Les émissions

15 avril 2024

Esther 3.8 – 4.3

Chapitre 3

Introduction

Au Moyen-Âge, quand on voulait se débarrasser de quelqu’un, il suffisait de faire courir le bruit qu’il fait de la sorcellerie ; il n’en fallait pas plus. Lorsque la peste a frappé l’Europe, les Juifs furent assez peu concernés à cause de leurs lois de purification rituelle. Alors bien sûr, on les a accusés d’avoir empoisonné l’eau et donc d’être responsables de l’épidémie. C’est ce genre de procédé tordu qu’a utilisé Hitler pour rallier à sa cause les masses germaniques. Il a ensuite orchestré une persécution qui a commencé avec perte et fracas l’infâme nuit du 9 novembre 1938 appelée Kristallnacht. Les nazis ont alors massacré une centaine de Juifs, arrêté des milliers, pillé leurs magasins et brûlé des synagogues. Puis pendant la guerre, ce fut le génocide qu’on connaît. Mais Hitler n’est jamais qu’un imitateur, car il a eu beaucoup de précurseurs. En effet, le premier à avoir organisé une extermination systématique de la race juive est Haman, le grand vizir sous le règne de l’empereur Xerxès.

Verset 8

Je continue à lire dans le chapitre 3 du livre d’Esther.

Puis Haman alla dire à l’empereur Xerxès : — Il y a, répandu parmi les peuples dans toutes les provinces de ton empire, un peuple qui est inassimilable. Leurs lois sont différentes de celles de tous les autres peuples, et ils n’obéissent pas aux lois impériales. L’empereur n’a aucun intérêt à les laisser en paix (Esther 3.8).

Dès que le sort a donné à Haman la certitude d’un jour favorable pour l’exécution de son plan machiavélique, il passe à l’action. Son premier souci est d’obtenir l’aval du roi sans lequel il ne peut rien faire. Le grand vizir, en bon politicien, mêle le faux au vrai. Il est exact que les Juifs sont dispersés partout et selon Haman ça fait désordre ; ça trouble l’harmonie de l’empire. Cette attitude puérile me rappelle l’époque où j’étais à l’armée ; quand on se mettait en rang, l’adjudant hurlait : « Je ne veux voir qu’une seule tête ! » Il est également vrai que les us et les coutumes des Juifs sont différents des autres peuples, mais il est faux de dire qu’ils n’obéissent pas aux lois de leur pays d’exil. En effet, l’Éternel leur avait ordonné de prendre racine à Babylone. Je cite le passage :

Voici ce que déclare le Seigneur des armées célestes, Dieu d’Israël, à tous les exilés que j’ai fait déporter de Jérusalem à Babylone : Construisez des maisons et installez-vous y, plantez des jardins et mangez-en les fruits, mariez-vous et ayez des enfants ; mariez vos fils et donnez vos filles en mariage et qu’elles aient des enfants ! Multipliez-vous là-bas, et ne laissez pas diminuer votre nombre. Recherchez la prospérité de la ville où je vous ai déportés et priez l’Éternel en sa faveur, car de sa prospérité dépend la vôtre (Jérémie 29.4-7).

Haman cherche par tous les moyens à convaincre l’empereur du bien-fondé de son plan meurtrier. Le mélange subtil de vérité et d’erreur servi à l’empereur fournit un prétexte plausible pour débarrasser le pays d’un élément de la population obstiné et potentiellement dangereux. Il se peut aussi que derrière les arguments bidons s’en cache un autre qui ait davantage de poids aux oreilles de l’empereur. En effet, cette extermination permettra de vendre les biens des Juifs et ainsi de renflouer les caisses de l’État qui ont singulièrement souffertes de la défaite cinglante que les Grecs ont infligée aux Perses. Au Moyen-Orient les biens des condamnés à mort deviennent la propriété de la couronne (comparer 1Rois 21:15).

Verset 9

Je continue le texte.

Si l’empereur le veut bien, que l’on rédige un édit ordonnant leur extermination et je pèserai dix mille talents que je remettrai aux fonctionnaires impériaux pour qu’ils les versent dans les caisses de l’empereur (Esther 3.9).

Nous y voilà. Selon un historien grec, l’impôt annuel collecté dans tout l’Empire perse atteignait la somme de 15 000 talents. Haman doit être un homme particulièrement fortuné. Il faut dire qu’en tant que numéro deux de l’empire, ce ne sont pas les occasions qui lui manquent d’arrondir ses fins de mois ; les dessous de table et les pots-de-vin font partie de son menu quotidien.

Haman offre donc une quantité d’argent considérable, environ 350 tonnes, qui de son point de vue doit ficeler l’affaire. Cette somme colossale couvrira tous les frais liés à l’extermination des Juifs ; entre autres, ce sale fric permettra de lever les scrupules de conscience de n’importe quel fonctionnaire. Il y a aussi tout lieu de penser que Haman a l’intention de se dédommager sur les cadavres de ses futures victimes.

Verset 10

Je continue.

Alors l’empereur ôta son anneau du doigt et le remit à Haman, fils de Hammedata d’Agag, l’ennemi des Juifs (Esther 3.10).

5 fois dans le livre, Haman est appelé « l’ennemi des Juifs ». Comme de coutujme, Xerxès se laisse facilement influencer par un conseiller véreux ; il est loin de se douter que l’impératrice fait partie de la charrette des condamnés. Il faut dire aussi qu’à l’image de la plupart des despotes de cette époque, le roi n’attache aucune espèce d’importance à la vie de quiconque sauf de la sienne. Son expédition désastreuse contre la Grèce a causé la mort de multitudes, mais ça ne l’a pas empêché de dormir. Malgré tout, ici, il apparaît particulièrement désinvolte, d’une part, en donnant carte blanche à Haman sans même lui demander de quel peuple il veut se débarrasser, et d’autre part, sans vérifier les accusations portées contre les Juifs. L’empereur se décharge de ses responsabilités et laisse les affaires du pays entre les mains de son grand vizir. Il n’a pas hésité une minute et a dû dire à Haman quelque chose comme : « J’ignore qui est ce peuple et peu importe, si tu crois qu’il doit être exterminé parce qu’il pose un problème, tu vas de l’avant. Voici mon anneau ». Une fois en possession de l’anneau royal, Haman dispose d’un pouvoir sans limites car le sceau officiel étant gravé sur l’anneau, il équivaut à une signature. Il suffit de l’apposer sur de la cire liquide qui ferme un manuscrit et le document a force de loi. Avec ce sceau, le grand vizir peut donc faire passer tous les décrets qu’il veut au nom de l’empereur. Il va pouvoir disposer de tout un peuple et de ses richesses.

Verset 11

Je continue le texte.

Puis l’empereur dit à Haman : — Je te laisse l’argent et je te livre ce peuple. Fais-en ce que tu voudras (Esther 3.11).

L’empereur se réfère au peuple sur le point d’être exterminé comme s’il s’agit d’une chose ou d’un animal. Pourtant, les souverains perses tendaient à avoir une attitude tolérante envers les populations qui leur étaient assujetties. Par contre, ils réprimaient sans pitié les tentatives de révolte et toute activité subversive. Ici, l’accusation d’insoumission portée contre les Juifs par Haman conduit l’empereur à marcher dans sa combine. Il refuse sans doute l’argent parce qu’il ne veut pas donner l’impression de faire payer son consentement ; d’ailleurs le zèle d’Haman, qu’il croit fidèle à la couronne, mérite d’être récompensé. Pour ce qui est de l’argent, l’empereur trouvera bien un moyen de le récupérer d’une manière ou d’une autre.

Versets 12-13

Je continue.

Le treizième jour du premier mois, on convoqua les secrétaires impériaux et, sur l’ordre de Haman, ils écrivirent aux satrapes de l’empereur, aux gouverneurs de chaque district et aux ministres de chaque peuple. Les documents furent rédigés selon le système d’écriture des différentes provinces et dans la langue de chaque peuple. Les messages furent écrits au nom de l’empereur Xerxès et scellés du sceau impérial. Les lettres furent portées par les coureurs dans toutes les provinces de l’empire, pour ordonner de massacrer, de tuer et d’exterminer les Juifs, jeunes et vieux, enfants et femmes, en un seul jour, à savoir le treizième jour du douzième mois, qui est le mois d’Adar, et de piller leurs biens (Esther 3.12-13).
C’est le premier mois de l’année juive qu’Haman a invoqué ses divinités en jetant le « pour », c’est-à-dire le sort. Mais Dieu s’est joué de lui en reculant le mauvais sort jusqu’au treizième jour du 12e mois pour donner le temps à son peuple de réagir. Dans le livre des Proverbes (16.33), on lit : On jette le sort dans les pans du vêtement du prêtre, mais c’est de l’Eternel que dépend toute décision. Le grand vizir s’est mis dans une situation très difficile à cause de ses scrupules superstitieux. Dès qu’il passe à l’action, il accorde déjà au moins 9 mois aux Juifs des districts les plus reculés pour se préparer à se défendre ou pour s’enfuir.

Connaissant l’humeur changeante de l’empereur, Haman veut agir vite et battre le fer pendant qu’il est chaud. Une fois le décret promulgué et cacheté, il devient irrévocable ; il ne peut plus être ni abrogé, ni changé ce qui fait que même l’empereur ne peut plus revenir sur sa décision. Telle est la loi des Mèdes et des Perses.

Xerxès ayant renoncé à l’argent que lui propose son vizir, ce dernier autorise les exécutants du décret à piller les biens des Juifs. En encourageant ainsi leur rapacité, il motive leur obéissance. Nous sommes en mars 474 av. J-C. L’ironie du sort veut que cette convocation sinistre ait lieu la veille de la Pâque juive, le symbole de la délivrance de la servitude égyptienne et de l’ange de la mort qui frappa tous les premiers-nés du pays.

L’Empire perse est immense ; il s’étend de l’Inde à l’Europe et inclut une partie de l’Afrique, toute l’Asie Mineure et le Moyen-Orient. Il était divisé en 20 provinces et 127 districts. Les scribes commencent sans retard à traduire le décret dans toutes les langues parlées, au moins deux cents si on compte les dialectes. Il est copié, scellé et envoyé dans toutes les provinces de l’empire par le moyen du système postal inauguré par Cyrus. C’est un projet colossal. Tout comme Hitler plus tard, Haman a bien l’intention d’exterminer la totalité de la race juive, du plus petit au plus grand.

Ce décret antisémite est non seulement destiné aux gouverneurs et aux satrapes du roi, mais aussi aux responsables descendants des anciens rois des divers peuples soumis à l’empereur. Tous sont invités à participer à cet immense bain de sang. C’est comme une gigantesque kermesse sauf qu’il s’agit du plus grand nettoyage ethnique que le monde ait alors connu.

Versets 14-15

Je finis le chapitre 3.

Le texte de l’édit devait être promulgué comme loi dans chaque province et porté à la connaissance de tous les peuples pour que chacun se tienne prêt pour le jour fixé. Les coureurs partirent en hâte, par ordre de l’empereur. Le décret fut aussi publié dans la citadelle de Suse. L’empereur et Haman s’installèrent pour boire tandis que dans la ville de Suse régnait la consternation (Esther 3.14-15).

Le contraste est saisissant entre, d’une part, les deux plus hauts dignitaires du régime en train de boire une bière, ou autre chose, sur la terrasse du palais, et d’autre part, la population de la ville consternée par un décret aussi arbitraire. Le moins qu’on puisse dire est que les instances dirigeantes sont déphasées par rapport à leurs sujets. Les premiers font la fête et les seconds sont stupéfaits. Jusqu’à ce jour, jamais un tel édit n’a été issu. J’imagine que les langues vont bon train et les gens disent : « Ces Juifs ont peut-être des coutumes bizarres, mais ce ne sont pas des traîtres ; ils n’ont commis aucun crime. Pourquoi donc veut-on les exterminer ? » La cruauté d’Haman et l’indifférence béate de l’empereur choquent même une société pourtant blasée et habituée aux massacres de grande envergure. Si Xerxès peut livrer tout un peuple au bon plaisir de son grand vizir, qui peut être sûr du lendemain ? Les autres peuples se demandent quand sera leur tour de passer à l’échafaud.

Dès que le décret est prêt, un coureur se met en route. De jour en jour, la sinistre nouvelle gagne les villes et les villages, et ainsi de suite jusqu’aux coins les plus reculés de l’empire.

Comme je l’ai dit, cet antisémitisme grotesque est né sur les chantiers d’Égypte sous la férule cruelle de Pharaon. C’est là que les Hébreux, choisis par Dieu mais mis en esclavage, sont devenus une nation. Dès qu’ils ont quitté l’Égypte, leur premier pays d’exil, tous les autres peuples se sont ligués contre eux, y compris les Amalécites dont Haman est un descendant.

C’est la désobéissance des Israélites à la loi de Moïse et leur grotesque idolâtrie qui les ont conduit en exil en Assyrie pour les X tribus du Nord, et à Babylone pour Juda et Benjamin. Plus tard, ils seront persécutés encore par Rome puis par les Grecs. L’inquisition du Moyen-Âge aussi les a eu dans son collimateur. Sous le régime hitlérien, on évalue à 6 millions le nombre de Juifs exterminés.

La raison principale pour ne pas dire la seule de l’antisémitisme est d’origine surnaturelle. Les Juifs sont haïs parce que dans la providence et le dessein de Dieu, ce sont eux qui furent choisis pour être les dépositaires de Sa Parole écrite. Les Textes Sacrés nous sont parvenus par leur intermédiaire. Satan nourrit une profonde haine contre les Juifs parce que sur le plan humain, ils ont été adoptés par Dieu comme son peuple. De plus, le Seigneur Jésus-Christ est un descendant d’Abraham et de David, donc juif. L’apôtre Paul rappelle toutes ces vérités dans son épître aux Romains. Il écrit :

C’est aux Israélites qu’appartiennent la condition de fils adoptifs de Dieu, les alliances, le don de la Loi, le culte et les promesses ; à eux les patriarches ! Et c’est d’eux qu’est issu le Christ dans son humanité ; il est aussi au-dessus de tout, Dieu béni pour toujours. Amen ! (Romains 9.4-5).

Il apparaît donc assez nettement que la raison de la haine de tous les peuples envers les Juifs est d’origine surnaturelle. Ils ont été choisis par Dieu et ils sont haïs par Satan.

L’ordre d’extermination des Juifs faisant l’objet d’un décret de l’empereur, même lui ne peut plus le révoquer. Pour sauver le peuple d’Israël de la destruction, il n’y a qu’une solution ; il faut qu’un autre décret soit proclamé et pour cela quelqu’un doit intervenir. Dans les coulisses, Dieu a tout prévu.

Ce petit livre a commencé par un immense festin auquel des milliers de personnes assistent, et qui tourne en beuverie. C’est alors qu’a lieu un scandale familial ; la reine refuse d’apparaître en public devant tous ces hommes ivres en manque de divertissement. Elle ne veut pas faire la danse de l’ours pour amuser la galerie. Suite à cette désobéissance, elle est répudiée. Cet incident banal est en réalité planifié par l’Éternel qui veut Esther, un membre de son peuple, pour impératrice. C’est par elle que Dieu entend secourir les Juifs menacés d’extinction.

Dans sa providence, l’Éternel dirige les affaires des hommes comme il l’entend, et c’est aussi ce qui s’est passé pour la naissance de Jésus. César Auguste, le despote en place a besoin d’argent. Il signe donc un décret qui oblige tous les sujets de son empire à payer des impôts. Pour ce faire et afin que personne n’échappe à son filet, chacun doit se rendre dans le lieu de sa naissance. Mais quand il a émis cet édit, César Auguste ignore totalement qu’il accomplit une prophétie de l’Ancien Testament qui dit :

Et toi, Bethléhem, la plus petite des villes de Juda, de toi il sortira pour moi celui qui régnera sur Israël ! Son origine remonte aux temps passés, aux jours anciens (Michée 5.1).

Ce brave Auguste ne sait pas que son édit va obliger une jeune fille de Nazareth enceinte à se rendre à Bethléhem où naîtra son premier enfant qui est le Messie. Un prophète avait annoncé la naissance du Christ à Bethléhem environ 7 siècles avant que ne naisse Auguste. Une fois empereur, ce dernier a besoin d’argent, et voilà comment pour accomplir son dessein Dieu se sert de deux hommes de deux époques différentes qui n’ont pourtant strictement rien en commun. L’Éternel a parlé au travers de son prophète, mais il était aussi à Rome dans le palais de César Auguste, et il est maintenant à Suse dans le palais de Xerxès. Dieu demeure dans l’ombre, mais il est partout et garde constamment l’œil sur les siens.

Chapitre 4

Verset 1

Nous arrivons au chapitre 4 du livre d’Esther, tandis que le décret d’extermination des Juifs se répand aux quatre coins de l’empire. Je commence à lire.

Lorsque Mardochée apprit tout ce qui s’était passé, il déchira ses vêtements, se couvrit d’un habit de toile de sac et répandit de la cendre sur lui. C’est ainsi qu’il parcourut la ville en poussant de grands cris de douleur amère (Esther 4.1).

Chez les Juifs, déchirer ou plutôt découdre ses vêtements est le signe traditionnel du deuil et d’une profonde affliction. L’idée est d’avoir l’air échevelé et débraillé au maximum afin de refléter extérieurement son état intérieur. Mardochée a de bonnes raisons de se lamenter. Plus loin, on apprend qu’il est en possession d’une copie du décret où figure même la somme d’argent colossale qu’Haman a promis de verser pour mener à terme l’extermination des Juifs. Mardochée sait fort bien que selon la loi des Mèdes et des Perses, il est désormais trop tard pour révoquer l’ordre impérial. De plus, il sait aussi qu’il est la cause première de la haine de Haman car c’est son refus de courber l’échine devant lui qui a attiré ce malheur sans précédent sur son peuple. Des millions de Juifs viennent d’être déclarés à mort.

Versets 2-3

Je continue.

Puis il alla jusque devant la porte du palais impérial, par laquelle personne n’avait le droit d’entrer revêtu d’un habit de toile de sac. Dans chaque province, à mesure qu’y parvenaient l’ordonnance et le décret de l’empereur, c’était comme un deuil qui frappait les Juifs ; ils se mettaient à jeûner, à pleurer et à pousser des cris : beaucoup se couchaient sur des toiles de sac et de la cendre (Esther 4.2-3).

Tous les Juifs de l’empire prennent le deuil, le sac et la cendre, jeûnent, et se lamentent. Il est intéressant de remarquer que le texte ne dit pas qu’ils ont imploré Dieu. L’auteur laisse peut-être sous-entendre qu’ils ont mauvaise conscience de ne pas être retourné dans le pays d’Israël. Mardochée se rend sur la place publique qui s’étend jusqu’à l’entrée du palais. Revêtu d’habits de deuil, il manque volontairement aux convenances de l’époque qui demandent que rien de ce qui peut évoquer la tristesse, la misère humaine ou la mort soit manifesté là où l’empereur risque de le voir parce que ça fait désordre.

Tout le monde sait qu’en cachant les malheurs, on peut continuer à vivre comme s’ils n’existaient pas et donc la conscience tranquille. Bon nombre de pays dits du Tiers-Monde construisent des murs autour de leurs bidonvilles afin de protéger les regards sensibles des touristes. Dans les sociétés civilisées, on a apprivoisé la mort. Le cadavre est aseptisé, rasé, maquillé, bien habillé, et placé dans un beau cercueil au vernis brillant, à l’intérieur douillet, et entouré de fleurs magnifiques. Tout est fait pour faire croire que le défunt dort du sommeil du juste. Dans la réalité de l’au-delà, à moins qu’il n’ait placé sa foi en Jésus-Christ, il est sous la colère et la condamnation de Dieu pour l’éternité.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

mars 21 2025

Émission du jour | Esaïe 31.1 – 33.24

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