Ézéchiel 13.17 – 16.14
Chapitre 13
Versets 17-19
Les apparitions et les phénomènes inexpliqués provoquent souvent des sourires en coin de la part de ceux qui se disent cartésiens. Cependant, beaucoup de gens croient aux esprits, seulement ils s’imaginent qu’il en existe des bons et des mauvais. En réalité, les manifestations angéliques visibles sont exceptionnelles, alors que celles d’esprits méchants et impurs, comme Jésus les appelle, sont fréquentes. Dans l’Ancien Testament, la sorcellerie est surtout une pratique de femmes et elles ne friment pas. Je continue de lire dans le chapitre 13 du livre d’Ézéchiel.
Et toi, fils d’homme, tourne-toi vers les filles de ton peuple qui font les prophétesses, proclamant des prophéties de leur propre cru ; proclame une prophétie à leur sujet et dis : Voici ce que déclare le Seigneur, l’Éternel : Malheur à celles qui cousent des rubans pour les poignets et fabriquent des voiles de toutes tailles pour les têtes, pour capturer les vies. Vous capturez les vies des membres de mon peuple, et votre vie à vous, vous la préserveriez ? Vous m’avez profané devant mon peuple pour quelques poignées d’orge et des morceaux de pain, en donnant la mort à des gens qui n’ont pas à mourir, et en laissant vivre d’autres qui ne devraient pas vivre, en mentant à mon peuple qui croit à ces mensonges (Ézéchiel 13.17-19).
Ce passage est le seul de l’Ancien Testament à mentionner des fausses prophétesses (comparez Apocalypse 2.20). Ces femmes idolâtres (comparez Jérémie 44.15) qui font aussi le métier de devin, ont probablement un esprit de python. Elles se livrent à des pratiques occultes, distribuent des porte-bonheurs et invoquent différentes divinités pour leurs clients. Le maigre salaire qu’elles demandent montre que ce sont des femmes de bas étage. Elles mentent comme elles respirent puisqu’elles pratiquent la sorcellerie au nom de l’Éternel, mais il n’empêche que possédant les dons de guérir et de maudire, elles disposent d’un réel pouvoir.
Le gros problème des faux prophètes anciens ou modernes est qu’ils sont manipulés sans le savoir par les puissances des ténèbres afin qu’ils répandent des fausses idées concernant l’au-delà. L’apôtre Pierre écrit :
Autrefois, il y a eu des prophètes de mensonge parmi le peuple d’Israël ; il en sera de même parmi vous. Ces enseignants de mensonge introduiront subtilement parmi vous des erreurs qui mènent à la perdition (2Pierre 2.1).
Les sectes d’origine chrétienne sont particulièrement dangereuses parce qu’elles chassent les âmes pour les perdre. Les membres de ces sectes n’en sont pas conscients car ils sont eux-mêmes trompés.
Versets 20-21
Je continue le texte.
C’est pourquoi le Seigneur, l’Éternel, vous déclare : Voici, j’en veux à vos rubans avec lesquels vous capturez les gens comme des oiseaux. Je les déchirerai en les arrachant de vos bras, et je relâcherai les gens que vous prenez au piège, pour qu’ils s’envolent tout comme des oiseaux. Je déchire vos voiles et je vais délivrer mon peuple de vos griffes, oui, vous ne pourrez plus les prendre dans vos pièges, et vous reconnaîtrez que je suis l’Éternel (Ézéchiel 13.20-21).
Apparemment, ces prophétesses de mensonge ont une clientèle importante à qui elles annoncent la paix, l’absence de jugement et de maladie. Elles contribuent donc à perpétuer un climat de fausse sécurité parmi le peuple qui, enlacé par leurs sortilèges, est assoupi et dans une torpeur spirituelle. Leur réveil sera brutal quand Nabuchodonosor détruira Jérusalem, massacrera le peuple et déportera les survivants.
Versets 22-23
Je finis de lire le chapitre 13.
Parce que vous découragez les hommes justes par des mensonges quand je ne voulais pas qu’ils soient découragés, et qu’aussi vous encouragez les œuvres des méchants, les empêchant ainsi d’abandonner leur mauvaise conduite pour conserver la vie. À cause de cela, voici : vous n’aurez plus de visions mensongères et vous ne ferez plus de proclamations, car je vais délivrer mon peuple de vos griffes, et vous reconnaîtrez que je suis l’Éternel (Ézéchiel 13.22-23).
Le mensonge a plus d’impact que la vérité et les dégâts causés par les langues malfaisantes ne sont pas facilement réparables même lorsque la vérité est révélée. Les quelques personnes justes qui croient aux prophéties de Jérémie et d’Ézéchiel et qui désirent que leurs compatriotes se repentent et reviennent à Dieu ne font pas le poids face à l’influence des prophétesses de mensonge et du poison qu’elles distillent. Cependant, après le retour de la captivité babylonienne, les faux prophètes de tout poil, hommes et femmes, disparurent complètement, en même temps que l’idolâtrie à laquelle se rattachent les pratiques occultes.
Chapitre 14
Versets 1-5
Nous arrivons au chapitre 14 où Dieu exprime avec force son indignation à la vue de l’idolâtrie qui continue à régner parmi son peuple. Les faux prophètes et prophétesses ne sont pas les seuls coupables, car même chez les exilés, les pratiques idolâtres sont très répandues. Je commence à lire le chapitre 14.
Un jour, quelques responsables du peuple d’Israël vinrent me trouver et s’assirent devant moi. Alors l’Éternel m’adressa la parole et me dit : Fils d’homme, ces gens-là portent leurs idoles sur leur cœur, et leurs yeux se tournent sans cesse vers ce qui les fait tomber dans le péché. Alors, vais-je me laisser consulter par eux ? C’est pourquoi, parle-leur et dis-leur : Voici ce que déclare le Seigneur, l’Éternel : Si un homme de la communauté d’Israël qui porte ses idoles dans son cœur et tourne ses regards vers ce qui le fait tomber dans le péché, vient consulter le prophète, c’est moi, l’Éternel, qui lui répondrai, et je lui donnerai la réponse que mérite la multitude de ses idoles. Ainsi je toucherai le cœur de la communauté d’Israël qui s’est tout entière détournée de moi pour se tourner vers ses idoles (Ézéchiel 14.1-5).
Comme les chefs de la colonie juive exilée reconnaissent en Ézéchiel un prophète de l’Éternel, ils viennent le consulter en prétendant chercher conseil auprès de lui, mais ils ne sont pas sincères. Non seulement ils sont idolâtres dans leur cœur, mais ils adorent leurs idoles dans leurs maisons.
Comme Dieu n’écoute pas la prière que lui adressent ceux qui ne sont pas droits de cœur (Psaumes 66.18 ; Proverbes 28.9), il ne donne pas à ces dirigeants la réponse qu’ils attendent ; au contraire, il leur infligera les châtiments qu’ils méritent. Les chefs de la colonie juive adorent à la fois l’Éternel et les idoles. Les gens qu’on rencontre dans les pages des Textes sacrés, on les trouve aussi dans la vie quotidienne.
Les péripéties fantastiques de Samson et ses déboires avec Dalila ont fait le sujet d’un film. Mais cette histoire est vraie et tant que Samson est fidèle à l’Éternel, le Saint-Esprit lui donne une force surhumaine qui le rend invincible, voir immortel. Mais comme il s’est laissé séduire par le péché tout en voulant continuer à servir l’Éternel, l’Esprit l’a quitté et il fut vaincu par ses ennemis. Autant nous que les Israélites, avons du mal à comprendre ces paroles de la Loi : « Je suis un Dieu qui ne tolère aucun rival » (Exode 20.5).
Dans le Nouveau Testament, ce sont les dirigeants religieux d’Israël qui sont des hypocrites notoires ce que Jésus leur reproche avec force. Plus loin dans le livre, Ézéchiel dit :
L’âme qui pèche, c’est celle qui mourra (Ézéchiel 18.4, 20 ; LSG).
Nul en effet n’échappe au châtiment sauf s’il se réfugie sous la croix du Christ où le jugement a déjà eu lieu.
Verset 6
Je continue le texte.
C’est pourquoi, dis à la communauté d’Israël : Voici ce que déclare le Seigneur, l’Éternel : Convertissez-vous. Abandonnez vos idoles, détournez les regards de toutes vos abominations (Ézéchiel 14.6).
Aussi bien dans l’Ancien que dans le Nouveau Testament, le message que Dieu adresse à l’humanité et à ceux qui se réclament de son nom est : « repentez-vous ».
Versets 9-10
Je continue plus loin.
Quant au prophète, s’il se laisse séduire et émet lui-même quelque déclaration, c’est que moi, l’Éternel, j’aurai séduit ce prophète. J’étendrai la main contre lui et je l’exterminerai du milieu de mon peuple Israël. Tous deux payeront pour leur faute, aussi bien le prophète que celui qui vient le consulter (Ézéchiel 14.9-10).
Un prophète qui se trompe lui-même à cause de son péché, peut, sans mauvaise intention, donner un conseil à de telles gens, et Ézéchiel aurait pu le faire en vérité aux chefs qui l’entourent. Mais ce serait une faiblesse coupable, car aussi longtemps que les dirigeants persistent dans leur infidélité, Dieu n’a rien à leur dire.
Versets 12-14
Je continue plus loin.
L’Éternel m’adressa la parole et me dit : Fils d’homme, si la population d’un pays se met en tort contre moi en multipliant ses infidélités, je porterai la main contre eux en détruisant leurs réserves de pain, je leur enverrai la famine, qui fera disparaître hommes et bêtes. Et même s’il y avait, parmi les habitants de ce pays, ces trois hommes, Noé, Daniel et Job, eux seuls obtiendraient la vie sauve par leur droiture. Le Seigneur, l’Éternel, le déclare (Ézéchiel 14.12-14 ; Autre).
Le prophète Jérémie (7.16 ; 15.1-4) écrit que Moïse et le juge Samuel, dont les intercessions étaient pourtant puissante, ne pourraient pas éviter la destruction de Jérusalem. Ici, c’est trois autres personnages de l’Ancien Testament qui sont cités et qui comme les précédents, furent de puissants intercesseurs à des moments cruciaux de l’histoire, car ils pratiquaient la justice dans un monde inique. Pourtant, leur prière fervente et efficace ne pourrait que les sauver eux-mêmes, et ne serait d’aucune aide ni à Jérusalem ni aux habitants de Juda. Même l’intercession des hommes les plus pieux qui ont marché avec l’Éternel ne pourrait arrêter le châtiment à venir car le jugement d’un peuple pervers n’est pas évité par la droiture de quelques-uns.
En principe, la justice d’un homme ne peut servir de garantie à protéger autrui. Si Abraham a pu intercéder pour Sodome, c’est parce que ses habitants n’étaient pas en rébellion, la main levée contre Dieu ; ils étaient simplement méchants et dépravés (Genèse 18.16-33 ; Jérémie 5.1-4). Le péché de Juda par contre est beaucoup plus grave parce que les Israélites se rebellent effrontément contre l’Éternel (Ézéchiel 14.13).
Si Ézéchiel mentionne Daniel, c’est probablement qu’ils se sont rencontrés. En effet, cela fait maintenant une dizaine d’années que Daniel est à Babylone où il exerce les plus hautes fonctions de l’état. Peut-être même a-t-il rendu des services à ses compatriotes et en particulier à ceux de la colonie de Tel-Aviv. Quand Ézéchiel a voulu associer à Noé et Job un puissant intercesseur contemporain, il a tout naturellement pensé à Daniel parce qu’il est le type même de l’homme qui refuse de compromettre sa foi.
Versets 22-23
Je continue plus loin et finis de lire le chapitre 14.
Il en réchappera un reste d’hommes et de femmes que l’on fera sortir de la ville. Ils viendront vers vous, vous verrez leur conduite et leurs agissements, et vous vous consolerez du malheur que j’aurai fait venir sur Jérusalem, et de tous les fléaux dont je l’aurai frappée. Oui, ils vous en consoleront quand vous verrez leur conduite et leurs agissements. Et vous reconnaîtrez que ce n’est pas en vain que j’aurai accompli tout ce que j’aurai fait contre cette ville. Le Seigneur, l’Éternel, le déclare (Ézéchiel 14.22-23).
Les Israélites qui échapperont au massacre et qui seront déportés vont emmener avec eux l’attitude rebelle qui les caractérise ainsi que des valises pleines d’idoles. En voyant cela, les captifs de la première vague seront convaincus que dans sa justice, l’Éternel a eu raison de châtier ainsi son peuple. Alors, au lieu de s’irriter contre Dieu, ils l’approuveront. L’auteur de l’épître aux Hébreux écrit :
Certes, sur le moment, une correction ne semble pas être un sujet de joie mais plutôt une cause de tristesse. Mais par la suite, elle a pour fruit, chez ceux qui ont ainsi été redressés, une vie juste, vécue dans la paix (Hébreux 12.11 ; Autre).
Chapitre 15
Versets 1-3
Dans les Écritures, Israël est souvent comparé à une vigne, or nous arrivons au chapitre 15 qui justement est la parabole de la vigne ne portant pas de fruit. Je commence à le lire.
L’Éternel m’adressa la parole et me dit : Fils d’homme, en quoi le bois des ceps de vigne serait-il supérieur à tous les autres bois ? Le sarment vaudrait-il mieux que les autres arbres poussant dans la forêt ? Prendra-t-on de ce bois pour en fabriquer un objet ? En fera-t-on une cheville pour suspendre un objet ? (Ézéchiel 15.1-3).
Ésaïe a comparé Israël à une vigne stérile et Jérémie à une vigne folle qui est retournée à l’état sauvage (Ésaïe 5.1 ; Jérémie 2.21 ; comparez Psaumes 80.9-17). L’Éternel demande maintenant à Ézéchiel si une vigne pareille a plus de valeur que les arbres de la forêt ; en fait c’est le contraire, car son bois ne vaut rien parce que les sarments étant minces et cassants, on ne peut même pas en faire une vulgaire cheville. Une vigne qui ne porte pas de fruits est inutile ; Jésus a dit à ses disciples :
Si vous portez beaucoup de fruit, c’est ainsi que mon Père sera glorifié (Jean 15.8 ; LSG).
Versets 4-5
Je continue le texte.
Non, il (le bois) n’est bon qu’à être mis au feu pour être consumé. Quand le feu brûle les deux bouts, et que le milieu est en flammes, peut-il servir à quelque chose ? Lorsqu’il était intact, on ne pouvait déjà en faire aucun ouvrage, combien moins maintenant qu’il est tout consumé et brûlé par le feu, en fabriquerait-on quelque chose de bon ! (Ézéchiel 15.4-5).
Ce passage est une allusion au jugement de Dieu contre son peuple qui a déjà commencé. En effet, cela fait plus d’un siècle que le royaume des X tribus du Nord a été rayé de la carte par les Assyriens. Puis les Babyloniens ont déjà envahi Juda à deux reprises (605 et 597 avant J-C) et déporté dix mille personnes.
Les deux extrémités de l’Israël originel sont dévastées, et au milieu il ne reste plus que Jérusalem. Mais comme l’Éternel ne pouvait rien en faire quand elle était forte, maintenant qu’elle est chancelante, elle est totalement inutile.
Versets 6-8
Je continue en compressant et finis le chapitre 15.
Je vais livrer au feu ceux qui habitent la ville de Jérusalem. Je vais intervenir contre eux : ils sont sortis d’un feu pour entrer dans un autre qui les consumera, et vous reconnaîtrez que je suis l’Éternel lorsque je m’en prendrai à eux. De leur pays, je ferai un désert à cause de leurs rébellions (Ézéchiel 15.6-8).
Jérusalem a échappé au feu des Babyloniens à deux reprises, mais la troisième fois, elle sera brûlée.
Chapitre 16
Introduction
Nous arrivons au chapitre 16 qui résume l’histoire d’Israël, depuis son passé à la fois misérable et glorieux (Ézéchiel 16.1-14), jusqu’à sa réhabilitation et sa gloire future (Ézéchiel 16.53-63) en passant par son ingratitude persistance et sa misère présente (Ézéchiel 16.15-52).
Ce tableau grandiose est présenté sous la forme d’une allégorie : l’union conjugale entre l’Éternel et son peuple (comparez Ésaïe 54.1-8 ; Osée 1–3). Dans ses propos, Ézéchiel ne tient pas compte des personnes sensibles et délicates ; il est tellement cru que les Juifs n’avaient le droit de le lire qu’à partir de 30 ans.
Cependant, l’analogie du mariage est la meilleure façon d’exprimer, d’une part, la tendresse de l’amour de Dieu envers son peuple, et d’autre part, l’horreur que lui inspirent l’ingratitude et les infidélités d’Israël.
Versets 1-3
Je commence à lire.
L’Éternel m’adressa la parole et me dit : Fils d’homme, fais connaître à Jérusalem ses crimes abominables. Dis-lui : Voici ce que le Seigneur, l’Éternel, déclare à Jérusalem : Par ton origine et ta naissance, tu appartiens à la terre des Cananéens ; ton père était un Amoréen et ta mère une Hittite (Ézéchiel 16.1-3).
Jérusalem, personnifiée sous les traits d’une femme, représente les Israélites. Jadis, la ville sainte était habitée par les Yebousiens, semblables aux Amoréens et aux Hittites. David l’a conquise et en fit sa capitale. Voilà pourquoi Ézéchiel reproche à Jérusalem de provenir d’une souche païenne et de toujours avoir eu, en quelque sorte, du sang cananéen dans les veines.
Verset 4
Je continue.
Au moment de ta naissance, personne n’a coupé ton cordon ombilical, personne ne t’a baignée dans l’eau pour te laver. Tu ne fus ni frottée avec du sel, ni emmaillotée dans des langes (Ézéchiel 16.4).
C’est pendant sa dure servitude en Égypte que la famille de Jacob a donné naissance à une nation, mais privée de toute protection, elle était comme un nouveau-né qu’on délaisse. Le cordon ombilical non coupé renvoie aux pratiques idolâtres que les Hébreux ont apprises en Égypte et qu’ils n’ont jamais abandonnées. À cette époque, on lave les nouveau-nés pour enlever le sang et le liquide amniotique. Ensuite on les frotte avec du sel pour sécher et affermir la peau.
Verset 5
Je continue.
Personne n’a jeté sur toi un regard de pitié pour te rendre un seul de ces services. Au jour de ta naissance, on t’a prise en dégoût et tu as été jetée au milieu des champs (Ézéchiel 16.5).
Dans l’antiquité, il était courant de se débarrasser des enfants non désirés en les laissant dehors exposés aux intempéries et aux bêtes sauvages. Oui, c’est très méchant.
Verset 6
Je continue.
J’ai passé près de toi et je t’ai aperçue te débattant dans ton sang. Alors je t’ai dit : Il faut que tu vives, même au milieu de ton sang. Oui, je t’ai dit : Il faut que tu vives au milieu de ton sang (Ézéchiel 16.6).
Ce bébé perd son sang parce qu’il traîne le cordon ombilical qui n’a pas été pincé et il aurait dû mourir. Mais Dieu lui a ordonné de vivre deux fois, ce qui prouve que l’existence d’Israël est un miracle.
Tout comme l’Éternel a dit à Israël : « Il faut que tu vives », Jésus nous dit :
Il vous faut renaître d’en haut (Jean 3.7).
Dieu donne la vie éternelle à tous ceux qui placent leur confiance en Jésus-Christ.
Verset 7
Je continue le texte.
Je t’ai fait croître comme l’herbe des champs ; tu as grandi et tu t’es développée, tu es devenue très très belle : ta poitrine s’est formée, tes poils ont poussé, mais tu étais toujours complètement nue (Ézéchiel 16.7).
Dieu fait ici allusion à la multiplication prodigieuse du peuple hébreu en Égypte ainsi qu’à son développement intellectuel, moral et culturel. On pourrait dire d’Israël ce que le diacre Étienne dit de Moïse et que nous rapporte le livre des Actes : « il fut instruit dans toute la sagesse des Égyptiens, et il était puissant en paroles et en œuvres » (Actes 7.22 ; SER).
Verset 8
Je continue.
Quand j’ai repassé près de toi et que je t’ai revue, je me suis aperçu que tu avais atteint l’âge de l’amour. Alors j’ai étendu sur toi le pan de mon manteau et j’ai couvert ta nudité. Je t’ai prêté serment pour conclure une alliance avec toi ; le Seigneur, l’Éternel, le déclare. C’est ainsi que tu es devenue mienne (Ézéchiel 16.8).
Étendre sur une femme le pan de son manteau est un acte symbolique par lequel un homme déclare la prendre pour épouse. Ce geste symbolise la protection que le mari promet à sa future femme (comparez Ruth 3.9). Dans cette métaphore, le mariage représente l’alliance du mont Sinaï entre l’Éternel et son peuple, car c’est en ce lieu que symboliquement, Dieu a pris Israël pour épouse.
Verset 9
Je continue.
Je t’ai lavée à grande eau pour nettoyer le sang qui te couvrait, puis j’ai enduit ton corps d’huile parfumée (Ézéchiel 16.9).
Ce lavage à grande eau représente l’action morale de la Loi ainsi que les sacrifices et ablutions destinés à purifier les Israélites pécheurs, qui jusque-là étaient encore recouverts de leur souillure originelle. L’huile est importante dans le culte de l’Éternel et elle symbolise aussi le Saint-Esprit.
Verset 13
Je continue plus loin.
Tu (Jérusalem) étais parée d’or et d’argent, vêtue de fin lin, de soie et d’étoffes précieuses brodées. Tu te nourrissais de la farine la plus fine, de miel et d’huile. Tu es devenue extrêmement belle et tu es parvenue à la dignité royale (Ézéchiel 16.13).
Toutes les parures que mentionne Ézéchiel font référence aux vêtements sacerdotaux et aux broderies du tabernacle. Le fin lin est une image de la justice dont sont revêtus les fidèles. Aujourd’hui, la justice que possèdent les croyants est celle de leur Sauveur Jésus-Christ.
Verset 14
Je continue.
Ta renommée s’est répandue parmi les nations à cause de ta beauté qui était parfaite, grâce à la splendeur dont je t’avais parée ; le Seigneur, l’Éternel, le déclare (Ézéchiel 16.14).
Grâce à Dieu, au temps de David et surtout de Salomon, l’Empire israélite est au faîte de sa gloire. Mais comme le peuple de Dieu s’est révolté contre l’Éternel, son ingratitude est grandement coupable. Il est bien vrai que les Israélites sont des rebelles ingrats, mais avant de battre ma coulpe sur la poitrine des autres, il faudra que je procède d’abord à mon propre mea culpa.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.