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21 févr. 2025

Esaïe 5.13-30

Chapitre 5

Introduction

Un enfant qui grandit dans une famille apprend tous les jours des mots, des expressions dont il se souviendra pendant toute sa vie. Un jour, j’ai entendu mon père dire de quelqu’un qu’il était têtu comme un âne rouge. Ça m’a semblé très grave. Un âne a la réputation d’être borné et les personnes aux cheveux roux ont, paraît-il, une tendance à démarrer au quart de tour ; ils se fâchent très vite. Alors, si on met les deux ensembles, on obtient une attitude exécrable qui correspond tout à fait à celle du royaume de Juda envers l’Éternel, ce qui va conduire au jugement de sa population qui sera massacrée ou emmenée en captivité.

Verset 13

Je continue maintenant de lire dans le chapitre 5 du livre d’Ésaïe.

Voilà pourquoi mon peuple s’en ira en exil, car il n’a rien voulu savoir. Ses notables mourront de faim et la population de soif (Ésaïe 5.13).

À cause du comportement odieux des habitants de Juda vis-à-vis de l’Éternel, et de la classe dirigeante envers les plus faibles du peuple, la nation sera vaincue par ses ennemis et les notables seront les premiers à pâtir de cette catastrophe. Non seulement ils n’auront plus de caviar et d’ortolans à manger, mais même le pain rassis leur fera défaut.

Le péché des Israélites est de n’avoir « rien voulu savoir ». Ils se sont entêtés ; ils n’ont prêté aucune attention aux avertissements répétés que Dieu leur donnait par ses prophètes. Les gens riches mènent grande vie sans tenir compte le moins du monde des pauvres ou des préceptes de la loi de Moïse.

Cette situation me fait un peu penser à la nôtre. Dans les pays nantis et peut-être encore plus en France qu’ailleurs, tous ceux qui peuvent se le permettre n’ont, semble-t-il, qu’un seul objectif en tête, passer du bon temps. Les gens vivent pour le week-end, pour les vacances et la prochaine sortie. Mais dans le fond, je me demande dans quelle mesure cette valeur, pour ne pas dire cette obsession, n’est pas qu’un faux-semblant, un pis-aller qui masque un mal de vivre endémique des Français. Car, faut-il le rappeler, nous sommes les plus gros consommateurs de psychotiques, tranquillisants et antidépressifs du monde, et le suicide continue à faire plus de 10 000 victimes par an en France. Quant aux jeunes, à mon avis, un gros pourcentage de ceux qui se shootent à l’alcool ou à autre chose essaient eux aussi d’oublier que la vie qu’on leur a donnée n’a pas de sens, et qu’eux-mêmes en tant qu’individus n’ont pas plus d’importance que le petit chat du voisin. C’est en tout cas ce qu’on leur enseigne indirectement partout, à la maison, à l’école, et par le biais des masses médias. De plus, l’industrie cinématographique et les jeux vidéo font constamment passer deux messages malsains : d’une part que cette vie sur terre est tout ce qu’il y a, et d’autre part, que pour faire face aux problèmes et à son mal-être, il faut s’éclater comme on peut, avec l’alcool, le sexe, les distractions, les sports extrêmes, la violence et la drogue. Si le royaume de Juda mérite le jugement, que dire de notre génération ?

Verset 14

Je continue le texte.

C’est pourquoi le séjour des morts fera gonfler sa gorge et, démesurément, élargira sa bouche. Les dignitaires de la ville et sa foule bruyante y descendront ensemble et leur joyeux tumulte s’en ira avec eux (Ésaïe 5.14).

C’est dit d’une façon très poétique, mais ça me fait quand même dresser les cheveux sur la tête. « Le séjour des morts » est une traduction du mot hébreu « schéol » qui désigne le monde inférieur, sous terre (Nombres 16.30 ; Psaumes 63.9 ; 88.6), et qui est à différentier de « l’étang de feu » dont il est question dans le livre de l’Apocalypse et qui est la place finale des damnés (Apocalypse 19.20 ; 20.10, 14 ; 21.8). En latin, Schéol est traduit par « inferi » qui a donné en français « enfer ». Le mot Schéol a deux origines possibles, mais toutes deux sont aussi fâcheuses et menaçantes l’une que l’autre. « Schéol » est tiré soit d’une racine qui signifie « s’affaisser, être creux », soit et plus probablement, d’un verbe (schaal) qui veut dire « demander ». Le Schéol est alors la puissance insatiable qui demande tous les êtres vivants, et à laquelle tous sont tenus d’obéir (Proverbes 27.20 ; 30.15-16 ; Habaquq 2.5). Quand la dame à la faux vient frapper à une porte, on n’en a encore jamais vu une qui ne s’est pas ouverte. En grec et dans le Nouveau Testament, « le séjour des morts » s’appelle « Hadès ». C’est l’équivalent du mot araméen que Jésus a utilisé quand il a dit :

Et toi, Capernaüm, crois-tu que tu seras élevée jusqu’au ciel ? Non ! Tu seras précipitée au séjour des morts (Matthieu 11.23).

Nous attachons une connotation affective à la direction ; en haut vers le ciel veut dire le bonheur tandis qu’en bas sous terre dans le séjour des morts, signifie la destruction. Jésus veut donc dire que Capernaüm sera détruite, et effectivement, aujourd’hui il n’en reste que des ruines.

Ici, le prophète annonce la chute et la fin de Juda en tant que royaume ainsi que l’anéantissement de tout ce qui fait sa gloire. Ce texte d’Ésaïe établit un contraste violent entre d’une part, la solitude et le silence absolus qui caractérisent le monde des ténèbres, et d’autre part, le joyeux tumulte de la foule bruyante. Ce passage me fait penser à un train de la Saint-Sylvestre plein à craquer de fêtards éméchés par l’alcool, et qui traversant un pont saute les rails, et tombe brusquement dans un précipice ; ou encore à la façon dont s’est terminé le voyage inaugural du Titanique. En effet, tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes quand tout à coup et sans crier gare, un iceberg s’est mis en travers de la route du navire réputé insubmersible et le tranché comme une vulgaire boîte de conserves. Après cet impact l’agonie inexorable du Titanique tandis que le séjour des morts faisait déjà gonfler sa gorge et élargissait démesurément sa bouche afin d’accueillir les malheureux passagers. Quand on assiste à des funérailles ou à un enterrement, on devrait se poser la question : « Où est cette personne ? » Dans le livre qui porte son nom, Job demande :

Quand l’être humain expire, où donc est-il alors ? (Job 14.10).

Versets 15-17

Je continue de lire dans le chapitre 5 du livre d’Ésaïe.

C’est pourquoi tous les hommes devront courber le dos, ils seront humiliés et tous les orgueilleux devront baisser les yeux. Le Seigneur des armées célestes montrera sa grandeur en instaurant le droit, le Dieu saint manifestera sa sainteté par la justice. Dans la ville ruinée, des agneaux brouteront comme en leur pâturage, et des chevreaux brouteront sur les ruines abandonnées des riches (Ésaïe 5.15-17).

Je crois qu’on peut dire que le jugement divin a toujours pour but l’humiliation des orgueilleux, d’une part, et la manifestation de sa sainteté et de sa justice, d’autre part. Les agneaux et les chevreaux représentent les envahisseurs qui détruisent les domaines des riches et les transforment en pâturages pour les troupeaux.

Versets 18-19

Je continue.

Malheur à vous qui traînez le péché derrière vous avec les cordes du mensonge, et qui tirez la faute comme les traits d’un attelage ! Oui, vous qui dites : “ Que Dieu se presse donc d’accomplir son ouvrage pour que nous le voyions ! Et qu’elle arrive, la réalisation des projets du Saint d’Israël, afin que nous les connaissions ” (Ésaïe 5.18-19).

Ici, commence la troisième malédiction de la série de six, que le prophète Ésaïe prononce contre les habitants de Juda, et plus particulièrement de Jérusalem, parce qu’ils se rendent coupables sans la moindre honte ou mauvaise conscience de fautes graves vis-à-vis de Dieu. Ces hommes iniques sont comparés à des animaux qui tirent un pesant chariot rempli de vices. Ils insultent Dieu en sous-entendant que ce qu’il dit ne se réalisera pas, et en le mettant au défi de délivrer la nation sans qu’eux-mêmes se repentent de leurs péchés.

Il y a toujours eu dans toutes les générations, des « libres penseurs » arrogants de ce genre qui sont blasphémateurs, pervertis, qui se donnent une belle apparence et qui prétendent tout savoir.

On retrouve de tels hommes moqueurs et impies mentionnés par l’apôtre Pierre (2Pierre 3.3-7). Ceux qui parlent de la sorte sont enflés d’orgueil, mais quand le jugement divin tombera sur eux, il sera atroce et il le fut pour les Israélites. En effet, après avoir été déportés à Babylone, ils ont demandé à l’Éternel de les venger selon la loi du talion : « œil pour œil et dent pour dent ». Un de leurs prophètes écrit alors :

Ô Babylone, tu seras dévastée ! Heureux qui te rendra ce que tu nous as fait ! Heureux qui saisira tes nourrissons pour les briser contre le roc ! (Psaumes 137.8-9).

Cette requête est brutale, mais elle décrit aussi ce que le peuple de Juda a enduré de la part des Babyloniens. Le désir de Dieu est de faire grâce à tous en Jésus-Christ, mais pour ceux qui rejettent le Christ, lui tournent le dos ou qui lui résistent, il n’y a pas de pardon ; leur situation est sans espoir et leur châtiment sera terrible.

Verset 20

Je continue le texte.

Malheur à vous qui nommez le mal bien et le bw3ien mal, vous qui changez la lumière en ténèbres, les ténèbres en lumière, vous qui changez l’amertume en douceur et la douceur en amertume (Ésaïe 5.20).

C’est la quatrième malédiction prononcée par Ésaïe. Elle s’adresse à ceux qui en toute connaissance de cause substituent la prétendue sagesse humaine aux normes de Dieu. Une telle philosophie de vie est le signe indéniable de la décadence morale d’une société corrompue (Romains 1.32). Comme je l’ai déjà dit, sous prétexte d’honnêteté et de sincérité, les gens ne cachent même plus leurs vices ; non seulement ils n’en ont plus honte, mais ils les pratiquent au grand jour et on qualifie ce comportement pervers de moderne, bon et sain. C’est scandaleux, mais Matthieu rapporte que Jésus a dit :

Le Fils de l’homme enverra ses anges, qui arracheront de son royaume tous les scandales et ceux qui commettent l’iniquité. Malheur au monde à cause des scandales ! Car il est nécessaire qu’il arrive des scandales ; mais malheur à l’homme par qui le scandale arrive (Matthieu 13.41 ; 18.7 ; LSG).

Verset 21

Je continue le texte du chapitre 5.

Malheur à vous qui vous prenez pour sages et vous croyez intelligents ! (Ésaïe 5.21).

La cinquième malédiction vise ceux qui dans leur présomption choisissent d’oublier que l’homme n’est pas son propre dieu (Romains 1.22 ; Proverbes 3.7 ; 26.12). Alors, on trafique, on magouille, on manigance ; la mystification, la tromperie et la dissimulation, ces attitudes fourbes innées et spontanées déjà chez l’enfant, sont le dénominateur commun de tous les hommes au point où même les croyants s’en rendent coupables.

La présomption est l’un des nombreux déguisements de l’orgueil pur et dur, la faute qui dans le livre des Proverbes, est en tête de la liste des péchés que Dieu a en horreur (Proverbes 6.16-17).

Versets 22-23

Je continue.

Malheur à vous qui êtes des héros quand il s’agit de boire, et des champions pour vous gorger d’alcool ; qui, pour un pot-de-vin, acquittez le coupable et qui privez le juste du droit qui lui est dû (Ésaïe 5.22-23).

Cette sixième et dernière malédiction s’adresse à des magistrats ivrognes et corrompus qu’on peut acheter pour un pot-de-vin ; ils sont donc distincts des riches fêtards à qui s’adresse la seconde malédiction (Ésaïe 5.11). Ayant l’esprit embrumé et embrouillé par l’alcool ainsi que par les dessous de table, ces juges véreux sont incapables de faire leur devoir et de rendre la justice.

Les coupables de crimes qui ont les moyens de soudoyer les magistrats s’en vont libres comme l’air tandis que des innocents sont condamnés à leur place, probablement parce qu’ils ont dénoncé l’injustice. Au lieu d’être des héros en tant que hauts fonctionnaires de l’État, ces juges iniques se distinguent par leur décadence morale.

Au tout début du 20e siècle (1906), l’auteur dramatique William Moody écrit une pièce intitulée « La grande opposition (The great divide) », dans laquelle il fait dire à l’un de ses personnages : « Le mal est mal depuis l’instant où il est commis jusqu’à ce que tombe le verdict du jugement dernier. Et tous les anges du ciel ne peuvent ni le changer ni l’atténuer d’un iota. »

Verset 24

Je continue le texte.

Voilà pourquoi vous serez consumés comme un fétu de paille dévoré par la flamme et comme une herbe sèche engloutie par le feu. Oui, vos racines pourriront, votre fleur sera emportée comme de la poussière, puisque vous avez rejeté la Loi de l’Éternel, du Seigneur des armées célestes, et avez méprisé ce qu’a dit le Saint d’Israël (Ésaïe 5.24).

Ésaïe peint d’abord le tableau du jugement en termes généraux puis il sera plus spécifique. Ce châtiment à venir est décrit par des images très parlantes. Le peuple de Juda est comparé à une plante dont la racine pourrit en terre et dont la fleur est desséchée par le vent, réduite en poussière et emportée. Cette ruine qui l’atteindra sera aussi rapide que l’incendie qui dévore les matériaux les plus inflammables.

La détérioration morale de la nation s’est faite petit à petit dans le temps, mais le châtiment de l’Éternel, lui, ne va pas se faire attendre et il sera brusque et brutal. La colère de Dieu va foudroyer Juda ; s’il n’était pas intervenu, la gangrène du péché qui ronge les habitants de Jérusalem, se serait étendue à l’ensemble du peuple. Or Dieu veut conserver un petit reste, des Israélites qui lui demeurent fidèles même déportés à Babylone. Puis un jour, il ramènera leurs descendants au pays de leurs ancêtres et en fera une nouvelle nation ; c’est la période de l’après-exil. Bien sûr, ils se sont à nouveau corrompus, mais Dieu les a épurés une fois encore par un jugement et ainsi de suite jusqu’au jour où le Messie est né de la vierge Marie qui, avec son mari Joseph, étaient entièrement dévoués à Dieu.

Le dernier grand jugement de la nation juive eut lieu en l’an 70 quand le général romain Titus conquit Jérusalem et massacre ou vend comme esclaves tous ses habitants. Ensuite c’est la diaspora qui dure jusqu’en 1948, année de la création de l’état moderne d’Israël. Mais comme je l’ai déjà dit, cette nation est sécularisée et dans les ténèbres spirituelles. Par ailleurs, les Juifs doivent constamment se protéger de leurs voisins qui les menacent, construire des murs et des abris antiaériens dans leurs maisons. Ils sont toujours sous le jugement de Dieu qui les frappera encore très sévèrement pendant « la grande tribulation. »

Dieu est obligé de juger le mal et le péché à cause de leur effet destructeur sur les personnes coupables, leurs proches et sur toute la communauté. Prenez un ivrogne invétéré ; il s’autodétruit ; il gaspille l’argent du ménage et s’il est violent c’est pire encore. Alors, d’une manière ou d’une autre, sa famille pâtira de cette situation dramatique. De plus, un poivrot a un coût pour l’assurance maladie, la société et l’économie du pays. Au début du siècle dernier, dans plusieurs régions de France, on avait les « lundis bleus » parce que ce jour-là beaucoup d’ouvriers n’allaient pas travailler du fait qu’ils cuvaient l’alcool qu’ils avaient absorbé pendant le week-end. Quelle déchéance !

Verset 25

Je continue le texte.

Voilà pourquoi l’Éternel s’est mis en colère contre son peuple, et a porté la main sur lui pour le frapper : les montagnes sont ébranlées, et les cadavres sont pareils à des ordures qui traînent dans les rues ; mais malgré tout cela, son courroux ne s’apaise pas, sa main reste levée (Ésaïe 5.25).

C’est le deuxième « Voilà pourquoi » en deux versets. Cette répétition souligne le caractère inévitable du jugement qui est une conséquence logique de la colère du Souverain Juge. Ici, la menace se précise ; on voit que les rues de Jérusalem sont jonchées de cadavres, donc que la ville sainte a été prise, et qu’il n’y a plus personne pour donner aux morts une sépulture décente, ce qui à cette époque constitue un déshonneur grave. Peu de temps après cet oracle et selon le second livre des Chroniques (27.9-28.8), les Israélites du royaume de Juda, subissent une terrible défaite aux mains des Syriens alliés aux Israélites des 10 tribus du nord.

Plus tard, ils subissent une invasion assyrienne (Ésaïe 7.17 ; 8.7 ; 10.5) et finalement, ils sont décimés par les Babyloniens qui déportent les survivants.

La fin du verset : « mais malgré tout cela, son courroux ne s’apaise pas, sa main reste levée », signifie que malgré l’exécution du jugement, la fureur de Dieu contre son peuple coupable n’est toujours pas calmée.

Cette phrase sert de refrain et ponctue à deux reprises (Ésaïe 9.11 ; 10.4) un autre discours d’Ésaïe (Ésaïe 9.7-10.4), mais dirigé cette fois contre le royaume des X tribus du nord. Une telle expression est choquante pour ceux qui réduisent le Créateur à un grand-père aimant qui ne ferait pas de mal à une mouche. C’est vrai que Dieu est amour, mais il a une haine farouche pour le mal sous toutes ses formes et contre les pécheurs. Ceux qui se complaisent dans leur purin seront jugés ; l’auteur de l’épître aux Hébreux écrit :

Il est terrible de tomber entre les mains du Dieu vivant ! (Hébreux 10.31).

Si les Israélites s’étaient repentis, ils auraient profité de la grâce de Dieu qui pardonne, mais ils ont délibérément choisi de persévérer dans la voie du mal.

Versets 26-28

Je continue le texte.

L’Éternel dresse un étendard pour des nations lointaines, il siffle pour les appeler du bout du monde. Les voici qui arrivent d’un pas prompt et léger. Personne parmi eux ne connaît la fatigue, personne ne chancelle, personne ne somnole et nul n’est endormi. Nul n’a son ceinturon dénoué de ses hanches, leurs cordons de sandales ne sont pas déchirés. Leurs flèches sont aiguës, et tous leurs arcs tendus, les sabots des chevaux sont comme du silex et les roues de leurs chars sont comme un ouragan (Ésaïe 5.26-28).

Ésaïe souligne la souveraineté de Dieu sur les événements même les plus fâcheux. Il va utiliser l’Assyrie, la grande puissance de l’époque pour châtier son peuple. Cette prophétie s’est accomplie en 701 av. J-C.

Les Assyriens étaient d’habiles archers. Dans les bas-reliefs de Ninive, leur capitale, ils sont toujours représentés debout, l’arc tendu, prêts à tirer.

Versets 29-30

Je finis maintenant de lire le chapitre 5 du livre d’Ésaïe.

Quand leurs soldats rugissent, on croirait des lions, et leurs rugissements rappellent ceux des lionceaux. Ils grondent et saisissent leur proie pour l’emporter, personne ne peut la leur arracher. En ce jour-là, retentira contre eux un grondement pareil au grondement de l’océan. On regardera le pays : on n’y verra que des ténèbres et une grande angoisse ; la lumière sera voilée par d’épaisses nuées (Ésaïe 5.29-30).

Le lion est l’emblème des rois assyriens (Nahum 2.12-14). Cette invasion sera terrible car elle est comparée aux flots bruyants et destructeurs d’un tsunami. Les Israélites qui ont nommé le mal bien et le bien mal, qui ont changé la lumière en ténèbres et les ténèbres en lumière (Ésaïe 5.20) verront fondre sur eux les ténèbres et leur lumière sera obscurcie (comparez Ésaïe 8.22).

 

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

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