Introduction générale à la série d’études – 5
Épisode 5
PREUVES INTERNES DE L'INSPIRATION DE LA BIBLE - L'ARCHÉOLOGIE PROUVE LA VÉRACITÉ DE LA BIBLE
J’ai souvent eu l’occasion de discuter avec des musulmans. Ce sont pour la majorité des gens très religieux contrairement au Français moyen. Pour eux, le Coran est d’origine divine et ils considèrent Jésus-Christ seulement comme un prophète. Ils défendent leur point de vue de diverses manières, mais il en est une qui revient constamment ; ils disent que les 66 livres qui constituent les Textes Sacrés ont été altérés au cours des siècles. Pourtant, il existe des voix discordantes qui témoignent du contraire comme le paragraphe suivant tiré d’un commentaire de la Bible en anglais d’origine musulmane (par Syund Ahmad, page 81). Un historien du nom de Fakhruddin Razi qui vécut de 1150 à 1210 ap. J-C, et s’appuyant sur l’autorité d’Ibn’Abbas, neveu de Mahomet, déclare : « Les Juifs et les chrétiens des premiers temps ont été suspectés d’avoir altéré le texte de la Loi et de l’Évangile ; mais selon l’avis d’éminents théologiens, il n’était pas possible de corrompre ainsi le texte parce que les Écritures étaient universellement connues et largement diffusées. Ayant passé de main en main, de génération en génération, aucune interpolation n’a donc pu y être glissée. »
Cependant, même si on peut être assuré de l’intégrité des Textes Sacrés qui nous sont parvenus, sont-ils pour autant inspirés de Dieu ? Soit dit en passant et très curieusement, ce terme inspiré veut littéralement dire expiré, exhalé, soufflé. Donc, qu’est-ce qui me prouve que les Écritures sont la Parole écrite de Dieu ? En effet, ceux qui ont rédigé les Écritures sur un laps de temps d’environ 2000 ans étaient des hommes faillibles comme vous et moi. Pourtant sans se concerter et sans chercher à bâtir l’un sur l’autre, ils ont élaboré un enseignement progressif dans lequel on ne trouve ni contradiction ni erreur dans quelque domaine que ce soit ; les Textes Sacrés peuvent soutenir l’examen le plus minutieux comme nous le verrons. Si cette simple affirmation est vraie, elle tendrait à prouver que c’est l’Esprit Saint comme je l’ai déjà dit qui est le véritable auteur du Livre des livres et non un assemblage épars d’écrivains. Selon le principe de l’inspiration, dans les manuscrits originaux que je rappelle nous ne possédons pas, chaque mot est précisément celui que Dieu voulait et dans sa souveraineté il s’est arrangé pour que ce soit celui-ci et pas un autre. L’exactitude des mots est importante et je voudrais le montrer avec l’histoire suivante. On raconte qu’une jeune fille donna un récital devant son professeur de chant et une amie ; ensuite elle lui demanda : J’ai vu que le prof t’a parlé, alors qu’est ce qu’il en a pensé ? Et son amie de répondre : Il a dit quelque chose comme c’était divin. Mais la jeune virtuose voulant connaître les mots précis qui avaient été dits insista. Finalement, son amie répéta les paroles exactes du professeur : Il a dit que c’était un son qui n’avait rien d’humain… — ce qui, vous en conviendrez n’est pas tout à fait la même chose que divin.
Pour en revenir aux auteurs des Textes Sacrés, ceux qui tenaient la plume étaient des personnes bien humaines en chair et en os comme vous et moi ; ils se sont exprimés à leur manière et selon leurs traits particuliers ; les mots tracés sur le parchemin portaient la marque indélébile de leur personnalité. Mais ils ont été écrits sous l’influence de l’Esprit Saint de telle sorte qu’ils sont aussi les mots et expressions de Dieu qui reflètent de façon adéquate sa pensée et sa volonté. Dieu s’est servi du style de chacun, de son passé et de son expérience de la vie pour exprimer exactement ce qu’il voulait dire. Ces deux composantes, divine et humaine, font des Écritures un livre vraiment unique tout comme le Christ en qui Dieu fait homme est entré dans le temps et dans l’histoire. C’est sous le règne de l’empereur romain César Auguste que Jésus, le fils de Dieu est né dans une humble étable ; ce fut le premier Noël.
L’Ancien Testament comme le Nouveau affirme sans ambages qu’ils sont la Parole de Dieu. Dans l’Ancien Testament, il est écrit 3 808 fois d’une manière ou d’une autre qu’il retransmet les paroles expresses de Dieu. Bien sûr, je n’en ferais pas la liste ici. Cette déclaration aussi souvent répétée qu’elle est la Parole de Dieu ne peut être que vraie ou fausse. Or, vu que les Textes Sacrés offrent incontestablement la morale la plus élevée qu’on connaisse, mettre en doute des affirmations aussi massivement renouvelées soulèverait un problème éthique de taille. Si les Écritures ne disaient pas la vérité, comment la plus haute moralité pourrait-elle en être issue ? Cela n’aurait aucun sens, tout comme un cours d’eau qui remonterait plus haut que sa source. La seule alternative est que Le Livre des livres dit vrai et tout bon entendeur qui cherche à connaître la vérité se laissera finalement convaincre que les Écritures sont bel et bien la Parole de Dieu. Les Juifs ont toujours tenu l’Ancien Testament et l’Église a considéré toute la Bible comme étant inspirés de Dieu. Quand on la lit, il s’en dégage ce caractère de pleine vérité que les auteurs sacrés attribuent partout aux Écritures. Par exemple, Moïse était pleinement conscient de transmettre les paroles mêmes de Dieu sur les tables des 10 Commandements. Avant d’en donner la liste, il écrit : Alors, Dieu prononça toutes ces paroles, disant. Il en est de même pour les autres auteurs ; le grand roi David qui a rédigé environ la moitié du livre des Psaumes appelle tout ce qui existait déjà de l’Ancien Testament : Ta parole… tes commandements… Ta loi qui est la vérité… (Psaumes 119). De plus et c’est l’argument massue pourrait-on dire : Jésus-Christ et les apôtres ont confirmé le témoignage et la véracité des Écritures à maintes et maintes reprises. Ils considéraient la totalité de l’Ancien Testament inspirée de Dieu.
Voici ce que les apôtres Paul et Pierre ont écrit concernant l’Ancien Testament : Paul dit :
Toute écriture a été rédigée sous l’inspiration de Dieu. C’est pourquoi elle est utile pour nous enseigner la vérité et nous en persuader, pour apprendre à nous connaître nous-mêmes et pour nous convaincre de nos fautes, pour réfuter les erreurs et rectifier nos pensées. Elle nous aide à réformer notre conduite et nous rend capables de mener une vie juste et disciplinée (1Timothée 3.16-17).
Quant à Pierre, il écrit :
Un message prophétique n’émane jamais d’un caprice humain. Ces saints hommes de Dieu ont parlé parce que le Saint-Esprit les y poussait, et ils ont prononcé les paroles que Dieu leur inspirait (2Pierre 1.21).
En ce qui concerne les écrits qui devinrent le Nouveau Testament, la prédication du Christ et des apôtres était au premier siècle appelée la Parole de Dieu. L’Évangile de Luc rapporte :
La foule pressait autour de lui pour entendre la parole de Dieu (Luc 5.1).
Jésus-Christ dit de ses paroles :
Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point (Matthieu 24.35).
Il en est de même des autres auteurs. L’apôtre Paul écrit :
En recevant la parole de Dieu que nous vous avons fait entendre, vous l’avez reçue, non comme la parole des hommes, mais, ainsi qu’elle l’est véritablement, comme la parole de Dieu (1Thessaloniciens 2.13).
Si la parole orale est d’origine divine et qu’elle nous a été rapportée, à plus forte raison les écrits inspirés méritent une telle appellation. Je ne cherche pas à vous convaincre à tout prix par une argumentation bien ficelée, car seul le Saint-Esprit peut faire cela. Par contre, je voudrais montrer qu’il est rationnel d’accepter que les Textes Sacrés soient la Parole de Dieu et que celle-ci nous donne un message éternel qui reste toujours d’actualité. Dans un sens, les auteurs sacrés sont nos contemporains qui adressent des problèmes de tous les jours aujourd’hui en plein 21e siècle. Pour finir de montrer la logique interne qui établit que les Écritures sont la Parole divine, je voudrais considérer encore une fois la position du Christ qui tenait toutes les paroles de l’Ancien Testament comme venant de Dieu. Je donnerais un seul exemple tiré de l’Évangile selon Matthieu et dans lequel Jésus dit aux prêtres juifs :
N’avez-vous pas lu dans les Écritures qu’au commencement le Créateur a créé l’être humain homme et femme et qu’il a déclaré : C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère pour s’attacher à sa femme, et les deux ne feront plus qu’un ? (Matthieu 19.4-5).
Cette citation provient du livre de la Genèse. Donc, selon l’opinion du Christ, ce que Moïse coucha sur le parchemin était ce que Dieu avait dit. Maintenant, et comme je l’ai déjà dit, c’est à chacun de décider en son âme et conscience et de prendre position vis-à-vis de ce que les auteurs des Textes Sacrés ont écrit. Après avoir considéré les preuves de logique interne qui tendent à prouver que toute la Bible est effectivement la Parole de Dieu, je vous invite à considérer avec moi des arguments d ’ origine externe et objective que les Écritures sont bien dignes de foi. Je vais commencer par ce que nous disent les pierres. Bien que les Textes Sacrés ne soient en aucune manière un livre historique ou d’archéologie, de nombreux endroits et personnages sont mentionnés au fil de ses pages.
Par exemple au 33e chapitre du livre des Nombres, le 4e ouvrage écrit par Moïse, 42 lieux différents sont mentionnés. Tout d’abord mis en doute, ils sont aujourd’hui tous confirmés comme ayant bel et bien fait partie du monde antique. Soyons logiques ! Si quelqu’un vous dit toujours la vérité sur certains sujets, ce que vous pouvez vérifier, il y a de très fortes chances que ce qu’il vous dira sur un autre soit tout aussi vrai même si cela est étonnant. Je reviens au langage des pierres. On peut faire remonter les débuts de l’archéologie moderne à 1798, quand près d’une centaine d’érudits et d’artistes français accompagnèrent Napoléon lors de son invasion désastreuse de l’Égypte. Plus tard, l’égyptologue français Champollion réussit à déchiffrer les hiéroglyphes d’une stèle en basalte noire appelée pierre de Rosette. Puis dès la fin du 19e siècle, des fouilles archéologiques systématiques étaient en cours en Égypte, en Assyrie, à Babylone en Irak et en Palestine, et celles-ci ont continué jusqu’à nos jours autant que la situation géopolitique le permettait. Jusque là, bien des faits mentionnés dans la Bible étaient considérés comme mythes par les scientifiques. C’est ainsi qu’un certain Wellhausen, le plus connu des orientalistes du 19e siècle, refusait l’historicité du chapitre 14 de la Genèse qui relate que 4 rois du golfe Persique avaient attaqué et défait 5 rois situés en Palestine sur le littoral de la Mer Morte. Mais en 1890 ce passage fut confirmé suite à des fouilles qui révélèrent les noms de ces rois et des lieux où ils campèrent. Considérons l’histoire d’Abraham dans le livre de la Genèse ; en tant qu’ancêtre des Juifs et des Arabes, il est l’un de ces hommes à très grande stature qui ont fait l’histoire et aussi un des 10 principaux personnages de la Bible parce qu’il est appelé le père des croyants.
Or dans le chapitre 11 de la Genèse, on apprend qu’il grandit dans la ville d’Ur en Chaldée. Les historiens et archéologues pensaient qu’il s’agissait d’un site légendaire. Or une étrange colline, située en Irak dans ce qu’on appelle le croissant fertile, était utilisée par les Bédouins comme refuge contre les tempêtes de sable. Un archéologue découvrit qu’il s’agissait en fait d’un entassement de villes les unes sur les autres. En 1854, dans un rapport au Collège de France à Paris, l’orientaliste Jules Oppert établissait qu’Ur était la principale ville du site, se fondant sur des inscriptions de cylindres en argile qui y avaient été découvertes. Dans les années 20, Ur fut excavée et les archéologues furent stupéfaits de découvrir qu’Ur était une ville florissante et hautement civilisée avec un tout à l’égout 2000 ans av. J-C. Pensez donc, les maisons possédaient des étages, il y avait des villas de 15 pièces avec balcons, des ruelles, des places, des temples dont une impressionnante ziggourat, c’est à dire une sorte de grande tour à étages en retrait dédiée au dieu lune. On y trouva aussi de nombreux contrats commerciaux. Les Sumériens qui avaient fondé Ur étaient à la tête d’une civilisation riche dans un pays béni ; ils avaient irrigué la région en détournant le cours du fleuve. Cet endroit qui est aujourd’hui désertique était alors verdoyant avec du blé, de l’orge, du seigle et des palmiers.
L’archéologie a aussi confirmé le caractère historique de nombreuses coutumes évoquées dans les récits bibliques. Par exemple, à Nuzi, une ancienne cité située en Irak, on a mis à jour des tablettes d’argile qui authentifient les coutumes et déclarations datant du temps d’Abraham. L’Encyclopédie Britannica dit : Les documents de Nuzi ont éclairé bien des passages difficiles des récits patriarcaux de la Genèse qui datent de la même époque. Plus près de nous, en 1976, des archéologues italiens et syriens ont identifié dans le nord de la Syrie, l’ancienne cité état d’Ebla, un nom qui n’apparaît pas dans la Bible. Des milliers de tablettes du début du deuxième millénaire ont été découvertes dans la bibliothèque royale. À ce propos, l’hebdomadaire Le Point écrivait dans son numéro du 19 mars 1979 : On relève d’étonnantes similitudes avec les Écritures entre des noms propres. Dans la Bible, Abraham ; sur les tablettes d’Ebla, Abraum. Ésaü d’un côté, Dsaum de l’autre ; Ismaël dans la Genèse, Ishmailum sur les tablettes ; Israël dans les Écritures, Ishrailu sur les tablettes.
Autres analogies : on trouve dans les archives d’Ebla des noms de villes qui figurent dans la Bible, mais dont l’authenticité avait longtemps été contestée par les historiens. De plus, elles sont mentionnées dans le même ordre que dans la Genèse ; et c’est ainsi que sont énumérées : Sodome, Gomorrhe, Admah, Zeboiim, Béla et d’autres. Lorsque les pierres parlent, c’est pour appuyer et confirmer la véracité historique des textes sacrés ; il y a toujours concordance entre les récits bibliques du temps d’Abraham et les découvertes archéologiques. Il n’y a pas que l’historicité de l’époque d’Abraham qui est attestée par les pierres, mais tous les auteurs bibliques le sont. Le livre écrit par le prophète Daniel, qui fut déporté à Babylone au 6e siècle av. J-C, a été un terrain particulièrement fertile de controverses parce que ses 12 chapitres relatent beaucoup de faits historiques qui ont été contestés. L’attaque la plus virulente concerna un certain Beltschatsar, fils du roi Nebucadnetsar appelé Nabuchodonosor dans nos livres d’histoire. Daniel déclare qu’il fut le dernier roi à régner sur Babylone et qu’il mourut le jour où l’armée des Mèdes et des Perses prit la ville.
À l’école en histoire antique, on apprenait et on essayait de retenir au moins pour le jour de l’interrogation écrite que le dernier roi de Babylone et fils de Nabuchodonosor s’appelait Nabonide un point c’est tout ; Beltschatsar était un illustre inconnu du prof d’histoire. Et puis, voilà que, lors des excavations de la ville d’Ur dont nous avons déjà parlé, on a trouvé 4 cylindres d’argile ayant appartenu au roi Nabonide avec une prière au dieu lune pour le fils du roi qui s’appelle, ô surprise, l’illustre inconnu : Beltschatsar. Par la même occasion, on a aussi découvert que ces deux personnages, Nabonide et Beltschatsar, avaient régné ensemble sur Babylone. De plus, l’un des cylindres spécifie que le jour où l’armée des Mèdes entra dans Babylone, Beltschatsar fut tué. Et puis d’autres inscriptions mentionnent des contrats commerciaux établis par ce même roi inconnu jusqu’alors. On pourrait aussi parler de Jéricho. Dans le 6e livre de l’Ancien Testament qui fut écrit par Josué, il est dit qu’il prit d’assaut cette ville lorsque ses murs s’écroulèrent vers l’extérieur, ce qui est contraire à toute logique. Les critiques ont eu beau jeu de dire que cela était impossible jusqu’au jour où un archéologue anglais du nom de Jean Garstang, un spécialiste de la civilisation hittite, entreprit les fouilles de ce qui fut Jéricho et il a dit ceci : Ce qui est le plus remarquable et qui ne fait aucun doute c’est que les murs s’écroulèrent complètement et vers l’extérieur ce qui permit aux attaquants de les escalader et ainsi de pénétrer dans la ville. Les découvertes archéologiques concernant le Nouveau Testament sont tout aussi remarquables que pour l’Ancien.
Dès 1890, un historien français du nom de Vigouroux publia un ouvrage de plus de 400 pages intitulé : Le Nouveau Testament et les découvertes archéologiques modernes, dans lequel il apportait d’abondantes preuves à l’appui des Évangiles, du livre historique des Actes des Apôtres ainsi que des Épîtres du Nouveau Testament. Toujours au cours du 19e siècle, un fameux archéologue athée et très riche s’embarqua pour la Palestine bien décidé à prouver que le livre des Actes des Apôtres écrit par saint Luc était truffé d’erreurs. Après plus de 25 années de recherches, il dut déclarer que ce livre était exact dans sa totalité. Et finalement pour clore le tout, dans un de ses derniers ouvrages il choqua le monde de la critique historique et littéraire en se déclarant chrétien. Et c’est ainsi que, suite à ses fouilles archéologiques, la plus grande sommité sur le livre des Actes et des Épîtres de saint Paul s’est convertie au christianisme.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.