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24 févr. 2025

Esaïe 6.1-4

Chapitre 6

Introduction

Il va sans dire que même les grands de ce monde, les politiciens, les hommes d’affaires, les P. D. G. les stars de tous ordres, devront un jour quitter la scène, le monde frénétique qui grouille autour d’eux, leurs admirateurs et leurs détracteurs. Alors, le feu des projecteurs éclairera quelqu’un d’autre.

Salomon a été le plus glorieux des rois de Juda, mais tout de suite derrière lui, c’est Ozias. Un commentateur a dit de lui : « La gloire nationale d’Israël a disparu en même temps qu’Ozias et depuis, elle n’est jamais revenue » (F. Delitzsch). Alors que ce roi glorieux se meurt, le prophète Ésaïe reçoit une vision fantastique.

Verset 1

Je commence de lire le chapitre 6.

L’année de la mort du roi Ozias, je vis le Seigneur siégeant sur un trône très élevé. Les pans de son vêtement remplissaient le Temple (Ésaïe 6.1).

C’est seulement maintenant qu’une pause permet de nous arrêter sur la vision d’Ésaïe, tellement était urgent l’appel à la repentance et la nécessité des tableaux grandioses détaillés dans les premiers chapitres.

En toute logique et chronologiquement, le livre d’Ésaïe devrait commencer ici puisque ce chapitre décrit la crise nationale, la maladie du roi qui a conduit Ésaïe à recevoir la lourde charge de prophète de l’Éternel auprès du peuple de Juda. Cette vision a lieu vers 740 av. J-C, et dans les mois qui précèdent la mort d’Ozias,  sinon le prophète aurait dit : « la première année de Yotam (son fils) » au lieu de dire : « L’année de la mort du roi Ozias ». En tout cas, c’est suite à cette révélation qu’Ésaïe est mandaté par le Seigneur et qu’il entre dans les pages des Textes Sacrés. Avant cet événement marquant de sa vie, nous ne savons pas grand-chose d’Ésaïe ou de sa relation avec Dieu. C’est un homme pieux et un aristocrate qui a ses entrées au palais du roi. Voyant la condition dégénérée de son peuple, il se retire peut-être de l’agitation mondaine dont il fait partie, pour méditer et rechercher la face du Seigneur. C’est comme ça qu’un beau jour, Dieu se révèle à lui sous forme humaine, prêt à rendre la justice et siégeant sur un trône élevé tel un monarque oriental entouré de sa cour. l’Éternel apparaît également ainsi dans une vision au prophète Michée (1Rois 22.19).

Le trône du Seigneur de l’univers est dressé dans le palais divin, c’est-à-dire le temple terrestre. Les pans du vêtement royal remplissent tout l’espace du Lieu saint, à l’entrée duquel se tient le prophète. Cette vision est unique et la seule qui soit mentionnée dans tout le livre d’Ésaïe. La scène est très solennelle car le prophète dit avoir vu le Seigneur du ciel et de la terre. Cependant, il ne décrit pas sa face parce qu’elle lui est cachée. Un peu plus loin, il précise qu’il s’agit du Seigneur des armées célestes (Ésaïe 6.3, 5), mais on peut se demander ce qu’il a exactement bien pu voir de lui.

Dans son évangile, l’apôtre Jean écrit que Ésaïe a vu la gloire de Jésus (Jean 12.41), c’est-à-dire une vision du Christ avant son incarnation. Puisque le Christ est la seconde personne de la Trinité, il est aussi le Seigneur. Ce qui est sûr, est que Ésaïe n’a pas vu Dieu dans son essence, dans toute sa personne parce que cela n’est permis à aucun homme. L’Éternel a dit à Moïse :

Tu ne pourras pas voir ma face, car nul homme ne peut me voir et demeurer en vie (Exode 33.20).

Et les apôtres Jean et Paul écrivent respectivement :

Personne n’a jamais vu Dieu : Dieu, le Fils unique qui vit dans l’intimité du Père, nous l’a révélé (Jean 1.18 ; comparez 1Jean 4.12). Au Roi éternel, immortel, invisible, au seul Dieu, soient honneur et gloire pour l’éternité. Lui seul est immortel. Sa demeure est bâtie au sein de la lumière inaccessible à tous. Nul parmi les humains ne l’a vu de ses yeux, aucun ne peut le voir (1Timothée 1.17 ; 6.16).

Cependant, comme le Seigneur leur est apparu sous une forme symbolique, Ésaïe ainsi que d’autres prophètes comme Ézéchiel et Daniel ont pu le voir (Ézéchiel 1.3-28 ; Daniel 7.2, 9-10).

Le texte dit que la vision eut lieu dans le temple, ce qui laisse supposer qu’il s’agit de la partie dite « le Lieu saint » mais Ésaïe, contrairement à Jérémie ou Ézéchiel (Jérémie 1.1 ; Ézéchiel 1.3), ne faisant pas partie d’une famille sacerdotale, il ne lui est pas permis d’entrer dans le Lieu saint où seuls les prêtres sont admis.

On peut supposer que, voyant le bon roi Ozias toucher à sa fin, Ésaïe est inquiet pour l’avenir de Juda et se demande ce qui va arriver. Y aura-t-il un déclin économique et une famine ? Le prophète nous a dit dans les chapitres précédents qu’il est vain de placer sa confiance en l’homme qui ne sait pas quand il rendra son dernier soupir ni combien de temps son cœur va continuer à battre.

Je me souviens d’avoir vu un reportage sur le général De Gaulle. Retiré de la politique, il envisage alors de faire un voyage en Chine quand il meurt subitement. À tout moment, vous et moi pouvons être terrassés par une attaque et y rester.

Ésaïe se rend donc au temple de Jérusalem, dans la partie réservée aux laïques juifs, sans doute dans le but d’invoquer Dieu et c’est là qu’il reçoit cette vision. Elle lui redonne du courage car il prend conscience que si les monarques humains vont et viennent, derrière le roi de Juda se trouve le trône céleste sur lequel Dieu est assis et règne. Ésaïe, plus loin dans le livre, et le psalmiste, disent respectivement :

Car voici ce que dit le Dieu très élevé qui demeure éternellement, qui s’appelle le Saint : J’habite dans un lieu qui est très haut et saint (Ésaïe 57.15). L’Éternel est dans son saint temple, l’Éternel a son trône au ciel (Psaumes 11.4).

Une autre possibilité encore plus probable puisqu’il s’agit d’une vision, est que Ésaïe a été miraculeusement transporté (comparez Ézéchiel 8.1-4) non dans le temple de Jérusalem, mais dans le sanctuaire céleste où la gloire de Dieu est l’objet de l’adoration continuelle des créatures de l’univers les plus élevées en dignité.

Quoiqu’il en soit, ce chapitre six débute avec la présentation de deux monarques : le Seigneur, le divin roi, et Ozias, aussi appelé Azaria, qui eut une vie longue et prospère, du moins jusqu’à ce qu’il soit frappé par la lèpre (2Chroniques 26.1-15). Cependant, durant son règne le peuple pratique l’idolâtrie et apparemment, Ozias ne s’est pas plié en quatre pour essayer d’y mettre fin. Dans le second livre des Rois, on lit :

Azaria, fils d’Amatsia, devint roi de Juda. Il était âgé de seize ans à son avènement et il régna cinquante-deux ans à Jérusalem. Sa mère se nommait Yekolyahou. Elle était de Jérusalem. Il fit ce que l’Éternel considère comme juste, imitant en tout point son père Amatsia. Toutefois, il ne supprima pas les hauts-lieux, et le peuple continuait à y offrir des sacrifices et à y brûler des parfums (2Rois 15.1-4).

Alors que dans sa vision Ésaïe est frappé par la sainteté de Dieu, c’est loin d’être le cas pour Ozias. C’est vrai qu’il est considéré comme un bon roi et c’est un homme capable qui a fait de Juda un royaume puissant et prospère où l’argent coule à flot. Durant son règne, il a même soumis les Philistins, les Arabes et les Ammonites qui doivent lui verser un tribut. Mais toutes ces réussites sont montés à la tête d’Ozias et l’ont fait tomber de son piédestal. Au sommet de la gloire, il oublie qu’il doit sa grandeur à Dieu et il est pris d’un accès de folie. Mu par son hubris, un orgueil démesuré, il bombe le torse et pénètre dans le Lieu saint du temple ce qui lui est formellement interdit par la Loi. Dans le second livre des Chroniques, on lit :

Lorsqu’Ozias fut devenu puissant, son cœur se gonfla d’orgueil, ce qui entraîna sa perte (2Chroniques 26.16).

Ozias, devenu indifférent aux enseignements de la Loi et insensible à la faute qu’il va commettre, décide que comme il est un très grand roi, il peut se passer des prêtres, et offrir lui-même l’encens à l’Éternel sur l’autel des parfums. Ça s’est très mal terminé, car Dieu le frappe de lèpre ce qui le rend cérémonieusement impur pour le restant de ses jours. Ça veut dire qu’il ne peut plus entrer en contact avec quiconque et doit vivre tout seul isolé dans une cabane. Ozias a eu une idée déplorable qui lui a valu un châtiment exemplaire.

Cette histoire me fait penser qu’il est malheureusement possible à quelqu’un de pieux de commettre une faute aux conséquences tragiques et irréversibles. On boit un coup de trop, on prend la voiture et c’est le drame. Un voyage d’affaires, on s’ennuie à l’hôtel, on aperçoit une jolie fille qui vous fait un grand sourire ; vous m’avez compris.

Verset 2

Je continue le chapitre six d’Ésaïe qui décrit sa vision.

Des séraphins se tenaient au-dessus de lui ; chacun d’eux avait six ailes : deux ailes pour se couvrir le visage, deux autres pour se voiler le corps, et les deux dernières pour voler (Ésaïe 6.2).

Ce texte est le seul des Écritures où sont mentionnés des « séraphins ». Cependant, ce mot n’est pas une traduction, mais une transcription de l’hébreu « Seraphim » apparenté au verbe « saraph » qui signifie « brûler, consumer » dans le sens de juger. Sous le régime de la Loi, quand on offre un animal en sacrifice pour le péché et qu’il est ensuite brûlé, ou lorsque Dieu exerce un châtiment par le feu, c’est « saraph » qui est employé. Soit dit en passant que dans les Écritures, le feu accompagne habituellement l’apparition de Dieu ou des êtres célestes (Exode 3.2 ; 19.18 ; 2Rois 6.17 ; Ézéchiel 1.4 ; Apocalypse 1.14-16, etc.).

Par contre, le verbe « saraph » n’est jamais utilisé pour l’action de brûler soit du parfum aromatique soit les offrandes dites d’une « odeur apaisante pour l’Éternel » (Genèse 8.21), parce que ces derniers sont des symboles qui représentent Jésus-Christ ; or comme il le dit lui-même dans l’évangile selon Jean :

Ce n’est pas pour juger le monde que je suis venu, c’est pour le sauver (Jean 12.47).

« Seraphim » peut se traduire par « les brûlants ». Dans les livres des Nombres (21.6,8) et du Deutéronome (8.15), le mot «  Saraph » désigne un serpent du désert à la morsure redoutable qui donne une forte sensation de brûlure. Plus loin dans le livre, Ésaïe utilise « Saraph » pour désigner des serpents venimeux volants (Ésaïe 14.29).

Les séraphins sont donc des êtres hybrides, ailés à visage et mains d’homme, qui sont au service de l’Éternel. Ils sont appelés « les brûlants » parce qu’ils sont les représentants de la sainteté divine, l’attribut de Dieu qui fait que l’homme ne peut pas le voir et vivre. Les séraphins entourent le trône de la majesté divine et proclament sa gloire, et sur son ordre ils consument le péché afin que grâce puisse être faite au pécheur ; c’est en tout cas ce qui arriva à Ésaïe (Ésaïe 6.7).

Dans la tradition judéo-chrétienne, les séraphins sont considérés comme une classe d’anges distincte des chérubins (Genèse 3.21 ; Ézéchiel 1), qui eux sont des êtres à quatre faces dont la fonction est de porter le trône de Dieu et de défendre sa sainteté (Genèse 3.24).

Les séraphins ont six ailes dont deux pour se voiler le visage, car, pas plus que l’homme (Exode 3.6 ; 33.20 ; 1Rois 19.13), ils ne peuvent soutenir l’éclat de la face de Dieu. Deux autres ailes couvrent la partie inférieure de leur corps pour cacher leur nudité, par respect pour Dieu quand ils sont en sa présence. Enfin, ils ont deux ailes pour voler autour du trône. Ésaïe dit avoir vu le Seigneur siégeant sur un trône très élevé (Ésaïe 6.1) et plus loin Dieu dit qu’il se trouve dans un lieu qui est « très haut et saint » (Ésaïe 57.15).

Un jour, vous et moi devrons non seulement courber les genoux devant Dieu, mais encore nous allonger face contre terre. Si vous avez expérimenté sa grâce, vous le ferez de bon cœur, sinon ce sera de mauvais gré mais vous le ferez quand même. On parle facilement de l’amour de Dieu mais ce dont nous avons vraiment besoin est une vision, une révélation de sa sainteté. Parce qu’il est trois fois saint, il est furieux contre tout péché et contre ceux qui les commettent, et il les jugera, soyez-en sûr. Dieu ne fait aucun compromis avec le mal, avec les vices, avec votre péché et le mien, parce que c’est le mal qui est à l’origine de toutes les détresses, calamités et souffrances qui font rage et sont continuellement présentes dans le monde qui nous entoure. Les cheveux qui blanchissent, la marche hésitante, les épaules courbées, la maladie, les accidents sont dus au péché, qui divise aussi les hommes, les familles et les couples, et qui remplit les cimetières. Dieu a le mal en horreur et il a l’intention de le juger partout où il se trouve ; il l’extirpera de l’univers et le détruira à tout jamais. Heureusement pour moi et pour vous, notre Créateur est aussi un Dieu de grâce qui veut nous sauver, nous racheter de notre dépravation et de la perdition. Mais je dois aller à lui à sa manière, c’est-à-dire en plaçant ma foi en son Fils Jésus-Christ qui a lui-même dit :

Je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi (Jean 14.6).

Verset 3

Je continue de lire le chapitre six du livre d’Ésaïe.

S’adressant l’un à l’autre, ils (les séraphins) proclamaient : Saint, saint, saint est le Seigneur des armées célestes. Toute la terre est pleine de sa gloire (Ésaïe 6.3).

Dans son extrême brièveté, cette antienne proclame d’une voix tonnante tout d’abord la nature de Dieu, puis son nom et son pouvoir. Les armées sont les ressources dont il dispose dans le ciel et sur la terre. Ensuite, les séraphins proclament l’étendue et le caractère de sa domination. La gloire est l’éclat qui émane de ce qu’il est, par conséquent de sa sainteté

On retrouve la même scène à l’ouverture des jugements décrits dans le livre de l’Apocalypse (Apocalypse 4.8), mais au lieu de séraphins qui proclament la sainteté de Dieu, ce sont quatre êtres vivants qui ont six ailes couvertes d’yeux par-dessus et par-dessous. Dans la vision d’Ésaïe, les séraphins, dont le nombre ne nous est pas donné, sont divisés en deux chœurs qui se répondent l’un à l’autre en proclamant la sainteté de Dieu. La répétition du mot « saint » a valeur de superlatif.

Dans l’Ancien Testament, il est courant de dire trois fois le même mot pour bien l’accentuer (Jérémie 22.29 ; Ézéchiel 21.27). « Saint » signifie à proprement parler : « séparé, et mis à part ». La sainteté de Dieu est suprême, absolue, parfaite et totale. De plus, Sa Majesté infinie, sa dignité souveraine et sa perfection inaltérable le mettent à part de toute créature. Appliqué aux hommes ou à des objets, « saint » signifie mis à part dans un but religieux, consacré en quelque sorte. « Saint » est l’opposé de profane ou ordinaire. Mais l’idée d’éloignement du mal et de toute souillure, l’idée de bonté morale et de pureté parfaite découle de son sens primitif qui est « séparé ».

Les séraphins proclament que « toute la terre est pleine de sa gloire » (Nombres 14.21) à l’image de sa robe qui remplit le temple. La gloire de Dieu est le rayonnement extérieur et visible de ses perfections ; elle remplit la terre parce que ici-bas, toute la nature, y compris l’univers et ses trillions d’étoiles, l’être créé le plus minable, le moindre grain de poussière, l’élément le plus infinitésimal comme le quark, jusqu’aux vibrations de filaments d’énergie, tout manifeste la gloire de Dieu. Dans son épître aux Romains, Paul écrit :

Depuis la création du monde, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité se voient dans ses œuvres quand on y réfléchit (Romains 1.20).

Dans le cantique des séraphins, l’idée qui domine est celle de la grandeur souveraine de Dieu. Ésaïe est très impressionné par cette vision ineffable et toute sa vie, il conservera un souvenir profond et indélébile du caractère sacré de Dieu. Cette vision explique pourquoi la sainteté est le fil conducteur de ses prophéties.

Si vous et moi pouvions avoir une expérience similaire à celle d’Ésaïe, nous serions délivrés à tout jamais de notre médiocrité si bassement charnelle et matérielle, et aussi de cette familiarité émotionnelle visqueuse avec laquelle certains chrétiens parlent de Jésus comme s’il était un pote du quartier ou un copain de régiment. C’est de l’insolence pour ne pas dire du blasphème parce que Jésus-Christ est le Créateur, le Seigneur de toute la terre ; il est digne de notre adoration et il a droit au plus grand respect de la part de ses créatures ainsi qu’à leur dévotion absolue.

C’est par Jésus et uniquement par son intermédiaire que je peux m’approcher du Dieu trois fois saint. Nul n’aura jamais accès à Sa Majesté sur la base de qui il est ou de ce qu’il accomplit. L’homme ne mérite rien de la part de Dieu et s’il reçoit de lui quoique ce soit, c’est par pure grâce.

Verset 4

Je continue le texte.

Les soubassements des portes du Temple se mirent à trembler au son de ces voix, tandis que le sanctuaire se remplissait de fumée (Ésaïe 6.4 ; auteur).

Cette description évoque ce qui s’est passé sur le Mont Sinaï quand l’Éternel a donné la Loi à son peuple, et elle fait pressentir le jugement ce que démontre bien l’auteur de l’épître aux Hébreux (12.18-29).

Les soubassements sont d’énormes pierres qui servent de fondations aux montants des portes du temple. Le tremblement de terre et les voix qui résonnent comme le tonnerre, ainsi que la fumée, sont pour l’homme les signes de la présence de Dieu et de sa puissance redoutable. Dans le livre de l’Exode, on lit :

Le mont Sinaï était entièrement enveloppé de fumée parce que l’Éternel était descendu là au milieu du feu, et la fumée s’élevait comme celle d’une fournaise. Toute la montagne était secouée d’un violent tremblement de terre. Moïse parla, et Dieu lui répondait dans le tonnerre (Exode 19.18-19, abrégé).

La fumée qui remplit le sanctuaire est cette nuée, symbole de la gloire de Dieu, qui de jour se trouvait continuellement sur le peuple d’Israël alors qu’il cheminait dans le désert, et qui, lors de la consécration du temple de Salomon, l’a totalement rempli. Dans le livre de l’Exode et le premier livre des Rois on lit :

L’Éternel marchait à leur tête, le jour dans une colonne de nuée pour leur montrer le chemin, et la nuit dans une colonne de feu pour les éclairer, afin qu’ils puissent marcher de jour et de nuit (Exode 13.21). Au moment où les prêtres sortirent du lieu saint, la nuée lumineuse remplit le Temple de l’Éternel. Les prêtres ne purent pas y rester car la gloire de l’Éternel remplissait son Temple (1Rois 8.10-11 ; abrégé).

Dans le sanctuaire, c’est à dire le Lieu saint du temple, brûle en permanence de l’encens qui est offert chaque jour par les prêtres sur l’autel des parfums. Cette fumée odoriférante symbolise l’adoration et la prière du peuple. Dans un psaume et dans l’évangile selon Luc, on lit :

Considère ma prière comme de l’encens placé devant toi, et mes mains tendues vers toi comme l’offrande du soir (Psaumes 141.2). À l’heure de l’offrande des parfums, toute la multitude du peuple se tenait en prière à l’extérieur (Luc 1.10).

Le but de l’homme sur terre, voyez-vous, n’est pas d’avoir du bon temps, mais de connaître Dieu et de l’adorer.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

oct. 11 2024

Émission du jour | Éphésiens 6.13-16

Prendre les armes de Dieu (suite)

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