Introduction générale à la série d’études – 1
Épisode 1
LA PAROLE DE DIEU PERSÉCUTÉE - CITATIONS - SITUATION DE L'HOMME
Bonjour !
Aujourd’hui est un grand jour, car c’est le départ et le commencement d’un long voyage où nous vous proposons quelque chose d’inédit et de très original. Il s’agit d’un retour à nos sources, je parle de celles qui établirent les fondements de notre civilisation occidentale et forgèrent les valeurs de nos pères. Persuadés que les réalités de la vie ne sont pas ce que nous possédons, ce qui nous distrait, amuse ou excite nos sens, mais que la vérité est ailleurs, nous vous invitons à sortir des sentiers battus et à parcourir ensemble les pages des Textes Sacrés qui constituent le Livre des livres. Bien sûr, j’aimerais que vous soyez des nôtres du début jusqu’à la fin de ce périple. Et puis ça dépend évidemment où vous en êtes dans votre vie. Il est bien sûr possible que tout aille bien et que vous n’ayez besoin de personne, mais peut-être devez-vous faire face aux défis de l’existence et vous n’êtes pas sûr comment vous y prendre. Il se peut aussi que vous soyez pris ou même que vous vous soyez déchiré aux barbelés de la vie. D’une manière ou d’une autre, tôt ou tard, vous trouverez ce que vous cherchez si vous restez du voyage. Pour ma part, je ne donnerai que des informations qui sont vérifiables, pas de théories savantes. Je m’appuierai bien entendu sur l’histoire, l’archéologie et toutes les sciences en général mais avant tout sur l’enseignement des Textes Sacrés. Le Livre des livres, les Saintes Écritures, Le Livre Saint, la Parole de Dieu, le Livre des siècles, le Livre de Dieu, telles sont des appellations données à ce que les chrétiens de tout bord nomment la Bible. Ce recueil de textes a été l’ouvrage le plus contesté de l’Histoire, l’objet de toutes les attaques possibles et imaginables, de la moquerie à l’autodafé, sa destruction par le feu. De plus, en fonction des époques, celui qui était pris à posséder le Livre Saint était torturé puis lui aussi brûlé. D’une façon ou d’une autre, au cours des siècles, la Parole de Dieu a été persécutée ; ce sera là notre premier grand thème. Bien que les plus grandes menaces pesaient sur ceux qui possédaient le Livre Saint, des centaines de milliers de personnes de tout rang de toute origine et de tout âge ont choisi la mort plutôt que de s’en défaire tellement ils y étaient attachés. Ces attaques répétées contre les Textes Sacrés sont pour le moins surprenantes, car cet ouvrage est un monument littéraire et historique qui aurait toujours dû être révéré, car il fait partie de notre patrimoine mondial. À ce propos, et c’est presque un miracle, la Bible a été mentionnée au journal de France 2, le 3 octobre 2001 à cause d’une nouvelle traduction.
La commentatrice a dit et je cite : La Bible est un monument qu’il fallait revisiter. Absolument ! Et voici les faits marquants qui furent mentionnés : 200 000 exemplaires avaient été commandés d’avance, quelques 100 000 avaient déjà été vendus et les gens de la bonne France en achetaient entre 1 000 et 2 000 journellement ; comme quoi les Écritures demeurent une interrogation pour bon nombre de personnes et un best-seller pour utiliser un terme anglais à la mode. Il est vrai qu’on se tourne davantage vers le spirituel quand on se sent isolé, désorienté et que les attentats terroristes ou autres tragédies sont présents dans les esprits. Ceci explique sans doute cela.
Si aujourd’hui on peut se procurer et étudier la Parole de Dieu en toute sécurité, il n’en a pas toujours été ainsi comme je le disais. Les protestants français qu’on appelait Huguenots représentaient le livre des livres ainsi que la foi chrétienne comme une enclume entourée de trois vigoureux forgerons, avec cette légende : « Plus à me frapper, on s’amuse ; tant plus de marteaux on y use ». Au tout début du 4e siècle l’empereur romain Dioclétien publia un décret punissant de mort tout possesseur d’un exemplaire des Textes Sacrés, et même les membres d’une famille ne dénonçant pas l’un des leurs ainsi coupables devaient eux aussi être exécutés. C’est ainsi que sa femme et sa fille furent obligées d’abjurer le christianisme. Dioclétien s’est ensuite vanté disant : « J’ai complètement anéanti tous les écrits chrétiens ». Cependant, lorsque quelques années plus tard Constantin devint empereur il décida d’instaurer le christianisme comme religion d’état. Pour ce faire, il promit une forte récompense à quiconque lui amènerait une Bible et en moins de 24 heures il en avait déjà plus d’une cinquantaine dans son salon.
À partir du 16e siècle, le mouvement de la Réforme prit racine en France et beaucoup de Français devinrent protestants. Pour de sombres motifs politiques et religieux, par faiblesse et pressé par son entourage, Charles IX ordonna leur massacre disant : Tuez-les tous, qu’il n’en reste pas un pour me le reprocher après. C’est ainsi que quelques milliers furent anéantis lors de la fameuse nuit de la Saint-Barthélemy. Ces tueries provoquèrent la reprise d’une guerre civile qui s’était calmée. Toutes ces persécutions n’empêchèrent pas les Huguenots de s’étendre jusqu’à ce que de 10 à 15 % de la population française devienne protestante.
Finalement en 1598, Henry IV signa le fameux Édit de Nantes qui accordait beaucoup de privilèges politiques et religieux aux Huguenots, et en particulier le droit de conduire leur culte sauf à Paris. Mais plus tard le cardinal Richelieu supprima ces privilèges et Louis XIV sous la pression à la fois politique et catholique les persécuta sévèrement jusqu’à la révocation pure et simple de l’Édit de Nantes. Cela eut des conséquences catastrophiques pour la France, aussi bien sur le plan social, politique qu’économique ; des centaines de milliers de Huguenots quittèrent le pays. Certains historiens parlent d’une hémorragie de deux millions de personnes qui pour la plupart étaient des gens intègres, des artisans qui aimaient leur travail et qui allèrent enrichir de leur savoir-faire les pays voisins. Soit dit en passant, que selon certaines analyses politiques, il est probable que ces persécutions furent les signes avant-coureurs de la révolte du peuple contre le pouvoir religieux despote et politique en place lors de la prise de la Bastille en 1789, ainsi que du règne de la Terreur qui suivit.
En Angleterre par contre, les choses se passèrent à l’inverse de la France et certains historiens attribuent la suprématie mondiale de la Grande Bretagne sur la France pendant plusieurs siècles à son adhésion en tant que nation au mouvement protestant de la Réforme qui débuta au 15e siècle. On raconte à ce sujet qu’un jour un prince africain fut présenté à sa majesté la reine Victoria et qu’il lui demanda : « Quel est le secret de la grandeur de l’Angleterre ? » La reine alla chercher un exemplaire de la Bible et la lui tendit avec ces paroles : « Voici le secret de la grandeur de l’Angleterre ! »
Alors que pendant des siècles on a fait de si grands efforts pour détruire les Saintes Écritures, les interdire, les réfuter, les ridiculiser depuis les persécutions de l’empire romain puis de l’inquisition, jusqu’aux attaques des philosophes dont Voltaire, tout cela fut vain. Selon le dicton populaire, les chiens aboient, j’ajouterai, mordent même, mais la caravane passe. Rien, bien sûr, ne pouvait empêcher le Livre de Dieu de se répandre. Justement, comme j’ai mentionné Voltaire, ce célèbre humaniste, non seulement il décria la Bible, mais il prédit que le christianisme s’éteindrait en moins d’un siècle. Comme chacun sait, il a fait erreur, car loin de disparaître, la maison, dans laquelle lui, Voltaire, vécut, devint un dépôt de la Société Biblique française d’où furent envoyées dans les pays francophones des dizaines de milliers de bibles par an.
En fin de compte et envers et contre tout, Le Livre des livres demeure encore aujourd’hui celui qui est le plus vendu dans le monde. Depuis sa première impression par Gutenberg en 1455 et jusqu’à la fin du 20e siècle, on en a imprimé et diffusé un peu plus de 1, 5 milliard en plus de 2 000 langues. Citons pour mémoire que c’est en 1530 que fut publiée la Bible de Lefèvre d’Étaples, la première traduction française complète des Saintes Écritures.
La préservation des Textes Sacrés, à la fois par les Juifs et par l’Église romaine a été extraordinaire pour ne pas dire miraculeuse. Dans le huitième article de son chef-d’œuvre, les « Pensées », Pascal écrit ceci : « Et cela est d’autant plus remarquable si l’on considère par qui ces livres furent conservés. Les Juifs furent les gardiens consciencieux du livre du Royaume. Rome préserva le livre de l’Église. Les Juifs, qui rejetèrent le Messie dont Moïse et les prophètes rendent témoignage, conservent les livres mêmes qui démontrent leur incrédulité et qui convainquent le monde de l’autorité et de la mission divines du Christ. » Le peuple juif en effet a précieusement gardé le Livre du Royaume, c’est-à-dire l’Ancien Testament, un document qui le déclare obstiné, ingrat, idolâtre et perverti. L’Église de Rome quant à elle a veillé au Livre de l’Église, c’est-à-dire à la conservation du Nouveau Testament qui se compose des Évangiles et d’autres textes. Or ces écrits ne sont pas toujours en accord avec la tradition et l’enseignement catholiques.
Ce qui est encore plus remarquable c’est que les origines des Écritures Saintes remontent à la plus haute antiquité. On sait que Moïse fut sauvé des eaux, mais ce qui est moins connu c’est qu’il fut l’auteur de 5 livres sacrés qui s’appellent le Pentateuque, dont la Genèse, il y a quelque 3 500 ans. Que ces Livres Saints existent encore aujourd’hui et de façon intacte après des siècles de turbulences, de guerres, de persécutions qui s’acharnent contre eux depuis toujours est un phénomène sans pareil dans l’histoire. La Bible est un livre qui n’a pas son égal dans la littérature mondiale ce qui fait qu’il est très étonnant que les hommes en général l’ignorent. Cela explique peut-être l’état chaotique de notre monde contemporain, de ses injustices et de bien des malheurs. Néanmoins, ce Livre des livres a eu un immense impact bienfaisant sur notre civilisation qu’il a forgée et sur un nombre considérable d’individus. Laissez-moi vous citer quelques exemples.
Le premier que je veux mentionner est le célèbre romancier Sir Walter Scott, qui par ses qualités d’invention, de reconstitution historique et d’humanité savoureuse exerça une énorme influence non seulement en Angleterre, mais aussi en France ; c’est à lui en effet qu’on doit « Ivanhoé ». Cet auteur de renom plaçait le Livre des livres au-dessus de tout autre. Il n’est donc pas étonnant que pendant sa dernière maladie, il pria son fils de lui lire un passage du Livre. « Quel livre ? » demanda celui-ci. À quoi le grand romancier rétorqua : « Il n’y a qu’un seul Livre, la Bible ».
Le second exemple un peu plus long concerne un des plus grands films jamais réalisé et qui a réchauffé le cœur de tous ceux qui l’ont vu. Voilà l’histoire : le général Lew Wallace, alors qu’un jour il voyageait en chemin de fer rencontra un athée célèbre, le colonel Robert Ingersoll. Les deux hommes se mirent à ridiculiser le christianisme. Soudain, le colonel dit au général Wallace : « Vous êtes intelligent et très cultivé, pourquoi n’écririez-vous pas un livre pour montrer que le christianisme est absurde et que Jésus-Christ n’a même pas existé ? Un tel ouvrage serait un chef-d’œuvre ! » Flatté, le général passa plusieurs années à faire des recherches puis prit sa plume et se mit à écrire. À la fin du quatrième chapitre, il commença à éprouver un certain malaise, car des doutes le rongeaient ; il était en train de se rendre compte que Jésus Christ avait non seulement bel et bien existé, mais qu’il était beaucoup plus qu’un simple personnage historique. Les nombreuses études qu’il avait entreprises ne furent pas perdues loin s’en faut. Il finit son livre qui devint aussi un film ; il s’agit de BEN HUR.
Un autre exemple d’hommes célèbres parmi les politiciens est William Gladstone. On le tient généralement pour le plus grand homme d’État britannique du 19e siècle dont il fut premier ministre pendant 14 ans. Il a écrit ceci : « La science et la recherche scientifique ont beaucoup contribué à défendre l’historicité des livres de l’Ancien Testament ; ce faisant, elles sont venues corroborer l’opinion de ceux qui voient dans ces livres une révélation divine : les faits, quand on les examine d’une façon rationnelle, tant du point de vue du contenu que du point de vue des résultats, nous obligent à nous tenir, comme nos ancêtres, sur le rocher inexpugnable de l’Écriture Sainte. » Contrairement à une opinion répandue, les différentes branches scientifiques n’ont infirmé aucun fait objectif contenu dans les Textes Sacrés. Au contraire, aujourd’hui ceux qui sondent l’histoire antique ont dans leur boîte à outils, pour s’exprimer ainsi, une copie du Livre des livres.
Michel Faraday dont on entend parler en cours de physique était un homme intéressant. C’est lui qui énonça les lois fondamentales de l’électrolyse et aussi celles de l’induction électromagnétique ; ça, je m’en rappelle, parce que je les ai trouvées plutôt difficiles à comprendre. Bref, il fut non seulement un grand scientifique du 19e siècle, mais aussi un chrétien convaincu qui a dit et je le cite : « Mais pourquoi donc les gens tiennent-t-ils à se tromper quand ils ont ce livre de Dieu pour les guider ? » Isaac Newton, lui aussi un savant encore plus célèbre du 19e siècle a déclaré : « Si la Bible est vraie, le temps viendra quand on pourra se déplacer à 100 km à l’heure ». Et Voltaire, de commenter : « Pauvre Isaac. Il était gaga quand il a fait cette prophétie. Cela montre ce que l’étude de la Bible peut faire même à un esprit scientifique. »
Nous savons que la France aida les patriotes américains à vaincre la Grande Bretagne et à instaurer une nouvelle république. C’est pourquoi, il est intéressant de noter que plusieurs des premiers présidents américains croyaient véritablement en Dieu et en la Bible. Le deuxième à accéder à la Maison Blanche s’appelait Adams ; il déclara ceci : « Je parle comme un homme du monde à des hommes du monde, et je vous dis : “ Sondez les Écritures ”. La Bible plus que tout autre doit être lue par tout un chacun à tout âge et quelle que soit sa condition de vie. » Thomas Jefferson, un des auteurs de la Déclaration d’Indépendance fut président de 1800 à 1808 ; c’est lui qui acheta la Louisiane à la France. Il déclara : « J’ai toujours dit et je le répéterais sans cesse, que l’étude studieuse du Livre Sacré fera de meilleurs citoyens, de meilleurs époux et de meilleurs pères ». Au regard ou plutôt à entendre ce que ces grands hommes ont dit concernant le Livre des livres, on devrait légitimement se poser des questions et en particulier, qu’est-ce que cet ouvrage a de particulier et pourquoi le considère-t-on comme la Parole de Dieu ? La réponse est à la fois complexe et simple. L’homme se pose les grandes questions de la vie et il a beaucoup de mal à trouver des réponses. Or les Textes Sacrés nous donnent des solutions partielles certes, mais satisfaisantes aux grands problèmes soulevés par notre existence. En effet, parce que nous voulons à tout prix déchiffrer le sens de la présence de l’univers et de la vie, et de l’homme, nous avons besoin d’explications qui font appel à la fois à notre conscience morale et à notre pouvoir de raisonnement, en d’autres mots, à notre âme et à notre intelligence.
Aujourd’hui dans notre culture occidentale les points de repère des générations passées ont presque tous été abandonnés parce qu’on les considère ringards. Nous vivons constamment dans l’insécurité et la fausseté ; dans des systèmes de relations convenues et la plupart des familles sont ou vont être recomposées. Par exemple, on ne se fiance plus, ça fait presque moyenâgeux ; on ne s’épouse pas, on se prête pour un temps, jusqu’à ce qu’une meilleure occasion se présente. Les garde-fous, les limites qui structuraient les vies d’antan, ont été balayés. Le sacré, la révérence, le respect, le sens de l’honneur comme celui de l’émerveillement, c’est pratiquement fini. Les valeurs qui jadis donnaient une assise à notre existence ont été remplacées par l’argent et le plaisir, par tout ce qui est extrême et de préférence choquant. Le seul culte régulièrement rendu est à soi-même et bien sûr dans les nouveaux temples que sont les officines financières. Mais vous et moi sentons et savons bien qu’il nous faut autre chose pour être heureux et je ne sais pas pour vous, mais moi je cherche le bonheur.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.