrus, mais elle ne se retrouve dans aucune autre épître du Nouveau Testament. Pour Jacques, ce « salut », n’est pas une simple formalité, car l’auteur désire que sa lettre réjouisse et encourage ses lecteurs. Il faut aussi noter que Jacques n’a pas ajouté la salutation juive « Shalom » qui veut dire « Paix ». Par contre, dans toutes ses épîtres, l’apôtre Paul utilise les salutations « grâce et paix » qui sont respectivement grecque et juive.

Jacques se contente d’une introduction relativement brève ; l’absence d’autre précision le concernant laisse supposer que son identité ne fait aucun doute pour ses lecteurs et qu’il a l’autorité nécessaire pour envoyer une lettre de ce genre. Il faut aussi remarquer qu’en dépit de sa prééminence dans l’église de Jérusalem, Jacques ne se présente pas comme le frère du Seigneur Jésus, et il ne mentionne ni sa position ni le fait que le Christ ressuscité lui est apparu personnellement.

Quand dans leur évangile respectif, Matthieu et Marc énumèrent les demi-frères de Jésus, ils nomment Jacques en premier, ce qui signifie qu’il est le second fils de Marie et donc le premier fils de Joseph.

J’ai bien peur que si j’avais été à la place de Jacques, d’une façon indirecte, sous un déguisement pieux et trempé de fausse humilité, je n’aurais pas manqué de rappeler ma relation privilégiée avec le Christ. Mais Jacques n’en fait rien ; c’est un homme fondamentalement humble et qui se décrit comme « le serviteur de Dieu et de Jésus-Christ ».

Le mot grec « doulos » traduit par « serviteur » est très fréquent dans les épîtres de Paul, et il a donné le mot « douleur » en français. Au premier siècle, il désigne généralement un esclave, quelqu’un privé de toute liberté personnelle et qui dépend totalement de son maître qui lui fournit le logis, le couvert et le vêtement. En contrepartie, on exige de tout esclave une obéissance et une loyauté absolues à son propriétaire.

Dans l’Ancien Testament, le titre de « serviteur de l’Éternel » est courant ; c’est ainsi que sont désignés Abraham (Genèse 26.24), Isaac (Genèse 24.14), Jacob (Ézéchiel 28.25), Job (Job 1.8), Moïse (Exode 14.31), Josué (Josué 24.29), Caleb (Nombres 14.24), David (2Samuel 3.18), ainsi que les prophètes Ésaïe (Ésaïe 20.3) et Daniel (Daniel 6.21). Dans le Nouveau Testament, les apôtres Paul, Pierre (2Pierre 1.1) et Jean (Apocalypse 1.1), les disciples Épaphras (Colossiens 4.12), Timothée (Philippiens 1.1), et Jude, et même Jésus sont appelés « doulos, serviteur-esclave ». En prenant ce titre, Jacques se place au niveau de ceux qui acceptent de se mettre au service du Dieu unique et vrai.

La tournure de phrase : « Jacques, serviteur de Dieu et du Seigneur Jésus-Christ » place à égalité Dieu et Jésus-Christ, ce qui montre que Jacques reconnaît la divinité de son demi-frère Jésus. De plus, il mentionne le nom complet du Seigneur : « Jésus » signifie « Dieu sauve » et « Christ » veut dire « Messie ». Le Dieu éternel est devenu le Sauveur et est ressuscité en tant que Christ éternel et souverain, le Seigneur des

seigneurs et le Roi des rois (1Timothée 6.15 ; Apocalypse 17.14 ; 19.16).

Non seulement Jacques joue un rôle vital dans l’église de Jérusalem mais il a le souci des croyants éparpillés dans la nature. Comme à cette époque ils sont tous juifs, il les appelle « les douze tribus ». Dans le Nouveau Testament, cette expression désigne la nation d’Israël (Matthieu 19.28 ; Actes 26.7 ; Apocalypse 21.12).

Suite au règne quelque peu despotique de Salomon, les douze tribus se sont scindées en deux royaumes, celui des X tribus du Nord et celui de Juda dans le sud. Quand les Assyriens envahissent Israël Nord (722 av. J-C), beaucoup d’Israélites se réfugient chez leurs frères du sud, préservant ainsi les douze tribus sur le territoire de Juda. Mais le royaume du Sud est conquis à son tour par les Chaldéens et sa population déportée (586-587 av. J-C). Cependant, après la chute de Babylone aux mains des Perses, les Juifs sont autorisés à rentrer chez eux. Une colonie juive qui comprend des membres des douze tribus et conduite par Zorobabel retourne en Israël et s’établit à Jérusalem.

À la fin des temps, Dieu fera revenir tous les Juifs de toutes les nations dans leur pays et ils constitueront le nouvel Israël (Ésaïe 11.12, 13 ; Jérémie 3.18 ; 50.19 ; Ézéchiel 37 ; Apocalypse 7.5-8 Ézéchiel 37.15-22) auquel se joindront les non-Juifs ayant foi en Jésus-Christ.

Jacques s’adresse donc à tous les Juifs qui, à l’exemple de leurs ancêtres, sont dispersés dans un quelconque endroit loin de leur patrie ou tout au moins en dehors de la Palestine. Au cours des siècles précédents, divers conquérants (les Romains en 70 et 63 av. J-C) ont déporté les Israélites un peu partout dans le monde antique, tandis que d’autres Juifs choisissent d’émigrer volontairement, ce qui fait qu’à l’époque du Nouveau Testament, de nombreux descendants d’Abraham font partie de la diaspora.

Au moment de la Pentecôte, quand l’Église est née, beaucoup de Juifs sont à Jérusalem pour célébrer la fête, car selon la loi de Moïse c’est une obligation pour les hommes adultes valides. À cette occasion, l’apôtre Pierre leur annonce la Bonne Nouvelle de la grâce de Dieu en Jésus-Christ et un certain nombre d’entre eux reconnaît en Jésus le Messie et le Sauveur avant de retourner chacun dans son pays d’accueil. Jacques s’adresse à eux, mais en même temps, et à la manière des prophètes de l’Ancien Testament, il a aussi un message pour les descendants d’Abraham qui ne sont pas convertis à Jésus. Le troisième groupe auquel Jacques s’adresse et qui constitue son auditoire principal, se compose d’Israélites croyants, qui après le meurtre d’Étienne, ont quitté la Palestine pour fuir les persécutions orchestrées par leurs compatriotes à cause de leur foi en Jésus.

Pour Jacques, les Juifs croyants des douze tribus dispersés sont la continuité du peuple de Dieu de l’Ancienne Alliance, qui comme je l’ai déjà dit se trouvent alors dispersés un peu partout, mais surtout autour du bassin méditerranéen. L’exil volontaire ou forcé des Juifs rappelle que les chrétiens aussi vivent dans un monde qui n’est pas leur véritable demeure (1Pierre 1.1 ; 2.11).

Verset 2

Je continue le texte.

Tenez pour une joie suprême, mes frères, quand vous tombez de manière inattendue (comparez Luc 10.30 ; Actes 27.41) dans toutes sortes d’épreuves (Jacques 1.2 ; Autre ; comparez 1 Pierre 1.6).

Jacques joue sur les mots, car le mot pour « joie » (karan) se prononce presque comme « salut » (Kairen), qui se trouve à la fin du verset précédent ». En grec, ces deux mots sont séparés par « suprême ». Donc dès le début de son épître, Jacques exhorte deux fois de suite ses lecteurs à se réjouir, car il dit : « Salut ! » C’est-à-dire : « Réjouissez-vous », puis il embraye avec : « joie suprême ». Ces explications fastidieuses en français sautent aux yeux dans le texte originel.

« Quand vous tombez… dans toutes sortes d’épreuves ». « Toutes sortes » veut dire « bigarré, multicolore ».

Le verbe « tombez » est au subjonctif, ce qu’il faut noter parce que ça veut dire que Jacques ne parle pas d’une vague possibilité mais de la certitude d’être soumis à des épreuves. En effet, tôt ou tard, tous les êtres humains sont éprouvés ; c’est le lot normal de la nature humaine déchue, d’un monde et d’une société corrompus par le péché. Dans le livre qui porte son nom, Job dit :

L’homme né de la femme ! Sa vie est courte, sans cesse agitée (Job 14.1 ; LSG).

Et l’un de ses amis (Éliphaz) déclare :

L’homme naît pour souffrir, comme l’étincelle pour voler (Job 5.7 ; LSG).

Après avoir longuement médité sur la vie, Salomon, dont la réputation de sagesse n’est plus à faire, écrit :

Je me suis mis à haïr la vie, car tout ce qui se fait sous le soleil m’est apparu détestable, parce que tout est dérisoire : autant courir après le vent… En effet, toutes ses journées (les journées de l’homme) ne sont que tourment, et ses occupations ne lui apportent que des souffrances. Même la nuit, il ne trouve pas de repos. Cela aussi est dérisoire (Ecclésiaste 2.17, 23).

Quant à Jésus, Jean rapporte qu’il a déclaré à ses disciples :

Dans le monde, vous aurez à souffrir bien des afflictions. Mais courage ! Moi, j’ai vaincu le monde (Jean 16.33).

Dans la vie, nous ne pouvons pas échapper à la frustration, aux déceptions, aux blessures, aux souffrances, à la maladie et finalement à la mort. Ce n’est pas tout, car les croyants auront des problèmes supplémentaires à cause de leur foi. Jean rapporte que Jésus a dit à ses disciples :

S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi (Jean 15.20).

Et dans sa seconde lettre à Timothée (3.12 ; LSG), l’apôtre Paul écrit que « tous ceux qui veulent vivre pieusement en Jésus-Christ seront persécutés ».

En grec, la langue du Nouveau Testament, le même mot veut dire « épreuve et tentation » ; c’est leur but qui les différencie. La tentation provient de Satan ou de nos propres mauvaises tendances, tandis que l’épreuve vient de Dieu, et son objectif est d’épurer et de perfectionner le croyant. Cela dit, toute tentation est également une épreuve, car soit on y succombe soit on lui résiste. Dans ce texte, Jacques parle d’épreuves qui proviennent de l’extérieur car il écrit principalement à des croyants juifs qui, à cause de leur foi, subissent des persécutions physiques et morales, des pertes matérielles ainsi que des pressions sociales de la part de leurs compatriotes (comparez Matthieu 5.12 ; Luc 6.23). À cette époque, Rome ne persécute pas encore les chrétiens, car on les considère comme une branche du judaïsme.

Jacques commence donc son épître par un paradoxe percutant et insolite, car qui a envie de se réjouir quand il souffre ? Le verbe traduit par « Tenez pour une joie suprême » est au mode impératif. Cette exhortation est pour le moins surprenante, parce que selon Jacques, je dois considérer mes difficultés et mes problèmes comme des occasions de célébrations. Et Jacques insiste lourdement, car il ne parle pas d’un peu de joie mêlée à beaucoup de tristesse mais de « une joie suprême ». Je dois avouer qu’en pensant aux détresses que certaines personnes pourtant pieuses traversent, la pilule est dure à passer. Cependant, Jacques ne sermonne pas ses lecteurs, car il comprend leurs souffrances ; il s’identifie à eux ; il leur met la main sur les épaules et les appelle « mes frères », une appellation qu’il utilise pas moins de 15 fois dans sa lettre.

Il faut quand même remarquer que le croyant ne doit pas se réjouir « à cause de » l’épreuve mais « dans » l’épreuve. Non, je ne coupe pas les cheveux en quatre car la distinction est importante. Nous ne sommes pas des masochistes, nous n’aimons pas souffrir et je ne me promène pas sous une vieille avancée de toit pour qu’une tuile me tombe sur la tête. Mais si par un mauvais coup de vent cela doit arriver, Jacques dit que je dois trouver dans cet événement fâcheux l’occasion de me réjouir. Oui, mais de tels propos soulèvent la question : « Comment peut-on trouver de la joie dans les épreuves ? »

Verset 3

Je continue le texte.

Car vous le savez : la mise à l’épreuve de votre foi produit l’endurance (Jacques 1.3).

Jacques ne s’oppose pas à ce que je me réjouisse quand j’échappe à une tragédie, mais il dit que si je marche malencontreusement sur un clou, ce qui m’est déjà arrivé plus d’une fois, je dois aussi me réjouir parce que c’est une occasion de croître dans ma foi.

« L’endurance », n’est pas une soumission tête baissée en attendant que l’orage passe, mais c’est l’action de tenir bon malgré les flèches et les pierres de la mauvaise fortune.

Le mot traduit par « mise à l’épreuve » contient l’idée « d’éprouver afin d’approuver » (comparez 1Pierre 1.7). Quand on fabrique un avion de ligne, on utilise des pièces qui ont résisté à toutes les épreuves qu’on leur a fait subir. Puis avant que l’avion soit mis en vente, un pilote d’essai le teste jusqu’à la limite de ses capacités. Le but de ces manœuvres n’est évidemment pas de descendre l’appareil en flammes, mais de prouver qu’il saura résister à tous les incidents de parcours qu’il rencontrera au fil de ses années de bons et loyaux services.

C’est un peu pareil pour les croyants, Dieu leur fait subir des épreuves non pas pour les démolir mais au contraire pour les affermir. Dans son épître aux Romains, l’apôtre Paul écrit :

Nous tirons fierté même de nos détresses, car nous savons que la détresse produit la persévérance, la persévérance conduit à la victoire dans l’épreuve, et la victoire dans l’épreuve nourrit l’espérance (Romains 5.3-4).

Dans l’évangile selon Jean, on lit qu’un jour :

Jésus regarda autour de lui et vit une foule nombreuse venir à lui. Alors il demanda à Philippe : – Où pourrions-nous acheter assez de pains pour nourrir tout ce monde ? Il ne lui posait cette question que pour voir ce qu’il allait répondre car, en réalité, il savait déjà ce qu’il allait faire (Jean 6.5-6).

Mais Philippe a raté le test que lui fait passer Jésus, car il répond :

Rien que pour donner à chacun un petit morceau de pain, il faudrait au moins deux cents pièces d’argent (Jean 6.7).

Au lieu de faire confiance au Seigneur et de s’attendre à ce qu’il pourvoie aux besoins de la foule, Philippe regarde autour de lui et constate que leurs ressources matérielles sont insignifiantes au vu des besoins de cette multitude. Je ne veux pas lui jeter la pierre car je ne sais pas trop ce que j’aurais répondu à sa place.

Jacques veut que ses lecteurs acceptent de gaieté de cœur pour ainsi dire, que leur foi soit mise à l’épreuve dans la fournaise des persécutions afin de confirmer son authenticité.

Dans le second livre des Chroniques, l’un des livres historiques, il est écrit que « Dieu abandonna Ézéchias (roi de Juda) à lui-même pour le mettre à l’épreuve et savoir ce qui était réellement au fond de son cœur » (2Chroniques 32.31). Attend un peu, Dieu qui sait tout n’a nullement besoin de cette information. C’est vrai mais il veut que le roi découvre de lui-même ce qu’il a dans ses tripes.

La foi véritable est comme l’or, elle résiste à l’épreuve du feu et produit la fermeté, l’endurance, la patience, davantage d’assurance et de sagesse, la maturité, et elle prépare le croyant à une consécration plus grande au service de Dieu. Mais si la foi n’est qu’une coquille vide, un sentiment passager, dans le creuset de l’adversité elle disparaît en fumée, car l’épreuve du feu la réduit en cendres.

Dans la parabole du semeur que raconte l’évangile selon Luc (8.13,15), Jésus explique que la graine qui est tombée

« sur de la pierre », ce sont ceux qui entendent la Parole et l’acceptent avec joie ; mais, comme ils ne la laissent pas prendre racine en eux, leur foi est passagère. Lorsque survient l’épreuve, ils abandonnent tout. Tandis que “ la semence tombée dans la bonne terre ”, ce sont ceux qui, ayant écouté la Parole, la retiennent dans un cœur honnête et bien disposé. Ils persévèrent et ainsi portent du fruit (Luc 8.13).

L’affliction donne au véritable croyant une conscience plus aiguë de son péché, de sa condition spirituelle, et elle éteint l’attrait des plaisirs de ce monde. La prise de conscience de sa faiblesse le conduit à une lutte fervente avec Dieu dans la prière, et le soutien qu’il reçoit de sa grâce le fortifie et renouvelle son espérance. Jacques invite donc ses lecteurs à porter sur leurs épreuves un regard différent des considérations habituelles. Cette perspective sous-entend que Dieu œuvre au travers des souffrances, mais à condition que le croyant se soumette humblement à cette pédagogie divine. Ce que Jacques dit n’est pas un nouvel enseignement mais un simple rappel.

Verset 4

Je continue le texte.

Mais il faut que votre endurance aille jusqu’au bout de ce qu’elle peut faire pour que vous parveniez à l’état d’adultes et soyez pleins de force, des hommes auxquels il ne manque rien (Jacques 1.4).

Le mot traduit par « pleins de force » (holoklêros) signifie « complet, entier » ; c’est un synonyme du mot « parfait ».

L’endurance ou la patience est le premier des bénéfices que le croyant doit tirer des épreuves, mais leur objectif ultime est la maturité spirituelle. C’est aussi le but visé par Jacques, et tout au long de cette épître, il cherche à montrer comment l’atteindre.

Le mot traduit par « état d’adulte » est en réalité « parfait » (teleios) mais dans le sens de mature, complètement formé, à qui il ne manque rien de visible. En sciences naturelles, quand on dit qu’un insecte est parfait c’est qu’il a toutes ses pattes, ses ailes et tout le reste. La loi de Moïse ordonne aux Israélites de sacrifier des animaux parfaits, c’est-à-dire qui ne sont pas malades et qui n’ont pas de tares visibles ou connues.

Quelqu’un qui dans sa foi et sa marche chrétiennes est au stade adulte est entièrement développé dans tous les aspects de son caractère, et d’une manière générale il est irréprochable dans sa conduite. Cependant, il n’est pas parfait au sens absolu du terme. D’ailleurs, Jacques écrit plus loin que « chacun de nous commet des fautes de bien des manières » (Jacques 3.2).

C’est donc au travers des épreuves que Dieu veut et peut nous perfectionner. Dans sa première épître, l’apôtre Pierre écrit :

Quand vous aurez souffert un peu de temps, Dieu, l’auteur de toute grâce, qui vous a appelés à connaître sa gloire éternelle dans l’union à Jésus-Christ, vous rétablira lui-même ; il vous affermira, vous fortifiera et vous rendra inébranlables (1Pierre 5.10).

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

avril 19 2024

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