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15 févr. 2024

Esdras 1.3 – 2.70

Chapitre 1

Introduction

La loi de la jungle sévit non seulement dans la forêt tropicale mais partout ailleurs aussi, que ce soit dans les ZUP où le béton est roi ou dans les déserts arides. Au Proche et Moyen-Orient, la première puissance d’envergure fut l’Assyrie, mais comme en ce bas monde tout a une fin, cet empire est finalement tombé sous les coups de boutoir babyloniens.

Tout d’abord, Cyrus le Grand s’empare de la capitale des Mèdes et du pays qui correspond à la Turquie actuelle. Environ 10 ans plus tard il tourne ses yeux vers Babylone, mais cette capitale est très fortifiée et réputée imprenable. Oui, mais son talon d’Achille est qu’elle est traversée par l’Euphrate. Ni une ni deux, les Perses décident tout simplement de détourner le cours du fleuve ce qui leur permet d’utiliser le lit asséché comme une autoroute pour leurs armées et ils prennent ainsi Babylone sans tirer un seul coup de feu ou presque.

Le prophète Ésaïe avait annoncé sans ambiguïté, deux cents ans avant la naissance de Cyrus, que ce dernier a  été choisi par l’Éternel pour conquérir ses ennemis, c’est à dire les Assyriens et pour agir avec bienveillance à l’égard d’Israël. Effectivement, une fois bien assis sur son trône, Cyrus le Grand promulgue un décret qui autorise tous les peuples vaincus qui ont été déportés à retourner dans leur pays d’origine. Et c’est ainsi que tous les Juifs qui le désirent partent pour la Terre promise sous la conduite d’un certain Zorobabel.

Verset 3

Je continue à lire dans le premier chapitre du livre d’Esdras.

Quels sont ceux d’entre vous qui font partie de son peuple ? Que leur Dieu soit avec eux, et qu’ils partent à Jérusalem, en Juda, pour reconstruire le temple de l’Éternel, le Dieu d’Israël. C’est le Dieu qui réside à Jérusalem (Esdras 1.3).

Tout Israélite pieux et pas seulement les Judéens est invité à retourner à Jérusalem. C’est dans cette ville et pas ailleurs que le Dieu du ciel a choisi d’établir sa présence. Un Temple en état de fonctionnement est essentiel car il permet d’offrir des sacrifices pour l’expiation des péchés, ce qui constitue la base de la relation de Dieu avec son peuple. Ce principe n’a pas changé. Seulement aujourd’hui, la perfection du sacrifice unique du Christ a remplacé à tout jamais l’immolation des animaux qui de toute façon était temporaire.

Verset 4

Je continue.

Que partout où résident ceux qui restent de son peuple, les gens de l’endroit leur apportent des dons d’argent et d’or, de divers biens, du bétail ainsi que des offrandes volontaires pour le temple du Dieu qui est à Jérusalem (Esdras 1.4).

Ce passage où il est question des exilés enrichis par leurs voisins avant de retourner dans leur pays rappelle la sortie d’Égypte quand les voisins des Hébreux leur ont donné des richesses au moment de leur départ (Exode 12:35 s.; comparer Jérémie 16.14,15). Ces dons volontaires sont indispensables pour reconstruire d’abord le Temple et ensuite Jérusalem. Ceux qui ne veulent pas retourner dans leur pays sont encouragés à participer à la restauration du culte avec leurs deniers.

Versets 5-6

Je continue.

Alors les chefs des groupes familiaux de Juda et de Benjamin, les prêtres et les lévites, et tous ceux en qui Dieu avait agi, se préparèrent à partir afin de reconstruire le Temple de l’Éternel à Jérusalem. Tous leurs voisins leur vinrent en aide en leur donnant des objets d’argent et d’or, divers biens, du bétail et des objets précieux, sans compter leurs offrandes volontaires (Esdras 1.5-6).

L’Éternel qui a motivé Cyrus à promulguer ce décret de libération des captifs de l’empire Perse, agit maintenant dans les cœurs des Israélites exilés, suscitant en eux le désir de retourner dans leurs pays pour reconstruire le Temple. Beaucoup de Juifs mènent une vie très confortable en Babylonie parce que Dieu les a bénis. De plus, il faut beaucoup de courage pour entreprendre un voyage de plus de 1 000 km et presque 1500, qui va prendre au moins 4 mois pour retourner dans un pays en ruine avec l’intention de le reconstruire.

Versets 7-8

Je continue.

De son côté, l’empereur Cyrus fit chercher les ustensiles du Temple que Nabuchodonosor avait emportés de Jérusalem pour les placer dans le sanctuaire de son dieu. Sur ordre de l’empereur perse, Mitredath le trésorier alla les chercher et les remit, après les avoir comptés, à Chechbatsar, le chef de Juda (Esdras 1.7-8).

Tout comme Daniel et ses trois amis, Zorobabel occupe des fonctions élevées, ce qui explique pourquoi on lui a donné le nom Chaldéen de Chechbatsar, mais on en ignore le sens. Zorobabel conduira la première caravane de rapatriés et gouvernera Juda pour le compte de l’empereur perse. Cyrus opte pour la démarche inverse des monarques babyloniens qui faisaient la collection des divinités des peuples conquis. Nabuchodonosor a pillé deux fois le temple de Jérusalem, mais comme il n’y avait pas d’idoles, il a pris les ustensiles sacrés. Quand Cyrus s’est emparé de Babylone, il a récupéré tous les trésors accumulés par ses prédécesseurs, dont les ustensiles affectés au culte de l’Éternel. Ces objets sacrés avaient été profanés lors d’un festin organisé par le dernier roi de Babylone. Je lis le passage :

Un jour, le roi Balthazar organisa un banquet en l’honneur de ses mille dignitaires et se mit à boire du vin en leur présence. Excité par le vin, Balthazar ordonna d’apporter les coupes d’or et d’argent que Nabuchodonosor, son père, avait rapportées du Temple de Jérusalem. [..]. Aussitôt, on apporta les coupes d’or qui avaient été prises dans le Temple de Dieu à Jérusalem, et le roi, ses hauts dignitaires, ses femmes et ses concubines s’en servirent pour boire. Après avoir bu du vin, ils se mirent à louer les dieux d’or, d’argent, de bronze, de fer, de bois et de pierre (Daniel 5.1-4).

Cette nuit même, alors que les dignitaires babyloniens se croient en sécurité et festoient, leur ville est prise par les Perses.

Verset 11

Le texte donne une petite liste des ustensiles du Temple. Je continue un peu plus loin et finis le premier chapitre.

En tout, il y avait 5 400 ustensiles d’or et d’argent. Chechbatsar rapporta le tout lorsque les exilés quittèrent Babylone pour retourner à Jérusalem (Esdras 1.11).

Après 70 années d’exil, les objets consacrés au service du culte reprennent enfin le chemin de Jérusalem, la ville où l’Éternel a choisi d’établir sa présence. Le texte continue avec une très longue liste des noms des premiers pionniers dont je vous fais grâce.

Chapitre 2

Versets 1-2

Je commence à lire le chapitre 2 en compressant tout au long.

Voici la liste des hommes originaires de la province de Juda que Nabuchodonosor, roi de Babylone, avait déportés à Babylone et qui sont revenus de la captivité à Jérusalem et en Juda, chacun dans sa ville. Ils revinrent sous la conduite de Zorobabel, et d’autres. Et voici le compte des Israélites (Esdras 2.1-2).

Dans le 3me livre d’Esdras, un livre apocryphe, il y a un passage (5:1-6) qui se rapporte au retour des Juifs dans leur patrie sous la direction de Zorobabel et qui donne des détails que ne renferme pas ce chapitre. Les pionniers seraient partis le 1er Nisan, par conséquent au printemps, et la première fête qu’ils auraient célébrée dans leurs pays serait celle des Tabernacles. Ils se seraient d’abord installés dans leurs villes respectives, puis se seraient réunis à Jérusalem pour cette première solennité.

Ici, l’auteur nous donne de longues listes de familles avec le nombre de personnes qu’elles comprennent. Mais en réalité, seuls sont comptés ceux qui sont du sexe masculin ; et encore faut-il qu’ils soient âgés de plus de 12 ans pour un Israélite ordinaire, et plus de 20 ans s’il s’agit d’un membre de la tribu de Lévi. Les prêtres font aussi partie de cette tribu, mais en plus ils sont descendants de la famille d’Aaron, frère de Moïse. À l’origine, tous ceux qui servaient l’Éternel en tant que Lévites devaient avoir 30 ans révolus avant de prendre leur fonction, mais le roi David a rabaissé cet âge à 20 ans. Je cite le passage :

Les descendants de Lévi, étaient affectés au service du Temple de l’Éternel depuis l’âge de vingt ans. David dit en effet : — L’Éternel, le Dieu d’Israël, a assuré une existence paisible à son peuple et il a établi pour toujours sa demeure à Jérusalem. Aussi, les lévites n’auront plus à transporter le tabernacle et tous les ustensiles destinés à son service. Ce fut d’après les dernières instructions de David qu’eut lieu le dénombrement des descendants de Lévi âgés d’au moins vingt ans. Leurs fonctions consistaient à assister les descendants d’Aaron dans le service du Temple de l’Éternel (1Chroniques 23.24-28).

Les chiffres, que l’auteur a couchés sur le parchemin n’incluent ni les femmes ni les enfants ; ils sont répétés à quelques variantes près dans le livre de Néhémie. Ces listes sont de trois ordres.

  • D’abord, une énumération des Juifs d’après leurs origines ancestrales ou leurs lieux de naissance ;
  • Ensuite, tous ceux qui pourront être affectés au service du Temple reconstruit ;
  • En troisième lieu, nous avons les noms des personnes n’ayant pu attester leur appartenance israélite ou à la famille des prêtres.

Ces listes sont importantes, non seulement pour prouver l’origine juive des rapatriés, mais aussi pour leur permettre de revendiquer les terres de leurs ancêtres. Dans le cas des Lévites et des prêtres, elles attestent leur droit d’exercer des fonctions cultuelles.

Verset 23

Je continue le texte plus loin.

Ressortissants d’Anatoth : 128 (Esdras 2.23).

Anatoth est une toute petite ville insignifiante, mais sur l’ordre de l’Éternel, le prophète Jérémie y avait acheté un champ au moment même où les Israélites étaient sur le point de partir en captivité à Babylone et n’avaient donc plus d’avenir. Je lis le passage en le compressant :

Jérémie dit : — L’Éternel m’a adressé la parole en ces termes : Hanaméel, le fils de ton oncle Challoum, va venir te voir pour te proposer d’acheter son champ situé à Anatoth car, en vertu du droit de rachat, c’est à toi de l’acquérir. J’achetai donc à mon cousin le champ qui se trouve à Anatoth et je lui en payai le prix de dix-sept pièces d’argent. — Voici ce que déclare le Seigneur des armées célestes, Dieu d’Israël : Prends ces documents, l’acte de vente qui est scellé et celui qui est ouvert, et dépose-les dans un vase de terre cuite pour qu’ils se conservent longtemps. Car voici ce que déclare le Seigneur des armées célestes, Dieu d’Israël : On achètera encore des maisons, des champs et des vignes dans ce pays (Jérémie 32.6-15).

La parole de l’Éternel prononcée par Jérémie qui prophétisait que le jour viendrait où son peuple serait rétabli dans son pays est en train de s’accomplir suite au décret de l’empereur Cyrus. Les gens de cette petite ville d’Anatoth retournent maintenant chez eux. Dans leur nombre figure sans aucun doute des descendants de Jérémie qui vont donc récupérer leur héritage, c’est à dire le champ acheté par le prophète.

Plus loin, le texte mentionne les prêtres groupés en famille. Par rapport aux autres Israélites, ils sont nombreux à revenir à Jérusalem dans l’intention de reprendre leur fonction cultuelle ; 14 289 personnes en tout, soit un gros pourcentage des 50 000 hommes exilés qui sont retournés en Palestine. Ensuite nous est donné le nombre des Lévites qui ont fait le voyage. Mis bout à bout, ils ne sont que 341 en tout, une vraie misère. Les Lévites étant chargés des occupations subalternes dans le Temple, leur motivation pour rentrer au pays est bien moins grande que celle des prêtres. Ces 341 hommes incluent 128 qui sont chargés du chant et 139 portiers. Ensuite sont mentionnés les Néthiniens. Ce sont les descendants des prisonniers de guerre, appelés ailleurs « serfs de corvée », et qui avaient été affectés au service du Temple pour s’occuper des tâches les plus pénibles comme charrier le bois et chercher l’eau. Ils ne sont que 392. C’est assez peu, mais il est quand même surprenant qu’il y en ait autant qui décident de retourner dans le pays de leur première servitude. Il se peut aussi qu’entre-temps ils se soient convertis au judaïsme, ce qui expliquerait leur choix de vie.

Versets 61-63

Je continue le texte plus loin en compressant.

Et parmi les prêtres : les descendants de trois familles. Ils recherchèrent leurs registres généalogiques, mais ne les trouvèrent pas. Ils furent donc disqualifiés pour l’exercice du sacerdoce, et le gouverneur leur ordonna de ne pas manger des aliments consacrés jusqu’à ce qu’un prêtre ait consulté Dieu à leur sujet par l’ourim et le toummim (Esdras 2.61-63).

Comme je l’ai déjà dit, les généalogies ont une grande importance dans l’ancien Israël. L’Israélite qui ne peut pas prouver à quel tribu il appartient, se trouve dans un état certain d’infériorité ; il est comme assis entre deux chaises. Ici, ces hommes qui se disent descendants d’Aaron, le premier Grand-Prêtre, ne peuvent pas le prouver. En conséquence, ils leur est interdit d’exercer des fonctions cultuelles et aussi de manger la part des sacrifices qui revient de droit aux prêtres.

L’ourim et le toummim sont deux objets qui ont l’un valeur de oui et l’autre de non. Le grand-prêtre alors en exercice se rend dans le sanctuaire où il pose une question à l’Éternel. Ensuite, la réponse lui est donnée par l’objet qu’il tire au hasard de la poche du pectoral, son habit de cérémonie. Mais pour cela, il faut non seulement un grand-prêtres mais aussi l’arche de l’Alliance, le Lieu très-saint, les chérubins entre lesquels Dieu réside, le pectoral, mais comme tout cela a disparu, on ne peut plus se présenter devant l’Éternel (Exode 25:22; 28:30 ; Nombres 27:21). il faut donc que le Temple soit reconstruit et qu’il soit en état de fonctionner. Or il est en ruines. En attendant sa reconstruction, c’est par les prophètes Aggée, Zacharie et Malachie que l’Éternel communiquera avec son peuple.

Versets 64-67

Je continue le texte plus loin.

La communauté entière de ceux qui étaient revenus de l’exil comprenait 42 360 personnes sans compter leurs 7 337 serviteurs et servantes. Parmi eux se trouvaient 200 musiciens et chanteuses. Ils avaient 736 chevaux, 245 mulets, 435 chameaux et 6 720 ânes (Esdras 2.64-67).

Néhémie (7.66) et le livre apocryphe de 1 Esdras donnent aussi 42 360 personnes. Cependant, en additionnant tous les chiffres, on obtient 49 897 hommes en état de servir dans leurs fonctions respectives. La différence s’explique par la façon dont les plus de 12 et 20 ans sont comptés. Avec femmes et enfants, la colonie devait compter au minimum 150 000 personnes et sans doute beaucoup plus.

Les 200 musiciens mentionnés ici ne sont pas des Lévites chargés de la musique liturgique, mais ceux qui se produisent pour les fêtes populaires, mariages et enterrements. Ce sont aussi ces musiciens qui ont égayé la marche à travers le désert.

Versets 68-69

Je continue le texte.

Lors de leur arrivée au Temple de l’Éternel à Jérusalem, plusieurs chefs de groupes familiaux firent des offrandes volontaires pour la reconstruction du Temple de Dieu sur son emplacement. Ils versèrent, chacun selon ses moyens, au fonds des travaux : 61 000 pièces d’or et 5 000 pièces d’argent, plus 100 tuniques sacerdotales (Esdras 2.68-69).

Les offrandes volontaires sont des dons en plus de ce que la loi de Moïse exige de chaque Israélite, c’est-à-dire environ 30 % de ses revenus, comme je l’ai déjà dit, mais tout cela inclus aussi les impôts. Les pièces d’or mentionnées étaient soit des dariques perses, soit des drachmes grecques. La valeur d’une pièce d’argent correspond en gros au salaire journalier d’un ouvrier. La liste des possessions montre que les Juifs ont accumulé des fortunes considérables pendant leur exil.

Verset 70

Je finis ce second chapitre.

Les prêtres et les lévites, les gens du peuple, les musiciens, les portiers et les desservants du Temple, tous les Israélites s’établirent dans leurs villes d’origine (Esdras 2.70).

Il n’est question ici que des villes habitées dans l’ancien royaume du Sud, celui qui comprenait les tribus de Juda, de Benjamin et une partie de celle de Siméon. Quant aux Israélites des 10 tribus du Nord, la plupart d’entre eux ont disparu après avoir été déportés par les Assyriens en 732 av. J-C. Par contre, on sait qu’un certain nombre d’entre eux s’était réfugié chez leurs frères du Sud. Leurs descendants sont donc partis en exil à Babylone avec la tribu du Sud. Cette déportation s’est faite en trois charrettes, la première en 606 av. J-C ; c’est à partir de cette date que se comptent les 70 années d’exil prophétisées par Jérémie. Je cite ce passage en le compressant :

Le pays tout entier ne sera plus que ruines et terre dévastée. Toutes les nations seront assujetties au roi de Babylone pendant soixante-dix ans. Et au bout de ces soixante-dix ans, je demanderai compte de leur crime au roi de Babylone et à son peuple… Car les Chaldéens eux-mêmes seront assujettis par des nations nombreuses et des rois puissants et je leur rendrai ce que leur auront valu leurs actes et leurs agissements (Jérémie 25.11-14).

Parmi les colons qui sont retournés en Palestine figurent des représentants des tribus du nord. Esdras ne les mentionne pas parce que, quoiqu’ils aient gardé leur identité tribale, ils sont assimilés à leurs frères du sud. En effet, dans les évangiles, plusieurs Israélites sont identifiés ayant pour origine l’une des tribus du nord.

C’est ainsi que se terminent ces deux premiers chapitres du livre d’Esdras dans lequel ce prêtre pieux montre son souci de faire les choses avec soin et bon ordre afin que soient respectés la place et le rôle légitime dévolus à chacun. C’est ce qui explique ces listes fastidieuses de ceux qui font partie du premier convoi pour Jérusalem.

Ce retour de captivité constitue un tournant important dans l’histoire d’Israël. Quelques 70 ans après leur défaite face aux Babyloniens et la perte de leur souveraineté nationale, un nouvel avenir s’ouvre à eux ; ils ont la possibilité de retourner dans le pays de leurs ancêtres. Le texte montre que le Dieu de leurs pères a été fidèle à ses promesses en accomplissant la parole de Jérémie qui avait prophétisé qu’après leur captivité, les Juifs retourneraient dans leur patrie. C’est l’Éternel qui est le véritable architecte de cette libération car le puissant empereur Cyrus n’a fait qu’exécuter ses ordres. L’Esprit de Dieu a agi dans le cœur des Israélites afin que certains aient le désir de retourner en Judée. Finalement, c’est encore l’Éternel qui a suscité la générosité de tous les Juifs comme de leurs voisins perses afin que les colons ne partent pas les mains vides vers leurs terres ancestrales.

Le but de ce long et difficile périple n’est pas politique, il n’a pas en vue la renaissance d’un nouvel État d’Israël, mais la reconstruction du Temple et le rétablissement du culte. Quand Jérémie a prophétisé le retour au pays des exilés, il a ajouté :

Car moi je connais les projets que j’ai conçus en votre faveur, déclare l’Éternel : ce sont des projets de paix et non de malheur, afin de vous assurer un avenir plein d’espérance. Alors vous m’invoquerez et vous viendrez m’adresser vos prières, et je vous exaucerai. Vous vous tournerez vers moi et vous me trouverez lorsque vous vous tournerez vers moi de tout votre cœur. Je me laisserai trouver par vous ; l’Éternel le déclare (Jérémie 29.11-14).

Quiconque invoque Dieu de tout son cœur, peut donc être certain d’obtenir une réponse. Moi, je trouve cette promesse d’un réconfort sans mesure.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

déc. 06 2024

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