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03 mai 2022

Genèse 31.43 – 32.32

Chapitre 31

Introduction

Il paraît que dans la majorité des crimes, la victime et l’assassin se connaissent et qu’il s’agit souvent de violences familiales. Ça se comprend dans la mesure où les gens qui se fréquentent doivent partager le même espace de vie, alors à un moment ou un autre ils vont forcément se marcher sur les pieds. Dans le meilleur des cas, il y aura un coup de gueule, mais quelques fois les passions se déchaînent, ce qui peut conduire à l’irréparable.

C’était bien là le problème entre Laban et Jacob qui étaient littéralement à couteaux tirés sur le point de s’entre-tuer. Ces deux hommes étaient à la fois oncle et neveu, beau-père et gendre, vivaient et travaillaient ensemble et étaient en compétition l’un avec l’autre ; une situation d’enchevêtrement très malsaine.

Versets 36-42

Je continue à lire dans le chapitre 31 de la Genèse.

Alors Jacob se mit en colère et fit de violents reproches à Laban : Quelle faute ai-je commise, s’écria-t-il, qu’ai-je fait de mal pour que tu t’acharnes ainsi contre moi ? Tu as fouillé toutes mes affaires. Qu’as-tu trouvé de ce qui t’appartient ? Produis-le ici en présence de mes gens et des tiens, et qu’ils servent d’arbitres entre nous deux. Voilà vingt années que je suis chez toi ; tes brebis et tes chèvres n’ont pas avorté, et je n’ai jamais mangé les béliers de ton troupeau. Si une bête se faisait déchirer par un fauve, je ne te la rapportais pas : c’est moi qui t’en dédommageais. Tu me réclamais ce qu’on m’avait volé de jour et ce qui m’avait été volé la nuit. Le jour, j’étais dévoré par la chaleur ; la nuit, le froid m’empêchait de dormir. Voilà vingt ans que je vis ainsi chez toi : pendant quatorze ans, je t’ai servi pour tes deux filles, puis pendant six ans pour ton bétail ; dix fois, tu as changé les conditions de mon salaire. Si le Dieu de mon père, le Dieu d’Abraham et celui que craint Isaac, n’avait été de mon côté, tu m’aurais renvoyé aujourd’hui les mains vides. Mais Dieu a vu ma misère et avec quelle peine j’ai travaillé. La nuit dernière, il a prononcé son verdict (Genèse 31.36-42).

À l’insu de tous, Rachel a volé les idoles domestiques de son père et c’est ce qui a mis le feu aux poudres. Laban croyant Jacob coupable l’a poursuivi à bride abattue ; il veut absolument récupérer ces statuettes, parce que non seulement elles lui servent à la divination, mais celui qui les possède est l’héritier légal de l’héritage familial ce qui aurait considérablement lésé ses fils. Alors, Laban a fouillé partout, mais n’a rien trouvé. Jacob qui ne sait rien de ce vol voit rouge et s’indigne de l’accusation portée contre lui.

Plus tard, il aura connaissance de ce larcin, mais n’en tirera aucun avantage ; il ne fera jamais usage de ces figurines ni pour une pratique occulte ni pour réclamer l’héritage de son beau-père ; au contraire, il ordonnera à toute sa maisonnée de lui donner toutes leurs idoles, dont ces statuettes, et les fera ensevelir. Jacob saisit l’occasion de cette altercation pour vider son sac en laissant éclater sa colère contre toutes les injustices que son beau-père lui a fait subir pendant 20 ans. Il est vrai que Laban a mené la vie dure à son gendre qui était en fait et sans le savoir à l’école de Dieu.

Dans le fond, Jacob a eu ce qu’il méritait ; il ignorait la maxime : Aujourd’hui trompeur, demain trompé ! En effet, alors qu’il était dans son petit chez lui bien douillet il commença une carrière d’arnaque. Déguisé avec des peaux d’animaux, il avait floué son père en profitant de sa cécité, réussissant ainsi à voler le droit d’aînesse à son frère Ésaü. Mais il a commencé à recevoir la monnaie de sa pièce ; alors qu’il était en exil forcé et avait choisi pour femme Rachel la fille cadette de Laban, il fut dupé et se retrouva avec Léa, l’aînée.

Ensuite, il fut encore maintes fois trompé par son beau-père. Mais il n’a payé que la première traite, car plus tard viendra la deuxième, lorsque, suite à un acte des plus odieux, 10 de ses 12 fils le tromperont avec une peau d’animal eux aussi. Mais pour l’heure, l’Éternel décide que Jacob a été suffisamment puni et prend son parti contre Laban qui va se calmer n’ayant aucune preuve pour étayer ses accusations. Néanmoins, l’oncle ne démord pas du fait qu’il croit être à l’origine de la richesse de Jacob.

Versets 43-55

Je finis le chapitre en compressant.

Ces filles sont mes filles, répondit Laban, ces fils mes fils, ces troupeaux sont miens et tout ce que tu vois est à moi. Et que puis-je faire aujourd’hui pour mes filles et pour les enfants qu’elles ont mis au monde ? Maintenant donc, viens, concluons une alliance, toi et moi, et laissons ici un signe qui nous serve de témoin à tous deux. Alors Jacob prit une pierre et l’érigea en stèle. Puis il dit aux siens : Ramassez des pierres. Et Laban déclara : Ce tas de pierres sert aujourd’hui de témoin entre moi et toi. C’est pourquoi on le nomma en hébreu : le tas de pierres-témoin et en araméen : le lieu du guet. Car Laban avait dit encore : Que l’Éternel fasse le guet entre nous deux quand nous nous serons perdu de vue l’un et l’autre… Et il ajouta : ce tas de pierres et cette stèle nous serviront de témoins. Je ne dois pas dépasser ce tas de pierres et cette stèle dans ta direction, et tu ne dois pas les dépasser dans ma direction sous peine de malheur. Le Dieu d’Abraham, et les dieux de Nahor, seront juges entre nous ! Jacob prêta serment par le Dieu que craignait son père Isaac. Puis il offrit un sacrifice sur la montagne et invita sa parenté à un repas. Ils mangèrent donc ensemble et passèrent la nuit sur la montagne. Laban se leva de bon matin, baisa ses fils et ses filles, et les bénit. Ensuite il partit pour retourner dans sa demeure (Genèse 31.43-55).

À l’aide d’un monceau de pierre, les deux hommes ont tracé une frontière symbolique qu’ils promettent de ne pas violer dans l’intention délibérée de se nuire ; c’était un pacte de non-agression fondé sur la méfiance réciproque. Les paroles de Laban, Ce tas de pierres sert aujourd’hui de témoin entre moi et toi, sont une imprécation contre Jacob. Selon l’usage de l’époque, les divinités des deux partis sont prises à témoin.

L’Éternel est le Dieu d’Abraham, d’Isaac et pas tout à fait celui de Jacob, puisqu’il jure au nom du Dieu de son père. Nahor est le frère d’Abraham et père de Laban. Le sacrifice suivi d’un repas, ce sont les aspects du rituel d’alliance signifiant l’acceptation mutuelle du pacte.

Les vingt années de la vie de Jacob, relatées dans les chapitres 30 et 31 de la Genèse, ont démontré la fidélité de l’Éternel envers Jacob, un homme tordu, mais héritier de la bénédiction d’Abraham ; Dieu lui accorde une famille et des richesses tout en le disciplinant pour lui apprendre à mener une vie droite. Après avoir lutté avec son frère, il a dû se battre contre son beau-père et subir la jalousie et les conflits des deux sœurs qui sont ses femmes. Pourtant, à petits pas Jacob apprend à discerner l’action de Dieu dans sa vie qui a poursuivi son œuvre puisqu’il lui a donné 11 fils, bientôt douze et une fille.

Chapitre 32

Versets 1-5

Nous arrivons au chapitre 32, un passage clé des Écritures parce qu’il relate un point culminant de la vie de Jacob. Jusqu’à présent, il a été un piètre représentant de l’Éternel sur terre, mais ça va changer ; il va faire des expériences qui vont altérer le cours de sa vie. Je commence à lire.

Jacob poursuivit sa route. Des anges de Dieu vinrent à sa rencontre. En les voyant, il s’écria : C’est ici le camp de Dieu ! Et il nomma ce lieu « les deux camps ». Puis il envoya devant lui des messagers vers son frère Ésaü, au pays de Séir, dans la steppe d’Édom. Il leur donna les instructions suivantes : Voici ce que vous direz à mon seigneur Ésaü : « Ainsi parle ton serviteur Jacob : J’ai séjourné chez Laban et j’y suis resté jusqu’à maintenant. Et j’ai acquis des bœufs, des ânes, des moutons, des chèvres, des serviteurs et des servantes, et j’en fais informer mon seigneur pour recevoir bon accueil auprès de lui » (Genèse 32.1-5).

Jacob retourne dans le pays de Canaan, mais il doit passer à proximité de la région où son frère Ésaü a élu domicile. Or la dernière fois qu’ils se sont vus, Jacob l’avait trompé de façon magistrale. Avec un déguisement de carnaval, il avait berné son père et avait réussi à voler la bénédiction patriarcale qui revenait à Ésaü. Ce dernier n’avait évidemment pas apprécié être le dindon de la farce et voulait tuer Jacob qui avait dû s’enfuir. Il n’est donc pas étonnant qu’il se fasse du souci, ne sachant pas quel accueil l’attend. Il fait donc prévenir Ésaü de son arrivée pour qu’il s’habitue à l’idée de son retour et aussi pour lui faire dire qu’il était prêt à le dédommager pour le différend qu’ils ont eu 20 ans plus tôt.

Versets 7-9

Je continue.

Les messagers revinrent auprès de Jacob en disant : nous sommes allés trouver ton frère Ésaü et le voilà qui vient à ta rencontre avec 400 hommes. Jacob eut très peur, l’angoisse le saisit. Il répartit en deux camps les gens qui étaient avec lui, le menu et le gros bétail ainsi que les chameaux, car il se disait : Si Ésaü attaque l’un des camps et le détruit, celui qui restera pourra en réchapper (Genèse 32.7-9).

Jacob est en train de récolter les fruits de sa traîtrise ; il transpire à grosses gouttes ce qui le conduit à se tourner vers Dieu, une excellente idée.

Versets 10-13

Je continue.

Puis Jacob pria : Dieu de mon père Abraham et Dieu de mon père Isaac, Ô Éternel, toi qui m’as dit : « Retourne dans ton pays, dans ta famille, et je te ferai du bien », je suis indigne de toutes les faveurs que tu as témoignées avec tant de fidélité à ton serviteur ; car lorsque j’ai passé ce Jourdain, je n’avais que mon bâton, et maintenant je me trouve à la tête de deux camps. Délivre-moi, je te prie, de mon frère Ésaü ; car j’ai peur qu’il vienne me tuer, sans épargner ni mère ni enfants. Pourtant, toi tu m’as dit : « Je te ferai du bien, et je rendrai tes descendants aussi nombreux que le sable de la mer que nul ne peut compter » (Genèse 32.10-13).

Ce Jacob a changé par rapport à celui qui fuyait son frère et qui essayait alors de passer une sorte de marché avec Dieu. Ici, il adopte la bonne attitude en s’humiliant devant l’Éternel, se reconnaissant coupable et indigne des bénédictions dont il a été l’objet. Il avait quitté sa famille avec pour seul bagage un bâton ; il revient riche avec des troupeaux, des serviteurs et 12 enfants. Il adopte la bonne démarche de s’appuyer sur les promesses que Dieu lui a faites pour invoquer sa clémence et son secours face à son frère et sa troupe. On commence à croire qu’il y a de l’espoir pour Jacob et qu’un jour il deviendra un digne serviteur de l’Éternel.

Versets 14-22

Je continue.

Jacob s’installa à cet endroit pour la nuit. Il choisit dans ce qu’il avait à sa disposition de quoi faire un présent à son frère Ésaü : Deux cents chèvres et vingt boucs, deux cents brebis et vingt béliers, trente chamelles qui allaitaient avec leurs petits, quarante vaches et dix taureaux, vingt ânesses et dix ânons. Il les confia à ses serviteurs, par troupeaux séparés, en leur disant : Passez devant moi et laissez une certaine distance entre chaque troupeau. Puis il donna les instructions suivantes au premier serviteur : Quand tu rencontreras mon frère Ésaü et qu’il te demandera : « Quel est ton maître, où vas-tu, et à qui appartient ce troupeau qui te précède ? », tu répondras : « Mon maître est ton serviteur Jacob, ce troupeau est un cadeau qu’il t’envoie, mon seigneur Ésaü. Lui-même arrive derrière nous. » Il donna les mêmes instructions au deuxième serviteur, au troisième, puis à tous ceux qui allaient marcher derrière les troupeaux… Car il se disait : Je l’apaiserai par ce présent qui me précède, ensuite je paraîtrai moi-même devant lui, et peut-être me permettra-t-il de le regarder en face. Les bêtes offertes en cadeau s’en allèrent donc devant lui, et lui-même passa cette nuit-là dans le camp (Genèse 32.14-22).

Jacob a une peur bleue de son frère. Bien qu’il ait invoqué l’Éternel et fait une belle confession de foi, il n’a pas encore la confiance qui lui permettrait de s’en remettre uniquement à une intervention divine. Toutes les promesses que l’Éternel lui avait faites et qu’il a rappelées dans sa prière sont pour le moment lettres mortes ; Jacob a encore beaucoup à apprendre concernant la marche par la foi. Alors, voulant sauver sa peau il imagine une stratégie fort habile. Ces petits troupeaux offerts en vagues séparées produiront un effet psychologique à répétition sur Ésaü ; il se laissera davantage fléchir par plusieurs dons que par 580 têtes de bétail qui lui seraient données d’un coup.

Versets 23-24

Je continue.

Dans la nuit, il se leva, emmena ses deux femmes, leurs servantes et ses onze fils et passa le gué du Yabboq. Après leur avoir fait traverser le torrent et avoir fait passer tout ce qui lui appartenait, Jacob resta seul (Genèse 32.23-24).

Rongé d’inquiétude, Jacob ne peut pas dormir, alors il s’arme de courage et fait passer sa famille de l’autre côté du torrent, puis revient, déprimé et mort de frayeur dans cet endroit montagneux et désolé. Il a honteusement trompé son frère et maintenant c’est l’heure des règlements de compte ; il a raison de croire à des représailles. Jacob a fait tout ce qu’il pouvait ; il a conçu une stratégie ingénieuse pour amadouer son frère. Il a invoqué l’Éternel avec ferveur. Il a mis hors de danger immédiat ses troupeaux, ses serviteurs et sa famille ; il ne lui reste plus qu’à attendre en se rongeant les ongles. Dieu va le laisser mijoter dans son jus pendant quelques heures pour qu’il ait le temps d’assimiler les conséquences de ses tromperies. Il faut qu’il se rende compte de lui-même que ce qu’il sème, il le récoltera aussi. Il est là absolument tout seul, se demandant si cette nuit n’est pas sa dernière et où peut bien être l’Éternel qui lui a fait toutes ces promesses. Il a déjà oublié que Dieu était déjà intervenu pour calmer son oncle venu à sa rencontre pour le massacrer et ne songe qu’à l’arrivée d’un moment à l’autre de son frère Ésaü, à la tête d’une horde sauvage. En attendant, il songe à tout ce qu’il a vécu ; les images s’accélèrent et se bousculent comme pour celui qui voit défiler en un instant toute sa vie devant lui.

Versets 25-29

Je finis ce chapitre.

Alors un homme lutta avec lui jusqu’à l’aube. Quand l’adversaire vit qu’il n’arrivait pas à vaincre Jacob, il lui porta un coup à l’articulation de la hanche qui se démit pendant qu’il luttait avec lui. Puis il dit à Jacob : Laisse-moi partir, car le jour se lève. Mais Jacob répondit : Je ne te laisserai pas aller avant que tu ne m’aies béni. Quel est ton nom ? demanda l’homme. Jacob, répondit-il. Désormais, reprit l’autre, tu ne t’appelleras plus Jacob, mais Israël, car tu as lutté avec Dieu et avec les hommes et tu as vaincu (Genèse 32.25-29).

Israël signifie : lutteur avec Dieu. Jacob est perdu dans ses pensées : derrière lui, le souvenir de ses démêlés avec son oncle ; devant lui, l’arrivée imminente d’Ésaü qui respire peut-être la vengeance. Tout à coup, voilà qu’apparaît un inconnu, surgi de nulle part, qui l’attaque à mains nues sans motif et sans mot dire. Jacob est dans la plus grande confusion, mais il doit se défendre et le combat a lieu dans le silence de la nuit. C’était Dieu en personne qui était venu se battre avec Jacob ce que confirme un texte de l’Ancien Testament que je lis :

Dans le sein maternel, Jacob saisit son frère par le talon, et dans sa vigueur, il lutta avec Dieu. Il lutta avec l’ange, et il fut vainqueur. Il pleura et lui adressa des supplications. Son nom est l’Éternel (Osée 12.4-6).

Quand l’Éternel a lutté avec Jacob, il lui a demandé son nom, car il voulait que notre ami dise : Jacob, ce qui veut dire : celui qui supplante ; c’est exactement ce qu’il avait fait dès le sein de sa mère puis tout au long de sa vie. Lorsque l’ange donne le nom d’Israël à Jacob, il lui dit en substance : au lieu d’être celui qui essaie de ravir aux autres ce que tu n’as pas, tu lutteras avec Dieu pour obtenir la bénédiction que tu recherches ; et c’est exactement ce qu’il a fait puisqu’il a dit : je ne te laisserai pas aller avant que tu ne m’aies béni ; et il a obtenu ce qu’il voulait. Dieu désire que je sois déterminé et persévérant, que je lutte avec lui jusqu’à ce que je reçoive ce que je désire ; c’est l’audace de la foi qui ouvre le ciel.

C’est donc là dans ce lieu désert qu’a eu lieu la grande expérience spirituelle de Jacob. Ce n’était pas une simple vision, car il a bien senti la douleur à la hanche lorsque Dieu l’a blessé, et il conservera cette marque dans sa chair pour le restant de ses jours. Boiter sera pour lui un rappel permanent de cette rencontre majestueuse où il dut reconnaître son cœur tordu et faire face à l’Éternel. Suite à cette nuit agitée, il va commencer à être soumis à l’Éternel comme l’étaient Abraham et Isaac.

Versets 30-32

Je finis ce chapitre.

Jacob interrogea l’ange : S’il te plaît, fais-moi connaître ton nom. Pourquoi me demandes-tu mon nom ? Lui répondit-il. Et il le bénit là. Jacob nomma ce lieu Péniel, car, dit-il : j’ai vu Dieu face à face et j’ai eu la vie sauve. Quand il eut passé le gué de Péniel, le soleil se leva. Jacob boitait de la hanche (Genèse 32.30-32).

Donner son nom c’est se laisser connaître. En refusant, l’Éternel laisse entendre qu’il n’est pas un simple homme qu’on peut mesurer ; cette connaissance est trop extraordinaire pour être saisie par sa créature. Ce passage joue sur le mot face ; en effet, Jacob cherche à apaiser Ésaü pour pouvoir le voir en face, mais il doit d’abord voir la face de l’Éternel, ce qui laisse entendre que le problème fondamental de Jacob se situe dans son rapport avec Dieu. C’est ce qu’il lui faut d’abord régler avant de pouvoir adresser le gros contentieux avec son frère. D’abord tricheur et trompeur, il est en train d’apprendre à faire confiance à l’Éternel. Tout comme Jacob, je suis appelé à reconnaître mon état tordu devant Dieu, à accepter le pardon qu’il m’offre en Jésus-Christ puis à marcher avec lui. C’est là notre destinée.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

déc. 03 2024

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