Ézéchiel 27.10 – 28.26
Chapitre 27
Versets 10-11
Le Liban est un pays plus ou moins prospère selon qu’il est en guerre ou pas. Au 6e siècle avant J-C, la côte libanaise est occupée par les Phéniciens, un peuple de marins. Tyr, leur cité principale, est puissante et florissante car ses navires contrôlent tout le commerce maritime méditerranéen. Ses richesses lui permettent d’entretenir une armée de mercenaires. Je continue de lire dans le chapitre 27 du livre d’Ézéchiel.
Les Perses et ceux de Pouth comme de Loud entraient dans ton armée. C’étaient tes gens de guerre. Ils suspendaient chez toi leurs boucliers, leurs casques, et assuraient ta gloire. Les gens d’Arvad et leur armée étaient sur tes murailles tout autour de la ville, les hommes de Gammad étaient dans tes donjons (Ézéchiel 27.10-11).
Pour la protection de ses colonies, Tyr enrôle des guerriers venus de très loin tout comme le feront plus tard les habitants de Carthage, une ville fondée (en 825 avant J-C) par les Phéniciens dans le golfe de Tunis. Cependant, pour la défense de la mère patrie, de la ville de Tyr, de son roi et de la haute aristocratie, les soldats sont Phéniciens car on sait qu’on peut compter sur eux ; ils constituent aussi les troupes d’élite.
Ézéchiel donne ensuite une liste impressionnante de toutes les denrées que Tyr achète ainsi que des pays et villes-états, plus d’une vingtaine, avec qui la ville fait du commerce. Les Phéniciens vont dans tout le bassin méditerranéen jusqu’aux îles Britanniques ainsi qu’au Proche et Moyen Orient, dans toute l’Asie Mineure, l’Afrique et jusqu’à l’océan Indien. Ils achètent esclaves, argent, fer, étain, plomb, objets de bronze, chevaux, mulets, défenses d’ivoire, bois d’ébène, pierres précieuses, tapis écarlates, broderies, tissus de fin lin, corail, rubis, froment, miel, l’huile, baume, laine, vin, fer forgé, roseaux et bois aromatiques, étoffes, agneaux, béliers et boucs, de l’or, des manteaux teints de pourpre et finement brodés, tissus bigarrés, cordons tressés et j’en oublie. A cette époque, on peut acheter tout et n’importe quoi sur les marchés de Tyr.
Verset 25
Ézéchiel achève ces listes en disant :
Les vaisseaux au long cours assuraient le transport de tes produits. Oui, tu étais remplie et lourdement chargée de marchandises au cœur des mers (Ézéchiel 27.25).
On peut se faire une idée de ce qu’est le commerce international sous l’égide de Tyr en lisant dans le livre de l’Apocalypse, la prophétie concernant la Babylone de la fin des temps. Ce sera alors le centre politique et religieux du monde ainsi que la capitale de l’Antichrist (Apocalypse 18.12-14).
Aujourd’hui aussi, si vous avez de l’argent, vous pouvez acheter tout ce que vous voulez, même des esclaves, que ce soit à Londres, Paris, Rome, New York, Los Angeles ou Moscou par exemple. Comme je le dis de temps en temps, il n’y a rien de nouveau sous le soleil car ce qui est a déjà été. Notre civilisation matérialiste n’est jamais rien d’autre que du déjà vu.
Tyr est comme le Titanic ; tout ce que les gens désirent est à bord et l’orchestre bat son plein ; on rie, on s’amuse et le champagne coule à flot. Puis tout à coup, Tyr le fier navire sombre corps et biens.
Versets 26-28
Je continue le texte.
Mais sur les grandes eaux où t’avaient amenée ceux qui maniaient tes rames, tu as été brisée par le vent de l’orient au milieu de la mer et tes richesses, tes marchandises, les articles de ton commerce, tes marins, tes pilotes, et tes calfats, et tes marchands, tous les hommes de guerre qui sont chez toi, toute la multitude qui remplit ton navire, tomberont dans la mer au jour de ton naufrage. Au cri de tes pilotes, les régions de la côte se mettront à trembler (Ézéchiel 27.26-28).
« Le vent de l’orient » est violent (Psaumes 48.8 ; Job 1.19) et particulièrement dangereux pour les navires parce qu’il souffle en saccades. Ce vent représente les armées babyloniennes qui dévastent toute la côte phénicienne, c’est à dire le Liban actuel.
Le Titanic, réputé insubmersible, a coulé à pic. L’équipage du navire Tyr pousse un cri terrible avant de sombrer et disparaître. C’est aussi ce qui arrivera à la grande Babylone de la fin des temps : les bourses s’effondreront et l’argent ne vaudra même pas le papier sur lequel il est imprimé. Tout ce en quoi les gens se confient et qui pour eux a de la valeur, se transformera en poussière entre leurs doigts.
Versets 29-36
Je continue en compressant et finis de lire le chapitre 27.
Alors tous les rameurs, les matelots, tous les marins qui sillonnent la mer quitteront leurs navires et se tiendront sur terre. Dans leur douleur, ils chanteront sur toi une élégie funèbre. “ Qui était comme Tyr, maintenant silencieuse au milieu de la mer ? ” Par la surabondance de tes produits et de tes marchandises, tu enrichissais les rois de la terre. Mais te voilà brisée par les flots de la mer, jetée au fond des eaux profondes ! Toute ta cargaison et tout ton équipage ont sombré avec toi. Ceux qui commercent parmi les peuples se rient de toi, et tu inspires l’épouvante. C’en est fini de toi ! (Ézéchiel 27.29-36).
Tandis que ceux qui échangent leurs produits avec les commerçants de Tyr sont consternés, leurs rivaux se réjouissent de sa chute. Cette ville orgueilleuse s’était moquée de Jérusalem (Ézéchiel 26.2). Eh bien, maintenant ses concurrents lui rendent la pareille ; Tyr reçoit la monnaie de sa pièce.
Sa fin définitive contraste avec la promesse de la restauration d’Israël qui est répétée plusieurs fois dans les chapitres suivants (Ézéchiel 28.25 ; 29.21). Il est vrai que la ville de Tyr s’est relevée, mais chaque fois elle fut à nouveau enfoncée, un cycle qui s’est répété plusieurs fois comme je l’ai déjà dit.
Comme les autres prophètes de l’Ancien Testament, Ézéchiel ne tient généralement pas compte de l’élément temps ; pour eux, les siècles se télescopent et ils voient déjà leur aboutissement.
Chapitre 28
Introduction
Nous arrivons au chapitre 28 où Ézéchiel décrit la formidable chute du prince de Tyr (Ittobaal II). Fin stratège, cet homme résiste pendant treize ans aux assauts de Babylone. Cependant, cette prophétie ne s’adresse pas seulement au prince régnant mais à l’ensemble des monarques de Tyr. De plus, derrière eux et leur puissance politique et commerciale se cache un personnage funeste, Satan, le Prince de ce monde de ténèbres.
Quand le diable a emmené Jésus sur une hauteur, le texte dit :
« il lui montra en un instant tous les royaumes de la terre et lui dit : Je te donnerai la domination universelle ainsi que les richesses et la gloire de ces royaumes. Car tout cela a été remis entre mes mains et je le donne à qui je veux. Si donc tu te prosternes devant moi, tout cela sera à toi (Luc 4.5-7) ».
Si le Seigneur rejette l’offre de Satan, ce n’est pas parce qu’elle est illégitime, au contraire, il sait très bien que le diable ne bluffe pas et que c’est lui qui tire les ficelles dans toutes sphères du pouvoir terrestre. Mais Jésus est venu pour faire la volonté de son Père et il sait aussi qu’un jour choisi par Dieu, il régnera sur le monde entier comme Roi des rois et Seigneur des seigneurs.
Aujourd’hui cependant, le diable est toujours et encore le Prince de ce monde, et il parcourt sans cesse les couloirs des chancelleries de notre planète afin de susurrer aux grands de ce monde la conduite à tenir pour faire avancer son royaume de ténèbres.
Versets 1-2
Je commence de lire le chapitre 28.
L’Éternel m’adressa la parole en ces termes : Fils d’homme, dis au prince de Tyr : Voici ce que te dit le Seigneur, l’Éternel : Ton cœur s’est élevé et tu as proclamé : “ Voici, je suis un dieu, et j’occupe ma place sur un trône divin au milieu de la mer. ” Pourtant, tu n’es qu’un homme, et tu n’es pas un dieu mais tu te crois aussi sage que Dieu (Ézéchiel 28.1-2).
Ce passage fait penser aux paroles de l’apôtre Paul qui, parlant de l’Antichrist, écrit aux Thessaloniciens :
Il est l’adversaire qui s’élève au-dessus de tout ce qui porte le nom de dieu, et de tout ce qui est l’objet d’une vénération religieuse. Il ira jusqu’à s’asseoir dans le Temple de Dieu en se proclamant lui-même dieu (2Thessaloniciens 2.4).
L’orgueil démesuré du prince de Tyr rappelle l’orgueil du roi de Babylone que le prophète Ésaïe dénonce dans un chant funèbre parallèle à celui-ci (Ésaïe 14.11-15). Dans les religions païennes, le roi est considéré comme dieu. À cette époque, tout le monde croit dur comme fer que leur civilisation a été fondée par leurs divinités nationales et que le roi placé à la tête de l’État est assis sur le trône de ces dieux. De plus, la ville de Tyr porte le titre « d’île sainte », ce qui fait d’elle la rivale religieuse de Jérusalem.
Verset 3
Je continue.
Voici, tu es plus sage que Daniel, rien de secret n’est caché pour toi (Ézéchiel 28.3 ; LSG).
Ici, commence l’énumération des attributs remarquables du prince de Tyr qui lui ont permis de s’élever au-dessus de tous. Son orgueil est fondé sur la sagesse et l’influence politique, sur sa grande habileté dans tous les domaines, surtout économique, et sur l’immense richesse qu’il a accumulée.
Ézéchiel est très ironique à l’égard du prince de Tyr, car il sait très bien que le prophète Daniel a accédé aux plus hautes charges de l’état à cause de la très grande sagesse que Dieu lui a donnée.
Entre vous et moi, si j’avais pu choisir entre deux prophètes, j’aurais préféré être Daniel, car le ministère d’Ézéchiel est resté ingrat puisqu’il doit prêcher à des exilés qui ne veulent rien entendre tandis que Daniel vit dans le luxe du palais impérial même si en contrepartie il a dû passer une nuit dans la fosse aux lions. Mais ni l’un ni l’autre n’a eu un mot à dire dans cette affaire car c’est Dieu qui décida la tâche de chacun d’eux.
Aujourd’hui, l’homme se pavane de son savoir et de ses prouesses scientifiques et techniques, mais en réalité il est stupide, bête comme ses pieds alors que dans l’antiquité, il existait vraiment des sages. J’estime qu’on nous prend pour des andouilles quand on nous rabâche sans arrêt, et je n’exagère pas, que le ciel étoilé, qui compte au bas mot cent milliards de milliards d’étoiles, s’est fait tout seul comme ça.
Versets 4-5
Bon, j’arrête là, car le sang me monte à la tête et je continue le texte.
Par ta sagesse et ton intelligence, tu t’es constitué une immense fortune et tu as amassé de l’or et de l’argent dans tes trésors. Par ton extrême habileté dans ton commerce, tu as accumulé des richesses sans nombre et, avec ta fortune, ton cœur s’est élevé (Ézéchiel 28.4-5).
Les princes de Tyr sont vraiment très rusés car ils ont réussi à faire de leur minuscule ville-état, le centre d’un immense empire commercial qui exploite les richesses de la terre pour leur usage personnel (Ézéchiel 27). Leur faute est d’avoir abusé des dons que Dieu leur a donnés pour servir leur égoïsme sans frein. Puis la réussite dans les affaires et la prospérité leur sont montées à la tête et ils ont bombé la poitrine, ce qui a provoqué le jugement de Dieu. Or, et comme chacun sait, plus on est haut et plus la chute est douloureuse.
Versets 6-8
Je continue en compressant.
À cause de cela, j’amène contre toi des nations étrangères : ils tireront l’épée contre tous les chefs-d’œuvre de ton habileté et profaneront ta splendeur. Ils te feront descendre dans la fosse, et tu mourras de mort violente (Ézéchiel 28.6-8).
Ce passage fait allusion aux envahisseurs babyloniens et grecs, aux croisés et aux Arabes qui ont fini par avoir raison de Tyr et à l’anéantir à tout jamais.
Verset 11
Je continue plus loin.
L’Éternel m’adressa la parole en ces termes (Ézéchiel 28.11).
À partir d’ici, Ézéchiel prononce une complainte non sur le prince mais sur le roi de Tyr. Ce changement est important, car Ézéchiel n’utilise le titre de roi que pour Yehoyakîn (598-597) qu’il considère comme le monarque légitime de Juda. Ici donc, ce roi de Tyr ne s’applique pas à un prince régnant mais à Satan, qui est derrière toutes les monarchies, républiques ou dictatures de ce bas monde. Il existe deux textes qui expliquent l’origine du mal et de Satan, celui-ci et un passage d’Ésaïe que je lis :
Tu disais en ton cœur : Je monterai au ciel, j’élèverai mon trône bien au-dessus des étoiles divines. Je siégerai en roi sur la montagne de l’assemblée des dieux, aux confins du septentrion. Je monterai au sommet des nuages, je serai semblable au Très-Haut (Ésaïe 14.13-14 ; comparez 1Timothée 3.6).
Il faut bien remarquer les cinq « je » ; la créature la plus fabuleuse de l’univers est tombée parce qu’elle a voulu s’élever au même niveau que l’Éternel. Comment un être aussi intelligent, sage et brillant a pu concevoir de telles pensées est incompréhensible ; ça fait partie du mystère du mal.
Verset 12
Je continue.
Fils d’homme, prononce une complainte contre le roi de Tyr. Dis-lui : Ainsi te parle le Seigneur, l’Éternel : Par ta grande sagesse et ta beauté parfaite, tu étais un modèle de perfection (Ézéchiel 28.12).
Satan n’a pas été créé comme le représentant du mal. À l’origine, il est la plus sage et la plus belle de toutes les créatures. Les gravures du Moyen Âge qui le représentent avec des cornes, une queue fourchue et des sabots sont totalement erronées ; elles se sont inspirées de la mythologie grecque qui décrit Pan, le dieu des bergers (Faune chez les Romains), qui a le bas du corps d’un bouc.
En réalité, Lucifer, puisque tel est son nom, est une créature éblouissante et c’est aussi pour cette raison que les adeptes des sectes présentent très bien et ont toujours le sourire aux lèvres. Pensez donc, on n’attire pas les mouches avec du vinaigre.
Dans sa seconde épître aux Corinthiens, l’apôtre Paul décrit les faux prophètes en disant :
Ces hommes-là sont des ouvriers trompeurs, déguisés en apôtres de Christ. Et cela n’est pas étonnant, puisque Satan lui-même se déguise en ange de lumière. Il n’est donc pas étrange que ses ministres aussi se déguisent en ministres de justice (2 Corinthiens 11.13-15).
Verset 13
Je continue le texte.
Tu étais en Éden, dans le jardin de Dieu. Tu étais recouvert de pierres très précieuses de toutes les espèces : rubis, topaze et diamant, chrysolithe et onyx, jaspe, saphir, escarboucle, émeraude. Tes tambourins, tes fifres étaient d’or ouvragé, ils furent préparés le jour même où tu fus créé (Ézéchiel 28.13).
Ces neuf pierres précieuses, douze selon l’ancienne version grecque, figurent sur le pectoral du grand-prêtre qui en compte bien douze (Exode 28.15-20 ; 39.10-13). La beauté de Lucifer rivalise avec la splendeur du jardin d’Éden, le paradis de Dieu. D’après ce passage, il semble que cet ange était chargé d’organiser la louange céleste au moyen d’instruments de musique. Curieusement, c’est l’arrière-arrière-petit-fils de Caïn, un dénommé Youbal, qui est l’ancêtre des musiciens (Genèse 4.21). De nos jours, côté musique, on trouve de tout, les morceaux les plus sublimes avec ce qui semble sortir tout droit des antres de l’enfer.
Verset 14
Je continue.
Or, je t’avais placé chérubin ayant rôle de protecteur ; c’est pourquoi je t’ai oint sur ma montagne sainte. C’est là que tu étais. Tu allais et venais au milieu de ces pierres aux feux étincelants (Ézéchiel 28.14 ; Autre).
Les chérubins forment la garde rapprochée de l’Éternel, son cercle d’intimes pour ainsi dire. Satan jouissait non seulement de l’immense privilège d’un accès illimité à la glorieuse présence de Dieu mais aussi du rang le plus élevé. Il était second après Dieu en quelque sorte.
Versets 15-16
Je continue.
Tu as été irréprochable dans toute ta conduite depuis le jour où tu as été créé, jusqu’à ce que le mal se soit trouvé chez toi. Par l’activité de ton commerce, tu t’es rempli de violence. Alors tu as péché, je t’ai mis au rang des profanes en te chassant de ma montagne. Et je t’ai expulsé, chérubin protecteur, du milieu de ces pierres aux feux étincelants (Ézéchiel 28.15-16 ; Autre).
Comme toute la création, Lucifer est moralement parfait jusqu’à ce qu’il commette l’impardonnable, le péché d’orgueil. Suite à cette rébellion, Dieu destitue sa plus belle création. Mais sa descente aux enfers se fait par étapes. Satan a d’abord été démis de ses fonctions de chérubin protecteur puis expulsé du gouvernement divin. Cependant et assez curieusement, il a toujours accès à Dieu (Job 1.6-12 ; Zacharie 3.1-2). Mais pendant la Grande Tribulation, il sera chassé du royaume des cieux et consigné sur terre (Apocalypse 12.7-13). Malheur à l’humanité ! Pendant les mille ans de règne du Christ, il sera enfermé dans l’abîme (Apocalypse 20.1-3) et après sa brève libération à la fin du millénium (Apocalypse 20.7-9), il sera jeté dans l’étang de feu pour l’éternité (Apocalypse 20.10).
Satan n’a pas péché sur un coup de tête ; ce fut un acte réfléchi. Il s’est engagé dans un commerce à l’instar du prince de Tyr. Son péché n’a pas été d’acheter ou de vendre des marchandises, mais de profiter de tous ses contacts avec la création et les anges pour fomenter un complot, monter un coup d’État en quelque sorte.
Avec le mot « commerce », Ézéchiel revient au prince de Tyr, tout en continuant de parler de Satan, ce qui fait que ces deux personnages s’enchevêtrent et se superposent.
Verset 17
Je continue.
De ta grande beauté, tu t’es enorgueilli et tu as laissé ta splendeur pervertir ta sagesse. Je t’ai précipité à terre, et te donne en spectacle aux autres rois (Ézéchiel 28.17).
La première partie du verset s’applique à Satan et la seconde au prince de Tyr qui a été jeté à terre et qui est livré en spectacle aux autres rois.
Versets 18-19
Je continue.
Par tes nombreux péchés dans ton commerce malhonnête, tu as souillé tes sanctuaires et, du milieu de toi, j’ai fait surgir un feu afin qu’il te consume, je t’ai réduit en cendres sur la terre, à la vue de tous. Et tous ceux qui te connaissaient parmi les peuples sont frappés de stupeur, car tu es devenu un objet d’épouvante. C’en est fini de toi, oui, fini pour toujours (Ézéchiel 28.18-19).
Là encore, il est question à la fois de Satan et du prince de Tyr, mais surtout de ce dernier.
Versets 20-23
Je continue le texte en compressant.
L’Éternel m’adressa la parole en ces termes : Fils d’homme, tourne-toi vers Sidon, prophétise sur elle. Je vais m’en prendre à toi, Sidon. J’enverrai contre toi la peste, le sang coulera dans tes rues et les morts tomberont, tués au milieu de toi par l’épée venue de toutes parts contre toi, et l’on reconnaîtra que je suis l’Éternel (Ézéchiel 28.20-23).
Sidon, proche de Tyr et premier port phénicien à être établi sur la côte méditerranéenne, est à l’époque subordonnée à Tyr. Sidon fut détruite par Babylone. Reconstruite, elle est à nouveau détruite mais par le pharaon Hophra cette fois-ci. Cependant, Dieu ne l’a pas maudite comme Tyr et elle est non seulement reconstruite, mais aujourd’hui c’est un port important et prospère du Liban (Saydâ).
Versets 25-26
Je finis de lire le chapitre 28 en compressant.
Voici ce que déclare le Seigneur, l’Éternel : Quand je rassemblerai la communauté d’Israël du milieu des nations parmi lesquelles elle est dispersée, je manifesterai ma sainteté par la façon dont j’agirai envers eux aux yeux des païens. Alors, ils habiteront dans leur propre pays, celui que j’ai donné à mon serviteur Jacob. Ils y habiteront en sécurité, ils bâtiront des maisons et planteront des vignes ; ils y habiteront en sécurité quand j’aurai exécuté les jugements sur tous leurs voisins qui les méprisent. Et l’on reconnaîtra que je suis l’Éternel, leur Dieu (Ézéchiel 28.25-26).
Dieu affirme une fois encore qu’il restaurera Israël en le ramenant de la diaspora dans le pays de ses ancêtres. Cet événement aura lieu quand le Messie instaurera son règne de mille ans. Cette promesse est le refrain de tous les prophètes de l’Ancien Testament. Ce n’est pas l’homme mais Dieu qui établira le ciel sur la terre et il le fera au travers de son peuple Israël.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.