Les émissions

01 avril 2022

Genèse 5.25 – 6.13

Chapitre 5

Introduction

Une fois, une petite fille est revenue du catéchisme et sa maman lui a demandé ce qu’elle avait appris ce jour-là. Alors, elle a répondu : On nous a raconté l’histoire d’Hénoc, c’est un homme qui au lieu de mourir a été enlevé par Dieu dans le ciel ; veux-tu que je te la raconte ? Mais bien sûr ! répondit la maman. Eh bien, voilà : chaque jour de grand matin, Dieu venait voir Hénoc et l’invitait à marcher avec lui. Avec le temps, Hénoc avait tellement de plaisir à se promener avec Dieu que chaque jour, il l’attendait au portail du jardin pour partir marcher avec lui. Un jour, Dieu lui dit : « Aujourd’hui nous allons faire une promenade encore plus longue que d’habitude, car j’ai beaucoup de choses à te dire ». Après avoir marché et marché toute la journée, il commençait à se faire tard et Hénoc était fatigué et proposa de rentrer à la maison. Alors, Dieu lui dit : « Hénoc, à présent nous sommes plus près de chez moi que de chez toi. Rentre donc chez moi ». C’est ainsi qu’après avoir marché avec Dieu, Dieu le prit chez lui. Fin d’une histoire bien mignonne.

On a coutume de dire qu’il n’y a que deux choses de certaines dans cette vie : les impôts et la mort. Pour ce qui est de payer son dû à César, certains arrivent à y échapper soit en magouillant, soit parce qu’ils sont vraiment démunis. Par contre pour ce qui est d’éviter le cimetière, c’est le chemin qu’un jour ou l’autre tout le monde emprunte, comme le dit si bien le roi Salomon que je cite :

L’homme n’est pas maître de son souffle pour le retenir et il n’a aucune puissance sur le jour de la mort ; il n’y a point de délivrance dans ce combat (Ecclésiaste 8.8).

Et pourtant, il y eut deux exceptions, deux hommes qui n’ont pas été mis en tombe. Le premier, Hénoc, est mentionné dans le chapitre 5 de la Genèse ; il est dit de lui :

Hénoc vécut en communion avec Dieu puis il disparut, car Dieu le prit auprès de lui (Genèse 5.24).

Le texte ne précise pas comment s’est passé cet enlèvement d’Hénoc par Dieu, alors, pourquoi pas l’histoire de la petite fille ? Hénoc est la 7e génération depuis Adam en passant par Seth, le fils cadet ; ses frères étaient Caïn et Abel qui fut assassiné. La Genèse décrit Hénoc comme un homme juste qui conduisit sa vie sous le regard de l’Éternel ; le Nouveau Testament dit de lui qu’il était agréable à Dieu.

Par comparaison, nous avons lu précédemment que la 7e génération depuis Adam de la lignée de Caïn est représentée par un nommé Lémek qui lui mène sa vie de manière opposée à ce que veut l’Éternel ; il est bigame et un assassin qui se vante du meurtre qu’il a commis. Dans la suite du texte de la Genèse, il ne sera plus question de Caïn et de sa descendance, mais seulement de la lignée de Seth qui fut le premier à invoquer l’Éternel.

D’après un passage du Nouveau Testament, Hénoc était un prophète qui vivait au sein d’une société dégénérée portée à faire le mal. Je lis le passage :

À eux aussi s’applique la prophétie d’Hénoc, le septième patriarche depuis Adam, qui dit : Voici le Seigneur va venir avec ses milliers d’anges pour exercer son jugement sur tous, et pour faire rendre compte à tous ceux qui ne le respectent pas, de tous les actes qu’ils ont commis dans leur révolte et de toutes les insultes que ces pécheurs sacrilèges ont proférées contre lui (Jude 14-15).

Une preuve supplémentaire que les hommes de cette époque étaient à peu près tous corrompus, est que le jugement du déluge est sur le point de frapper toute la race humaine. Finalement, de la descendance de Seth, il n’y a qu’une lignée qui est juste selon Dieu ; celle dont les principaux acteurs ont été mentionnés par le texte, qui passe par Hénoc et va jusqu’à Noé, son arrière-petit-fils. Ce dernier, comme chacun sait, est le constructeur de l’arche qui porte son nom.

Versets 25-27

Je continue à lire le chapitre 5 de la Genèse en compressant.

Quand Hénoc fut âgé de 65 ans, il eut pour fils Mathusalem. Quand Mathusalem fut âgé de 187 ans, il eut pour fils Lémek. Tous les jours de Mathusalem fils d’Hénoc furent de 969 ans, puis il mourut (Genèse 5.25-27).

Cet homme a vécu plus longtemps que tout autre être humain. Il est possible qu’il soit né avant qu’Adam ne meure, tout dépend des trous dans la généalogie. En effet, les renseignements, donnés par les lignées, les noms et les âges, sont exacts, mais comme je l’ai dit il y a un nombre d’intermédiaires secondaires qui manquent. De toute façon, il y a un lien entre la patience de Dieu et le jugement du déluge d’une part, et la longévité de Mathusalem d’autre part. Son nom signifie : Quand il meurt, il viendra. Or, on sait que Mathusalem mourut l’année du déluge. De plus, un passage du Nouveau Testament dit :

la patience de Dieu se prolongeait aux jours de Noé, pendant la construction de l’arche, dans laquelle un petit nombre de personnes, c’est-à-dire huit, furent sauvées à travers l’eau (1Pierre 3.20).

On a toutes les raisons de penser que Mathusalem fut lui aussi un prédicateur de la justice au même titre que son père Hénoc et son petit-fils Noé.

Versets 28-32

Je continue à lire le texte de la Genèse.

Quand Lémek fut âgé de 182 ans, il eut un fils. Il s’appela Noé (ce qui veut dire consolation) en disant : Celui-ci nous consolera de notre travail et de la tâche pénible que nous impose ce sol que l’Éternel a maudit… Quand Noé fut âgé de 500 ans, il eut pour fils Sem, Cham et Japhet (Genèse 5.28-32).

 

Fin du chapitre 5. Noé fait son entrée sur scène, c’est un personnage dont presque tout le monde a entendu parler et qui fut sauvé des eaux du déluge, un jugement divin sans précédent. Comme je l’ai déjà dit, cette condamnation de toute l’humanité est due à la méchanceté des hommes ce que précise un verset du chapitre suivant que je lis :

L’Éternel vit que les hommes faisaient de plus en plus de mal sur la terre ; à longueur de journée, leur cœur ne concevait que le mal (Genèse 6.5).

À écouter les infos et lire le journal ce matin, les choses n’ont guère changé, au contraire, elles ont empiré. Pourtant, la perspective humaniste du 21e siècle, et cela depuis la Renaissance et Jean-Jacques Rousseau en particulier, nous promet le paradis sur terre pour demain. Eh bien, j’attends toujours. Malgré tout, la plupart des gens croient que la nature de l’homme est foncièrement bonne et que l’humanité marche de progrès en progrès. Bien sûr, il y a quelques fausses notes en cours de route comme les quelque 50 millions de morts suite aux guerres et purges durant la première moitié du 20e siècle par exemple, les conflits incessants à droite et à gauche qui persistent, et le terrorisme qui n’en finit pas. Mais Dieu a une tout autre opinion de la race humaine ; dans l’Ancien Testament, le prophète Jérémie écrit :

Le cœur de l’homme est tortueux par-dessus tout et il est méchant (Jérémie 17.9).

Dans le Nouveau Testament, le verdict est le même ; je lis le passage :

Il n’y a pas de juste, pas même un seul (Romains 3.10).

Chapitre 6

Versets 1-2

Nous voici arrivés au chapitre 6 de la Genèse, qui débute par une drôle d’histoire. Je lis :

Quand les hommes commencèrent à se multiplier sur la terre et qu’ils eurent des filles, les fils de Dieu virent que les filles des hommes étaient belles, et ils prirent pour femmes celles qu’ils choisirent parmi elles (Genèse 6.1-2).

Les questions soulevées par ce passage sont de savoir qui sont tous les personnages mentionnés. Certains pensent que les fils de Dieu pourraient être des incubes, des démons qui auraient pris une forme corporelle, et auraient pris des femmes dans le but de corrompre la race humaine et ainsi empêcher la venue du Messie. Les incubes et les succubes, des personnifications de démons mâles et femelles, faisaient partie de la mythologie et des croyances du Moyen Âge. Selon ce point de vue, les géants, dont il sera question dans ce chapitre, seraient nés de ces unions.

Il est cependant plus cohérent avec l’esprit de la Genèse et l’enseignement des Écritures de voir dans les fils de Dieu un terme générique qui désigne ceux qui font partie de la lignée de Seth, dont Énoch et Noé, et d’où sera éventuellement issu Jésus-Christ. Au départ, elle était pure, mais au fil du temps, ces gens se sont pervertis à cause de leurs pratiques idolâtres qui impliquent une forte participation de démons. Les filles des hommes est un autre terme générique qui pointe vers la descendance de Caïn corrompue depuis l’ancêtre fondateur. Dieu ne voulait pas que ces deux lignées se mélangent.

Verset 3

Je continue le texte.

Alors l’Éternel dit : Mon Esprit ne va pas lutter indéfiniment avec les hommes, à cause de leurs fautes. Ce sont des êtres dominés par leurs faiblesses. Je leur donne encore 120 ans à vivre (Genèse 6.3).

Dieu dit en substance qu’il ne va pas essayer indéfiniment de ramener à lui les hommes fautifs et qu’Il leur accorde un sursit de 120 ans pour se repentir, après quoi Il sous-entend que viendra le jugement du déluge. Comme je l’ai déjà dit, le Nouveau Testament exprime la même idée. Je lis le passage :

La patience de Dieu se prolongeait aux jours de Noé pendant la construction de l’arche (1Pierre 3.20).

Verset 4

Je continue le texte avec un verset digne d’un film de science-fiction.

À cette époque-là, il y avait des géants sur la terre, et aussi après que les fils de Dieu se furent unis aux filles des hommes et qu’elles leur eurent donné des enfants. Ce sont ces héros si fameux d’autrefois (Genèse 6.4).

Cette histoire de géants est étrange, surtout que le texte n’explique pas leur origine. Ces créatures étaient présentes avant que les unions illicites entre les fils de Dieu et les filles des hommes ne produisent d’autres êtres quelque peu extraordinaires. Ce qui semble sûr, c’est qu’avant le déluge non seulement les hommes vivaient très longtemps, mais de plus étaient de taille beaucoup plus imposante que les plus grands joueurs de basket que notre monde sportif ait connus.

L’homme moderne le plus grand dont on a des traces s’appelait Robert Laudlow et habitait à Hilton au nord de St-Louis dans l’État de l’Illinois. À l’âge de 5 ans, il faisait 1 m 70 ; à 13 ans, 2 m 25 ; à l’âge adulte, 2 m 70. C’est très grand, mais plutôt petit par rapport au squelette humain découvert dans une mine de charbon et qui mesurait 3 m 45.

Avant le déluge, les animaux aussi étaient très imposants ; on a retrouvé les restes d’un rhinocéros qui faisait environ 6 m de haut ; ce qui est inimaginable ; attention quand il charge. On a découvert en 1993 en France un fossile de libellule dont les ailes faisaient 2 m 30 d’envergure. Ailleurs, ce sont des cafards de 45 cm, des mille-pattes de 2 m de long, et des sauterelles de 60 cm.

Dans l’État du Wisconsin aux États-Unis, ce sont les restes d’un castor de 2 m 50 qui ont fait surface ; un fossile de tortue de 4 m 20 de haut ; des joncs de 18 m et des dents de requin qui ont appartenu à des spécimens de 25 m de long ; des fossiles d’oiseaux de 4 m, et j’en passe, car la liste est longue.

 

Près de la ville de Glen Rose au Texas, toutes les roches, falaises et vallées sont en craie ; il y coule une rivière qui en 1908 eut une crue titanesque, qui déchira complètement son lit sur 60 cm de hauteur. Alors soudainement, des milliers d’empreintes de dinosaures furent visibles ; il y en avait tellement que les autorités locales ont saisi l’aubaine et en ont fait un parc d’État qui s’appelle la Vallée des Dinosaures et que vous pouvez aller visiter si ça vous chante.

Ces empreintes sont énormes et sur la couverture d’un livre on voit un enfant se baignant dans l’une d’entre elles qui fait environ un mètre de diamètre. Imaginez à quoi ressemble une bête qui a une telle patte. Le plus étonnant est qu’on a nettement répertorié environ 600 empreintes humaines à proximité dans la même formation rocheuse ainsi que des outils, dont un marteau pétrifié. Ces traces sont à quelques mètres des impressions faites par les dinosaures et les croisent ici et là comme si les uns et les autres étaient contemporains. Les empreintes humaines sont très imposantes et les enjambées d’environ deux mètres, ce qui fait que ces hommes devaient mesurer environ 3 m de hauteur.

Tout au début de cette découverte, les évolutionnistes rejetèrent la possibilité que ce soient de véritables pas humains, disant que c’étaient des faux parce que nous savons, ou tout au moins eux croient savoir, que les hommes et les dinosaures n’étaient pas de la même époque. Alors, les scientifiques ont creusé et élargi l’ancien lit de cette rivière et ont découvert 57 nouvelles empreintes humaines. Mais il ne leur était toujours pas possible d’accepter les faits pour la raison donnée par Albert Ingall, un défenseur de l’évolution. Je le cite : Si l’homme, sous une forme quelconque, remonte dans le passé aussi loin que la période du carbonifère, alors toute la géologie est tellement fausse que les géologues n’ont plus qu’à démissionner et devenir chauffeurs de camion.

Malgré tout, après avoir étudié ces empreintes de très près, les géologues ont convenu qu’elles étaient bien authentiques et qu’elles avaient été faites en même temps que celles des dinosaures. Cependant, ils n’ont pas changé leur théorie ; ils ont simplement dit que ces traces apparemment humaines sont la preuve qu’il existait des dinosaures qu’on ne connaissait pas et qui laissaient les mêmes traces que les êtres humains ; ce fut la conclusion scientifique finale de ces découvertes peu ordinaires faites dans ce qui s’appelle aujourd’hui la Vallée des Dinosaures. À vous de juger.

Versets 5-7

Je continue le texte de la Genèse.

L’Éternel vit que les hommes faisaient de plus en plus de mal sur la terre : les penchants de leur cœur les portaient de façon constante et radicale vers le mal. Alors l’Éternel fut peiné d’avoir créé l’homme sur la terre, et il en eut le cœur très affligé. Il dit alors : Je supprimerai de la surface de la terre les hommes que j’ai créés. Oui, j’exterminerai les hommes et les animaux jusqu’aux bêtes qui se meuvent à ras de la terre et aux oiseaux du ciel, car je regrette de les avoir faits (Genèse 6.5-7).

Dans les Écritures, le cœur désigne l’homme intérieur, ce qu’il est vraiment, le siège de la pensée, de la volonté et de l’affectivité. L’Éternel fait une évaluation terrible de la conduite humaine lorsqu’il dit : Les hommes faisaient de plus en plus de mal sur la terre… de façon constante et radicale. C’est le potentiel que malheureusement nous portons tous en nous-mêmes. L’occasion fait le larron ; dans les circonstances appropriées, vous et moi sommes capables surtout du pire et beaucoup moins du meilleur. Dieu dit qu’il est profondément affligé par cette situation ; on pourrait dire qu’il éprouve un serrement de cœur à l’égard de sa créature préférée, parce que la gravité de son état appelle un jugement brutal ; il n’y a cependant recouru qu’en dernier ressort avec peine et grande tristesse.

Des milliers d’années plus tard, on lit dans l’Évangile que lorsque Jésus fut rejeté en tant que Messie par les Juifs, il en fut tellement affligé qu’il en pleura à cause du jugement terrible qu’ils allaient subir. Ce langage qui personnifie le Dieu tout-puissant est fréquent, surtout dans l’Ancien Testament ; il présente l’Éternel comme quelqu’un qui éprouve des sentiments, qui pense, qui regrette, qui se rappelle, regarde, descend pour voir et agit en conséquence.

Cette façon de s’exprimer nous révèle que le Créateur n’est pas un Dieu lointain, mais qu’il veut être présent de façon personnelle dans ma vie. Dans la situation décrite par le texte de la Genèse, il n’y a aucun remède à la rébellion de l’homme ; le jugement prédit par Hénoc, l’arrière-grand-père de Noé, est sur le point de se réaliser.

La période de grâce touche à sa fin. Le monde animal, moralement innocent, mais placé sous l’autorité de l’homme va subir le même châtiment. De mon point de vue, ça ne paraît pas juste. Un texte du Nouveau Testament explique que la malédiction de Dieu sur l’homme s’est étendue à tout le reste. Je le lis :

La création a été soumise à la vanité, au pouvoir de la fragilité… à cause de celui qui l’y a soumise. Il lui a toutefois été donné une espérance : la création elle-même sera délivrée de la puissance de corruption qui l’asservit (Romains 8.20-21).

Lorsque Jésus-Christ reviendra pour régner sur terre, cette malédiction sera levée, alors toutes choses seront rétablies telles qu’elles étaient dans le jardin d’Éden.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

sept. 16 2024

Émission du jour | Éphésiens 1.13-16

Paul prie pour les chrétiens

Nos partenaires