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05 août 2025

Ézéchiel 20.33 – 22.31

Chapitre 20

Versets 33-34

Le monde a connu de nombreux conquérants prêts à tout pour arriver à leurs fins, mais leur succès fut toujours de courte durée, car même le plus puissant des hommes n’est qu’un misérable ver qui peut être écrasé à tout instant. Dieu seul peut faire ce qu’il veut quand il veut et nul ne saurait lui résister. Je continue la lecture du chapitre vingt d’Ézéchiel.

Aussi vrai que je suis vivant, le Seigneur, l’Éternel, le déclare, je régnerai sur vous en déployant ma force et ma puissance et en déchaînant ma colère. J’interviendrai en déployant ma force et ma puissance et en déchaînant ma colère, pour vous faire sortir du milieu des peuples, et je vous rassemblerai des pays étrangers où vous avez été dispersés (Ézéchiel 20.33-34).

L’Éternel finira par régner sur le peuple qu’il s’est choisi, car il l’aime trop pour le laisser se perdre au milieu des païens. Coûte que coûte, Dieu accomplit toujours ses objectifs. Certes, il châtiera les Israélites (Amos 3.2), mais après une captivité semblable à celle d’Égypte mais bien plus courte, il les fera sortir du milieu des peuples parmi lesquels il les aura dispersés. Ce sera un nouvel exode.

Verset 35

Je continue.

Je vous amènerai au désert à l’écart des autres peuples, et là, je vous jugerai face à face (Ézéchiel 20.35).

À leur retour de captivité, les Israélites ne retrouvent pas de véritable « chez-soi ». Leur pays en ruine est pour eux comme un désert dans lequel ils habitent tels des nomades qui doivent toujours tenir compte de la malveillance des peuples environnants.

Versets 37-38

Je continue plus loin.

Je vous ferai passer sous ma houlette, et je vous ramènerai dans le lieu de mon alliance. J’éliminerai du milieu de vous ceux qui se sont révoltés et qui se sont rendus coupables envers moi. Je les ferai sortir des pays étrangers où ils habitent, mais ils n’entreront pas dans le pays d’Israël, et vous reconnaîtrez que je suis l’Éternel (Ézéchiel 20.37-38).

Cette description correspond en partie au retour de captivité mais surtout à la fin des temps, car ceux qui entreront dans le royaume messianique seront triés sur le volet. Semblable au berger qui le soir fait passer ses brebis une à une sous sa houlette pour les compter, l’Éternel n’admettra aucun rebelle dans son royaume.

Verset 39

Je continue.

Et maintenant, gens d’Israël, voici ce que déclare le Seigneur, l’Éternel : Que chacun de vous aille adorer ses idoles ! Et après cela, on verra bien si vous refusez de m’écouter et si vous continuez à me profaner, moi qui suis saint, par vos offrandes et par vos idoles (Ézéchiel 20.39).

L’Éternel préfère que les membres de son peuple se conduisent en idolâtres invétérés plutôt que de se prêter comme ils le font à un rituel hypocrite. Néanmoins, la Palestine sera un jour le lieu d’un culte saint, offert au Dieu saint par un peuple saint.

Versets 42-44

Je continue plus loin et finis de lire le chapitre 20.

Vous reconnaîtrez que je suis l’Éternel quand je vous aurai ramenés au pays d’Israël, que j’ai juré de donner à vos ancêtres. Là aussi, vous vous souviendrez de votre conduite et de toutes les mauvaises actions par lesquelles vous vous êtes souillés. Vous serez pris de dégoût pour tout le mal que vous avez commis. Et vous reconnaîtrez que je suis l’Éternel quand j’agirai ainsi envers vous par égard pour ma renommée, au lieu de vous traiter selon votre mauvaise conduite et vos actes dépravés, gens d’Israël, le Seigneur, l’Éternel, le déclare (Ézéchiel 20.42-44).

D’un coup d’œil d’aigle, Ézéchiel contemple le petit reste rescapé d’Israël repentant qui à la fin des temps rend hommage à l’Éternel pour sa fidélité inconditionnelle à son peuple.

Après la captivité babylonienne, la Palestine est devenue une simple province de l’un des grands empires qui se succèdent au Moyen Orient, et aujourd’hui, une majorité de Juifs fait partie de la diaspora. Ce n’est qu’au retour du Christ qu’un petit troupeau fidèle entrera enfin en pleine possession du pays que l’Éternel a promis aux ancêtres du peuple hébreu.

Chapitre 21

Verset 1

Nous arrivons au chapitre 21 qui commence une fois encore par :

L’Éternel m’adressa la parole en ces termes (Ézéchiel 21.1).

Une phrase qu’Ézéchiel va souvent répéter. Soit on croit vraiment que Dieu parle à cet homme, soit on adopte l’attitude du sceptique qui tergiverse, très à la mode parce que ça fait intellectuel éclairé, soit on considère qu’il s’agit de la Parole de Dieu et qu’elle s’adresse à nous aujourd’hui au 21e siècle.

Versets 2-4

Je continue en compressant.

Fils d’homme, tourne-toi vers le sud, profère tes menaces contre les pays du midi et adresse ta prophétie contre la forêt du Néguev. Voici ce que déclare l’Éternel : Moi, je vais allumer un feu chez toi, ce feu dévorera chez toi tout arbre vert, tout arbre sec. Et cette flamme ardente ne s’éteindra pas avant que tout le monde ne soit brûlé par elle, du midi jusqu’au nord. Elle ne s’éteindra pas (Ézéchiel 21.2-4).

Le regard d’Ézéchiel nous a d’abord donné une vue générale sur le passé et l’avenir d’Israël (Ézéchiel 16, 20) ; maintenant, elle se focalise sur la catastrophe imminente qui tournera la page sur le vieil Israël rétif et idolâtre. Jusqu’à présent, la miséricorde divine a constamment repoussé le jugement, mais cette fois-ci les dés sont jetés et la ruine de Jérusalem sera totale.

« La forêt du Néguev » représente le royaume de Juda et les « arbres » sont ses habitants. Qu’ils soient secs ou verts, tous, méchants et bons (comparez Luc 23.31), vont subir les conséquences de l’attaque babylonienne. Les justes qui ne mourront pas (Ézéchiel 9.3-4 ; 18.1-24) seront quand même déportés.

Verset 5

Je continue.

Alors je m’écriai : Ah ! Seigneur Éternel, ils disent à mon sujet : Il ne fait que débiter des paraboles ! (Ézéchiel 21.5).

Ceux qui écoutent le prophète disent  : « Quand il parle, on ne sait jamais ce qu’on doit prendre à la lettre ». En réalité, ils ne veulent pas entendre ce qu’il dit.

Versets 6-10

Je continue.

Alors l’Éternel m’adressa la parole en ces termes : Fils d’homme, tourne-toi en direction de Jérusalem, profère tes menaces contre les sanctuaires et va prophétiser contre le pays d’Israël. Dis au pays d’Israël : Voici ce que dit l’Éternel : Je vais m’en prendre à toi, je tirerai de son fourreau mon épée et j’extirperai les justes du milieu de toi, ainsi que les méchants. C’est pour exterminer les justes ainsi que les méchants que je dégainerai l’épée de son fourreau, pour frapper tout le monde, du midi jusqu’au nord. Alors tout le monde saura que c’est moi, l’Éternel, qui ai dégainé mon épée de son fourreau, et elle n’y rentrera plus (Ézéchiel 21.6-10).

Cette fois-ci, Ézéchiel met les points sur les « i »; il est très clair. L’épée de l’Éternel, qui remplace le feu, est une métaphore pour les armées babyloniennes. La population tout entière subira ce châtiment national.

Verset 11

Je continue.

Et toi, fils d’homme, va pousser des gémissements. Le cœur brisé, oui, pousse sous leurs yeux d’amers gémissements (Ézéchiel 21.11).

Ce nouveau mime prophétique décrit la réaction des habitants de Juda quand ils apprennent que l’armée babylonienne est devant les murs de Jérusalem.

Verset 12

Je continue.

Tous les cœurs vont perdre courage, tous les bras faibliront, tous les esprits se troubleront, tous les genoux flageoleront (Ézéchiel 21.12).

Il est probable que le prophète éprouve vraiment l’angoisse du châtiment qu’il voit s’abattre sur son peuple.

Versets 13-15

Je continue.

L’Éternel m’adressa la parole en ces termes : Fils d’homme, prophétise. Dis : Ainsi parle l’Éternel : L’épée, l’épée est aiguisée, elle est polie. Si elle est aiguisée, c’est en vue d’un massacre et elle est bien polie pour lancer des éclairs. Peut-on se réjouir du sceptre de mon fils ? L’épée méprise un tel morceau de bois ! (Ézéchiel 21.13-15).

Ce poème qui décrit le carnage a été appelé « le chant de l’épée ». L’expression « mon fils » désigne le roi (comparez 1Chroniques 28.6) qui ne sera pas épargné. Yehoyakim mourut dans les environs de Jérusalem, probablement tué alors qu’il tente une sortie de la ville assiégée.

Versets 16-17

Je continue.

L’Éternel donne l’épée à polir, il la donne à brandir, l’épée est aiguisée, elle est fourbie et l’on peut la remettre aux mains du destructeur. Fils d’homme, crie et hurle, car c’est contre mon peuple que l’épée est tirée, et contre tous les princes d’Israël qui sont voués au glaive, avec mon peuple. Alors frappe-toi la poitrine car c’est l’épreuve (Ézéchiel 21.16-17).

Se frapper la cuisse ou la poitrine est un geste qui exprime une très grande douleur.

Verset 18

Je continue.

Eh quoi ! lors même que ce sceptre est si dédaigneux, il sera anéanti ! dit le Seigneur, l’Éternel (Ézéchiel 21.18).

Le roi de Juda méprise la puissance de l’ennemi, mais ça n’empêchera pas l’Éternel de punir son peuple.

Versets 19-22

Je continue.

Fils d’homme, prophétise et frappe des deux mains, car l’épée frappera à deux reprises, et même à trois. C’est une épée qui tue, un glaive meurtrier, auteur d’un grand massacre, et qui encercle ses victimes. Pour que le cœur leur manque et que beaucoup défaillent, j’ai mis en poste aux portes de toutes les villes, l’épée pour le carnage. Oui, elle est faite pour lancer des éclairs, et elle est aiguisée pour le massacre. Du tranchant, frappe à droite et frappe à gauche, frappe de tous côtés. Et moi aussi, je vais frapper une main contre l’autre et donner libre cours à mon indignation. Moi, l’Éternel, je vous le dis (Ézéchiel 21.19-22).

Ces paroles de l’Éternel signifient que c’est lui qui donne au roi de Babylone l’ordre et le signal du départ pour son expédition dévastatrice contre Juda. Cette seconde partie du poème, très explicite, décrit la cruauté des soldats Babyloniens qui ont massacré tous ceux qu’ils ont trouvés lorsqu’ils ont pénétré dans Jérusalem.

Les Romains ont également fait un carnage en l’an 70 de notre ère. Jésus qui aimait Jérusalem avait prévenu sa génération de la venue de ce malheur (Matthieu 23.37-38). À la fin des temps aussi aura lieu un jugement similaire, mais alors il sera universel. Ésaïe écrit :

L’effroi, la fosse et le filet vous atteindront, habitants de la terre ! (Ésaïe 24.17).

Et le Christ a dit :

Il y aura sur la terre, une angoisse des nations qui ne sauront que faire au bruit de la mer et des flots ; les hommes rendront l’âme de terreur dans l’attente de ce qui surviendra pour la terre, car les puissances des cieux seront ébranlées (Luc 21.25-26 rsm ; SER).

Versets 23-27

Je continue de lire le chapitre 21 d’Ézéchiel.

L’Éternel m’adressa la parole et me dit : Toi, fils d’homme, trace deux chemins que pourra emprunter l’épée du roi de Babylone, deux chemins partant d’un même pays. À l’entrée de chaque chemin, tu placeras un panneau indiquant la direction d’une ville. Tu traceras un chemin pour l’épée jusqu’à Rabba, la ville des Ammonites, et l’autre jusqu’à Jérusalem, la ville fortifiée, en Juda, car le roi de Babylone se tient au carrefour d’où partent les deux chemins pour interroger le sort : il tire au sort avec des flèches, il consulte les idoles domestiques, il examine le foie d’animaux. Dans sa main droite, le sort est tombé sur Jérusalem : Dresse les béliers, lance le cri de guerre pour appeler au carnage, place des béliers contre les portes, élève des terrasses de siège, construis des terrassements ! (Ézéchiel 21.23-27).

Ézéchiel accomplit un nouveau mime prophétique qui décrit l’obéissance à l’ordre que l’Éternel a donné à Nabuchodonosor, son glaive vengeur. Il entend le signal et quitte Babylone ; il arrive à une bifurcation de chemins qui conduisent, l’un à droite en direction de Jérusalem, et l’autre à gauche vers les Ammonites qui se sont également révoltés contre lui. Par quel coupable commencer ? Il hésite ; il fait venir ses devins et tous les augures pointent vers Jérusalem, qui est donc attaquée la première. C’est Dieu qui en a décidé ainsi.

Verset 28

Je continue.

Les habitants de Jérusalem ne voient en cela que de faux présages, puisqu’on s’est engagé envers eux par des serments. Mais le roi de Babylone leur rappellera leur crime, de sorte qu’ils seront pris (Ézéchiel 21.28).

Les témoins du mime d’Ézéchiel ne croient pas à ce qu’il leur annonce. Ils se sentent en sécurité à cause « des serments », littéralement « les serments des serments », c’est-à-dire les promesses de Dieu faites aux ancêtres, au roi David et à sa postérité.

Versets 30-32

Je continue plus loin.

Quant à toi, prince d’Israël infidèle et méchant, l’heure va sonner pour la fin de tes crimes. Voici ce que dit le Seigneur, l’Éternel : Qu’on lui ôte le turban ! Qu’on lui enlève la couronne ! Ce qui est ne sera plus. Ce qui est abaissé sera exalté et ce qui est élevé sera abaissé. Des ruines, des ruines ! J’en ferai des ruines comme jamais il n’y en a eu, et ce, jusqu’à ce que vienne celui à qui appartient le gouvernement et à qui je le remettrai (Ézéchiel 21.30-32).

Ce passage s’adresse à Sédécias, dernier roi en titre de Juda. C’est la fin de la royauté en Israël jusqu’à ce que vienne le Messie (comparez Ézéchiel 17.22-24 ; Genèse 49.10) qui établira son règne de mille ans sur toute la terre. Alors s’accompliront de nombreuses prophéties depuis que Jacob a dit à son fils Juda :

Le sceptre ne s’écartera pas de Juda, et l’insigne de chef ne sera pas ôté d’entre ses pieds jusqu’à la venue de celui auquel ils appartiennent et à qui tous les peuples rendront obéissance (Genèse 49.10).

Quand Jésus a commencé son ministère, Jean-Baptiste l’a introduit en disant :

Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche (Matthieu 3.2 ; SER).

Seulement le roi fut violemment rejeté. Mais quand il reviendra la seconde fois, Jésus ne demandera l’avis de personne et imposera son règne par la force. Durant l’intermède que nous vivons actuellement, Israël n’a plus de roi issu de la lignée de David. Aujourd’hui, Jésus est assis à la droite de la majesté divine où, d’une part, il intercède pour nous (Romains 8.34), et d’autre part, il attend que ses ennemis soient mis sous ses pieds (comparez Psaumes 110.1 ; Marc 12.36 ; Luc 20.43 ; Actes 2.35 ; Hébreux 1.13 ; 10.13).

Verset 33

Je continue le texte.

Fils d’homme, prophétise et dis : Voici ce que déclare le Seigneur, l’Éternel, contre les Ammonites à cause de leurs outrages. Dis-leur : L’épée, l’épée est dégainée pour le massacre, elle est polie pour dévorer et lancer des éclairs (Ézéchiel 21.33).

« Le chant de l’épée » reprend, mais cette fois-ci il est dirigé contre les Ammonites, parce que non seulement ils se sont révoltés contre Nabuchodonosor (Jérémie 27.3), mais ils ont profité du siège de Jérusalem pour attaquer Juda et s’emparer d’une partie de son territoire (comparez Ézéchiel 25.36 ; Jérémie 49.1-6 ; Sophonie 2.8). Ammon n’est ni pire ni meilleur que les autres nations environnantes, mais Ézéchiel l’a choisi parce qu’il a subi le même sort que Juda aux mains de Babylone.

Verset 37

Je continue plus loin et finis de lire le chapitre 21.

Vous serez la proie du feu, votre sang coulera au milieu du pays et vous ne laisserez aucun souvenir. Car moi, l’Éternel, je l’ai dit (Ézéchiel 21.37).

Contrairement à Israël qui refleurira, Ammon en tant que nation est tombée dans les oubliettes de l’histoire. Cependant, pour les descendants des Ammonites, aujourd’hui en Jordanie, la possibilité d’être sauvés par la grâce de Dieu manifestée en Jésus-Christ est toujours possible (comparez Jérémie 49.6).

Chapitre 22

Versets 1-3

Nous arrivons au chapitre 22 qui souligne les deux principales fautes des habitants de Jérusalem : l’idolâtrie et la violence. Le mot « sang » y est mentionné sept fois. Je commence à lire.

L’Éternel m’adressa la parole et me dit : Fils d’homme, porte un jugement sur la ville de sang ! N’hésite pas à le faire et dénonce tous ses actes abominables (Autre). Dis-leur : Voici ce que déclare le Seigneur, l’Éternel : Voilà une ville qui répand le sang au milieu d’elle pour faire venir le Jour du jugement, et qui fabrique des idoles pour se souiller (Ézéchiel 22.1-3).

En accumulant les crimes, Jérusalem, appelée maintenant « ville de sang », hâte le jour de son jugement.

Ézéchiel dresse ensuite une liste impressionnante des méfaits qui sont commis dans la ville. Il utilise l’expression « répandre le sang » comme un refrain qui relie trois courts paragraphes (22.6-8 ; 9-11 et 12).

Les crimes de sang sont des meurtres judiciaires. Il sont surtout reprochés aux chefs de la nation qui abusent de leur pouvoir (22.6). Puis sont signalés : le manque de respect pour les parents, l’oppression des faibles (étrangers, veuves, orphelins), les profanations du sanctuaire et les violations du sabbat (22.7, 8).

Ensuite (22.9-11), le prophète cite un second groupe de fautes : la calomnie qui sert à se débarrasser de ses ennemis par des faux témoignages, et les banquets idolâtres où ont lieu des scènes de débauche, d’adultère, d’inceste et de viol.

Verset 12

Je lis le troisième groupe qui concerne la cupidité.

Chez toi, on se laisse corrompre par des présents pour répandre le sang. Tu prêtes à un taux usuraire et tu exiges de l’intérêt. Tu extorques le bien de ton prochain par la violence (Ézéchiel 22.12).

Le prophète Ésaïe écrit :

Jérusalem ! Comment se fait-il donc que la cité fidèle soit devenue une prostituée ? Toi, jadis pleine de droiture, où la justice demeurait, maintenant, tu abrites des assassins (Ésaïe 1.21).

Et Jésus a dit :

Ah, Jérusalem ! Jérusalem ! Toi qui fais mourir les prophètes et qui tues à coups de pierres ceux que Dieu t’envoie ! (Luc 13.34).

Même si les Romains ont fait la sale besogne, ce sont les Juifs qui ont condamné Jésus. Étienne le premier martyr a dit à ses contemporains :

Y a-t-il un seul prophète que vos ancêtres n’aient pas persécuté ? Ils ont tué ceux qui annonçaient la venue du seul Juste. Et vous, maintenant, vous l’avez trahi et assassiné ! (Actes 7.52).

Versets 20-21

Je continue le texte plus loin.

Comme on entasse de l’argent, du cuivre, du fer, du plomb et de l’étain dans un creuset sous lequel on attise le feu pour les faire fondre, ainsi je vous entasserai dans ma colère et ma fureur, je vous jetterai là dans le creuset et je vous fondrai. Je vous rassemblerai et je soufflerai contre vous le feu de mon indignation et je vous ferai fondre au milieu de Jérusalem (Ézéchiel 22.20-21).

Au moment de l’invasion babylonienne, le peuple des campagnes se réfugia dans Jérusalem, mais c’était pour y périr.

Verset 25,27

Je continue plus loin en compressant.

Tes prophètes se sont conjurés au milieu de toi : comme un lion rugissant qui déchire sa proie, ils dévorent les gens, ils s’emparent des richesses et des objets précieux et multiplient les veuves au milieu de toi. [..]. Tes chefs [qui] sont […] comme des loups qui déchirent leur proie et répandent le sang en faisant périr les gens pour en tirer profit (Ézéchiel 22.25,27).

Ézéchiel dénonce les fautes de toutes les classes de la société. Il passe en revue les faux prophètes, les prêtres qui violent la Loi, puis les chefs du peuple.

Verset 29

Il conclut cette diatribe en disant :

Le peuple du pays commet des actes de violence et des vols, il exploite les pauvres et les indigents ; on opprime l’étranger au mépris de ses droits (Ézéchiel 22.29).

Versets 30-31

Je finis de lire le chapitre 22.

J’ai cherché parmi eux quelqu’un qui construise un rempart et qui se tienne debout sur la brèche, devant moi, en faveur du pays, afin que je ne le détruise pas, mais je n’ai trouvé personne. C’est pourquoi je répandrai ma fureur sur eux, je les consumerai dans le feu de ma colère. Je leur ferai payer leur conduite, le Seigneur, l’Éternel, le déclare (Ézéchiel 22.30-31).

La nation est tellement corrompue que Dieu déplore l’absence d’un seul chef qui aurait pu orienter le peuple dans le droit chemin afin de lui éviter la ruine. En fait, seul le Messie peut remplir ce rôle, mais quand il est venu chez les siens, les siens l’ont rejeté (Jean 1.11). On connaît la suite : Jérusalem détruite par Rome et la chasse aux Juifs est ouverte : les pogroms, les camps d’extermination et ce n’est pas fini. Dieu attend que, comme l’écrit l’apôtre Paul, son peuple reconnaisse, « qu’il y a un seul Dieu, et de même aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, un homme : Jésus-Christ » (1Timothée 2.5).

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

avril 26 2024

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