Jacques 1.14-18
Chapitre 1
Verset 13
D’une manière générale et pour une majorité d’individus, la vie est une succession d’épreuves avec quelques éclaircies de bonheur ici et là ; en d’autres mots, c’est pas la joie. Tous les auteurs sacrés reconnaissent que la condition de l’homme n’est pas brillante parce qu’il est souvent éprouvé d’une manière ou d’une autre. Par contre, ces mêmes auteurs s’opposent violemment à l’idée que Dieu puisse tenter l’homme à mal faire ; il sauve l’homme du péché en Jésus-Christ mais ne l’incite jamais à pécher. Pourtant, dans le second livre de Samuel, on lit que « l’Éternel se mit de nouveau en colère contre les Israélites et il incita David à agir contre leurs intérêts en lui suggérant l’idée de faire le recensement d’Israël et de Juda » (2 Samuel 24.1). Cette action de David est coupable parce qu’elle sous-entend qu’il a davantage de foi en sa puissance militaire que dans le secours que peut lui apporter l’Éternel. Au premier abord, il semble donc que Dieu pousse David à mal faire. Cependant, dans le passage parallèle du premier livre des Chroniques, on lit que : « Satan se dressa contre Israël et il incita David à faire le recensement d’Israël » (1 Chroniques 21.1). Le mystère s’épaissit. En réalité, Dieu ne tente personne, mais il donne parfois au diable le soin de le faire.
Les Écritures nous donnent très peu d’éclairage sur les rapports que l’Éternel et Satan entretiennent parce qu’ils ne nous concernent pas directement et ne nous regardent pas. Cependant, tout comme Dieu permet à Satan d’affliger et de tenter Job, il lui donne carte blanche pour inciter David à recenser ses troupes. C’est un châtiment à l’encontre de David parce qu’il a commis une faute grave, mais le texte ne la révèle pas.
L’évangile selon Matthieur raconte qu’après avoir été baptisé et avant de commencer son ministère, Jésus est emmené dans le désert par le Saint-Esprit afin d’y être tenté par Satan. Après avoir jeûné pendant quarante jours et quarante nuits, Jésus qui est alors physiquement très affaibli, doit affronter le diable, et à un moment donné de ce combat singulier, Jésus dit à Satan :
Tu ne forceras pas la main du Seigneur, ton Dieu ou en d’autres mots : Tu ne tenteras pas le Seigneur ton Dieu (Matthieu 4.7).
En réalité, comme Jésus ne possède pas une nature portée à faire le mal, comme moi, on peut dire qu’il n’y a pas en lui de crochet pour le péché, ce qui le rend invulnérable à la tentation. Il s’en suit que le diable n’a pas de prise sur lui et pas la moindre chance de réussir à le faire tomber. Jean rapporte qu’un jour, Jésus a dit à ses disciples :
Je ne m’entretiendrai plus beaucoup avec vous, car il vient, le Prince de ce monde ; sur moi il n’a aucun pouvoir (Jean 14.30 ; JER).
Jésus ne peut pas succomber au mal parce qu’il est absolument pur et parfait ; le but de la tentation par Satan est de prouver sa sainteté une bonne fois pour toutes, juste avant qu’il ne débute son ministère.
Durant la première moitié du siècle dernier, dans certains pays, quand on construit un pont de chemin de fer et juste avant qu’il soit traversé par un train, on le teste en y faisant rouler côte à côte deux locomotives suivies de leurs wagons de marchandises lourdement chargés. On n’essaie évidemment pas de faire en sorte que le pont s’écroule, mais on veut au contraire prouver qu’il peut résister à des conditions extrêmes.
Je continue de lire dans le premier chapitre de l’épître de Jacques.
Que personne, quand il est tenté, ne dise : “ C’est Dieu qui me tente. ” Car Dieu ne peut pas être tenté par le mal et il ne tente lui-même personne (Jacques 1.13 ; Autre).
Jacques s’adresse aux Juifs persécutés pour les mettre en garde contre une réaction mauvaise toujours possible face à l’épreuve qu’ils subissent. En effet, ils pourraient dire : « ce qui nous arrive est la faute de Dieu ! », ce qui l’accuserait d’être coupable de faire le mal. La tendance naturelle de l’être humain est d’accuser quelqu’un d’autre pour ses écarts de conduite ou pour ses malheurs en général. Déjà dans le jardin d’Éden, quand l’Éternel demande à l’homme fautif : « Aurais-tu mangé du fruit de l’arbre dont je t’avais défendu de manger ? » Adam répond : « C’est la femme que tu as placée auprès de moi ». Et quand Dieu confronte Ève, elle répond : « C’est le Serpent qui m’a trompée » (Genèse 3.11-13).
Souvent, les hommes blâment Dieu pour les catastrophes naturelles, mais la plupart du temps, c’est de leur propre faute, car dans leur arrogance ils s’installent où bon leur semble pour satisfaire leur bien-être et leur convoitise sans tenir compte des conséquences de leurs actions. La Californie est un endroit de rêve, mais il y a souvent des tremblements de terre et les scientifiques nous avertissent qu’un jour une partie de cet État va tomber dans la mer, mais nul ne s’en soucie et tout le monde adopte l’attitude désinvolte : « après moi le déluge ! » (La marquise de Pompadour à Louis XV). Dans le livre des Proverbes, on lit que « la stupidité de l’homme pervertit sa voie, et c’est contre l’Éternel que son cœur s’irrite » (Proverbes 19.3 ; LSG). Comme c’est bien dit !
Jacques avertit donc les croyants juifs que s’ils viennent à fléchir d’une manière ou d’une autre, ils sont sans excuse, car chacun est responsable de ses actes et de ses échecs. Dans sa première épître aux Corinthiens, l’apôtre Paul écrit :
Les tentations qui vous ont assaillis sont communes à tous les hommes. D’ailleurs, Dieu est fidèle et il ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces. Au moment de la tentation, il préparera le moyen d’en sortir pour que vous puissiez y résister (1Corinthiens 10.13).
Aucun être humain ne peut échapper à la tentation. En fait et comme je l’ai déjà dit, même le Seigneur Jésus dans son humanité a été tenté par le diable. Il est donc vain et même blasphématoire d’essayer d’attribuer la responsabilité de ses fautes à Dieu, car il est tout à fait impossible qu’il puisse être tenté par le mal, et il ne souhaite jamais la chute de quiconque. Dans sa première épître, l’apôtre Jean écrit :
Dieu est lumière et il n’y a aucune trace de ténèbres en lui (1Jean 1.5).
La nature du mal est fondamentalement et absolument étrangère à Dieu. Il n’est jamais vulnérable au mal et il est complètement insensible à ses assauts. Dieu est conscient du mal mais le mal ne l’atteint pas, tout comme les rayons du soleil qui balaient un dépotoir ne sont pas affectés par les ordures. Dieu est inaccessible au péché et ne saurait en subir l’attrait. Il ne peut pas plus tenter qu’être tenté. Cependant, parce qu’il est omniscient et par l’incarnation de Jésus-Christ, Dieu comprend la tentation humaine, aussi peut-il secourir ceux qui sont tentés (Hébreux 2:18; 4:15).
Dieu est à jamais séparé de tout ce qui est inférieur à sa sainteté pure et parfaite. Cette vérité concernant le Dieu unique et vrai est souvent exposée dans les Écritures mais ne se trouve dans aucune religion. Par exemple, en parlant de l’Éternel, le prophète Habakuk écrit :
Tu as les yeux trop purs pour voir le mal, et tu ne peux pas regarder l’iniquité (Habakuk 1.13).
Étant donné que les dieux des sectes et des croyances païennes sont des créations humaines d’inspiration démoniaque, ils reflètent les faiblesses, les manquements et les excentricités de ceux qui les ont fabriqués. Voilà pourquoi, par exemple, les dieux des mythologies grecque et romaine sont extraordinairement puérils, capricieux, mesquins et même franchement méchants. On leur attribue une puissance surnaturelle, mais elle est dépourvue de l’extrême sagesse et de la vertu parfaite qui devraient accompagner une telle puissance, qui de toute façon n’existe pas. Non seulement ces faux dieux font le mal, mais ils incitent aussi leurs sujets mortels à toutes sortes de vices. Tout en exerçant un contrôle anarchique et immoral sur les êtres humains, ces soi-disant divinités ont des sautes d’humeur. Comme ces faux dieux sont le fruit de l’imagination corrompue de leurs créateurs, ils ne peuvent que refléter la dépravation humaine.
Verset 14
Je continue de lire le premier chapitre de l’épître de Jacques.
Lorsque nous sommes tentés, ce sont les mauvais désirs que nous portons en nous qui nous attirent et nous séduisent, (Jacques 1.14).
« Attirent et séduisent » sont des participes présents, qui expriment la réalité permanente, répétée et incontournable de la tentation. Ces deux verbes décrivent deux aspects étroitement liés du processus de la tentation, qui est une expérience universelle, commune à tous les êtres humains et il n’y a pas d’exception.
Le participe pour « attirent » (exelkô) décrit un poisson qui est appâté. Il a remarqué quelque chose de suffisamment intéressant pour le faire sortir de sa méfiance habituelle. Il s’approche donc et il constate que ce ver de terre qui se dandine sur l’hameçon a une odeur bien agréable. Alors, il est « séduit » (deleazô) et perd toute prudence. Ne se méfiant plus, il se jette sur l’appât qu’il avale tout rond et le voilà pris au piège.
Chez l’être humain le processus est le même. D’abord, sa convoitise est éveillée par une pensée intérieure ou par ses sens qui sont sollicités par un stimulant, quelque chose d’excitant. Sa nature pécheresse est alors attirée et il contemple l’appât, tout comme Adam et Ève ont examiné le fruit défendu sous toutes ses coutures. Mais au lieu de choisir résolument de s’en détourner, nos premiers parents ont accepté d’être séduits.
Moi, c’est pareil. Je regarde mon voisin en train de bichonner sa Porsche toute neuve. Elle m’attire et je me dis que moi aussi j’aimerais bien avoir une bagnole comme ça. Je m’imagine la conduisant et je suis alors séduit par cette belle voiture. Mon problème n’est pas le voisin ou sa bagnole, c’est moi.
Chez l’être humain, la racine du mal se trouve à l’intérieur de lui-même ; que ce soit une pensée ou une excitation de son environnement, l’une comme l’autre fournissent l’occasion d’être attiré et séduit, mais le crochet du péché est en moi. Dans son épître aux Romains, l’apôtre Paul écrit :
Car je sais que le bien n’habite pas en moi, c’est-à-dire dans ce que je suis par nature. Vouloir le bien est à ma portée, mais non l’accomplir. Je ne fais pas le bien que je veux, mais le mal que je ne veux pas, je le commets. Si donc je fais ce que je ne veux pas, ce n’est plus moi qui le fais mais c’est le péché qui habite en moi. Lorsque je veux faire le bien, je découvre cette loi : c’est le mal qui est à ma portée. Dans mon être intérieur, je prends plaisir à la Loi de Dieu. Mais je vois bien qu’une autre loi est à l’œuvre dans tout mon être : elle combat la Loi qu’approuve ma raison et elle fait de moi le prisonnier de la loi du péché qui agit dans mes membres (Romains 7.18-23).
Et Matthieu rapporte que Jésus a dit :
Ce qui sort de la bouche vient du cœur, et c’est cela qui rend l’homme impur. Car, c’est du cœur que proviennent les mauvaises pensées qui mènent au meurtre, à l’adultère, à l’immoralité, au vol, aux faux témoignages, aux blasphèmes (Matthieu 15.18-19). Vous avez entendu qu’il a été dit aux anciens : Tu ne commettras pas de meurtre, celui qui commet un meurtre sera passible du jugement. Mais moi, je vous dis : Quiconque se met en colère contre son frère sera passible du jugement (Matthieu 5.21-22 ; SER). Si quelqu’un jette sur une femme un regard chargé de désir, il a déjà commis adultère avec elle dans son cœur (Matthieu 5.28).
Les êtres humains sont capables de commettre les actes les plus vils imaginables ou même inimaginables. Cependant, comme chacun d’entre nous possède des empreintes digitales et des caractéristiques génétiques qui lui sont spécifiques, nous avons également nos démons qui nous sont propres, des convoitises particulières qui nous attirent plus que d’autres. Pour l’un, c’est l’alcool, pour l’autre la bouffe ou le sexe et ainsi de suite. Certains ne contrôlent pas leur langue et d’autres mentent comme ils respirent. Tout comme le même appât n’attire pas tous les poissons, le croyant doit connaître ses faiblesses afin d’éviter de se placer dans une situation qui éveillera ses mauvais désirs et deviendra une tentation quasi irrésistible.
Verset 15
Je continue.
(Les mauvais désirs que nous portons nous attirent et nous séduisent), puis le mauvais désir conçoit et donne naissance au péché. Et le péché, une fois parvenu à son plein développement, engendre la mort (Jacques 1.15).
La convoitise est comparé à une femme qui se laisse tenter. Puis elle conçoit un enfant grotesque qui est le péché, et qui, arrivé à maturité est un meurtrier car il produit la mort (comparez Romains 6.23).
Les Écritures mentionnent trois morts différentes. La mort physique qui est la séparation de l’âme et du corps ; la mort spirituelle sépare l’âme de Dieu et la mort éternelle est la mort spirituelle pour l’éternité.
Jacques montre donc que le péché, et la mort qu’il produit, sont le résultat d’un processus simple et sinistre. La convoitise est d’abord un sentiment ; on désire quelque chose. Puis on y réfléchit, on est séduit et on le veut absolument. Ensuite, on établit un plan pour obtenir l’objet désiré, et enfin on agit en désobéissant ouvertement à la volonté morale de Dieu. La meilleure façon de lutter contre ce processus diabolique est de tuer dans l’œuf le désir illicite, car plus on avance dans le processus et plus il est difficile de résister à la tentation. Il y a donc des activités, des lieux et des fréquentations qu’il faut éviter à tout prix afin de ne pas se placer dans une situation périlleuse où l’on sera tenté. D’autre part, il faut rechercher la compagnie de personnes vertueuses et participer à des occupations saines. Aux Romains et aux Philippiens, Paul écrit :
Ne vous laissez pas modeler par le monde actuel, mais laissez-vous transformer par le renouvellement de votre pensée, pour pouvoir discerner la volonté de Dieu : ce qui est bon, ce qui lui plaît, ce qui est parfait (Romains 12.2). Nourrissez vos pensées de tout ce qui est vrai, noble, juste, pur, digne d’amour ou d’approbation, de tout ce qui mérite respect et louange (Philippiens 4.8).
Versets 16-17
Je continue le texte.
Ne vous laissez donc pas égarer sur ce point, mes chers frères : du Père qui est toute lumière et en qui il n’y a ni changement, ni ombre due à des variations (Jacques 1.16-17).
Quelqu’un a dit : « Qui tombe dans le péché est un homme. Qui souffre de son péché est un saint. Qui se vante de ses péchés est un diable ». Dieu n’est aucunement responsable de mes tentations et de mes péchés. Par contre, il est entièrement responsable et l’auteur de « tout cadeau de valeur, tout don parfait, qui nous vient d’en haut ». Dans le christianisme biblique, rien ne se mérite et tout s’obtient par grâce. C’est par des dons totalement gratuits que Dieu inverse le processus de la tentation et du péché. Satan qui est ténèbres et le père du mensonge est à l’origine du péché qui engendre la mort. Par contraste, le salut et la vie proviennent « du Père qui est toute lumière », une expression qui est un ancien titre juif qui désigne Dieu en tant que créateur de la lumière, sous la forme du soleil, de la lune et des étoiles (comparez Genèse 1.14-19). Or, les corps célestes que Dieu a créés ont diverses phases de mouvement et de rotation qui ont une incidence sur leur aspect et font varier leur intensité lumineuse. Les explosions gigantesques qui secouent la surface du soleil influent aussi son rayonnement lumineux, mais un jour tous les astres s’éteindront.
Le soleil fait naître et se déplacer des ombres, mais Dieu est l’éternelle réalité, dont la nature est immuable et le caractère constant. Il est toujours saint, juste, aimant et sage.
Alors que la lune a un côté nuit et un côté jour, dans sa première épître, l’apôtre Jean déclare :
Dieu est lumière et il n’y a aucune trace de ténèbres en lui (1Jean 1.5).
Et l’auteur de l’épître aux Hébreux déclare :
Jésus-Christ est le même hier, aujourd’hui, et pour toujours (Hébreux 13.8).
Dieu ne change jamais (comparez Malachie 3.6a) ; il n’est donc pas possible de le comparer à sa création.
Verset 18
Je continue le texte.
Par un acte de sa libre volonté, Dieu nous a engendrés par la parole de vérité pour que nous soyons comme les premiers fruits de sa nouvelle création (Jacques 1.18).
Alors que le péché donne la mort (Jacques 1.15), la Parole de Dieu qui est la vérité engendre la vie (Jacques 1.21 ; comparez Éphésiens 1.13 ; Colossiens 1.5 ; 1Pierre 1.23-25). Dieu a tout créé uniquement par sa Parole ; c’est par elle qu’il a donné la vie, le mouvement et l’être à toutes les créatures, dont Adam et Ève.
Comme le problème de l’être humain est à l’intérieur de lui-même, c’est là dans son coeur que doit se situer la solution. Cependant, il n’existe pas de rite, de cérémonie ou d’acte quelconque qui puisse changer la nature fondamentalement mauvaise de l’homme. Jérémie écrit :
Le cœur est tortueux plus que toute autre chose, et il est incurable (Jérémie 17.9).
Je ne peux pas devenir juste en agissant avec justice ; j’ai besoin d’un nouveau cœur. Par la nouvelle naissance qui est un acte que Dieu opère dans l’âme du repentant, d’une certaine manière, l’homme est recréé. C’est la volonté souveraine de Dieu qui est la seule source de la nouvelle vie. Comme les non-croyants sont spirituellement morts à cause du péché, ils ne peuvent absolument rien changer à leur état ni même décider de naître à une nouvelle vie. Tout vient de Dieu y compris le vouloir et le pouvoir de changer.
La nouvelle naissance spirituelle est parallèle à la naissance physique. A l’exception de Jésus, aucun bébé n’est jamais venu au monde de son propre chef. Sa conception, sa gestation et sa naissance sont totalement hors de sa portée ; il n’est que le résultat passif de la volonté et de l’action de ses parents. Dieu seul, dans sa miséricorde, peut régénérer un non-croyant en lui donnant la vie. Dans son évangile, l’apôtre Jean écrit :
À tous ceux (qui ont reçu Jésus-Christ), Dieu a accordé le privilège de devenir enfants de Dieu. Ce n’est pas par une naissance naturelle, ni sous l’impulsion d’un désir, ou encore par la volonté d’un homme, qu’ils le sont devenus ; mais c’est de Dieu qu’ils sont nés (Jean 1.12-13 ; comparez Jean 6.44).
Tout ce que le non-croyant peut faire est de se soumettre à Dieu et accepter la vie spirituelle comme un don (Éphésiens 2.8). Il reçoit également une nature entièrement nouvelle qui n’a aucun lien avec le péché et le mal, et qui lui permettra d’obéir à Dieu. C’est ce que l’Éternel avait promis par la bouche de ses prophètes et surtout Ézéchiel qui écrit :
Je vous donnerai un cœur nouveau et je mettrai en vous un esprit nouveau, j’enlèverai de votre être votre cœur dur comme la pierre et je vous donnerai un cœur de chair (Ézéchiel 36.26).
Jacques précise aussi que ceux qui ont été « engendrés par la parole de vérité sont les premiers fruits de sa nouvelle création ». « La nouvelle création » est l’ensemble de tous ceux qui acceptent Jésus comme leur Sauveur et maître et qui ensemble constituent l’Église universelle. Or les premiers à croire en Jésus sont les Juifs auxquels Jacques s’adresse. Voilà pourquoi ils sont appelés : « les premiers fruits », une expression tirée de l’Ancien Testament (Lévitique 23.10, 11 ; Exode 23.19 ; Deutéronome 18.4). Sous le régime de l’Ancienne Alliance, « les premiers fruits » sont les meilleurs produits récoltés ; ils sont réservés à l’Éternel et présentés au prêtre avec rituel, sacrifice d’agneau et offrande végétale. Ensuite seulement, les Israélites peuvent commencer à consommer les produits récoltés. Dieu d’abord, l’homme ensuite, tel est l’ordre universel.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.