Ézéchiel 40.1-49
Chapitre 40
Introduction
Quand je lis le journal du matin, la plupart des nouvelles sont mauvaises et déprimantes. Alors quelques fois je me dis : « Qu’est-ce que j’aimerais bien habiter ailleurs plutôt que sur terre dans cette vallée de larmes ! » Eh bien, un jour, mon souhait se réalisera et c’est le sujet de la dernière série de prophéties d’Ézéchiel qui nous donne un aperçu de ce que sera le ciel sur la terre.
Les chapitres 33 à 39 de son livre prophétisent le retour d’Israël dans son pays ainsi que son renouveau spirituel. À partir du chapitre 40, Ézéchiel dresse un tableau majestueux de la nouvelle vie du peuple de Dieu dans la Jérusalem terrestre pendant le millénium. Il décrit aussi en détail le nouveau Temple ainsi que son fonctionnement.
Plusieurs groupes de gens distincts feront partie du peuple de Dieu pendant le millénium. Il y aura d’abord tous ceux qui se sont convertis à Jésus-Christ pendant la période des sept ans de la Tribulation et qui ont survécu aux persécutions de l’Antichrist. Deuxièmement, les croyants qui sont morts sous le régime de l’Ancien Testament (Daniel 12.2 ; Ésaïe 26.19) ou pendant la Tribulation (Apocalypse 20.3-5) ressusciteront et entreront dans le millénium.
Quant à ceux qui auront fait partie de l’enlèvement de l’Église, ils verront le Temple du millénium sur terre et peut-être même pourront-ils aller le visiter ; cependant, ce n’est pas là qu’ils adoreront Dieu. En effet, les membres de l’Église habiteront non pas ici-bas mais dans la Nouvelle Jérusalem dans les cieux (Apocalypse 21) et qui sera leur adresse pendant l’éternité. Dans l’Apocalypse, l’apôtre Jean décrit cette ville disant :
Je ne vis aucun Temple dans la ville : son Temple, c’est le Seigneur, le Dieu tout-puissant, ainsi que l’Agneau. La ville n’a besoin ni du soleil, ni de la lune pour l’éclairer, car la gloire de Dieu l’illumine et l’Agneau lui tient lieu de lampe (Apocalypse 21.22-23).
Les membres de l’Église de Jésus-Christ seront dans une ville sans Temple. Par contre sur terre et cela pendant mille ans, il y aura un Temple à Jérusalem qui sera le centre de la vie spirituelle du monde.
Les neuf derniers chapitres d’Ézéchiel sont le couronnement de son ministère prophétique et décrivent la façon dont s’accomplira la restauration d’Israël, le peuple élu (Ézéchiel 33–39 ; 37.21-28).
Toutes les promesses de l’Ancien Testament du genre : « Je ramènerai Israël dans son pays ; je ferai de lui une seule nation ; ils ne se souilleront plus par leurs dieux infâmes ; je les purifierai ; mon serviteur David sera leur prince ; ils suivront mes ordonnances ; les nations sauront que je suis l’Éternel qui sanctifie Israël, lorsque mon sanctuaire sera pour toujours au milieu d’eux » ; toutes ces promesses se réaliseront et constituent le programme des chapitres 40 à 48. On y voit l’Éternel, en la personne du Messie qui habite au milieu d’un peuple spirituellement renouvelé, un nouvel Israël béni occupant la Terre promise dans la paix.
C’est donc en décrivant un Temple reconstruit accompagné d’un saint sacerdoce qu’Ézéchiel présente le salut aux exilés de Babylonie. Il avait déjà annoncé l’œuvre de Dieu en faveur de son peuple et le culte que ce dernier lui offrirait en retour, mais à partir d’ici, les prophéties deviennent beaucoup plus concrètes.
Les chapitres 40–48 présentent cependant des difficultés d’interprétation et d’ordre sémantique, parce que Ézéchiel utilise beaucoup de termes rares ou très techniques. D’un autre côté, il n’est pas surprenant que le prophète, qui est prêtre et donc connaît bien le plan et le service de l’ancien Temple, fasse fréquemment allusion à des détails, familiers aux Israélites qui entendent ses prophéties. Oui, mais pour nous qui sommes très éloignés de ce cérémonial lourd et spécifiquement juif, l’interprétation demande beaucoup de rigueur et certains détails prophétiques sont quelque peu obscurs. Pour nous, la lecture de ces chapitres est fastidieuse, mais aux yeux des Juifs, on ne parle jamais assez du Lieu où est l’Éternel (48.35).
Ézéchiel a pris grand soin d’écrire une législation religieuse précise qui est proche d’une constitution, et qui gérera la vie de la nation d’Israël. Il présente un tableau idéal qu’on peut résumer en un culte parfait dans un sanctuaire parfait bâti sur une terre parfaite.
Verset 1
Je commence de lire le chapitre 40 d’Ézéchiel.
Le dixième jour du premier mois de la vingt-cinquième année de notre captivité, c’est-à-dire quatorze ans après la prise de la ville de Jérusalem, exactement le même jour, la main de l’Éternel se posa sur moi et il me transporta là-bas (Ézéchiel 40.1).
Le premier mois de l’année religieuse (Exode 12.1-3) s’appelle Nisan ou Abib, et il est à cheval sur mars-avril. Nous sommes en 573 avant J-C et le dixième jour du mois correspond au début des préparatifs de la Pâque juive.
Versets 2-3
Je continue.
Il m’emmena, dans des visions reçues de Dieu, au pays d’Israël et me déposa sur une très haute montagne sur laquelle s’élevaient, du côté du sud, des constructions qui ressemblaient à une ville. Quand il m’eut conduit là-bas, j’aperçus un homme qui paraissait de bronze et qui portait dans sa main un cordeau de lin pour mesurer et une règle d’arpenteur ; il se tenait près de la porte de la ville (Ézéchiel 40.2-3).
Dans les Écritures, chaque fois qu’apparaît un homme avec un instrument de mesure, il s’agit d’un ange et cette présence signifie que Dieu va intervenir sur terre.
Verset 4
Je continue.
Cet homme me dit : Fils d’homme, regarde bien de tes yeux et écoute de toutes tes oreilles, fais bien attention à tout ce que je vais te montrer, car c’est pour te le faire voir que tu as été amené ici. Tu raconteras à la communauté d’Israël tout ce que tu verras (Ézéchiel 40.4).
Ézéchiel est transporté à Jérusalem où il reçoit une vision de ce que sera le futur Temple du millénium, dont le plan d’ensemble est assez voisin des temples de Salomon, Zorobabel ou Hérode. Ils ont tous un parvis extérieur et intérieur, des chambres annexes, et un sanctuaire séparé en Lieu saint et Lieu très saint.
Mais avant d’en venir au Temple du millénium, faisons un tour d’horizon des divers Temples qui furent construits à Jérusalem sur le mont Sion.
Le premier fut érigé par Salomon (1Rois 6.1-38) pour remplacer le tabernacle portatif que les Hébreux avaient fabriqué dans le désert. Les Écritures expliquent en détail les raisons et les circonstances de la construction du Temple de Salomon ainsi que la liste des matériaux utilisés. Il fut détruit par Nabuchodonosor (2Rois 25.8-17) lors du sac de Jérusalem en juillet 587 avant J-C (ou en 586).
Le deuxième Temple fut érigé par Zorobabel (Esdras 6.3 ; Josèphe, Antiquités juives, 11.4.60). Cet homme fut autorisé par le roi perse Cyrus à retourner en Palestine à la tête d’une colonie juive dont il devient le gouverneur. Ce temple est assez grand, mais minable comparé à celui de Salomon, parce que les matériaux utilisés sont de qualité inférieure. Commencé en 537 avant J-C, la 2e année après le retour d’exil, il est achevé en 515, la 6e année du règne du roi perse Darius (Esdras 3.8 ; 6.15). Comme le Temple de Salomon, un voile sépare le Lieu saint du Lieu très saint (1Maccabées 1.21, 22 ; 4.48, 51). Cependant, le Lieu très saint est vide parce que le coffre sacré (l’arche de l’alliance) et son couvercle (le propitiatoire) ainsi que son contenu (les tables de la loi, la verge d’Aaron et un récipient de manne) ont disparu (Cicéron, pro Flac. 28 ; Tacite, Histoire 5.9).
Ensuite on a le célèbre Temple d’Hérode qui est splendide et surpasse nettement le précédent. L’historien juif Josèphe qui le connaissait bien le décrit en détail (Antiquités juives 15.11 ; Guerre des Juifs 5.5) et la Mishna (Middoth), le livre des traditions juives, en parle aussi. Hérode fait d’abord amener tous les matériaux nécessaires à la construction de ce Temple avant de démolir ou rénover l’ancien. Les travaux commencent la 18e année de son règne, en l’an 20 avant J-C. L’édifice est encore en construction à l’époque du Christ (Jean 2.20) et n’est terminé que lorsqu’un certain Albinus (62-64 après J-C ; Josèphe, Antiquités juives 15.11.5-6 ; 20.9.7) est procurateur de la Judée aux environs de l’an 63 de notre ère. L’ensemble occupe deux fois plus d’espace que le Temple de Zorobabel (Josèphe, Guerre des Juifs 1.21.1). Le sanctuaire a les mêmes longueur et largeur que celui de Salomon, mais sa hauteur est de 40 coudées au lieu de 30. Le sanctuaire comprend un Lieu saint séparé par un voile du Lieu très saint qui est vide comme pour le Temple de Zorobabel. Néanmoins, sur la croix quand Jésus a rendu l’esprit, ce voile s’est déchiré tout seul de haut en bas, ce qui signifie que toute personne peut désormais entrer dans la présence même de Dieu, mais par la foi en Jésus-Christ (Matthieu 27.51 ; Hébreux 6.19 ; 10.20).
Lors de la prise et du sac de Jérusalem en l’an 70 de notre ère, ce Temple est incendié par un soldat romain qui désobéit aux ordres du général Titus de ne pas le détruire (Josèphe, Guerre des Juifs 6.3.1 ; 4.5) ; il n’a jamais été reconstruit depuis. Par contre, en l’an 136 de notre ère, l’empereur romain Hadrien érige un sanctuaire à Jupiter sur son emplacement. Et en l’an 363, un certain Julien l’Apostat veut le rebâtir, mais les ouvriers prétendent alors que des flammes jaillissant du sol les empêchent de mettre en place les fondations.
En 691, Abd-al-Malik construit sur l’emplacement du Temple de Salomon, le « Dôme du rocher » aussi appelé « mosquée d’Omar » ; c’est là où nous en sommes aujourd’hui. Cependant, selon plusieurs passages des Écritures, au milieu des sept ans de la Tribulation, l’Antichrist commettra un acte blasphématoire dans le Temple de Jérusalem ce qui sous-entend évidemment qu’il a été reconstruit, et donc que c’est le quatrième.
Enfin, le cinquième et dernier Temple qui sera érigé est celui du millénium. C’est celui-là que l’ange fait visiter à Ézéchiel et qu’il va décrire en détail (comparez Exode 25.40 ; Hébreux 8.5).
Verset 5
Je continue de lire le chapitre 40.
Voici ce que je vis : un mur extérieur entourait le Temple de tous côtés, et l’homme tenait en main une règle d’arpenteur longue de six coudées, en prenant la coudée longue, un peu plus grande que la coudée ordinaire. Il mesura l’épaisseur des murs de cette construction : elle correspondait à la longueur de sa règle. Il trouva la même dimension pour la hauteur (Ézéchiel 40.5).
La coudée longue mesure 56,5 cm ; le mur d’enceinte du Temple fait donc près de 3,40 m d’épaisseur et de hauteur. Dans la suite du texte, l’ange décrit les logements des gardes qui surveillent les entrées du sanctuaire, puis il mesure tout : les portes, les loges, le portique, les fenêtres grillagées, les piliers, et Ézéchiel prend des notes qu’il nous rapporte. Après avoir tout mesuré côté est, l’ange passe au côté nord.
Le mur d’enceinte carré de 282,5 m de côté établit la séparation entre le profane et le complexe du Temple qui est saint (Ézéchiel 42.20). Il a trois portes d’accès. Dès qu’on entre dans cette forteresse, on se trouve dans le parvis dit extérieur qui est une grande cour. Elle est carrée et bordée de 30 chambres qui servent de logements et de salles à manger aux Lévites et aux gardiens ; il y en a 10 sur les côtés nord, sud et est.
Dans les Temples précédents, le parvis extérieur était divisé en trois cours : celle des païens, celle des femmes juives et celle des hommes juifs.
Une fois dans le parvis extérieur, on aperçoit un autre bâtiment qui est le Temple proprement dit. On y accède par trois portes qui mènent au parvis intérieur aussi appelé cour des prêtres et où se trouve l’autel des holocaustes sur lequel on offre les sacrifices.
Le parvis intérieur permet d’accéder à un troisième bâtiment qui est le sanctuaire. Seuls les prêtres peuvent y pénétrer et ils se trouvent alors dans le Lieu saint. Au fond, un rideau ferme le Lieu très saint dans lequel, sous le régime de la loi, seul le grand-prêtre peut entrer, avec du sang d’un taureau sacrifié, une fois par an pour le jour du grand pardon appelé Yom Kippour (Lévitique 16.2 ; Nombres 29.36). La conception du Temple est telle que plus on s’approche de l’Éternel et plus l’entrée est restreinte.
Verset 39
Je continue plus loin.
Dans le portique de la porte se trouvaient deux tables de chaque côté sur lesquelles étaient égorgées les victimes destinées aux holocaustes, aux sacrifices pour le péché et aux sacrifices de culpabilité (Ézéchiel 40.39).
C’est la première mention, mais il y en aura beaucoup d’autres, du rétablissement du système lévitique avec des sacrifices d’animaux, ce qui avait cours sous le régime de l’Ancienne Alliance. La remise à jour de ce rite sanglant est surprenante du fait de la mort de Jésus-Christ. En effet et comme je l’ai déjà dit, quand il est mort sur la croix, le voile qui séparait le Lieu saint du Lieu très saint s’est déchiré de lui-même, signifiant par là que l’accès à Dieu était désormais ouvert à tous (Matthieu 27.51 ; Hébreux 6.19 ; 10.20).
Dans le système lévitique, l’offrande du sang d’animaux égorgés sert à couvrir certaines fautes des Israélites ou de la nation afin qu’ils ne subissent pas le jugement de Dieu. De plus, ces sacrifices préparaient le peuple d’Israël à la venue du Christ, l’Agneau de Dieu, qui lui efface tous les péchés.
Depuis la mort expiatoire de Jésus sur la croix, les protestants ont un rite qu’ils appellent « la sainte Cène » et qui est un simple mémorial qui rappelle que le Christ est mort pour nos péchés (Luc 22.19). Les catholiques ont la communion qui d’une certaine manière remet en scène le sacrifice de la croix. Quand Jésus a institué la Cène, il a demandé à ses disciples de se souvenir ainsi de lui jusqu’à ce qu’il boive à nouveau la coupe de vin en leur compagnie dans le royaume des cieux (Matthieu 26.26-29). La sainte Cène a donc un caractère temporaire et cessera quand le Christ aura établi son royaume sur terre.
Revenons maintenant à nos moutons ou plus exactement aux moutons qui seront offerts en sacrifice pendant le millénium. Il faut bien garder à l’esprit que les sacrifices d’animaux n’ont jamais eu et n’auront jamais pour objectif d’effacer une faute et ils sont sans rapport avec la réconciliation éternelle entre l’homme pécheur et son créateur qu’il a offensé. Le sang des animaux couvre seulement la faute afin que l’Éternel ne la voie pas en quelque sorte, et donc ne punisse pas le fautif. L’auteur de l’épître aux Hébreux écrit :
Il est impossible que du sang de taureaux et de boucs ôte les péchés (Hébreux 10.4).
Et quand Jean Baptiste a introduit Jésus aux foules, il a dit :
Voici l’Agneau de Dieu, celui qui enlève le péché du monde (Jean 1.29).
De plus, et c’est important, le système lévitique des sacrifices d’animaux fait partie de la loi de Moïse qui a été donnée, non pas aux païens mais aux Hébreux. Or, Israël était une théocratie, c’est-à-dire que son chef était l’Éternel lui-même, et son peuple devait obéir à ses commandements. Quand un individu ou la nation violait ses lois, le coupable était puni, mais c’était une sanction temporelle dans l’ici et maintenant. Pour certaines fautes graves comme le meurtre, l’adultère, l’idolâtrie, les pratiques occultes, maudire ses parents, le châtiment était l’exécution pure et simple à coups de pierres ; aucun sacrifice d’animaux ne pouvait couvrir de tels péchés. Les Israélites en tant que peuple étaient généralement punis par des défaites militaires, la sécheresse, la famine et autres plaies diverses personnelles ou nationales.
Pendant le millénium, Jésus-Christ le Messie régnera sur toute la terre ; le monde entier sera sous un régime théocratique et donc soumis aux lois divines. Si une personne se rend alors coupable d’un péché qui est passible de la peine capitale, elle sera exécutée promptement (Ésaïe 11.4 ; Jérémie 31.30). Mais pour les autres fautes comme l’ignorance ou l’inadvertance, les seules qui soient mentionnées dans le reste du livre d’Ézéchiel (45.20), leur souillure temporelle sera effacée par le système des sacrifices. Je vais donner un exemple. Pendant le Millénium, tous les peuples devront observer la fête des Cabanes aussi appelée Tabernacles (Zacharie 14.16-19) ; ce sera l’une des lois du gouvernement théocratique du Messie sur terre. Si une nation néglige de le faire, elle enfreint la Loi. Mais si elle reconnaît sa faute et que par l’intermédiaire d’un représentant, offre un sacrifice à Jérusalem, elle échappe au jugement temporel qui peut être l’absence de pluie, des tempêtes dévastatrices ou une épidémie. Il faut aussi supposer qu’il en sera de même des fautes personnelles ou communautaires qui ne sont pas passibles de la peine capitale.
Cela dit, il me faut encore rappeler qu’en aucune circonstance, le sang versé d’un animal ne peut expier le moindre péché quel qu’il soit ; ce n’était pas le but des sacrifices sous le régime de l’Ancien Testament et ça ne le sera pas non plus pendant le millénium. Seul le sang de Jésus-Christ efface le péché et permet au pécheur d’effacer l’ardoise de sa culpabilité personnelle et d’obtenir le pardon de ses fautes.
Versets 40-42
Je continue maintenant de lire le chapitre 40 d’Ézéchiel en compressant.
Lorsqu’on montait vers l’entrée de la porte nord, il y avait huit tables en tout sur lesquelles on égorgeait les victimes. Il y avait de plus quatre tables carrées d’une coudée et demie de côté et une coudée de hauteur. Elles étaient en pierres de taille et servaient aux holocaustes. On y déposait les instruments avec lesquels on immolait les victimes pour les holocaustes et les autres sacrifices (Ézéchiel 40.40-42).
Il y a en tout huit tables en bois et quatre plus petites en pierre. Elles sont utilisées pour abattre les animaux destinés aux sacrifices et pour le découpage des victimes.
Verset 43
Je continue.
Tout autour, à l’intérieur, se trouvaient des crochets larges d’une paume. La chair des offrandes était déposée sur les tables (Ézéchiel 40.43 ; Autre).
Ces crochets, longs de 8 cm, sont fixés dans le mur à côté des tables. Une fois immolés, les animaux y sont suspendus afin qu’on puisse leur enlever la peau. Ensuite, les victimes sont découpées en quartiers sur les tables (Lévitique 1.6 ; 8.20), puis les prêtres brûlent les chairs et la graisse sur l’autel quand le sacrifice est un holocauste.
Verset 44 a
Je continue.
En dehors de la porte intérieure, dans le parvis intérieur, se trouvaient des salles réservées aux musiciens (Ézéchiel 40.44 a).
C’est le seul passage des prophéties d’Ézéchiel qui mentionne des musiciens. Le roi David avait établi certains lévites comme responsables du chant et de la musique pour louer l’Éternel (1Chroniques 6.31-32).
Verset 46 b
Je continue plus loin.
Ce sont les descendants de Tsadok qui, parmi les descendants de Lévi, s’approchent de l’Éternel pour le servir (Ézéchiel 40.46 b).
Tsadok est de la lignée du grand-prêtre Aaron ainsi que de Phinès avec qui Dieu a conclu une alliance particulière (Nombres 25.10-13). De plus, Tsadok lui-même a été fidèle à David et à Salomon (1Rois 1.32-40). Voilà pourquoi ce sont ses descendants qui exercent la fonction de prêtres dans le Temple du millénium.
Verset 47 b
L’ange continue ensuite ses mesures, mais je vous en fais grâce. Cependant, Ézéchiel fait une remarque intéressante qui est :
L’autel se trouvait devant le Temple (Ézéchiel 40.47 b).
En effet, aujourd’hui à Jérusalem dans l’hôtel de la Terre sainte, se trouve une grande reproduction de Jérusalem au temps de Jésus-Christ avec une copie du Temple d’Hérode, mais l’autel des holocaustes n’y figure pas ; on l’a intentionnellement oublié parce que ça dérange. Cependant, le Temple du millénium comprendra bel et bien un autel pour les sacrifices et il occupera un rôle central.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.