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04 avril 2025

Esaïe 50.4 – 51.23

Chapitre 50

Introduction

Certaines personnes se découvrent un talent et connaissent la notoriété alors qu’elles ont déjà atteint l’âge mûr. Alors, on veut savoir quel a été leur parcours de vie et comment elles sont arrivées à se faire un nom.

Les Écritures enseignent que Jésus a reçu une mission de la part de son Père, seulement comme il a déjà une trentaine d’années quand il commence son ministère, on se demande ce qu’il a bien pu faire jusque-là. Il est charpentier, ça on le sait ; mais à côté de ce gagne-pain il y a tout lieu de penser qu’il passe beaucoup de temps à étudier les Textes de l’Ancien Testament, parce que quand il est né, il a dû tout apprendre de A à Z, comme vous et moi. Je continue maintenant de lire dans le chapitre 50 du livre d’Ésaïe.

Verset 4

Le Seigneur, l’Éternel, m’a donné une langue de disciple attentif pour que, par ma parole, je sache fortifier ceux qui sont fatigués. Et il me fait tendre l’oreille matin après matin, afin que je l’écoute comme un disciple (Ésaïe 50.4).

À partir d’ici et jusqu’à la fin de ce chapitre, le texte est un poème et le 3e (Ésaïe 50.4-11) d’une série de quatre qu’on appelle « les chants du Serviteur » (Ésaïe 42.1-9 ; 49.1-9a ; 50.4-11 ; 52.13-53.12). C’est un monologue du Messie à propos de l’œuvre que l’Éternel lui a confiée et qu’il accomplira avec fidélité et sans faiblir malgré les souffrances qu’elle engendrera, car il est assuré du soutien de Dieu son Père (Ésaïe 50.4-9).

À ce discours, il ajoute des encouragements pour ceux qui écoutent sa voix, et des menaces à ceux qui s’opposent à lui (Ésaïe 50.10-14).

Dans ce passage, le Serviteur appelle Dieu « le Seigneur » (Adonaï), c’est-à-dire celui à qui on obéit sans discuter. L’Éternel le prend chaque matin à son école et lui donne la leçon qu’il enseignera à son tour à ses disciples. En effet, l’évangile selon Jean rapporte que Jésus a dit :

Pour moi, je ne peux rien faire de mon propre chef ; je juge seulement comme le Père me l’indique. Et mon verdict est juste, car je ne cherche pas à réaliser mes propres désirs mais à faire la volonté de celui qui m’a envoyé (Jean 5.30 ; comparez Jean 5.36 ; 8.28).

Verset 5

Je continue le texte du chapitre 50 du livre d’Ésaïe.

Le Seigneur, l’Éternel, a ouvert mon oreille, et moi, de mon côté, je n’ai pas résisté, je n’ai pas reculé (Ésaïe 50.5).

Ce verset établit un contraste bien net entre l’attitude du Serviteur et celle d’Israël. En effet, avant ce poème, l’Éternel a demandé pourquoi son peuple lui fait la sourde oreille en refusant de lui obéir alors qu’il sait pourtant que son Dieu est digne de confiance et le Tout-puissant (Ésaïe 50.2). Le Messie, lui, est entièrement dévoué au Seigneur et prêt à faire sa volonté même si celle-ci le mène au calvaire.

L’expression : « l’Éternel a ouvert mon oreille », peut être interprétée au sens littéral ; c’est-à-dire renvoyer à la coutume qui en Israël consiste à percer l’oreille d’un serviteur qui renonce à sa liberté afin de rester au service de son maître jusqu’à la fin de sa vie (Exode 21.6). De toute façon, les 2 interprétations possibles de cette expression s’appliquent à Jésus, car, d’une part, il est disposé à écouter et obéir Dieu, et d’autre part, il est entièrement soumis à sa volonté. De plus, dans le psaume 40, le Messie s’adresse à l’Éternel et dit :

Tu n’as voulu ni offrande ni sacrifice. Tu m’as ouvert l’oreille, car tu n’as demandé ni holocaustes ni sacrifices pour expier le péché (Psaumes 40.7).

Seulement, les mots, « Tu m’as ouvert l’oreille », ont été rendus différemment dans la Septante, l’ancienne version grecque (285-247 av. J-C) où nous avons : « Tu m’as formé un corps ». On peut toujours dire que c’est une erreur de copiste mais en tout cas elle a été admise par l’auteur de l’épître aux Hébreux qui reprend ce passage des psaumes selon l’ancienne version grecque et fait dire au Christ :

Tu n’as voulu ni sacrifice, ni offrande : tu m’as formé un corps (Hébreux 10.5).

En d’autres mots, la Septante annonce trois siècles avant la crucifixion que le Messie prendra un corps qui sera offert en sacrifice à l’Éternel, à la place des animaux qui tout compte fait n’ont jamais effacé le moindre péché. Une fois l’œuvre du salut accomplie, Jésus est retourné dans les cieux avec un corps glorifié, mais qui porte les marques des clous et du coup de lance.

Verset 6

 

Je continue le texte.

J’ai présenté mon dos à ceux qui me frappaient et j’ai tendu mes joues à ceux qui m’arrachaient la barbe. Je n’ai pas caché mon visage à ceux qui m’insultaient et qui crachaient sur moi (Ésaïe 50.6 ; Comparez Matthieu 26.67 ; 27.26-30 ; Marc 14.65 ; Luc 18.31-32 ; Jean 18.22).

Dans l’Ancien Testament, arracher la barbe est une insulte grave (2Samuel 10.4). Dans des circonstances bien plus terribles que celles qu’Israël affrontera avec l’exil, le Messie est resté soumis et obéissant à Dieu son Père, offrant son corps comme un sacrifice volontaire pour qu’il soit meurtri.

Verset 7

Je continue.

Le Seigneur, l’Éternel, viendra à mon secours : voilà pourquoi je ne suis pas confus, c’est pourquoi j’ai rendu ma face dure comme un caillou, car je le sais : je ne serai pas dans la honte (Ésaïe 50.7).

Malgré l’intensité de la persécution, « le Serviteur » demeure confiant en Dieu ; il n’éprouve ni crainte ni colère et il est déterminé à remplir, coûte que coûte, la mission que son Père lui a confiée.

Versets 8-9

Je continue.

Il est tout proche, celui qui me rendra justice. Qui veut contester avec moi ? Comparaissons ensemble ! Ou qui m’attaque en jugement ? Qu’il s’approche de moi ! Le Seigneur, l’Éternel, viendra à mon secours, qui me condamnera ? Mes adversaires tomberont tous en loques, comme de vieux habits : les mites les dévoreront (Ésaïe 50.8-9 ; Comparez Ésaïe 51.8).

Ésaïe utilise l’image d’un procès. « Le Serviteur » sait que l’Éternel défendra ses droits et que ceux qui le maltraitent comparaîtront devant lui comme juge, et subiront une ruine éternelle.

L’apôtre Paul cite ce passage dans son épître aux Romains 8.31-34) et l’applique aux croyants parce que leur justice est identifiée à celle du « Serviteur de l’Éternel ».

Verset 10

Je continue.

Qui parmi vous révère l’Éternel (Proverbes 1.7), qu’il écoute son serviteur ! Si quelqu’un parmi vous marche dans les ténèbres sans avoir de lumière, qu’il place sa confiance en l’Éternel, qu’il s’appuie sur son Dieu ! (Ésaïe 50.10).

Ici commence l’épilogue du « chant du Serviteur ». Les deux derniers versets saisissent au vol les paroles de foi qui viennent d’être prononcées, pour en faire le pivot de la vie ou de la mort de celui qui les écoute. « Le Serviteur » exhorte les Israélites de l’époque d’Ésaïe à l’écouter et à placer leur confiance en l’Éternel. Ces paroles s’adressent aussi à quiconque est dans les ténèbres et cherche la vérité qui ne se trouve que dans « le Serviteur de l’Éternel », le Messie, Jésus-Christ. Dans son évangile, Jean rapporte que Jésus dit :

Je suis le chemin, la vérité et la vie. – Je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres : il aura la lumière de la vie (Jean 14.6 ; 8.12).

Verset 11

Je finis de lire le chapitre 50.

Mais vous qui allumez un feu et qui vous entourez de flèches embrasées, allez donc dans les flammes de votre propre feu et au milieu des flèches embrasées par vous-mêmes. C’est de par moi que cela vous arrivera, et c’est dans la douleur que vous vous coucherez (Ésaïe 50.11 ; Comparez Ésaïe 66.24).

Celui qui est fidèle à l’Éternel écoute son Serviteur. L’attitude que chacun adopte à son égard détermine son sort éternel. Le feu qu’allument les rebelles, c’est la méchanceté et les flèches qu’ils lancent, ce sont celles de la haine et de la persécution contre « le Serviteur de l’Éternel » (comparez Ésaïe 9.17 ; Jacques 3.6). Mais ils subiront à leur tour le feu du jugement divin (comparez Ésaïe 1.31 ; Malachie 4.1).

C’est ce qui est arrivé puisque Jérusalem et le temple ont été brûlés par les Romains et qu’ainsi, le sang de Jésus, le Juste, est retombé sur Israël.

Beaucoup de gens se posent une fois au moins la question : « Comment puis-je obtenir la vie éternelle » ? Les réponses varient grandement, et j’ai personnellement eu l’occasion d’entendre des opinions passionnées, mais qui n’ont aucun fondement biblique. La personne attise les flammes d’un brasier et veut qu’ensemble nous nous réchauffions le cœur auprès de ce foyer. Mais ce feu d’artifice ne donne ni chaleur ni lumière. Au bout d’un moment, je lui ai dit : « Écoutez, ce que vous pensez et ce que je crois n’ont en fait aucune importance, ce qui compte est ce que Dieu dit. » Ce qui est sûr est qu’en parlant de lui-même, Jésus a dit qu’il est la lumière du monde, et nous devons marcher à sa lumière. Mais ceux qui le rejettent, qui font leur propre popote de croyances et qui se créent un dieu à leur image, le Saint-Esprit les avertit en disant : « c’est dans la douleur que vous vous coucherez ».

Chapitre 51

Introduction

Nous arrivons maintenant au chapitre 51, qui comme beaucoup d’autres passages des Écritures, montre que la nation d’Israël est dans le plan de Dieu et que le peuple élu a un avenir glorieux devant lui. Certes, il est vrai que pour l’instant les Juifs sont mis à l’écart et c’est par son Église, constituée de l’ensemble des croyants, que le Seigneur œuvre sur terre. Dieu a mis en route deux programmes parallèles qui sont comme deux trains. Le premier est : « Moi, j’ai établi mon Roi par l’onction sur Sion, ma montagne sainte » (Psaume 2.6). Ce train est arrêté ; il repartira plus tard mais en ce moment, il est encore sur une voie de garage. Aujourd’hui, nous sommes toujours sous le régime de la Nouvelle Alliance et sur la voie principale, où circule le second train qui conduit beaucoup de fils à la gloire (Hébreux 2.10) ; c’est-à-dire tous ceux qui croient en Jésus-Christ. Quand ce second train sera arrivé à destination, Dieu remettra sur les rails son programme avec Israël ce qui débutera par le jugement des nations.

Dans le chapitre 51, Dieu sonne l’alarme pour réveiller ceux qui dorment afin qu’ils prennent conscience que le matin éternel est sur le point de se lever. Dans son épître aux Romains, l’apôtre Paul écrit :

C’est désormais l’heure de sortir de votre sommeil, car le salut est plus près de nous que lorsque nous avons commencé à croire. La nuit tire à sa fin, le jour va se lever. Débarrassons-nous de tout ce qui se fait dans les ténèbres, et revêtons-nous de l’armure de la lumière (Romains 13.11-12).

Alors que le chapitre 50 se termine par une menace qui vise ceux qui méprisent la Parole de Dieu, dans le chapitre 51, Ésaïe s’adresse à ceux qui obéissent au Seigneur pour les consoler et fortifier leur foi ; il commence par donner trois raisons qui justifient d’avoir confiance en l’Éternel : ce qu’il a fait jadis pour Abraham (Ésaïe 51.1-3), le salut et le jugement universels qu’il va opérer (Ésaïe 51.4-6), et enfin. le châtiment particulier qu’il réserve aux ennemis de son peuple (Ésaïe 51.7-8).

Versets 1-3

Je commence maintenant de lire le chapitre 51.

Écoutez-moi, vous qui recherchez le salut, qui vous tournez vers l’Éternel ! Regardez le rocher d’où vous avez été taillés, et la carrière d’où vous avez été tirés ! Oui, considérez donc Abraham votre père, Sara qui vous a mis au monde, car lorsque j’ai appelé Abraham, il n’avait pas d’enfant. Je l’ai béni alors et je lui ai donné de nombreux descendants. Oui, l’Éternel va consoler Sion, et, de ses ruines, il aura compassion ; il rendra son désert semblable au paradis. La steppe deviendra comme un jardin de l’Éternel. La joie et l’allégresse y régneront, et l’on y entendra de la musique et des chants de reconnaissance (Ésaïe 51.1-3).

Jérusalem a maintes fois été mise à sac. Ici, il s’agit à la fois de la désolation due aux Babyloniens, et sa destruction à la fin des temps par l’Antichrist.

Les Israélites fidèles de toutes les époques doivent se rappeler d’où ils sont issus : d’Abraham et de Sara, le couple fondateur. Au moment de son appel par Dieu, il n’a pas d’enfant, mais après la naissance miraculeuse d’Isaac, comme promis, Abraham devient le père d’une multitude (Genèse 12.2 ; 15.5 ; 17.6 ; 22.17).

Jérusalem en ruines est semblable à Sara qui est stérile, mais sa solitude sera repeuplée et son désert transformé en paradis. Comme les fils héritent de leurs pères, les croyants israélites recevront la bénédiction d’Abraham (Galates 3.9). Celle-ci est autant matérielle et physique sur le plan national que spirituelle, ce qui conduira le peuple à revenir à l’Éternel, à lui rendre grâces et à se réjouir en lui (Ésaïe 54.1-2 ; 49.18-20).

Versets 4-5

Je continue.

Prête-moi attention, mon peuple ! Vous, ma nation, tendez vers moi l’oreille, car je promulguerai la Loi, et je proclamerai mon droit pour éclairer les peuples. Oui, je ferai bientôt justice, mon salut va paraître et mon bras jugera les peuples. Les îles, les régions côtières, regarderont à moi, elles s’en remettront au secours de mon bras (Ésaïe 51.4-5).

À la fin des temps, le règne du « Serviteur de l’Éternel » sur le royaume d’Israël établira le droit et la justice sur terre, et toutes les nations en bénéficieront. Il faut garder à l’esprit que jusqu’à leur accomplissement les prophéties télescopent les événement sans tenir compte des intervalles de temps entre eux. Par ailleurs, l’homme mesure les années en fonction de son espérance de vie, alors que les Écritures considèrent toutes choses à l’échelle de l’éternité, ce qui rend les deux perspectives radicalement différentes.

Versets 6-8

Je continue.

Levez les yeux au ciel, baissez-les sur la terre, car, comme une fumée, le ciel s’évanouira et, comme un vêtement, la terre s’usera. Ses habitants mourront comme des mouches, mais mon salut sera établi pour toujours, mon œuvre de justice ne sera jamais ébranlée. Écoutez-moi, vous qui savez ce qui est juste. Ô peuple, toi qui portes ma Loi au fond du cœur, ne crains donc pas les injures des hommes, que leurs outrages ne t’ébranlent jamais ! Car ils seront mangés par la vermine comme un habit, et rongés par les mites comme la laine. Quant à mon œuvre de justice, elle sera établie pour toujours, et mon salut le sera pour toutes les générations (Ésaïe 51.6-8).

Ces catastrophes auront lieu pendant la tribulation, la première partie du Jour de l’Éternel. Alors, la terre, la mer, l’eau douce et les habitants du monde seront jugés par Dieu (comparez Ésaïe 24.19-20 ; 34.4 ; Psaumes 102.26-27 ; Matthieu 24.35).

Parallèlement, le prophète s’adresse au petit reste rescapé d’Israël fidèle à Dieu pour l’encourager à tenir ferme, car, comme « le Serviteur de l’Éternel », il sera rejeté et persécuté. Mais qu’il garde courage, car c’est l’Éternel qui triomphera et son salut se lèvera sur le monde entier.

Versets 9-10

Je continue.

Réveille-toi ! Réveille-toi ! Revêts-toi de puissance, ô bras de l’Éternel ! Entre en action comme aux jours d’autrefois, comme aux siècles passés ! N’est-ce pas toi qui abattis l’Égypte, qui transperças le monstre de la mer ? N’est-ce pas toi qui desséchas la mer et qui taris les eaux du grand abîme ? Toi qui fis un chemin dans les profondeurs de la mer pour que ton peuple délivré puisse y passer ? (Ésaïe 51.9-10).

Ici, commence un texte poétique en trois strophes (Ésaïe 51.9-16, 17-23 ; 52.1-12), chacune étant introduite par « Réveille-toi ». C’est aussi l’intercession de l’Église martyre qui prie : « Interviens donc, Seigneur ! Ne reste pas sans réagir ! Sors du sommeil, ne nous rejette pas toujours ! » (Psaume 44.24).

Ésaïe pousse ce cri au nom de son peuple, demandant ainsi à Dieu de le délivrer de l’exil babylonien comme il l’a fait au moment de l’exode du pays d’Égypte, appelé ici « le monstre de la mer » (Ésaïe 30.7).

Verset 11

Je continue.

De même, ceux que l’Éternel a libérés retourneront, ils iront à Sion avec des cris de joie. Une joie éternelle couronnera leur tête, la joie et l’allégresse les accompagneront, la tristesse et les plaintes fuiront au loin  (Ésaïe 51.11 ; Comparez Ésaïe 35.10).

Ces paroles, tirées du chapitre 35 (Ésaïe 35.10), sont destinées à consoler Israël chaque fois qu’il est dans la détresse, en proie aux persécutions ou à l’exil, ce qui a eu lieu de nombreuses fois dans son histoire et qui arrivera encore.

Versets 12-15

Je continue.

C’est moi, c’est moi qui vous console. Comment donc peux-tu craindre l’homme qui doit mourir, ou un humain qui a le même sort que l’herbe ? (Ésaïe 40.7) As-tu donc oublié l’Éternel qui t’a fait, qui a tendu le ciel et a fondé la terre ? Comment peux-tu trembler sans cesse tout le jour parce que le tyran déchaîne sa fureur et se prépare à te détruire ? Maintenant, où est-elle, la fureur du tyran ? (Ésaïe 14.5) Bientôt, le prisonnier va être libéré, il ne périra pas au fond de son cachot et il ne sera plus privé de nourriture. Moi, je suis l’Éternel, ton Dieu. Quand j’agite la mer, ses flots mugissent. Voici mon nom : le Seigneur des armées célestes (Ésaïe 51.12-15).

Le tyran est Babylone, mais il annonce aussi l’Antichrist de la fin des temps. Le rappel de la toute-puissance de l’Éternel permet de relativiser la furie des ennemis du peuple de Dieu.

Verset 16

Je continue.

Oui, j’ai mis mes paroles dans ta bouche, je t’ai couvert de l’ombre de ma main, moi qui ai étendu le ciel, qui ai fondé la terre, qui ai dit à Sion : “ Tu es mon peuple ! ” (Ésaïe 51.16).

Ces paroles s’adressent aux Israélites qui sont fidèles parce qu’ils portent la Loi au fond de leur cœur (Ésaïe 51.7). Ils ont la charge de faire connaître l’Éternel aux nations païennes, et Dieu leur promet la même protection qu’au Messie (Ésaïe 49.2).

Versets 17-23

Je finis de lire le chapitre 51.

Réveille-toi, réveille-toi, debout, Jérusalem, toi qui as bu la coupe remplie de la colère que l’Éternel t’a présentée, oui, toi qui as vidé jusqu’à l’ultime goutte la coupe du vertige. Parmi tous les fils que tu as mis au monde, il n’y en a aucun pour te guider, et parmi tous les fils que tu as élevés, il n’y en a aucun pour te prendre la main ! Deux malheurs t’ont frappé, mais qui donc te plaindra ? La dévastation et la destruction, la famine et l’épée, qui te consolera ? Tes fils sont épuisés, ils sont couchés à tous les coins de rue, comme des antilopes prises dans un filet. Ils ont été chargés de la fureur de l’Éternel, de la menace de ton Dieu. C’est pourquoi, malheureuse, écoute donc ceci, toi qui es enivrée, mais pas de vin. Ainsi parle ton Dieu, l’Éternel, ton Seigneur, celui qui va défendre la cause de son peuple : J’ai ôté de ta main la coupe du vertige, et tu ne boiras plus désormais le calice rempli de ma colère, car je le mettrai dans la main de tes persécuteurs, de ceux qui te disaient : “ Incline-toi, nous passerons ! ” Et tu as présenté ton dos pour qu’on le foule comme une rue pour les passants (Ésaïe 51.17-23).

Jérusalem personnifiée a dû boire jusqu’à la lie, la coupe de la colère de Dieu. Ce châtiment est double : la destruction du royaume de Juda, d’une part, et la mort ou la captivité des Israélites, d’autre part. Mais le prophète interpelle la ville encore plongée dans une angoisse indescriptible et lui dit : « Sors de ta torpeur, car ton jugement est passé ».

Maintenant, ça va être au tour de Babylone de subir la fureur divine. Tous les empires et les grandes puissances qui se sont opposés à Israël sont tombés ; simple coïncidence ou acte divin ? À vous de décider !

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

avril 19 2024

Émission du jour | Esther 8.1-17

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