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02 mars 2022

Introduction générale à la série d’études – 2

Épisode 2

SITUATION DE L'HOMME - LE BESOIN D'UNE RÉVÉLATION - LE LIVRE SAINT EST UNIQUE

Au 21e siècle en Occident, on est libre, ou tout au moins c’est ce qu’on croit ; on a le loisir d’assouvir tous ses instincts tout de suite. Ceux qui nous gouvernent, qu’ils soient de droite, de gauche ou d’ailleurs, sont enlisés dans ce qu’on appelle pudiquement les affaires qui se suivent et se ressemblent. Selon toute apparence, l’intégrité fait partie de ces choses que notre civilisation a remisées au placard, parce que ringardes. En religion, le phénomène notable de ces dernières décennies est la multiplication des sectes et l’influence grandissante des croyances orientales. Cela prouve quand même que beaucoup de gens ont soif de vérité et d’authenticité et qu’ils cherchent quelque chose d’autre que le fric et le plaisir pour combler le vide de leur vie ; d’autres cherchent un guide de navigation en se tournant vers l’ésotérique, vers les diseuses de bonne aventure ou vers leur horoscope, la rubrique sans doute la plus lue de nos quotidiens. Et puis tout le monde, à un moment ou un autre, se demande : « Qu’est-ce que réussir sa vie et comment y parvenir ? » La réussite professionnelle, être épanoui en ménage, ces choses sont tout à fait légitimes, de même que chercher une direction à sa vie. Comme tout le monde, j’ai aussi passé par des moments difficiles et je me suis posé des tas de questions. Nous voudrions connaître le futur, être rassuré. Chacun sait pourtant intuitivement que l’argent, les vacances, le plaisir, toutes ces choses qui sont aujourd’hui ardemment recherchées sont éphémères et ne satisfont pas notre être intérieur ; comme le dit si bien ce feuilleton de la fin du siècle dernier : la vérité est ailleurs. Alors, où se tourner ?

 

Une réponse quelque peu philosophique est donnée par Viktor Frankl, le Juif  allemand rendu célèbre par les écrits qui relatent ses expériences en camp de concentration. Il dit ceci : « La relation avec Dieu assure à l’homme une sécurité et un enracinement sans pareil, qu’il ne saurait trouver nulle part ailleurs que dans la transcendance, l’absolu ». L’homme a besoin d’autre chose que de satisfaire ses seules pulsions pour se guider et être satisfait. Les instincts seuls nous font descendre au niveau de la bête ; la deuxième moitié et surtout la fin du 20e siècle ont coïncidé avec une décadence morale significative. J’ai vu dans un kiosque à journaux, en ce début du 21e siècle, un titre de magazine qui annonçait : « le dernier tabou vaincu ». Il s’agissait d’une forme de dégradation sexuelle qu’il serait malséant de mentionner ici.

 

Ce qui distingue l’homme de toutes les autres formes de vie c’est d’une part son sens moral et d’autre part sa capacité de raisonnement ; son âme et son esprit en somme. Voilà pourquoi on se pose des questions sur la signification de notre vie, d’où je viens, où je vais et à quoi bon tout ça ? Viktor Frankl déjà cité a écrit : « Ce qui anime l’homme le plus profondément et en dernière analyse, ce n’est ni la volonté de puissance, ni une quelconque volonté de jouissance, mais une volonté, un besoin de sens ». Le philosophe Nietzsche dit à peu près la même chose, je le cite : « Celui qui sait pourquoi il vit, supportera à peu près n’importe quelle façon de vivre ». Pour mémoire, cette dernière déclaration et celles concernant Viktor Frankl, je les ai trouvées dans le petit fascicule « La psychothérapie et son image de l’homme », paru chez Centurion. La nécessité impérieuse de trouver un sens à la vie et l’impossibilité de le découvrir par soi-même sont les raisons pour lesquelles l’homme a besoin de recevoir une connaissance qui lui parvienne de l’extérieur, tout droit de son créateur, directement de celui qui est à l’origine de son âme et de son esprit, de ses émotions, de sa pensée et de son sens moral. La raison humaine n’est pas en elle-même suffisante pour parvenir à la connaissance de Dieu. Le raisonnement intelligent qui s’appuie sur les 5 sens est en effet une faculté qui ne fonctionne que dans l’ici et maintenant ; il permet à l’homme de juger et d’apprécier les choses qui se présentent à lui, mais seulement dans l’espace-temps. Tout autour de moi s’étend la nature et je dispose de la possibilité de chercher à découvrir, à évaluer, mais je n’ai aucun moyen en ma possession qui me permettrait d’accéder au spirituel ; ce domaine m’est complètement fermé. Voilà pourquoi il est plus que nécessaire que Dieu se révèle à moi.

L’homme se trouve placé dans une situation paradoxale : intelligent et doué de logique, il veut connaître le sens de son existence et l’origine de toute chose. De plus, il a en lui la pensée de l’éternité qui fait qu’il s’interroge sur l’au-delà : « Qu’y a-t-il au-delà de la tombe ? » est la grande interrogation de tous les peuples de tous les temps. Mais livré à moi-même et à ma raison, je ne suis pas capable de répondre aux questions fondamentales comme : « D’où je viens ? Pourquoi la souffrance et la mort ? Comment trouver le bonheur et la paix ? Et bien sûr, si Dieu existe, où et comment le rencontrer ? » Toutes les religions et les philosophies témoignent de l’effort de l’homme à rechercher la vérité et sa destinée. Les résultats de cette quête sont pour le moins bien décevants. Que de dieux imparfaits créés à l’image de l’homme et que de systèmes compliqués, voire insensés, créés par des gourous pas très recommandables. La science moderne dont nous sommes si fiers, et à juste titre, n’a pas non plus répondu aux aspirations fondamentales de l’homme. Les premiers cosmonautes ont naïvement prétendu que dans l’espace ils n’avaient pas rencontré Dieu et que donc il n’existe pas. Les scientifiques, qu’ils étudient les particules infiniment petites ou les astres immensément grands peuvent tout au plus choisir de croire en un créateur, mais ne pas le rencontrer au gré de leurs investigations. L′homme ne peut parvenir à la connaissance de Dieu que s’il reçoit une révélation d’En Haut et en voici les raisons :

 

  1. Par définition, Dieu est inaccessible à la créature à cause de sa toute-puissance, de son infinité et de sa perfection absolue qui sont des attributs incompréhensibles à nos capacités intellectuelles et morales limitées. Une citation d’un prophète de l’Ancien Testament dit :

« Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant mes voies sont élevées au-dessus de vos voies, et mes pensées au-dessus de vos pensées… dit l’Éternel » (Ésaïe 55.9).

  1. Et dans le Nouveau Testament, dans une des lettres de l’apôtre Paul nous lisons :

« Le bienheureux et seul souverain, le roi des rois et le Seigneur des seigneurs… Habite une lumière inaccessible… Lui que nul homme vivant n’a vu ni ne peut voir » (1Timothée 6.15-16).

De toute façon, il semble évident que si l’homme pouvait concevoir l’Être suprême dans son absolu, il serait lui-même Dieu. Cela dit, nous croyons intuitivement que le Créateur, si Créateur il y a, veut sans aucun doute se révéler à nous et à notre niveau. Les chrétiens croient qu’il a créé l’homme à son image pour établir une relation personnelle avec lui, avoir en face de lui un répondant qui le connaisse, l’aime et lui rende gloire. Adam, le premier homme placé dans le paradis qui s’appelait le jardin d’Éden, jouissait de la présence continuelle de Dieu et vivait avec bonheur en parfaite harmonie avec lui. Cet état bienheureux aurait pu perdurer indéfiniment, mais il s’arrêta subitement. C’est ce qui nous conduit à la 2e raison pour laquelle il nous faut recevoir une révélation d’En Haut.

  1. Par sa rébellion, l’homme, au sens générique du terme et qui bien entendu inclut également la femme, a rompu le contact avec Dieu. Chassé du paradis, il est désormais dans un état de mort latente et d’aveuglement spirituel ; il ne capte pas ce qui vient de Dieu, car c’est un non-sens pour lui, et il ne peut le saisir. D’ailleurs, l’apôtre saint Paul le précise bien dans une de ses Épîtres. Je cite le passage :

l’homme livré à lui-même ne reçoit pas ce qui vient de l’Esprit de Dieu ; à ses yeux, c’est « pure folie » et il est incapable de le comprendre, car seul l’Esprit de Dieu permet d’en juger (1Corinthiens 2.14).

 

Depuis Adam, l’homme est coupé de la vie de Dieu et s’est rendu coupable de maintes manières à ses yeux ; il ne peut ni concevoir le royaume de Dieu ni y entrer. Le seul remède pour lui est qu’il subisse une métamorphose intérieure et devienne ainsi une autre créature, un être régénéré. Bon d’accord, me direz-vous peut-être, le Créateur doit prendre l’initiative d’entrer en contact avec nous. Mais comment va-t-il s’y prendre pour communiquer efficacement avec des êtres insignifiants, des créatures qu’on pourrait comparer à de minuscules larves ? Eh bien comme font les parents ! Nous savons fort bien qu’ils instruisent leurs enfants en adaptant leur vocabulaire et les concepts qu’ils veulent faire passer, au niveau de la compréhension de leur progéniture. Il est également possible de décrire quelque chose qu’un auditeur ne connaît pas en partant de termes connus. C’est ainsi que Dieu agit envers nous ; il s’abaisse jusqu’à moi pour communiquer de manière à ce que je le comprenne. Dans un psaume écrit par David qui fut roi en Israël autour des années 1000 av J. -C, il écrit que la parole de Dieu n’est pas un langage ou des paroles dont le son ne soit point entendu, au contraire, leur retentissement parcourt toute la terre (Psaumes 19.3-4). L’idée d’une révélation divine est intimement liée à l’existence même du Créateur, car si Dieu est, il peut bien évidemment se révéler et être reconnu par celui à qui il choisit de se manifester. Tout parent normalement constitué désire bien sûr communiquer avec son enfant. Comment n’en serait-il pas de même de Celui qui nous a façonnés, créés à son image, de sorte que nous puissions être en relation avec lui ? Et s’il parle, ce sera avec amour et vérité puisque c’est là sa nature même. Un dieu qui serait lointain, silencieux et indifférent à l’égard de ses créatures ne serait pas parfait ; il lui manquerait l’essentiel, l’amour, et donc n’étant pas parfait il ne pourrait être le Dieu créateur qui se nomme l’Éternel.

 

Bon d’accord me direz-vous, mais si Dieu se révèle à nous, comment l’homme peut-il reconnaître sa voix ? C’est le créateur qui a donné à sa créature des yeux pour voir, des oreilles pour entendre et qui a mis dans son cœur la pensée et la nostalgie de l’éternité (Ecclésiaste 3.11) ; il est donc capable de se révéler à lui du haut du ciel. L’être humain a un besoin inné d’entendre, d’écouter celui qui l’a créé. Étant limités par le fait de notre humanité, nous ne pourrons comprendre celui qui est infini et éternel que s’il s’adresse à nous dans un langage que nous sommes capables de décoder. Dieu doit donc s’adresser à nous dans une langue humaine, avec un vocabulaire et une syntaxe qui nous soient accessibles. Nous avons besoin d’une révélation raisonnée, d’une parole pleinement intelligible et incontestable. En d’autres mots et afin d’éviter toute ambiguïté, la communication divine doit nous parvenir sous forme écrite ; notre destin éternel en dépend. L’ensemble des Saintes Écritures proclame que le Seigneur des cieux s’adresse à nous et que notre plus grand bonheur est de l’écouter. Je cite un passage :

« Cieux, écoutez ! Terre, prête l’oreille ! Car l’Éternel parle » (Ésaïe 1.2).

La créature ne peut vivre qu’en dépendant de son Créateur. L’apôtre Jean relate les paroles suivantes du Christ :

« La vie éternelle c’est qu’ils Te connaissent, Toi, le seul vrai Dieu, et Celui que Tu as envoyé, Jésus-Christ » (Jean 17.3).

Si on accepte que Dieu a parlé au travers des Textes Sacrés et à notre niveau, en quoi le Livre saint est-il unique comparé à d’autres ouvrages qui se veulent spirituels ? La Parole de Dieu, puisque c’est bien d’elle qu’il s’agit, fait mouche ; elle touche l’être humain au plus profond de son être. Elle lui enseigne entre autres la vraie raison des droits de l’homme dont on parle beaucoup, mais qui ne sont toujours pas tellement respectés ; voilà d’ailleurs pourquoi elle est contestée et rejetée par les régimes totalitaires qu’ils soient politiques ou religieux.

La Parole de Dieu condamne également et sans équivoque toute enfreinte à la morale, le mensonge et l’hypocrisie à tous les niveaux ; c’est ce qui explique qu’on la méprise dans les pays démocratiques. Car les Écritures sont culpabilisantes ; elles me jugent en pointant leur doigt accusateur sur mes fautes et mes manquements. Mais contrairement à une idée trop répandue, Dieu n’est pas intéressé à condamner sa créature, ce qu’il veut c’est la transformer en changeant radicalement sa nature rebelle et en extirpant le mal de son cœur. C’est bien ça le plus grand besoin de chacun d’entre nous, moi inclus bien sûr. Aucune philosophie, aucun système religieux ou politique, économique ou social ne peut accomplir cette métamorphose. Il n’y a que l’Esprit de Dieu au travers de la révélation divine qui puisse opérer ce miracle, cette guérison intérieure. Il va sans dire qu’on me reprochera de telles paroles, car elles sont passablement démodées, elles ne sont plus adaptées à notre monde moderne et mature. C’est vrai que personne n’aime les reproches, ou ce qui le dépasse ; il est tellement plus facile de critiquer ou de se moquer que de chercher à comprendre.

 

Alors peut-être me demanderez-vous : À quoi correspondent exactement les Saintes Écritures ? C’est le contenu de toute la Bible ; le mot vient du grec « Biblos » ou « Biblia », qui veut tout simplement dire livre, mais avec l’essor du christianisme ce terme a pris une connotation solennelle. Le Livre des livres est en réalité une mini bibliothèque qui se compose de 66 livrets plus ou moins indépendants les uns des autres. Notons au passage que les bibles catholiques romaines comprennent 12 additions apocryphes qui furent rajoutés à l’Ancien Testament, le Livre Saint des Juifs, au 16e siècle de notre ère au moment de la naissance du mouvement protestant. Les Textes sacrés furent rédigés par environ 45 auteurs différents sur une période de 20 siècles. Le plus ancien, le livre de Job date de l’époque des patriarches c’est-à-dire environ 1900 ans av. J-C. Puis 4 siècles plus tard, Moïse en a écrit 5. Le dernier livre du Nouveau Testament a été rédigé vers la fin du premier siècle de notre ère.

 

Peut-être avez-vous entendu le dicton suivant : les ans ont beaucoup plus vu que les livres n’en ont connu ; ce qui signifie que l’expérience vaut mieux que toute la science apprise dans les livres. Mon rôle n’est pas d’accepter ou de critiquer ces propos. Cependant, il est intéressant de remarquer que la Bible contient les deux, aussi bien la science que l’expérience comme nous le verrons tout au long de cette étude. Étant l’unique ouvrage dont la rédaction ait duré si longtemps, le Livre des livres est destiné à s’adapter aux époques les plus diverses et à être le Livre des siècles, le Livre de tous les temps et aussi celui de tous les hommes. Il s’adresse littéralement à tous les peuples, langues, races et nations, à tous les âges, de l’enfance à la vieillesse, à tous les individus, à tous les types de personnes, et à toutes les classes sociales. Les auteurs furent des plus variés : bergers, pêcheurs, prêtres, un douanier, théologiens, médecin, intellectuels, rois, hommes d’état, poètes, prophètes, historiens. Aussi les Écritures possèdent une diversité susceptible de répondre à tous les besoins humains et à tous les goûts. On trouve en elles tous les genres littéraires : historique, juridique, législatif, social, moral, biographique, poétique, proverbial, didactique, prophétique et d’innombrables exhortations. Elles sont le lait des enfants, le guide des jeunes gens, la force des hommes faits, la consolation des vieillards. Elles sont une armure dans les batailles, un asile pour les isolés et un ferme appui pour les mourants. La Bible recèle une parole de paix pour un temps de péril, une parole de réconfort pour un temps de catastrophe. Elle parle d’une voix maternelle aux blessés de la vie et aux pénitents, et donc, elle s’adresse à vous et à moi. Étant le livre du Dieu éternel, les Textes sacrés baignent dans une atmosphère d’éternité ; ils sont à plusieurs titres tout à fait différents de tous les autres ouvrages nés de l’esprit de l’homme, car leur origine est à la fois divine et humaine. D’ailleurs, nous y trouvons plusieurs milliers de fois l’expression du genre : « Ainsi parle l’Éternel ». Dieu a clairement déclaré que c’était lui qui en était l’auteur et qui parlait au travers de ces pages. Celles-ci ont la puissance de faire de vous et de moi un enfant de Dieu et de vous communiquer la vie éternelle.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

oct. 11 2024

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