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17 avril 2025

Esaïe 61.3 – 62.12

Chapitre 61

Introduction

En général, on s’exprime par la parole et les gestes, cependant il existe d’autres formes de communication et en particulier une qui est tout aussi fréquente, mais dont on est moins conscient ; je veux parler de ce qu’on choisit délibérément de ne pas dire. Au début de son ministère, Jésus s’est rendu dans la synagogue de Nazareth et a fait la lecture du jour. Il a ouvert le livre d’Ésaïe et a lu le passage devant lui :

L’Esprit de l’Éternel, du Seigneur, est sur moi car l’Éternel m’a oint pour annoncer aux humiliés une bonne nouvelle. Oui, il m’a envoyé afin de panser ceux qui ont le cœur brisé, d’annoncer aux captifs leur délivrance et à ceux qui sont prisonniers leur mise en liberté, afin de proclamer l’année de la faveur de l’Éternel (Ésaïe 61.1-2).

Puis il s’est arrêté net alors que la phrase continue avec : « et un jour de rétribution pour notre Dieu ». Jésus n’a pas voulu dire que l’Éternel l’avait envoyé pour exercer la vengeance divine parce qu’il y a 2 000 ans, il est venu pour sauver le monde et non pour le juger. Après avoir donc fait une lecture partielle du passage, il a rendu le parchemin et s’est assis. Puis, alors que tous les yeux sont braqués sur lui, il a dit :

Aujourd’hui même, pour vous qui l’entendez, cette prophétie de l’Écriture est devenue réalité (Luc 4.21).

Dans sa prophétie, Ésaïe ne fait pas de distinction entre la première et la seconde venue du Christ. Ces deux événements sont seulement séparés dans le texte par la petite conjonction « et ». Pourtant, ce mot insignifiant est énorme puisque cela fait maintenant deux mille ans qu’il dure. Dans sa première épître, l’apôtre Pierre confirme que les prophètes télescopent à la fois les souffrances et la gloire du Christ. Il écrit :

Ce salut a fait l’objet des recherches et des investigations des prophètes qui ont annoncé d’avance la grâce qui vous était destinée. Ils cherchaient à découvrir à quelle époque et à quels événements se rapportaient les indications données par l’Esprit du Christ. Cet Esprit était en eux et annonçait à l’avance les souffrances du Messie et la gloire dont elles seraient suivies (1Pierre 1.10-11).

Les prophètes de l’Ancien Testament distinguent bien les événements futurs, mais ils les voient sur un seul plan, sans profondeur de champ, comme s’ils avaient lieu simultanément. Je peux donner un exemple. La ville de Grenoble se trouve dans une cuvette entourée de montagnes. Nous habitions un appartement à Meylan et de notre balcon nous pouvions voir la chaîne de la Belledonne avec ses pics. De notre point de vue, ils semblaient tous être serrés les uns à côté des autres alors qu’en réalité ils sont décalés et séparés par de grandes vallées que nous ne pouvions pas voir parce que cachées par la montagne la plus proche de nous.

Un autre exemple serait une forêt. De loin, tous les arbres semblent former une grosse clôture, mais au fur et à mesure qu’on se rapproche on se rend compte que non seulement les arbres sont séparés sur le plan horizontal mais aussi en profondeur dans la forêt.

Ésaïe entrevoit à la fois la première et la seconde venue du Christ parce qu’il ne peut pas voir le temps qui sépare les deux événements. Dans la même foulée, il proclame donc « l’année de la faveur de l’Éternel et le jour de rétribution pour notre Dieu ». Ésaïe a dû se demander comment cela était possible. S’il avait pu voyager dans le temps et entrer dans l’ère de l’Église où nous nous trouvons actuellement, il aurait compris. Nous sommes pour ainsi dire dans la vallée, entre la première et la seconde venue du Christ. De notre point de vue nous pouvons regarder en arrière quand Jésus est venu offrir sa vie et devenir le Sauveur du monde, ce qui est d’ailleurs ce que Ésaïe a décrit dans le chapitre 53, mais sans trop savoir ce qu’il prophétisait.

À un certain moment dans le futur aura lieu la seconde venue du Christ. Mais avant cet événement, l’Église universelle du Christ sera enlevée dans les airs. En effet, Jean rapporte que Jésus a dit à ses disciples :

Lorsque je vous aurai préparé une place, je reviendrai et je vous prendrai avec moi, afin que vous soyez, vous aussi, là où je suis (Jean 14.3)

Verset 2

Je continue de lire le livre d’Ésaïe avec le verset deux du chapitre 61.

Afin de proclamer l’année de la faveur de l’Éternel et un jour de rétribution pour notre Dieu, afin de consoler tous ceux qui mènent deuil (Ésaïe 61.2).

Quand Jésus reviendra sur terre pour établir son royaume, ce sera « le jour de rétribution », c’est-à-dire le jour de jugement du monde entier (Michée 5.15 ; Apocalypse 19.15-20 ; comparez Ésaïe 34.8 ; 35.4 ; 63.4). Mais parallèlement, il consolera ceux qui auront subi « la grande tribulation » sous la botte de l’Antichrist.

Il faut remarquer que la prophétie établit un contraste bien nette entre « jour de rétribution » et « année de la faveur ». Le châtiment est rapide, mais la faveur de Dieu, dure éternellement. Le psalmiste écrit :

Car sa colère (dure) un instant, Mais sa faveur toute la vie (Psaumes 30.6).

L’année de la faveur fait l’objet des promesses des chapitres 61 et 62 tandis que le jour de rétribution est décrit au chapitre 63.

Verset 3

Je continue de lire le chapitre 61.

(L’Éternel m’a envoyé afin) d’apporter à ceux qui, dans Sion, sont endeuillés, le diadème au lieu de la cendre, pour mettre sur leur tête l’huile de l’allégresse au lieu du deuil, et pour les vêtir d’habits de louange au lieu d’un esprit abattu, afin qu’on les appelle : Les chênes de justice, la plantation de l’Éternel qui manifestent sa splendeur (Ésaïe 61.3).

Les bénédictions du salut sont représentées par plusieurs images. Le diadème remplace la cendre qui symbolise l’humiliation et la détresse. Alors que les Israélites se jetaient de la cendre sur la tête en signe de deuil, maintenant, ils se font des couronnes qu’ils portent au moment des fêtes.

L’huile d’allégresse est une huile aromatique fort onéreuse avec laquelle l’ordonnateur d’un festin fait oindre la tête de ses invités pour les honorer (Psaumes 23.5 ; 45.8 ; Luc 7.46).

Les chênes de justice sont contrastés avec les arbres sous lesquels on s’adonne à des pratiques idolâtres. Ces chênes vigoureux plantés par l’Éternel, représentent les croyants qui manifestent sa gloire (Ésaïe 60.21).

Verset 4

Je continue le texte.

Car ils rebâtiront les ruines d’autrefois et ils relèveront ce qui a été dévasté il y a bien longtemps. Oui, ils restaureront les villes ravagées, les habitats détruits depuis bien des générations (Ésaïe 61.4 ; Comparez Ésaïe 58.12).

À partir d’ici, c’est Ésaïe et non plus le Messie qui parle. Cette prophétie s’est partiellement accomplie quand les Israélites sont rentrés de l’exil babylonien. Mais ce retour n’est que la première phase et un petit commencement du rétablissement national promis par l’Éternel.

L’ultime et grand rassemblement de tous les Juifs en Israël annoncé par les prophètes aura lieu à la fin des temps au début du Millénium.

Versets 5-6

Je continue.

Des étrangers viendront s’y établir, ils feront paître vos troupeaux. Ces gens seront vos laboureurs et ils cultiveront vos vergers et vos vignes. Mais vous, on vous appellera : “ Prêtres de l’Éternel ” ; on dira que vous êtes servants de notre Dieu. Vous jouirez des trésors des nations et vous mettrez votre fierté dans ce qui fait leur gloire (Ésaïe 61.5-6).

Nous sommes dans le Millénium et Israël est honoré ; il occupe la position privilégiée parmi les nations et les païens se mettent à son service. Par ailleurs, le peuple élu est mis à part pour diriger le culte à l’Éternel, accomplissant ainsi sa vocation première que rapporte le livre de l’Exode (19.6) quand l’Éternel a dit au peuple : « Vous serez pour moi un royaume de prêtres, une nation sainte ».

Les Israélites expérimentent un renversement de situation par rapport à l’état actuel des choses où la nation est sans cesse menacée par ses voisins. En attendant, on peut quand même se demander si la prépondérance des Juifs dans presque tous les domaines de la vie — la finance, les sciences, l’agriculture, les industries de pointe et j’en oublie — n’est pas une forme d’accomplissement anticipé et profane des visions prophétiques. Il semble bien que Dieu les a bénis plus que tout autre peuple.

Verset 7

Je continue le texte.

Au lieu de votre honte, vous aurez double honneur, et au lieu de l’opprobre, vous pousserez des cris de joie à cause de la part que vous aurez. Car, dans votre pays, vous recevrez un patrimoine double. Il y aura pour vous une joie éternelle (Ésaïe 61.7).

Dans l’ancien Israël, « un patrimoine double » est la part du fils aîné (Deutéronome 21.17). Nous sommes toujours dans le Millénium et Israël est alors plus riche qu’il ne l’a jamais été, parce qu’en plus des produits de son propre pays, il reçoit les biens des autres nations.

Versets 8-9

Je continue.

Moi, l’Éternel, moi, j’aime la droiture. Je déteste le vol avec sa perfidie. Je les rétribuerai avec fidélité et je conclurai avec eux une alliance éternelle. Leurs descendants seront connus chez les nations, et leur progéniture parmi les peuples. Tous ceux qui les verront reconnaîtront en eux une postérité bénie par l’Éternel (Ésaïe 61.8-9).

L’Éternel prend lui-même la parole pour confirmer les promesses qui viennent d’être faites par le Messie puis par Ésaïe. Il dédommage Israël pour tout ce qu’il a injustement souffert. En effet, depuis la nuit des temps, les païens fourbes tentent de piller les biens des Juifs en portant des faux témoignages contre eux ou carrément en les persécutant afin de leur ravir leurs possessions uniquement parce qu’ils sont Juifs. De temps en temps, on découvre encore des toiles de maître ayant appartenu à des Juifs que les Nazis leur ont pillés, et il faut un temps fou pour que les descendants des propriétaires récupèrent leurs biens.

À la fin des temps, l’Éternel conclura avec son peuple une alliance éternelle (Ésaïe 55.3) qui le mettra à l’abri à tout jamais de l’escroquerie des nations païennes. Alors, la promesse que l’Éternel a faite à Abraham sera entièrement réalisée. Je la rappelle :

Je ferai de toi l’ancêtre d’une grande nation ; je te bénirai, je ferai de toi un homme important et tu deviendras une source de bénédiction pour d’autres. Je bénirai ceux qui te béniront et je maudirai ceux qui t’outrageront. Tous les peuples de la terre seront bénis à travers toi (Genèse 12.2-3 ; comparez Ésaïe 44.3 ; 65.23).

Versets 10-11

Je finis le chapitre 61.

Je serai plein de joie, l’Éternel en sera la source. J’exulterai à cause de mon Dieu, parce qu’il m’aura revêtu des habits du salut et qu’il m’aura enveloppé du manteau de justice, comme le fiancé se pare d’un turban tout comme un prêtre, et comme la mariée s’orne de ses bijoux. Comme la terre fait pousser les graines germées et comme le jardin fait germer ses semences, ainsi le Seigneur, l’Éternel, va faire germer la justice et la louange aux yeux de toutes les nations (Ésaïe 61.10-11).

Sous la Nouvelle Alliance et le temps de la grâce, le pécheur repentant est déclaré juste sur la base de sa foi seule sans aucune œuvre ni rite. Sous le régime de la Loi, il en était de même, mais la preuve de la foi était dans l’obéissance aux prescriptions de Moïse.

Pendant le Millénium, les rachetés se réjouissent de leur salut et de la justice dont Dieu les a revêtus (Apocalypse 7.9 ; Matthieu 22.11 et suivants). Mais ces habits symboliques que les croyants portent, représentent aussi les œuvres justes qu’ils ont accomplies et qui sont les compléments du salut, du pardon et de la justice, que Dieu leur a gratuitement donnés (comparez Apocalypse 19.8).

Chapitre 62

Introduction

Après avoir décrit la gloire à venir de Jérusalem, puis le Messie qui en est l’artisan, nous arrivons au chapitre 62, et aussi incroyable que cela puisse paraître, le prophète enseigne que les croyants peuvent accélérer le cours de l’histoire en intercédant avec ardeur pour le retour du Christ et de la gloire de Jérusalem. En effet, l’Éternel est prêt à agir mais il attend que ses fidèles demandent son intervention. Mais selon les Écritures, avant que le Messie ne revienne pour juger le monde, rétablir Israël et instaurer son royaume, aura lieu un phénomène extraordinaire qui s’appelle « l’enlèvement de l’Église ».

Aucune circonstance particulière ne précédera cet événement quand soudain, en un clin d’œil, tous ceux qui ont mis leur confiance en Jésus-Christ, et quel que soit l’endroit où ils se trouvent dans le monde, seront emportés dans les cieux ; cet enlèvement peut donc avoir lieu à tout instant. C’est ce qui explique aussi que parfois, certains croyants qui sont en difficulté, souhaitent et prient pour que ce moment arrive afin de les tirer d’affaire. « Oh ! si seulement le Seigneur venait maintenant », soupirent-ils ! Par contre, quand tout va bien, à la veille du mariage ou des vacances par exemple, c’est l’inverse, ils espèrent que le Seigneur tardera encore un peu.

Verset 1

Je commence de lire le chapitre 62.

Oui, pour la cause de Sion, je ne me tairai pas, et pour Jérusalem, je ne me donnerai aucun repos jusqu’à ce que sa juste délivrance brille comme l’aurore et son salut comme un flambeau qui brûle (Ésaïe 62.1).

Si la ville de Jérusalem — et par extension Israël — n’est pas en paix aujourd’hui, c’est parce que son Messie ne règne pas sur son peuple ; il est encore dans les cieux, assis à la droite de la majesté divine. Ce ne sont pas les hommes qui établiront le royaume de Dieu sur terre, ça, c’est sûr. C’est le Seigneur lui-même qui le fera à son retour, et en même temps il instaurera une paix durable.

Dans ce passage, Ésaïe lutte dans la prière ; il intercède ardemment et constamment ; il ne veut pas s’accorder de repos spirituel avant que Jérusalem et son peuple soient rétablis. Avec lui, tous les croyants fidèles, et même la création entière, soupirent devant le présent état du monde où le mal règne. Tous désirent voir le jour où enfin les hommes iniques seront jugés, les innocents libérés, et la Justice régnant sur terre.

Verset 2

Je continue.

Alors les nations pourront voir comment justice t’aura été faite et tous les rois contempleront ta gloire. Et l’on t’appellera d’un nom nouveau que l’Éternel te donnera (Ésaïe 62.2).

Un cœur nouveau, une situation nouvelle, une justice personnelle qui vient de Dieu, un avenir éternel sous de nouveaux cieux et sur une nouvelle terre, demandent « un nom nouveau ». Je ne sais pas quel sera le mien, mais je ne serai pas fâché d’abandonner ma vieille nature et tout ce qui va avec. Ésaïe anticipe la nouvelle Jérusalem habitée par le peuple de Dieu saint et consacré à l’Éternel.

Israël ne comptera alors que des justes (comparez Ésaïe 60.21) issus de toutes les nations et qui auront reçu un nom nouveau (comparez Apocalypse 2.17 ; 3.12).

Versets 3-4

Je continue.

Tu (Jérusalem) seras dans la main de l’Éternel une couronne, rayonnant de splendeur et un turban royal dans la main de ton Dieu. Tu ne seras plus appelée : “ La Délaissée ”, et ton pays ne sera plus nommé “ La terre dévastée ”, mais on t’appellera : En elle est mon plaisir. Et ton pays sera nommé : La terre qui est épousée parce que l’Éternel prendra plaisir en toi, car ton pays sera pour lui comme une épouse (Ésaïe 62.3-4).

Ce passage est très symbolique. Ésaïe reprend la métaphore conjugale qu’il a déjà utilisée (comparez Ésaïe 54.1 ; 6-7) pour décrire l’union entre l’Éternel et son peuple. La Terre d’Israël partagera l’honneur fait à ses habitants. Aujourd’hui, elle a plutôt un air abandonné. Comme le peuple, la Terre d’Israël a été délaissée par son Dieu, son époux, à cause de l’idolâtrie des Israélites, puis du rejet de Jésus-Christ leur Messie. Mais à la fin des temps, quand le peuple sera réconcilié avec l’Éternel, la terre d’Israël jouira aussi de cette relation rétablie et fera le plaisir de Dieu et des yeux, par sa beauté.

Verset 5

Je continue.

En effet, comme le jeune homme se marie avec une jeune fille, tes fils (les Israélites) t’épouseront (Jérusalem) ; comme la fiancée fait la joie de son fiancé, tu feras la joie de ton Dieu (Ésaïe 62.5).

Pendant l’exil, le pays d’Israël étant privé d’habitants, il était seul, comme sans mari. Aujourd’hui, ce n’est pas mieux ; l’état moderne d’Israël existe depuis 1948 mais le peuple choisi est comme assis entre deux chaises parce que la plupart des Juifs sont toujours disséminés dans le monde. Ce n’est qu’à la fin des temps, quand Jérusalem sera unie au nouveau peuple de Dieu, que la ville sainte sera aussi l’épouse de l’Éternel.

Verset 6

Je continue.

Sur tes murs, ô Jérusalem, moi, j’ai posté des gardes, ils ne se tairont pas, ni le jour ni la nuit. Oui, vous qui ravivez le souvenir de l’Éternel, point de repos pour vous ! (Ésaïe 62.6).

Ésaïe a déjà utilisé l’image des sentinelles (Ésaïe 21.6 ; 52.8). Ici, il a lui-même placé des gardes sur les murs de Jérusalem, c’est-à-dire des fidèles qui avec lui intercèdent pour la ville et réclament la réalisation des promesses que l’Éternel lui a faites.

Verset 7

Je continue.

Ne (lui) donnez aucun repos (à l’Éternel) jusqu’à ce qu’il ait rétabli Jérusalem, qu’il ait fait d’elle un sujet de louanges sur la terre (Ésaïe 62.7).

En ne prenant pas de repos dans leur intercession pour Jérusalem, les croyants n’en accordent pas non plus à l’Éternel puisque en priant constamment, c’est comme s’ils tambourinaient à sa porte ; ils doivent donc agir avec Dieu comme la veuve dans la parabole du juge inique que nous rapporte l’évangile selon Luc (18.1-8).

L’Éternel est disposé à nous donner ce que nous lui demandons, mais il veut qu’on l’importune en lui rappelant sans cesse ce qu’il a promis. En effet, s’il nous accorde un bienfait sans qu’on le lui demande, notre inclination naturelle est de considérer ce don comme un dû ; on ne l’apprécie pas à sa juste valeur et on dit à peine merci.

Versets 8-9

Je continue.

L’Éternel l’a juré en engageant sa force et sa puissance : Je ne donnerai plus ton froment à manger à ceux qui te combattent, les étrangers ne boiront plus ton vin, produit de ton labeur pénible (Deutéronome 30.9). Mais ceux qui auront fait la moisson mangeront ce qu’ils récolteront et loueront l’Éternel, ceux qui auront cueilli les raisins de la vigne boiront le vin dans mes parvis sacrés (Ésaïe 62.8-9).

Pendant le Millénium, au lieu de malédictions, ce seront les bénédictions prévues par le traité d’alliance avec Moïse qui s’accompliront (Deutéronome 28.4-5 ; 50.51), et les Israélites profiteront du fruit de leur labeur. La loi leur prescrivait aussi de consommer la dîme de leurs récoltes devant l’Éternel dans le parvis du temple. Les Lévites dont le travail est lié au culte ainsi que les pauvres étaient conviés à ces festins (Deutéronome 14.22-27).

Verset 10

Je continue.

Passez, oui, passez par les portes ! Frayez, frayez la route de mon peuple ! Faites-lui un chemin, enlevez-en les pierres ! Et élevez un étendard en direction des peuples ! (Ésaïe 62.10).

Le retour de la captivité babylonienne n’a été que le premier acte (comparez Ésaïe 11.6) d’une délivrance qui s’accomplira pleinement à la fin des temps. Alors, l’étendard de l’Éternel marquera le lieu du rassemblement et servira à donner le signal du départ de l’immense cortège qui se dirige vers Jérusalem (comparez Ésaïe 11.12 ; 49.22). Le nouveau peuple de Dieu qui entre dans la ville sainte sera composé du reste rescapé d’Israël ainsi que des croyants d’origine païenne issus de toutes les nations.

Verset 11

Je continue.

L’Éternel se fera entendre jusqu’aux confins du monde : Dites à la communauté de Sion : Ton Sauveur va venir, avec lui, son salaire, et devant lui sa récompense (Ésaïe 62.11).

Des messagers partent dans toutes les directions pour annoncer aux exilés de la diaspora que le jour du salut est arrivé et qu’ils sont invités à rentrer au pays (comparez Ésaïe 40.9-10). Ce passage fait partie de la conclusion du livre de l’Apocalypse et donc de toutes les Écritures (Apocalypse 22.12).

Verset 12

Je finis de lire le chapitre 62

On les appellera : Le Peuple saint, les libérés de l’Éternel. Et toi, Jérusalem, tu seras nommée “ Désirée ”, “ La ville qui n’est pas abandonnée ” (Ésaïe 62.12).

Dès son origine, le peuple d’Israël est appelé à être saint ; à la fin des temps cette vocation sera enfin réalisée (comparez Exode 19.6 ; Lévitique 19.2 ; 20.26). Quand le rideau tombera sur l’histoire humaine, Dieu aura accompli sa volonté, toute sa volonté.

 

 

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

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