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03 avril 2025

Esaïe 49.1 – 50.3

Chapitre 49

Introduction

808 Il y a des despotes qui sont de vrais tyrans assoiffés de sang et qui ont donné leur titre au tyrannosaure, qui paraît-il est un monstre carnassier plutôt brutal. Mais d’autres oppresseurs sont un peu moins violents comme le Perse Cyrus. Le prophète Ésaïe a parlé de lui plusieurs fois dans une première série de prophéties.

Avec le chapitre 49, commence la seconde série de prophéties de la deuxième grande partie du livre d’Ésaïe qui va des chapitres 49 à 57. L’accent se déplace du futur proche à l’avenir lointain — de l’œuvre que fera Cyrus à celle qu’accomplira le Messie, « le Serviteur de l’Éternel ».

La controverse avec l’idolâtrie est terminée, le prophète ayant suffisamment montré que l’Éternel est le seul vrai Dieu, il n’y revient plus. Les Juifs qui sont revenus de Babylone ont compris cette leçon, mais il y en a une autre qu’Israël doit apprendre et qui va faire l’objet de la seconde série de prophéties.

Alors que Cyrus n’est serviteur de Dieu que dans un sens secondaire, le Messie est « le Serviteur » par excellence. Dans ses discours précédents, Ésaïe a fait pressentir que le salut promis ne se borne pas au simple retour de l’exil babylonien, mais qu’il comprend une délivrance bien plus importante et dont les effets s’étendent au monde entier. Ce message se précise d’avantage au fur et à mesure qu’on s’approche du chapitre 53 qui décrit les souffrances du Messie sur la croix, car dans la sagesse de Dieu, il fallait que « le Serviteur de l’Éternel » soit humilié avant d’être glorifié.

Dans la parole prophétique, Israël est souvent appelé « Serviteur de l’Éternel » parce qu’il a été choisi pour représenter Dieu sur terre mais ce fut un échec lamentable, parce que l’homme est totalement incapable d’obéir à Dieu. Voilà pourquoi, c’est le Fils lui-même en la personne du Christ qui a incarné « le Serviteur de l’Éternel » et qui l’est effectivement devenu par sa vie exemplaire. Il apparaît d’ailleurs dès le début de cette seconde section, et la prophétie déclare d’emblée que sa mission auprès d’Israël échouera, du moins dans un premier temps, puisque le peuple le rejettera. Mais le bénéfice de son œuvre s’étendra aux païens, qui, avec le petit reste rescapé d’Israël ayant la foi, bénéficieront du salut et connaîtront la gloire dans le Millénium.

Verset 1

Je commence de lire le chapitre 49.

Vous tous qui habitez les îles et les régions côtières, écoutez-moi ! Et vous peuples lointains, prêtez-moi attention ! J’ai été appelé par l’Éternel dès le sein maternel, et il a mentionné mon nom dès avant ma naissance (Ésaïe 49.1).

C’est « le Serviteur de l’Éternel » qui parle (comparez Ésaïe 42.1-7 ; 50.4-11 ; 53). On apprend que c’est un être humain qui naîtra d’une mère et qu’il a été choisi depuis toujours par l’Éternel. Quand l’ange est venu annoncer à Marie qu’elle aurait un fils, il lui a dit :

Tu le nommeras Jésus (Luc 1.31).

Le « Serviteur » s’adresse aux îles et aux régions côtières, qui représentent les peuples païens. En effet, le salut qu’il va accomplir et pourvoir, et qui est le sujet des discours suivants, n’est pas uniquement destiné à Israël, comme la délivrance de la captivité, mais au monde entier. D’ailleurs, Ésaïe a déjà annoncé l’universalité du salut à plusieurs reprises (Ésaïe 42.4, 6 ; 10-12).

Verset 2

Je continue.

Il a fait de ma bouche une épée acérée, il m’a couvert de l’ombre de sa main, et il a fait de moi une flèche aiguisée ; il m’a tenu caché, dans son carquois (Ésaïe 49.2).

La main et le carquois sont des emblèmes de la protection divine. La bouche du Serviteur est semblable à une épée et sa personne à une flèche ; ces images évoquent à la fois le jugement des nations et l’efficacité de sa parole, capable de consoler et de juger (comparez Hébreux 4.12 ; Apocalypse 1.16).

Quand Jésus était sur terre, ses contemporains ont dit de lui : « Personne n’a jamais parlé comme cet homme » (Jean 7.46 ; comparez Hébreux 4.12). Le Christ sait manier la parole et l’épée ; à la fin de l’histoire humaine aura lieu une grande bataille et c’est lui qui conduira les armées célestes. Dans l’Apocalypse, on lit :

De sa bouche sort une épée aiguisée pour frapper les nations. C’est lui qui sera leur berger car il les dirigera avec un sceptre de fer. Il va aussi écraser lui-même le raisin dans le pressoir à vin de l’ardente colère du Dieu tout-puissant. Sur son manteau et sur sa cuisse est inscrit un titre : “ Roi des rois et Seigneur des seigneurs ” (Apocalypse 19.15-16).

Verset 3

Je continue le texte.

Il m’a dit : “ Israël, tu es mon serviteur, je manifesterai ma splendeur au travers de toi ” (Ésaïe 49.3).

Le peuple d’Israël est fier d’être appelé « serviteur » (Ésaïe 48.1), mais il n’en est pas digne (Ésaïe 48.8, 18). Par contraste, le Messie est fidèle à sa vocation de Serviteur et donc digne de porter ce nom qui est un badge d’honneur. Ce Serviteur est aussi un nouveau Jacob, l’homme de qui sont issues les douze tribus d’Israël.

L’évangile selon Jean identifie Jésus au véritable Israël (Jean 15.1-2 ; comparez Ésaïe 5.1-7), car c’est à partir de lui que se constitue le nouveau peuple de Dieu. Jérémie (30.9) l’appelle le « nouveau David » parce qu’il doit restaurer la royauté israélite, et dans sa première épître aux Corinthiens (15.45), Paul appelle Jésus « le second Adam », car il est l’auteur d’une humanité nouvelle. Enfin, Ésaïe (42.6) le considère comme un « nouveau Moïse » parce qu’il a conclu une « nouvelle alliance », par son sang, avec le monde entier.

Verset 4

Je continue de lire dans le chapitre 49.

Cependant, moi, j’ai dit : “ Je me suis fatigué pour rien, c’est inutilement, oui, c’est en pure perte, que j’ai usé mes forces Mais l’Éternel me fera droit et il tient en réserve ma récompense ” (Ésaïe 49.4).

Le « Serviteur » laisse entendre que la majorité des Israélites le rejetteront (Ésaïe 50.6-10), mais bien que réprouvé, il garde toute confiance en l’Éternel (comparez Ésaïe 50.8 ; Luc 6.12 ; 9.28).

Son apparente défaite sur la croix, où il a vécu une totale ignominie, est en réalité la plus grande victoire que le monde ait jamais connue, car par son sacrifice et sa résurrection, Jésus a vaincu la mort et pourvu au salut de tous ceux qui croient en lui, qu’ils soient Juifs ou païens ; cette postérité spirituelle est sa récompense.

Verset 5

Je continue.

Et maintenant, voici ce que dit l’Éternel, celui qui m’a formé dès le sein de ma mère pour que je sois son serviteur, pour ramener Jacob à lui et pour rassembler Israël auprès de lui. L’Éternel m’a fait cet honneur et mon Dieu est ma force (Ésaïe 49.5).

Quand Jésus est venu, sa mission auprès d’Israël en tant que Messie était d’achever l’œuvre commencée par le retour de l’exil babylonien, ramener le peuple à Dieu et opérer le rétablissement complet et glorieux qui lui est promis. Ce projet est différé mais non abandonné car il se réalisera à la fin des temps.

Verset 6

Je continue.

Et il a dit aussi : “ Tu ne seras pas seulement mon serviteur pour rétablir les tribus de Jacob et ramener ceux que j’ai préservés du peuple d’Israël. Car je t’établirai pour être la lumière des nations afin que mon salut parvienne aux extrémités de la terre ” (Ésaïe 49.6).

« Le Serviteur » rapporte ce que l’Éternel lui a dit : sa tâche auprès d’Israël n’est qu’une partie de sa mission ; même si dans un premier temps elle échoue, il accomplira quand même l’œuvre principale qui lui est confiée et qui consiste à apporter la lumière du salut au monde entier (comparez Ésaïe 42.6 ; Luc 2.32).

À un moment donné de leur tournée missionnaire, Paul et Barnabas citent ce passage (à Antioche de Pisidie) pour justifier leur décision d’abandonner les Juifs incrédules et d’aller vers les païens (Actes 13.46-47).

Verset 7

Je continue.

Voici ce que dit l’Éternel qui délivre Israël, qui en est le Dieu saint, à l’homme méprisé et détesté du peuple, celui dont les despotes ont fait leur serviteur : “ Les rois t’apercevront, et ils se lèveront, les princes te verront, ils se prosterneront, afin d’honorer l’Éternel qui est fidèle, oui, le Saint d’Israël, qui t’a choisi ” (Ésaïe 49.7).

C’est Ésaïe qui parle. Il a déjà évoqué les souffrances du « Serviteur » (Ésaïe 49.4 ; comparez Ésaïe 50.6-7 ; 52.14 ; 53.1-12 ; Psaumes 22.6-7) ; maintenant il annonce la gloire (comparez Ésaïe 45.23 ; 52.13, 15 ; 11.10 ; Philippiens 2.9-11) qui suivra son humiliation (Philippiens 2.6-8). Le rejet du Christ par Israël a catapulté la Bonne Nouvelle sur la terre entière. Dans son épître aux Romains, l’apôtre Paul écrit :

Et si le faux pas (des Juifs) a fait la richesse du monde, et leur déchéance la richesse des non-Juifs, quelle richesse plus grande encore n’y aurait-il pas dans leur complet rétablissement ? (Romains 11.12).

Verset 8

Je continue le texte.

Voici ce que dit l’Éternel : Au moment favorable je répondrai à ton appel, et au jour du salut je viendrai à ton aide (2Corinthiens 6.2). Je te protégerai, et je t’établirai pour conclure une alliance avec le peuple et pour relever le pays, pour faire le partage des patrimoines dévastés (Ésaïe 49.8).

Dans sa seconde épître aux Corinthiens, l’apôtre Paul cite cette parole et la considère accomplie. L’Éternel répond favorablement au Messie qui a invoqué la grâce divine en faveur des pécheurs. En temps voulu et par son Serviteur, Dieu accomplira à la fois le salut du monde et le rétablissement du royaume d’Israël. L’œuvre du Christ sur la croix date déjà de 2 000 ans, mais la restauration d’Israël (comparez Ésaïe 42.6) n’aura lieu qu’à la fin des temps.

Verset 9

Je continue.

(Je t’établirai) pour dire aux prisonniers : “ Sortez ”, et à ceux qui demeurent dans les ténèbres : “ Montrez-vous ! ” Et ils se nourriront partout le long des routes ; sur toutes les hauteurs arides, ils trouveront de quoi manger (Ésaïe 49.9).

À la fin des temps, les Israélites seront persécutés et emprisonnés par l’Antichrist qui les pourchassera sans relâche (comparez Ésaïe 42.22). Mais une fois ce dernier détruit par Jésus-Christ, les Juifs libérés retourneront en foule dans leur pays, et les incrédules croiront en leur Messie et seront sauvés.

Versets 10-11

Je continue.

Ils n’endureront plus ni la faim ni la soif, la chaleur du désert et le soleil ne les frapperont plus car celui qui les aime les conduira et il les mènera auprès des sources d’eau. Et toutes mes montagnes, je les transformerai en chemins praticables, je remblaierai mes routes (Ésaïe 49.10-11).

Ces bénédictions d’Israël restauré rappellent les soins que l’Éternel a prodigués au peuple hébreu pendant ses 40 années de pérégrinations dans le désert (Ésaïe 35.5-10 ; 41.17-19 ; 42.16 ; 43.19-20 ; comparez Apocalypse 7.16-17 ; Psaumes 121.6). Les non-Juifs devenus croyants, qui auront échappé à la colère de l’Agneau par la foi, entreront dans le Millénium en compagnie du reste rescapé d’Israël.

Verset 12

Je continue.

Les voici, ils viennent de loin, les uns du septentrion et de l’occident, les autres du pays de Sinim (Ésaïe 49.12 ; LSG).

Le prophète voit revenir les Israélites de la grande diaspora (comparez Ésaïe 43.5-6), même de Chine (Tsin) où avant l’ère chrétienne des Juifs ont émigré.

Verset 13

Je continue.

Ô cieux, poussez des cris de joie ! Ô terre, réjouis-toi ! Criez de joie, montagnes, parce que l’Éternel a consolé son peuple et qu’il a compassion des affligés (Ésaïe 49.13).

La nature personnifiée se réjouit (comparez Ésaïe 44.23) parce que dans sa miséricorde, Dieu a délivré son peuple qui souffre et l’a ramené dans son pays. Alors tout rentrera dans l’ordre : Jésus-Christ dirigera le monde de son trône à Jérusalem et Israël servira l’Éternel. Dans les cieux, l’Église célébrera les Noces de l’Agneau et Satan sera enfermé dans le séjour des morts. On pourra alors proclamer avec justesse : « Dieu règne dans les cieux et tout est bien sur terre ». Mais nous n’en sommes pas encore là.

Versets 14-16

Je continue.

Cependant, Sion dit : “ L’Éternel m’a abandonnée, oui, le Seigneur m’a oubliée ”. Une femme oublie-t-elle l’enfant qu’elle nourrit ? Cesse-t-elle d’aimer l’enfant qu’elle a conçu ? Et même si les mères oubliaient leurs enfants, je ne t’oublierai pas ! Voici, je t’ai gravée dans le creux de mes mains, je pense constamment à tes remparts (Ésaïe 49.14-16).

Les ruines désertes de Sion, c’est à dire de Jérusalem, sont personnifiées par une femme en deuil qui a perdu son mari et ses enfants. Elle se plaint d’être abandonnée (comparez Ésaïe 54.5-6 ; 40.27), mais l’amour de l’Éternel pour son peuple est comme celui d’une véritable mère ; il ne faillit pas (comparez Ésaïe 66.13).

Versets 18-21

Je continue plus loin en compressant.

Porte les yeux autour de toi, regarde : ils se rassemblent tous, et ils viennent vers toi (Ésaïe 60.4). Car ton pays en ruines, désert et dévasté, deviendra trop étroit pour tous tes habitants ; ceux qui te dévoraient auront fui loin de toi. Tu entendras tes fils dont tu étais privée te dire de nouveau : Ce lieu est trop étroit pour nous. Fais-nous donc de la place, pour que nous puissions habiter ici ! Alors tu te demanderas : “ Qui donc a mis, pour moi, tous ces enfants au monde ? J’étais privée d’enfants, stérile, et bannie en exil. Qui donc a élevé ceux-ci ? J’étais demeurée seule : ceux-là, d’où viennent-ils ? ” (Ésaïe 49.18-21).

Au début du Millénium, tous les Israélites de la diaspora qui auront accepté Jésus-Christ comme Messie rentreront dans leur pays en compagnie de nombreux non-Juifs eux aussi croyants en Jésus-Christ. Jérusalem est surprise de voir qu’elle a tant d’enfants et se demande d’où ils sortent (Ésaïe 66.7-8). Ce sont des païens qui ont été enfantés, c’est-à-dire, qui se sont convertis pendant les 7 années qu’a duré la tribulation sous la botte de l’Antichrist, et qui sont maintenant incorporés à la nation juive (comparez Ésaïe 54.1 ; Galates 4.27). Il y aura tellement de monde que la Palestine sera trop petite pour les recevoir. D’après le chapitre 19 d’Ésaïe (18-25) ils seront aussi en Égypte et sans doute ailleurs (Psaumes 87.4-6). Cependant, cette prophétie nous concerne également puisque dans son épître aux Galates (4:25-27), Paul l’applique à  « la Jérusalem d’en haut », c’est-à-dire à l’Église universelle.

Verset 22

Je continue le texte.

Voici ce que déclare le Seigneur, l’Éternel : Je lèverai la main vers les nations païennes, je dresserai mon étendard en direction des peuples : ils ramèneront tes fils dans leurs bras, ils chargeront tes filles sur leurs épaules (Ésaïe 49.22).

Ésaïe a déjà utilisé l’image de l’étendard déployé pour évoquer la participation de non-Juifs au nouvel exode vers la Terre promise (comparez Ésaïe 11.10 ; Matthieu 25.31-46). Les peuples païens convertis à l’Éternel, c’est-à-dire à Jésus-Christ, aideront et accompagneront les Israélites dans leur pays et seront à leur service (comparez Ésaïe 11.12 ; 62.10). Ils prendront une part active et joyeuse à ce grand rassemblement du peuple de Dieu.

Cette prophétie est remarquable au vu du fait que ce sont les nations païennes qui ont orchestré la persécution des Juifs et qui les ont chassés de leur pays. Après les avoir autorisés à retourner en Palestine, la Grande-Bretagne a changé d’avis et a fait le blocus du pays. Mais en 1948, ils sont quand même rentrés chez eux d’une manière ou d’une autre, et malgré des guerres à répétition, des attentats et toutes les exactions qu’on leur fait subir, des Juifs continuent à retourner en Israël.

Versets 24-26

Je continue plus loin en compressant et je finis de lire le chapitre 49.

Pourrait-on enlever ce qu’a pris le guerrier ? Les captifs du tyran seront-ils délivrés ? Voici ce que dit l’Éternel : Les captifs du guerrier lui seront enlevés, ce qu’a pris le tyran va être délivré… J’amènerai tes oppresseurs à s’entre-déchirer… alors tout le monde saura que celui qui te sauve c’est moi, c’est l’Éternel, que ton libérateur c’est le Dieu puissant de Jacob (Ésaïe 49.24-26).

Les Israélites captifs de Babylone, et à la fin des temps captifs de l’Antichrist, expriment un doute sur la capacité de l’Éternel de les libérer. Mais cette délivrance ne fait pas l’ombre d’un doute et elle aura lieu sans même qu’Israël y participe. Ses ennemis s’entre-tueront dans des révolutions et des guerres civiles ; ces événements arriveront afin que le monde sache que l’Éternel seul est Dieu (comparez Ésaïe 40.5 ; 45.23).

Chapitre 50

Verset 1

Nous arrivons au chapitre 50 où l’Éternel assure à son peuple qu’il ne l’a pas abandonné mais seulement puni. Je commence à lire.

Voici ce que dit l’Éternel : Où est la lettre de divorce en vertu de laquelle j’aurais répudié votre mère ? Ou auquel de mes créanciers vous ai-je donc vendus ? Non, vous avez été vendus à cause de vos fautes, et ce sont vos révoltes qui ont été la cause de la répudiation de votre mère (Ésaïe 50.1).

La métaphore du mariage est fréquemment utilisée dans l’Ancien Testament pour décrire les relations entre l’Éternel et son peuple (comparez Ésaïe 54.5-8 ; 62.4-5 ; Jérémie 3.1 ; Osée 1-3). Cette union a eu lieu au mont Sinaï lors de la conclusion de l’alliance de la Loi (Exode 24.1-11).

La double image de ce verset a pour but de dissiper les doutes exprimés par Israël (Ésaïe 49.14, 24). Jérusalem représente la nation tout entière, et elle est personnifiée en une mère qui est temporairement renvoyée par l’Éternel son mari, mais non répudiée avec une lettre de divorce qui annulerait le mariage (Deutéronome 24.1-4). Si ses fils, les Israélites, sont livrés aux Babyloniens, ce n’est pas parce que Dieu a une dette envers eux (2Rois 4.1 ; comparez Matthieu 18.25), car il ne doit rien à personne et nul ne peut exercer une pression sur lui. Dieu conserve donc tous ses droits sur Jérusalem et sur les Israélites ; il les rétablira dès qu’ils reviendront à lui ce qui aura lieu à la fin des temps après une série de jugements terribles.

Versets 2-3

Je continue le texte.

Lorsque je suis venu, pourquoi n’y avait-il personne ? Lorsque j’ai appelé, pourquoi nul n’a-t-il répondu ? Croyez-vous que ma main soit devenue trop courte pour délivrer ? Que, pour vous libérer, je n’aurais pas la force ? Pourtant, par ma menace, je mets la mer à sec, et je réduis les fleuves en un désert. Leurs poissons pourriront par manque d’eau, ils périront de soif. J’habillerai le ciel de noir et je le couvrirai d’un habit de toile de sac (Ésaïe 50.2-3).

Le noir et un habit de toile de sac sont des signes de deuil suite à une catastrophe ; ici, la détresse est due à un jugement de Dieu (comparez Exode 10.21). L’Éternel demande pourquoi les Israélites ne sont pas disposés à croire en lui et à lui obéir alors qu’ils ont été témoins de sa puissance (Nombres 11.23) en Égypte lorsqu’il a asséché la Mer Rouge (Exode 14.21 ; comparez Ésaïe 44.27), fait périr les poissons (Exode 7.18-21), et qu’il a ouvert le fleuve Jourdain afin que le peuple puisse passer à pieds secs (Josué 4.23).

Mais depuis déjà l’époque de Moïse, Israël a le cœur dur vis-à-vis de Dieu et il est indifférent envers les prophètes et la Loi (comparez Jérémie 7.23-28). L’Éternel est personnellement venu chez les siens et ce ne fut pas sur le mont Sinaï avec le tonnerre et des éclairs. Non ! Dieu est apparu comme un simple homme en la personne de Jésus, mais il n’a pas été bien accueilli à sa naissance, puis son enseignement a été rejeté et finalement, il a été livré aux Romains pour être crucifié. Le jour de la Pentecôte, l’apôtre Pierre a dit :

Jésus de Nazareth a été livré entre vos mains conformément à la décision que Dieu avait prise et au projet qu’il avait établi d’avance. Et vous, vous l’avez tué en le faisant crucifier par des hommes qui ne connaissent pas Dieu. Mais Dieu a brisé les liens de la mort : il l’a ressuscité, car il était impossible que la mort le retienne captif (Actes 2.23-24).

Et dans le premier chapitre de l’évangile selon Jean, on lit :

Il est venu chez les siens ; et les siens ne l’ont point reçu (Jean 1.11 ; OST).

La question qui vous concerne est celle-ci : Avez-vous vraiment accueilli Jésus ?

 

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

févr. 07 2025

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