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16 avril 2024

Esther 4.4 – 5.2

Chapitre 4

Introduction

Comme je l’ai déjà dit, pour la majorité d’entre nous, la vie ici-bas n’est pas un long fleuve tranquille. Quelquefois, il y a du courant, beaucoup même, des écueils, des récifs, des chutes, des tourbillons, des troncs d’arbre emportés par le courant. Ces dangers rendent la navigation difficile, voire périlleuse, au point où c’est la mort qui est peut-être au prochain virage.

Le peuple d’Israël a été emmené captif à Babylone en 586 av. J-C. Mais moins de 50 ans plus tard, cette ville est conquise par les Perses qui deviennent les nouveaux patrons du Moyen-Orient. Depuis le décret de l’empereur Cyrus, les Juifs qui le désirent peuvent retourner dans leur pays, mais la grande majorité d’entre eux choisit de rester en terre d’exil où ils mènent une existence plutôt paisible. Jusqu’à peu de temps, les jours s’écoulaient lentement sous le soleil d’Orient quand tout à coup entre en scène un homme machiavélique que l’auteur appelle « l’ennemi des Juifs », et alors tout bascule. Devenu grand vizir et chaud partisan de la terre brûlée il apparaît comme un précurseur d’Hitler. Il réussit assez facilement à convaincre l’empereur qu’il est dans son intérêt de rayer de la carte tout un peuple. Dans ce but, il met sur pied un projet d’extermination systématique dans les 127 districts des 20 provinces que compte la Perse. Mais il ignore que la reine est juive. Entre-temps, Mardochée, le père adoptif d’Esther, apprend ce qui se trame et il en est évidemment catastrophé surtout que c’est lui qui est le point de mire de la haine de Haman, le grand vizir. Revêtu d’habits de deuil, il se lamente sur la place publique qui s’étend devant la porte du palais impérial.

Verset 4

Je continue à lire dans le chapitre 4 du livre d’Esther.

Les servantes d’Esther et ses eunuques vinrent la mettre au courant, et l’impératrice en fut toute bouleversée. Elle envoya des vêtements à Mardochée, pour qu’il s’habille correctement et enlève l’habit de toile de sac qu’il portait. Mais il les refusa (Esther 4.4).

Du fait qu’elle est impératrice, Esther n’a pas la possibilité de communiquer avec qui que ce soit à l’extérieur du palais. Cependant, ce manque de liberté est compensé par le luxe genre conte des mille et une nuits dans lequel elle vit. Un nombre important de dames de compagnie et d’eunuques sont à son service au bec et à l’œil, jour et nuit. Tous ces gens connaissent bien Mardochée puisque depuis le premier jour où Esther a atterri dans le harem royal, il venait s’enquérir d’elle. Le texte dit : « Chaque jour, il se rendait devant la cour du harem pour prendre des nouvelles d’Esther et savoir comment on la traitait (Esther 2.11). »

À cette époque, elle n’était qu’une candidate parmi d’autres au concours de beauté et au poste de reine. Plus de 4 ans se sont écoulés et puis un jour, voilà qu’on lui apprend que son père adoptif est la source d’une agitation en ville. Il porte des vêtements déchirés, il s’est couvert de cendres et il marche de long en large en se lamentant bruyamment. Comme Esther ignore le drame qui se prépare, elle ne sait trop que penser de la scène tapageuse de son père adoptif qui porte le deuil, mais il faut corriger ce désordre. Alors, elle lui fait envoyer de beaux vêtements tout neufs et du dernier cri. De couleurs gaies et chatoyantes, ils sont magnifiques. Mais pour Mardochée, ces beaux habits ne sont rien d’autre qu’un bout de sparadrap sur une plaie virulente. Même si Esther ne sait pas encore que la grande affliction de son père adoptif est dû au décret d’extermination des Juifs, elle est un peu naïve de penser que de simples vêtements peuvent mettre fin aux tourments de l’âme de Mardochée.

Il est vrai que même si l’habit ne fait pas le moine, de beaux vêtements peuvent impressionner soi-même et les autres, et susciter la respectabilité. On sait aussi que la blouse blanche en impose. Dans notre culture hypocrite et superficielle, on se préoccupe beaucoup du « qu’en dira-t-on » et des apparences car il faut avant tout faire bonne impression. Mais Dieu a dit à Samuel : « Je ne juge pas de la même manière que les hommes. L’homme ne voit que ce qui frappe les yeux, mais l’Eternel regarde au cœur (1 Samuel 16.7). », et ce qu’il voit n’est pas beau. Le prophète Jérémie écrit : « Le cœur de l’homme est tortueux plus que toute autre chose, et pervers, qui peut le sonder ? (Jérémie 17.9). »

De nature, l’être humain est religieux. À travers les siècles, la plupart des gens ont essayé de faire taire leur conscience en saupoudrant leur vie de quelques pratiques pieuses, espérant ainsi soulager leur culpabilité. Une autre façon d’alléger le poids de ses fautes consiste à les enrober de quelques actes vertueux. Mais malheureusement, mes bonnes actions d’aujourd’hui n’effacent pas le mal que j’ai fait hier. À Nicodème, un chef des Juifs, vertueux et religieux jusqu’au bout des ongles, Jésus a dit : «  Ce qui naît de l’Esprit est animé par l’Esprit. Ne sois donc pas surpris si je t’ai dit : Il vous faut renaître d’en haut (Jean 3.6,7).

Sans exception, tous les êtres humains sont pécheurs jusqu’aux tréfonds de leur âme ; ils possèdent une nature vouée à faire ce qui est mal aux yeux de Dieu. C’est pourquoi vous et moi avons besoin de naître d’en haut et de nouveau afin de faire partie des bienheureux qui ont accès au royaume de Dieu. C’est la mort expiatoire de Jésus-Christ sur la croix qui rend possible à un simple mortel d’obtenir la vie éternelle et d’être pardonné de tous ses péchés. Il suffit de l’accepter comme son sauveur. C’est trop facile, m’a-t-on souvent dit, et il est vrai que la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ peut paraître bien simple, surtout en notre siècle éclairé. Nous ne sommes plus au Moyen-Âge voyons, nous avons la connaissance et nous possédons le savoir. Beaucoup de nos contemporains souscrivent à l’idée répandue que l’éducation résoudra les maux de l’humanité. Mais une tête bien pleine ne transforme pas un cœur bien noir. Si je ne m’abuse, la plupart de ceux qui organisent des épurations ethniques ou politiques sont des hommes hautement cultivés et souvent en France.

Pol Pot, par exemple, a passé un an dans un monastère puis 6 ans dans une école catholique pour élites, avant de poursuivre ses études à Paris. De retour au Cambodge, il prend la tête du parti communiste, qui était jusqu’alors modéré, rural et d’obédience bouddhiste, et il en fait une machine à tuer. Lui et ses compères khmers rouges ont tous fait leurs études en France, mais cela ne les a pas empêchés de massacrer deux millions de leurs compatriotes en 4 ans. Voilà ce que la religion et l’éducation peuvent accomplir.

Mardochée a refusé les vêtements magnifiques qu’Esther lui a envoyés. Il ne veut pas de pommade sur sa douleur ; ce n’est pas le moment de mettre des beaux habits, mais de porter le deuil, et d’en appeler au ciel à cause de l’arrêt de mort qui pèse sur tout le peuple juif.

Versets 5-8

Je continue le texte.

Alors Esther appela Hathac, l’un des eunuques que l’empereur avait mis à son service, et le chargea de s’enquérir auprès de Mardochée de ce qui se passait et qui le poussait à agir ainsi. Hathac alla trouver Mardochée qui se tenait toujours sur la place publique, devant la porte du palais impérial. Mardochée l’informa de tout ce qui lui était arrivé et il lui dit notamment quelle quantité d’argent Haman avait promis de verser dans les coffres de l’empereur pour que l’on fasse périr tous les Juifs. Il lui remit aussi une copie du texte de l’édit d’extermination qui avait été publié dans Suse pour qu’il la montre à Esther, l’informe de la situation et lui ordonne de se rendre chez l’empereur afin d’implorer sa pitié et de le supplier en faveur de son peuple (Esther 4.5-8).

Esther devenue très inquiète envoie l’eunuque Hathac, qui doit être son homme de confiance et agent de liaison, pour savoir ce qui se passe et pourquoi son père adoptif est dans cet état. En effet, elle le connaît pour être un homme posé, réfléchi et raisonnable, pas un hurluberlu. Or il se comporte d’une façon aberrante comme s’il était devenu fou. Finalement, Mardochée informe Esther du sombre complot qui se trame contre tous les Juifs en précisant leur mise à prix. L’auteur remet l’argent sur le tapis comme pour indiquer que ce sale fric n’est pas étranger au plan machiavélique de Haman. Comme chacun sait, l’argent est le nerf de la guerre et Xerxès en a beaucoup perdu dans sa campagne désastreuse contre les Grecs.

Étant donné que Mardochée occupe des fonctions aux portes du palais, il est au courant de tout ce qui s’y trame et donc des détails du marché conclut entre le grand vizir et l’empereur. Ce dernier a tout d’abord refusé cette quantité colossale d’argent que lui offre son vizir, par contre il ne voit pas d’inconvénient à ce qu’on épure tout un peuple de son empire. De plus, l’auteur semble vouloir aussi dire à ses lecteurs que cette somme fabuleuse fait toujours partie du contrat d’extermination. Si cette épuration ethnique réussissait, il est quasi certain que d’une manière ou d’une autre, Xerxès encaisserait un énorme butin.

Par sa position privilégiée, Esther est la seule personne qui peut faire quelque chose, mais c’est pas sûr. En effet, étant donné comme je l’ai dit, que les décrets royaux font partie de la loi des Mèdes et des Perses, ils ne peuvent pas être révoqués.

Versets 9-11

Je continue.

Hathac revint et rapporta à Esther les paroles de Mardochée. Celle-ci ordonna à Hathac de rapporter sa réponse à Mardochée : — Tous les serviteurs de l’empereur ainsi que les habitants de toutes les provinces de l’empire savent bien qu’il y a une loi, qui est la même pour tous, en vertu de laquelle tout homme ou toute femme qui pénétrerait dans la cour intérieure du palais pour se rendre auprès de l’empereur sans avoir été convoqué par lui, sera mis à mort, sauf si l’empereur lui tend son sceptre d’or. Alors seulement sa vie lui sera épargnée. Quant à moi, voilà trente jours que je n’ai plus été invitée à me rendre chez l’empereur (Esther 4.9-11).

Les rois orientaux se laissent très rarement approchés ; leur trône est quasi inaccessible, comme le lieu très saint d’une divinité. Ils sont comme le grillon de la fable de Jean-Pierre Florian, qui dit : « Pour vivre heureux, vivons cachés ! » Xerxes croit sans doute qu’en restant à l’abri des regards il laisse planer une certaine aura mystérieuse sur sa personne ce qui rehausse d’un cran sa majesté et commande davantage le respect de ses sujets. L’historien grec Hérodote mentionne également l’existence de la loi citée par Esther. Il écrit :

Toute personne s’approchant de l’empereur sans y être mandée, était immédiatement mise à mort, à moins qu’il ne lui accorde son pardon sur-le-champ en lui tendant son sceptre.

A Persépolis, l’une des 4 capitales de l’empire perse, sur tous les portraits des rois qu’on a retrouvés, ils portent toujours un long sceptre à la main droite. Quand on ajoute à cette loi que Xerxès est particulièrement capricieux et imprévisible, on comprend mieux pourquoi la réponse d’Esther n’est guère encourageante. Elle se demande peut-être si l’empereur n’a pas appris qu’elle est juive et si elle n’a pas perdu sa faveur. Si c’est le cas, elle ira au-devant d’une mort certaine.

Toujours selon l’historien Horodote, chacun peut demander audience au roi, mais si Esther le fait, elle devra de but en blanc et sans attendre le moment favorable, révéler la raison de sa visite, mais ce serait prendre un gros risque à cause de la faveur croissante dont jouit Haman.

L’eunuque Hathac, lui, se contente de faire les allers et retours. On se demande quels sont ses états d’âme, ce qu’il peut bien penser de tout ça, encore que sa fonction n’est pas d’avoir une opinion sur quoique ce soit, mais seulement d’obéir.

Versets 12-14

Je continue.

Lorsqu’on eut rapporté à Mardochée les paroles d’Esther, il lui fit répondre : — Ne t’imagine pas qu’étant dans le palais impérial, tu seras épargnée à la différence de tous les autres Juifs ! Bien au contraire ! Car si tu persistes à garder le silence dans les circonstances présentes, le salut et la délivrance viendront d’ailleurs pour les Juifs, alors que toi et ta famille, vous périrez. D’ailleurs, qui sait si ce n’est pas en vue de telles circonstances que tu es devenue impératrice ? (Esther 4.12-14).

Mardochée possède quand même une certaine foi en l’Éternel, le Dieu de ses ancêtres. Ce qu’il dit ici est tout à fait cohérent avec une parole du prophète Jérémie qui écrit :

Voici ce que déclare l’Éternel qui place le soleil pour éclairer le jour et qui a établi les lois qui règlent la course de la lune et des étoiles pour éclairer la nuit [..]. Il faudrait que ces lois soient supprimées par devant moi, déclare l’Éternel, pour que la descendance d’Israël cesse aussi pour toujours d’être une nation devant moi (Jérémie 31.35-36).

Mardochée dit qu’il est impossible que la race juive soit exterminée ; il croit donc que l’Éternel veille sur son peuple et le sauvera, et que si Esther n’a pas le courage d’agir, elle en pâtira et Dieu se servira d’un autre moyen. En d’autres mots, il dit à sa fille : « Mourir pour mourir, tu n’as rien à perdre. Alors autant tenter le tout pour le tout en allant te présenter spontanément devant l’empereur ».

Le texte ne précise pas si Hamon a le pouvoir de s’en prendre à la reine mais c’est peu probable. En fait, en s’attaquant aux Juifs sans vérifier l’identité de la reine, sans le savoir, le vizir s’est mis dans une situation impossible.

C’est ici que commence à se dessiner la providence divine. Jusqu’à présent, rien n’est arrivé par hasard. L’impératrice précédente a été limogée, Esther a remporté le concours de beauté et est devenue reine parce que Dieu l’a décidé ainsi. Il connaît l’avenir, mieux encore, c’est lui qui le trace. Mardochée ne mentionne pas le nom de Dieu, mais il rappelle à sa fille qu’il a un plan divinement ordonné pour sa vie, et qu’elle est aujourd’hui face à la grande heure de sa destinée.

Versets 15-17

Je finis le chapitre 4.

Alors Esther fit porter cette réponse à Mardochée : — Va rassembler tous les Juifs qui se trouvent à Suse. Jeûnez pour moi, sans manger ni boire pendant trois jours et trois nuits. J’observerai de mon côté le même jeûne avec mes servantes. Ensuite, je me rendrai chez l’empereur, malgré la loi. Si je dois mourir, je mourrai ! Mardochée partit et fit ce qu’Esther lui avait commandé (Esther 4.15-17).

Trois jours et trois nuits est une expression idiomatique qui veut dire que les trois jours forment un tout et sont indivisiblement concernés, mais pas forcément dans leur totalité. Il ne s’agit donc pas de 72 heures à la minute près, mais au moins de 36. De la même manière, il est dit que Jésus a été trois jours dans le tombeau, alors qu’on l’y a mis le vendredi soir avant le coucher du soleil et qu’il est ressuscité le dimanche matin avant son lever.

Esther a bien compris la situation dramatique de son peuple. Ne pouvant se joindre au jeûne des Juifs de Suze, elle l’observe de son côté ; son courage et sa solidarité sont exemplaires. Son appel à l’aide ainsi que celui des Juifs, montre qu’ils attendent un secours divin. Bien que dans la culture juive, les périodes de calamités sont toujours accompagnées de prières, l’auteur prend soin de ne pas le mentionner. Par là, il veut peut-être communiquer à ses lecteurs juifs en Israël que ceux qui sont restés en Perse sont en dehors de la volonté de Dieu car ils auraient dû retourner dans leur pays. Cependant, tout au long de cette histoire, tant Mardochée qu’Esther ont la stature de grands patriotes. Par contre, ils ne sont jamais décrits comme étant dévoués à l’Éternel, à l’exemple d’Abraham, de David et de bien d’autres héros de la foi.

Le bon vouloir d’Esther d’aller voir l’empereur sans avoir été invitée est un acte de grande noblesse ; cependant, la décision du Christ de devenir homme l’était bien davantage. Il n’a pas dit : « Si je dois mourir, je mourrai ! » Mais, il a dit : Le Fils de l’homme est venu pour donner sa vie en rançon pour une multitude (Matthieu 20.28).

Chapitre 5

Verset 1

Nous arrivons au chapitre 5 dans lequel la montée en puissance du mal est arrêté ; c’est le point d’orgue de cette histoire. Dieu qui dans les coulisses préparait les événements sort de l’ombre et tire franchement sur les ficelles. Des circonstances inhabituelles dictées par sa souveraineté se mettent en place. Je commence à lire.

Au bout du troisième jour de jeûne, Esther revêtit ses habits royaux et se tint dans la cour intérieure du palais impérial, en face des appartements de l’empereur. Celui-ci siégeait sur son trône dans le palais, en face de l’entrée de l’édifice (Esther 5.1).

C’est le matin. La reine prend son courage à deux mains ; elle quitte ses vêtements de deuil pour revêtir ses plus beaux habits royaux. Elle a l’intention de bien mettre en valeur sa beauté naturelle qui lui a déjà valu de devenir reine sans habits d’apparat. Mais ce coup-ci, Esther doit absolument éblouir l’empereur. Il faut qu’il tombe à la renverse sous ses charmes afin qu’il n’ait pas la moindre hésitation à lui tendre son sceptre, sinon c’est la fin.

Les dés sont jetés ; elle entre dans la cour intérieure du palais qui se trouve juste en face de la maison du roi ; elle se place en face du roi et attend. Xerxès est assis sur son trône dans une salle ouverte qui donne sur la cour ; il ne peut pas ne pas la voir. La Bible de Jérusalem donne une amplification romanesque de la scène. Je la lis :

Le troisième jour, lorsqu’elle eut cessé de prier, elle quitta ses vêtements de suppliante et se revêtit de toute sa splendeur. Puis elle prit avec elle deux servantes. Sur l’une elle s’appuyait mollement. L’autre l’accompagnait et soulevait son vêtement. Franchissant toutes les portes, elle se trouva devant le roi. Il était assis sur son trône royal, revêtu de tous les ornements de ses solennelles apparitions, tout rutilant d’or et de pierreries, redoutable au possible (Esther 5.1).

Le spectacle doit en effet être fantasmagorique, éblouissant par les tentures, les tapisseries, le marbre, l’or et l’argent de la salle du trône.

Verset 2

Je continue.

Quand il aperçut l’impératrice Esther, qui se tenait dans la cour, elle trouva grâce à ses yeux. Il lui tendit le sceptre d’or qu’il tenait en main. Esther s’approcha et en toucha l’extrémité (Esther 5.2).

Les regards du roi se posent sur sa reine ; l’instant est dramatique. Elle est appréhensive, il est fasciné et il comprend tout de suite qu’elle a une requête considérable a lui demander, puisqu’elle pénètre jusqu’à lui au péril de sa vie.

La Loi des Mèdes et des Perses est inflexible et c’est seulement parce que l’empereur lui tend son sceptre d’or qu’Esther a la vie sauve. Pareillement, la Loi de Dieu déclare : Celui qui pèche, c’est lui qui mourra ; le salaire du péché c’est la mort (Ézéchiel 18.20 ; Romains 6.23).

Cette sentence divine n’a pas été abrogée, elle tient toujours pour vous et pour moi. Cependant, Jésus est venu prendre mon péché et le vôtre sur lui et l’a expié sur la croix. Maintenant, il nous tend le sceptre de la grâce. Quand l’empereur a fait ce geste, Esther s’est approchée et a touché son sceptre. Nous sommes tous conviés à faire de même, à nous approcher du trône de la grâce divine et à toucher Jésus-Christ par la foi afin de trouver grâce.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

déc. 03 2024

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