Esdras 3.1 – 4.24
Chapitre 3
Introduction
La deuxième moitié du 20e siècle et le début du 21e sont caractérisés entre autres par les réfugiés politiques ou économiques qui vont errant ici et là, ou bien sont carrément déportés de force et quelquefois parqués dans des camps provisoires qui n’en finissent pas de durer. Ce phénomène n’est certes pas nouveau, mais il est pire que par le passé. En effet, quand les deux royaumes israélites furent exilés, l’un en Assyrie et l’autre en Babylonie, ils s’intégrèrent aux peuples existants partageant leur fortune, que ce soient les périodes de vaches maigres ou de vaches grasses. Cette assimilation explique d’ailleurs la disparition totale des Israélites du nord mis à part bien sûr ceux qui avaient rejoint leurs frères du Sud. Les Israélites de Juda par contre, voulurent et réussirent à maintenir leur identité ethnique. C’est ainsi qu’après 70 ans d’exil, une poignée d’entre eux, environ 50 000 hommes plus leurs familles, prennent le chemin du retour vers leur pays d’origine maintenant en ruine. Ce tournant particulièrement important de l’histoire des Juifs est décrit dans deux petits livres de l’Ancien Testament.
Verset 1
Je continue à lire le chapitre 3 du livre d’Esdras.
Quand arriva le septième mois, les Israélites étaient installés dans leurs villes. Alors le peuple se rassembla à Jérusalem comme un seul homme (Esdras 3.1).
Nous sommes en septembre-octobre de l’année 537 av. J-C, peut-être 3 mois après l’arrivée des exilés dans leurs villes respectives. Le 7e mois de l’année est le plus important du calendrier religieux juif, car trois fêtes importantes y sont célébrées : le premier jour du mois a lieu la fête dite des Trompettes, le 10e jour c’est celle des expiations, aussi appelée Le Grand Pardon ou Yom Kippour en hébreu. C’est le jour le plus solennel de l’année, celui où les Israélites doivent humilier leur âme devant l’Éternel à cause de leurs péchés ; enfin, le 15e jour du mois est célébrée la fête des Tabernacles ou Cabanes, qui dure 8 jours (Lévitique 23.33-43). Cette fête qui commémore la marche de leurs ancêtres dans le désert, servira aussi désormais à rappeler le retour de l’exil.
Verset 2
Je continue le texte.
Josué, fils de Yotsadaq, avec ses collègues les prêtres, et Zorobabel, fils de Chealtiel, avec les gens de sa parenté, se mirent à l’œuvre et reconstruisirent l’autel du Dieu d’Israël pour y offrir des holocaustes, selon ce qui est écrit dans la Loi de Moïse, l’homme de Dieu (Esdras 3.2).
Josué, le fils du grand-prêtre, est un personnage important de ce premier lot de colons. Zorobabel est le petit-fils du dernier roi Yehoyakîn, donc le prétendant au trône de David. Il jouera un rôle politique important et figure aussi dans les deux listes généalogiques de Jésus que nous donnent les évangiles de Matthieu et Luc. Tout comme Josué, Zorobabel est mentionné par les prophètes Aggée et Zacharie.
Tous ces Juifs ne sont pas seulement retournés dans leur pays, mais aussi aux enseignements de la Loi de Moïse. En effet, dès leur arrivée, leur premier souci est de reconstruire l’autel des holocaustes. D’ailleurs plus loin, le texte précise que déjà à la fin du 6e mois, cet autel est à nouveau opérationnel. Sa remise en état est indispensable afin de rétablir le système des sacrifices qui permettent aux Israélites de recevoir le pardon des péchés, ou plutôt de les couvrir, de les cacher aux yeux de Dieu en attendant la venue du Christ qui lui les a expiés.
Ce qui compte avant tout pour chaque être humain, c’est d’être gracié de ses fautes et ainsi obtenir miséricorde de la part de son Créateur, le juge ultime de toute créature. Aux dires mêmes de la Loi de Moïse, nos amis juifs qui n’ont pas accepté Jésus comme leur Messie et donc son sacrifice pour leurs péchés, croient qu’aller à la synagogue, suivre des rites ou prier peut leur procurer le pardon de leurs fautes. Mais ils sont grandement dans l’erreur, car selon leur propre Loi, seul le sang versé efface les péchés. Dans l’Ancien Testament, c’était celui des animaux ; mais aujourd’hui, pour tous les êtres humains, c’est le sang que Jésus a versé.
Verset 3
Je continue maintenant le texte.
Malgré leur peur des populations locales, ils rétablirent l’autel sur ses anciennes fondations et ils y offrirent des holocaustes à l’Éternel, ceux du matin et du soir (Esdras 3.3).
Cet autel est le centre de la vie religieuse des Juifs et du culte qu’ils rendent à l’Éternel. Comme je le dis souvent, il annonce la croix du Christ qui est le fondement de la vie éternelle, de l’Église et de l’unité de tous les croyants. Les chrétiens authentiques sont frères et sœurs non par la chair, mais en esprit. Leur communion ne dépend ni de la couleur de la peau, ni de l’origine ethnique, ni du statut social, ni même de la sorte d’église qu’ils fréquentent. Toutes ces particularités sont sans importance. Les croyants se rassemblent sur la base de leur foi en Jésus qui a versé son sang pour chacun d’eux.
Pour en revenir au texte, les populations locales sont les descendants de ceux qui ont été déportés en Palestine par les Assyriens plus d’un siècle auparavant. Alors bien sûr, ces autochtones voient l’arrivée des colons juifs d’un très mauvais œil.
Versets 4-5
Je continue.
Puis ils célébrèrent la fête des Cabanes suivant les prescriptions, et ils offrirent quotidiennement des holocaustes selon le nombre fixé pour chaque jour. Après cela, ils offrirent l’holocauste perpétuel et ceux des nouvelles lunes et de toutes les solennités consacrées à l’Éternel, et pour tous ceux qui faisaient des offrandes volontaires à l’Éternel (Esdras 3.4-5).
Le nombre d’animaux sacrifiés est considérable (Nombres 29), et c’est la première fois qu’ils sont offerts depuis 587 avant. J-C, soit environ 50 ans, un peu avant que le Temple soit détruit. L’élan religieux des colons prouve qu’ils ont le sincère désir de se conformer à toutes les prescriptions de la Loi. Celle-ci est pour les Israélites la feuille de route, la carte et la boussole pour se repérer, se conduire et se diriger dans la vie. Par ailleurs, en offrant ces sacrifices, les colons cherchent également à plaire à l’Éternel afin de s’assurer de sa protection contre les populations hostiles.
Versets 7-8
Je continue plus loin en compressant.
On remit de l’argent aux tailleurs de pierre et aux charpentiers, ainsi que des vivres, des boissons et de l’huile aux Sidoniens et aux Tyriens pour qu’ils acheminent par mer jusqu’à Jaffa du bois de cèdre depuis le Liban. Tout cela fut fait en vertu de l’autorisation accordée par Cyrus, roi de Perse. Dans la deuxième année après l’arrivée des exilés au Temple de Dieu à Jérusalem, au deuxième mois, Zorobabel, Josué, et le reste de leurs compatriotes, les prêtres et les lévites et tous ceux qui étaient revenus de captivité à Jérusalem, commencèrent le travail (Esdras 3.7-8).
Sept mois après le rétablissement du culte sur le nouvel autel on se prépare à reconstruire le Temple qui, sous la direction des Lévites, commence effectivement en avril-mai 536, soit 70 ans après le premier exil des habitants de Judée par les Babyloniens. C’est aussi à ce même moment de l’année que Salomon avait commencé à ériger le premier Temple ; lui aussi avait grandement utilisé les services des Phéniciens dont Tyr et Sidon sont les principaux ports. Ce qu’il en reste se trouve aujourd’hui au Liban.
Versets 9-10
Je continue.
Josué, avec ses fils et ses frères, Qadmiel avec ses fils eurent pour fonction de superviser tous ensemble ceux qui travaillaient au chantier. Ils étaient assistés des descendants de Hénadad, avec leurs fils et leurs parents les lévites. Lorsque les maçons posèrent les fondations du Temple de l’Éternel, on mit en place les prêtres revêtus de leurs habits de cérémonie, avec les trompettes en mains, et les lévites descendants d’Asaph avec les cymbales, afin de louer l’Éternel, selon les prescriptions de David, roi d’Israël (Esdras 3.9-10).
L’auteur ne donne aucun détail concernant la construction proprement dite, ni le temps qu’elle a pris parce que ce qui compte est évidemment le résultat final. Cela dit, ces colons sont très enthousiastes. Une fois les fondations posées, ils célèbrent le travail accompli en faisant la fête. Les Lévites musiciens jouent des cymbales, de la harpe et de la lyre, tandis que les prêtres sonnent des trompettes d’argent qui étaient utilisées, entre autres, pour célébrer les événements joyeux. Les colons ne font pas les choses comme bon leur semble, mais ont soin de renouer avec la tradition du passé adoptée par leurs rois fidèles. C’est ainsi que l’ordre de la cérémonie de dédicace est le même que quand David rapporta l’Arche de l’alliance à Jérusalem et lorsque Salomon la plaça dans le Temple qu’il avait construit.
Verset 11
Je continue.
Ils entonnèrent des hymnes de louange et des cantiques de remerciement pour célébrer l’Éternel en chantant à tour de rôle : Oui, il est bon, et son amour pour Israël dure à toujours. Tout le peuple fit aussi retentir de grandes acclamations pour louer l’Éternel, parce qu’on posait les fondations de son Temple (Esdras 3.11).
Le chant est antiphoné, c’est à dire qu’il comprend soit un choeur et un chanteur seul, soit deux chœurs de prêtres et de Lévites qui se répondent l’un à l’autre, chantant des cantiques tirés des Psaumes 106, 107 et 118. Le premier groupe entonne un refrain liturgique comme celui qui est cité et qui revient souvent dans les Écritures, disant : « Louez et célébrez l’Éternel, car il est bon », après quoi l’autre groupe répond : « Car sa miséricorde dure toujours ». Les travaux qui avancent à bon train et la joie des colons prouvent que le peuple choisi est à nouveau sous la bénédiction de son Dieu.
Versets 12-13
Je finis le chapitre 3.
Beaucoup, parmi les prêtres, les lévites, et les chefs de groupes familiaux parmi les plus âgés, qui avaient encore vu l’ancien Temple, pleuraient à haute voix pendant que l’on posait sous leurs yeux les fondations du nouveau Temple, alors que beaucoup d’autres gens exprimaient leur joie par des acclamations bruyantes, de sorte qu’on ne pouvait pas distinguer les ovations joyeuses des pleurs ; le peuple poussait de grands cris dont l’écho retentissait au loin (Esdras 3.12-13).
La nouvelle génération loue Dieu dans l’enthousiasme de sa jeunesse. Par contre, ce début de reconstruction transporte les plus âgés 50 ans en arrière, et même plus, quand la grandeur du Temple de Salomon dans toute sa beauté et richesse était la fierté des Israélites. Mais à cause de leur rébellion contre l’Éternel, ils ont dû boire jusqu’à la lie le vin de la colère de Dieu. Alors maintenant, ils ont les tripes remuées, accablés à la vue de ces ruines et peut-être aussi découragés par les conditions particulièrement dures qu’ils doivent affronter.
Chapitre 4
Versets 1-2
Nous arrivons au chapitre 4 qui raconte comment la situation des Israélites s’envenime. Je commence à le lire.
Les ennemis de Juda et de Benjamin apprirent que les anciens déportés reconstruisaient un Temple à l’Éternel, le Dieu d’Israël. Ils vinrent trouver Zorobabel et les chefs des groupes familiaux pour leur dire : — Nous allons vous aider à reconstruire ce Temple, car nous invoquerons le même Dieu que vous, mais nous ne lui avons pas offert de sacrifices depuis le temps d’Ésar-Haddôn, roi d’Assyrie (681-669), qui nous a déportés ici (Esdras 4.1-2 ; Auteur).
Ce roi assyrien faisait de l’export-import en quelque sorte. Il mène une politique de transfert de populations qui proviennent de Mésopotamie et de Syrie, et qui sont transplantées dans les nouvelles régions conquises par l’Assyrie. Ces peuples arrivés ainsi en Palestine sont idolâtres et pratiquent le syncrétisme religieux à la manière de l’hindouisme qui incorpore toutes les divinités possibles et imaginables. À leurs propres idoles à qui ils rendent un culte, ces peuplades ont donc l’intention d’ajouter l’Éternel considéré comme le dieu du pays. Le verset est difficile et semble dire que ces populations idolâtres n’ont pas encore mêlé l’Éternel à leurs propres dieux.
Le peuple du pays fait une offre sincère aux chefs d’Israël, mais tout porte à croire que c’est le diable qui est derrière cette générosité car il est évident que lui, cherche à faire échouer le projet de reconstruction du Temple. Comme ces populations autochtones vont recevoir une fin de non-recevoir, elles vont changer de ton et devenir de véritables ennemis des Israélites. De toute façon, il y aura des mariages entre païens et Juifs ce qui donnera une population hybride qui prendra le nom de Samaritains.
Verset 3
Je continue.
Mais Zorobabel, Josué et les autres chefs des groupes familiaux d’Israël leur répondirent : — Il nous appartient à nous, et pas à vous, de bâtir un Temple pour notre Dieu ; nous seuls devons construire cet édifice pour l’Éternel, le Dieu d’Israël, comme l’a ordonné Cyrus, le roi de Perse (Esdras 4.3).
Les colons juifs ne s’intéressent pas à ce mouvement œcuménique local ; ils ne mangent pas de ce pain là. Leur refus est motivé par l’origine étrangère des gens du pays et surtout par leur pratique idolâtre qui pour eux est une abomination qui les a conduit à l’exil. Les Juifs sont obligés de prendre des mesures énergiques et tranchantes s’ils veulent conserver leur foi.
Versets 4-5
Je continue en compressant.
Alors les gens du pays découragèrent les Judéens et les effrayèrent pour qu’ils cessent de bâtir. Ils soudoyèrent des conseillers pour s’opposer à eux et faire échouer leur entreprise. Ils y parvinrent durant le règne de Cyrus et jusqu’au règne de Darius, tous deux empereurs de Perse (Esdras 4.4-5).
N’ayant pu noyauter l’effort de reconstruction de l’intérieur, le diable fait des populations locales des ennemis d’Israël qui commencent une politique de harassement en soudoyant des fonctionnaires perses pour qu’ils s’opposent par tous les moyens aux efforts des colons juifs. Ce conflit qui commenca déjà sous le règne de Cyrus perdure, ce qui arrête carrément la reconstruction du Temple qui ne sera terminée (en 515 av. J-C) que sous le règne de Darius (521-486), soit 21 ans après avoir débuté.
À ce point du récit, le texte fait une parenthèse anachronique qui raconte l’échange de lettres entre l’administration de l’empereur Xerxès (485-465) puis de son fils Artaxerxès (464-424) d’une part, et les fonctionnaires perses de Palestine, d’autre part. La première de ces missives est probablement rédigée 30 ans après la fin de la reconstruction du Temple, les habitants du pays ne voulant pas que les murs de Jérusalem soient restaurés, car ils craignent les Israélites. En plaçant ces lettres ici, Esdras veut montrer que l’opposition subie par les colons juifs, qui a commencé dès le début de la reconstruction du Temple, s’est poursuivi inlassablement.
Versets 6-16
Je résume ce passage.
Dès le début du règne de Xerxès, le gouverneur et son secrétaire écrivirent une lettre d’accusation contre les habitants de Juda et de Jérusalem. Ils firent de même sous le règne d’Artaxerxès. Voici une copie de la lettre qu’ils lui envoyèrent : “ À l’empereur Artaxerxès. Tes serviteurs, les gens de la province à l’ouest du fleuve, etc. Que l’empereur sache que les Juifs revenus de chez toi sont arrivés parmi nous à Jérusalem et sont en train de rebâtir la ville rebelle et perverse : ils en réparent les remparts et en restaurent les fondations. Que l’empereur sache que si cette ville est reconstruite et si ses remparts sont réparés, ses habitants ne paieront plus ni tribut, ni impôt, ni taxes de péage, ce qui finalement lésera le trésor royal. Nous transmettons au roi ces informations afin que des recherches soient faites dans les annales de tes prédécesseurs. Tu trouveras dans ces archives et tu verras ainsi que cette ville a toujours été rebelle et nuisible aux rois et aux provinces. Depuis toujours, ses habitants n’ont cessé de provoquer des révoltes. C’est la raison pour laquelle cette ville a été détruite. Nous avertissons donc l’empereur que si elle est rebâtie et si ses remparts sont restaurés, tu n’auras bientôt plus de possessions à l’ouest de l’Euphrate ” (Esdras 4.6-16).
Les habitants du pays prétendent qu’une fois les murs reconstruits, Israël redeviendra une nation souveraine qui ne paiera plus de tributs à l’empereur ce qui va gravement gréver son budget et faire une grosse tache à son honneur, et en plus, son empire sera amputé d’un grand territoire. Avec ce triple avertissement, les ennemis d’Israël comptent bien faire mouche.
Versets 17-23
Je résume la suite.
L’empereur fit parvenir la réponse suivante : “ Le rapport que vous nous avez envoyé m’a été lu après avoir été traduit. Sur mon ordre, on a fait des recherches et l’on a effectivement trouvé que, depuis toujours, cette ville s’est soulevée contre les rois et qu’elle a provoqué des révoltes et des insurrections. Il y eut à Jérusalem des rois puissants qui étendirent leur domination sur toute la région à l’ouest du fleuve, et à qui on payait tributs, impôts, et taxes de péage. Prenez donc des dispositions pour ordonner à ces gens de cesser leurs travaux pour que cette ville ne soit pas rebâtie tant que je n’en aurai pas donné l’ordre. Soyez sur vos gardes pour éviter toute négligence dans cette affaire ! ” Dès que la copie de la lettre de l’empereur Artaxerxès eut été lue, les fonctionnaires se rendirent en toute hâte à Jérusalem auprès des Judéens et les obligèrent par la violence et la force à cesser leurs travaux (Esdras 4.17-23).
L’empereur reconnaît que des rois puissants ont régné sur Jérusalem ; il s’agit de David et Salomon. Alors, il acquiesce et donne raison aux ennemis d’Israël qui dans un premier temps ont gain de cause, ce qui fait que les travaux de reconstruction des murs de Jérusalem sont interrompus. Le texte reprend ensuite la section concernant le Temple de l’Éternel.
Verset 24
Je finis le chapitre 4.
Dès lors, les travaux de restauration du Temple de Dieu à Jérusalem furent interrompus ; cette interruption se prolongea jusqu’à la seconde année du règne de Darius, roi de Perse (en 520 av. J-C ; Esdras 4.24).
Il faut dire qu’à l’hostilité des ennemis des Juifs, il faut ajouter le peu de zèle d’un grand nombre de colons. D’après le prophète Aggée, on sait qu’ils sont bien davantage préoccupés par leurs propres affaires que par la reconstruction du Temple. Ce sont les prophètes Agée et Zacharie qui ont exhorté Zorobabel, le dirigeant politique de la première charrette de colons, à reprendre cette restauration, ce qui nous est raconté dans le chapitre suivant. Comme quoi de tout temps, c’est ce qui brille qui attire les regards et suscite l’intérêt. Même si c’est un faux-semblant, les pièces d’or d’ici-bas sont bien plus attirantes que les valeurs spirituelles de l’au-delà. Et cette attitude mondaine fait encore et toujours la préoccupation principale de nos contemporains et peut-être même de la vôtre aussi.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.