Esaïe 43.1 – 44.28
Chapitre 43
Introduction
Je suis quasi certain que depuis plus de 60 ans, Israël est la nation dont on parle le plus souvent dans la partie internationale du journal quotidien. Pourquoi donc ? Parce que l’histoire humaine tourne autour de ce peuple. Il y a quelques milliers d’années, le Créateur a pris de la poussière dans ses mains et lui a insufflé un esprit de vie et ainsi Dieu créa l’homme à son image.
Quand j’étais à l’école, on m’a enseigné que je descendais du singe ce qui n’est pas très flatteur, mais la vérité est bien pire ; non seulement mon origine remonte à de la poussière, mais nous avons hérité la nature rebelle d’Adam et nous sommes tous des êtres moralement pervertis.
Un jour, il y a 4 000 ans, le Créateur décide de nous venir en aide. Il choisit Abraham puis Isaac et Jacob, un spécimen particulièrement tordu de la race humaine, et Dieu crée une nation à partir de lui (Deutéronome 7.6-11). Le prophète Ésaïe a déjà prophétisé à ses descendants, exilés à Babylone, que leur épreuve touche à sa fin (Ésaïe 40.2) car un conquérant va surgir de l’Orient et du nord pour les délivrer (Ésaïe 41.2-4, 25).
Ésaïe a aussi dit qu’un jour « le Serviteur de l’Éternel », c’est à dire le Messie, viendra pour sortir Israël, et nous tous, des ténèbres spirituelles (Ésaïe 42.1-17). Il y a 2 000 ans le Christ est venu pour nous racheter, et aujourd’hui, toute personne qui fait confiance à Jésus, qu’il soit païen ou Juif, devient fils ou fille de Dieu.
Verset 1
Je commence de lire le chapitre 43 du livre d’Ésaïe.
Maintenant, l’Éternel, qui t’a créé, ô peuple de Jacob, et qui t’a façonné, ô Israël, te déclare ceci : Ne sois pas effrayé car je t’ai délivré, je t’ai appelé par ton nom, tu es à moi (Ésaïe 43.1).
En libérant les Hébreux de la servitude égyptienne et en concluant avec eux l’alliance du mont Sinaï où ils reçurent la Loi, puis en leur donnant un territoire, l’Éternel a fait d’une tribu d’esclaves son peuple, ce qui a créé une intimité toute spéciale entre le Seigneur et Israël. C’est la grâce souveraine de Dieu qui tient Israël à bout de bras et explique sa présence en Palestine. Rien ni personne ne peut détruire ce peuple, pas même sa propre incrédulité. Israël n’a donc pas à craindre que Dieu l’abandonne alors qu’il est exilé à Babylone.
Versets 2-3a
Je continue.
Quand tu passeras par les eaux, je serai avec toi, quand tu traverseras les fleuves, ils ne te submergeront pas, quand tu marcheras dans le feu, il ne te fera pas de mal et tu ne seras pas brûlé, puisque moi, l’Éternel, je suis ton Dieu, le Saint d’Israël, ton Sauveur (Ésaïe 43.2-3a).
Les eaux et le feu sont des images fréquentes des épreuves et du danger (comparez Psaumes 66.12). Après que l’Éternel ait fait sortir les Hébreux d’Égypte, ils ont dû traversé la Mer Rouge sous la conduite de Moïse puis plus tard, dirigé par Josué, ils ont traversé le Jourdain.
Par nature, Dieu est sauveur et il délivrera encore son peuple. Tout comme Israël, le croyant connaît des tribulations, mais il peut toujours compter sur la présence et la puissance de Dieu en Jésus-Christ à ses côtés.
Versets 3b-4
Je continue.
Je donnerai l’Égypte comme rançon pour toi, l’Éthiopie et Seba en échange de toi. Oui, parce que tu m’es précieux, et que tu as du prix pour moi, et que je t’aime, je donnerai des hommes en échange de toi, et des nations contre ta vie (Ésaïe 43.3b-4).
Seba est le nord du Soudan actuel. Ces nations conquises par Cambyse fils de Cyrus, sont donnés par l’Éternel à l’Empire perse pour compenser, en quelque sorte, la perte des Israélites qui retournent dans leur pays.
Versets 5-8
Je continue.
Sois donc sans crainte, car je suis avec toi, je ferai revenir tes enfants de l’orient je te rassemblerai de l’occident. Je dirai au septentrion : “ Rends-les ” et au midi : “ Ne les retiens donc pas ”, fais revenir mes fils des pays éloignés, fais revenir mes filles des confins de la terre, oui, tous ceux qui portent mon nom et que j’ai créés pour ma gloire, que j’ai formés, oui, que j’ai faits. Laisse sortir le peuple qui est aveugle tout en ayant des yeux, et qui est sourd bien qu’il ait des oreilles (Ésaïe 43.5-8).
Le retour de la captivité babylonienne s’élargit pour annoncer à la fin des temps, le grand retour en Israël du peuple de Dieu disséminé aux 4 coins du monde (comparez Ésaïe 11.11-12 ; 60.4 et suivants ; Psaumes 107.3 ; Jérémie 31.10 ; Matthieu 24.31). Malgré leur incrédulité, Dieu délivrera les Juifs par pure grâce.
Versets 9-13
Je continue.
Que toutes les nations s’assemblent et que les peuples se regroupent : Qui, parmi eux, avait prédit ces choses ? Qui avait annoncé les événements antérieurs ? Qu’ils citent leurs témoins et qu’ils se justifient ! Qu’on les écoute bien afin de pouvoir dire : “ Oui, c’est la vérité ! ” (SEM). “ Mais mes témoins, c’est vous, déclare l’Éternel, vous êtes le serviteur que je me suis choisi, pour que vous le sachiez, que vous croyiez en moi et que vous compreniez que moi seul, je suis Dieu. Avant moi aucun dieu ne fut jamais formé, et après moi, jamais il n’en existera (autre). Moi, je suis l’Éternel et, en dehors de moi, il n’est pas de Sauveur. C’est moi qui ai prédit, c’est moi qui ai sauvé, je me suis fait entendre. Pas un dieu étranger ne l’a fait parmi vous, et vous, déclare l’Éternel, vous êtes mes témoins, et c’est moi qui suis Dieu. Oui, je le suis depuis toujours et il n’y a personne qui puisse arracher de ma main. Ce que je réalise, qui pourrait l’annuler ? ” (Ésaïe 43.9-13 ; Comparez Ésaïe 14.27).
Dans le procès qui oppose Dieu aux fausses divinités incapables de prédire l’avenir, Israël témoigne que l’Éternel est fidèle et le seul vrai Dieu qui est de toute éternité, et qui n’a pas été fabriqué de toutes pièces comme les idoles. Il est souverain sur l’histoire des hommes, il est le seul sauveur et il annonce qu’il va délivrer son peuple de sa captivité.
Verset 14
Je continue.
Voici ce que déclare l’Éternel votre Libérateur, moi le Saint d’Israël : C’est à cause de vous que j’envoie une armée combattre Babylone, et que je fais descendre tous les Chaldéens qui s’enfuient sur les navires mêmes où ils criaient de joie (Ésaïe 43.14).
Les Babyloniens possèdent une marine marchande sur l’Euphrate et le golfe Persique (Hérodote ; I, 194). Une fois leur capitale tombée aux mains des Perses, ils ont utilisé leurs navires de commerce pour s’enfuir (Ésaïe 13.14 ; Jérémie 50.16).
Verset 15
Je continue.
Moi, l’Éternel, je suis votre Dieu saint, le Créateur d’Israël, votre Roi (Ésaïe 43.15).
Depuis l’Exode, l’Éternel est le souverain de la nation d’Israël, cependant, dans le premier livre de Samuel (8.4-7), on apprend que les Israélites réclament un roi humain à sa place. Mais une fois le royaume messianique établi sur terre, en la personne du Messie, Dieu régnera à nouveau sur son peuple.
Quand Jésus s’est officiellement présenté comme roi des Juifs, les religieux sont devenus fous furieux car ils comprenaient avec justesse qu’il disait être « Emmanuel », Dieu avec nous (comparez Ésaïe 7.14 ; Matthieu 1.23). On commémore cet événement le dimanche des Rameaux, avant Pâques.
Versets 16-21
Je continue en compressant.
Ainsi dit l’Éternel, qui, à travers la mer, a ouvert un chemin et, dans les grosses eaux, a frayé un sentier, qui fit sortir les chars et les chevaux, l’armée et ses guerriers. Ils se sont tous couchés et ne se relèveront pas. Je vais réaliser une chose nouvelle qui est prête à éclore, ne la reconnaîtrez-vous pas ? J’ouvrirai un chemin à travers le désert et je ferai jaillir des fleuves dans la steppe pour abreuver mon peuple, celui que j’ai élu. Je l’ai formé pour moi : il publiera ma gloire (Ésaïe 43.16-21).
Ésaïe rappelle la sortie d’Égypte des Hébreux et la destruction de l’armée du pharaon (Exode 14.1-31 ; 15.4), puis il annonce la nouvelle intervention de l’Éternel en faveur de son peuple qu’il fera revenir, d’une part, de l’exil babylonien, et d’autre part, de la grande diaspora à la fin des temps. Ésaïe annonce aussi que dans le royaume messianique, la nature sera transfigurée et les régions aujourd’hui désertiques seront abondamment arrosées (comparez Ésaïe 35.7 ; Romains 8.19-22).
Versets 22-25
Je continue.
Et pourtant, ô Jacob, tu n’as pas fait appel à moi ! Tu t’es lassé de moi, ô Israël ! Tu ne m’as pas offert d’agneaux en holocaustes, tes sacrifices n’étaient pas à ma gloire, je ne t’ai pas importuné pour avoir des offrandes, je ne t’ai pas lassé pour avoir de l’encens. Tu n’as pas dépensé d’argent pour moi, pour du roseau aromatique, et tu ne m’as pas rassasié de la graisse des sacrifices. Mais toi, tu m’as importuné par tes péchés, tu m’as lassé par tes forfaits ! Mais c’est moi, et moi seul, qui efface tes transgressions par égard pour moi-même, je ne tiendrai plus compte de tes péchés (Ésaïe 43.22-25).
La réponse d’Israël à l’appel divin est un bâillement d’ennui. Israël n’a jamais été fidèle dans le service du culte, et quand le peuple obéit, c’est un rituel vide de sens. Mais Dieu n’insiste pas sur cet aspect de la rébellion de son peuple ; ce qui l’irrite au plus haut point c’est leur injustice, la violence et leurs pratiques idolâtres. Cependant, par pure grâce, il efface les péchés de la nation et les ramènera dans leur pays, d’abord de l’exil babylonien puis de la grande diaspora à la fin des temps. Ce pardon national est entièrement différent du pardon individuel qu’on ne peut recevoir que par une foi personnelle en Jésus-Christ.
Versets 26-28
Je finis de lire le chapitre 43.
Apporte ton mémoire, entrons ensemble en jugement et, pour te justifier, expose donc ton cas. Déjà, ton premier père a péché envers moi et tes porte-parole m’ont été infidèles. Aussi j’ai dégradé les chefs du sanctuaire et j’ai livré Jacob à l’extermination, Israël aux outrages (Ésaïe 43.26-28).
L’Éternel assigne maintenant Israël en justice comme il l’a fait pour les nations païennes et leurs idoles. Tous les ancêtres de la nation ont péché contre Dieu à commencer par Abraham qui était menteur comme Isaac d’ailleurs, puis Jacob qui était un vieux roublard tordu au possible (Genèse 25.26 ; 27.36).
Aaron, le premier grand-prêtre, a lui aussi failli (Exode 32 ; Nombres 20.23-28) tout comme les prêtres, les Lévites et les rois. C’est donc en toute justice que l’Éternel a puni son peuple en l’exilant à Babylone. Aujourd’hui, la majorité des Juifs vivent en dehors d’Israël, ce qui est une sorte d’exil.
Chapitre 44
Versets 1-2
Nous arrivons au chapitre 44, où Ésaïe dit à nouveau à Israël de ne pas craindre l’avenir, malgré l’annonce qu’il vient de faire qu’à cause des péchés qu’il a accumulés, il sera exilé à Babylone. Je commence à le lire.
Et maintenant, écoute, Jacob, mon serviteur, Israël, toi que j’ai choisi, voici ce que déclare l’Éternel, lui qui t’a fait, qui t’a formé dès le sein de ta mère et qui est ton soutien : Ne sois pas effrayé, Jacob, mon serviteur, toi, Yechouroun, que j’ai choisi (Ésaïe 44.1-2).
« Yechouroun » veut dire « celui qui est droit ». Ce terme poétique d’affection décrit le caractère moral que le peuple choisi doit manifester (Deutéronome 32.15 ; 33.5, 26). Il contraste avec Jacob dont le nom veut dire « supplanter » et qui était trompeur et fourbe. Ésaïe répète ici que Dieu a choisi et créé Israël (Ésaïe 43.1, 7, 21 ; 44.24) et qu’il peut donc garder confiance malgré les tribulations de l’exil qu’il va connaître.
Versets 3-4
Je continue.
Je répandrai des eaux sur le sol altéré, j’en ferai ruisseler sur une terre aride, oui, je répandrai mon Esprit sur ta postérité et ma bénédiction sur ta progéniture. Ils germeront au milieu de l’herbage comme les peupliers près des cours d’eau (Ésaïe 44.3-4).
L’eau représente l’Esprit et les deux sont souvent associés dans les Écritures (Ézéchiel 36.25-27 ; Jean 3.5 ; 7.37-39). La terre aride représente l’ingratitude d’Israël qui ne porte pas de fruits (comparez Ésaïe 5.1-7). Mais telle une pluie rafraîchissante et fertilisante, l’Esprit sera répandu sur lui (comparez Ésaïe 32.15).
Le prophète Joël (Joël 2.28-32) annonce la venue du Saint-Esprit dans un passage parallèle qui est beaucoup plus détaillé. L’accomplissement partiel de cette prophétie a signalé le commencement de l’Église tel qu’il nous est décrit au début du livre des Actes. À ce moment-là, des milliers de Juifs de l’empire romain étaient à Jérusalem pour célébrer la fête des Semailles, des Semaines ou encore Pentecôte (Lévitique 23.15-16). C’était la 2e des 3 solennités annuelles (Pâque, Semailles, Tabernacles) auxquelles les hommes israélites valides étaient tenus d’assister (Exode 34.22, 23 ; 2Chroniques 8.12, 13 ; comparez 1Rois 9.25).
C’est à la Pentecôte que les apôtres ont annoncé la Bonne Nouvelle dans la langue des Juifs qui se trouvaient à Jérusalem, mais ils furent accusés d’être ivres (Actes 2.13-15). Alors, l’apôtre Pierre s’est levé et a dit :
Maintenant se réalise ce qu’avait annoncé le prophète Joël : Voici ce qui arrivera, dit Dieu, dans les jours de la fin des temps : Je répandrai de mon Esprit sur tous les hommes. Vos fils, vos filles prophétiseront, vos jeunes gens, par des visions, vos vieillards, par des songes, recevront des révélations. Oui, sur mes serviteurs, comme sur mes servantes, en ces jours-là, je répandrai de mon Esprit : ils prophétiseront. Je ferai des miracles et là-haut, dans le ciel, et ici-bas sur terre, des signes prodigieux : sang, feu, colonne de fumée. Et le soleil s’obscurcira, la lune deviendra de sang, avant la venue du jour du Seigneur, ce jour grand et glorieux. Alors seront sauvés tous ceux qui feront appel au Seigneur (Actes 2.16-21).
Pierre cite toute la prophétie de Joël et pas seulement les paroles applicables aux événements du moment. Il mentionne également les calamités qui vont survenir sur la nation juive, et sur le monde entier. Pierre explique qu’au lieu d’être ivres, les croyants expérimentent l’accomplissement de la première partie de cette prophétie émise environ 8 siècles auparavant. Elle annonce que la venue du Saint-Esprit sur le peuple serait l’une des manifestations des temps messianiques. L’Ancien Testament comme Jean-Baptiste prophétisent que c’est par le Messie, par Jésus que cette promesse s’accomplira. Cependant, à la Pentecôte, personne n’a vu une lune en sang ou une colonne de fumée, et le soleil ne s’est pas éteint. Et puis le Saint-Esprit n’a été donné qu’aux disciples de Jésus et non à tout le peuple comme l’annonce la prophétie de Joël. Celle-ci s’accomplira entièrement au moment où le Christ reviendra sur terre pour y établir son royaume.
Verset 5
Je continue le texte.
Un tel confessera : “ Je suis à l’Éternel ”, tel autre se dira un enfant de Jacob, un autre encore écrira sur sa main : “ Je suis à l’Éternel ” et il se parera de ce nom d’Israël (Ésaïe 44.5).
Un écrit sur la main est un signe d’appartenance. À la fin des temps, de nombreux païens se convertiront à l’Éternel et intégreront de ce fait le peuple de Dieu.
Verset 6
Je continue.
Ainsi dit l’Éternel, lui, le Roi d’Israël, le Seigneur des armées célestes, et qui l’a délivré : Moi, je suis le premier et je suis le dernier, et en dehors de moi, il n’y a pas de Dieu (Ésaïe 44.6).
L’Éternel est le commencement et la fin de tout ce qui existe, visible ou invisible ; rien dans l’espace-temps présent, ni le passé, ni l’avenir n’échappe à la connaissance et à la puissance de Dieu. Dans le livre de l’Apocalypse (1.8 ; 22.13) Jésus aussi dit être le premier et le dernier, affirmant par là qu’il est Dieu éternel.
Versets 9-10
Je continue plus loin.
Ceux qui fabriquent des idoles ne sont tous que néant, et leurs plus belles œuvres ne sont d’aucun profit. Leurs témoins ne voient rien et ils ne savent rien ; ils rougiront de honte. À quoi bon faire un dieu, couler une statue, qui n’est d’aucun profit ? (Ésaïe 44.9-10).
À partir d’ici, Ésaïe se livre à une satire cinglante contre les fabricants et adorateurs d’idoles (comparez Ésaïe 40.19). Il souligne tout ce qui oppose ces fausses divinités à l’Éternel le seul vrai Dieu. Quoi de plus stupide en effet que d’adorer un bout de bois qui peut aussi bien servir de combustible pour faire la cuisine.
Un jour j’ai récupéré dans une décharge une idole africaine. Fabriquée en bois très dur, elle a tenu au feu dans notre poêle toute une soirée. Dans la fable de La Fontaine « Le statuaire et la statue de Jupiter », on lit :
Un bloc de marbre était si beau
Qu’un statuaire en fit l’emplette.
Qu’en fera, dit-il, mon ciseau ?
Sera-t-il Dieu, table ou cuvette ?
Versets 21-23
Je continue plus loin dans le chapitre 44 d’Ésaïe en compressant.
Souviens-toi de cela, ô peuple de Jacob ! Tu es mon serviteur, ô Israël, je ne t’oublierai pas. J’ai effacé tes crimes comme un épais nuage et tes péchés comme un brouillard. Reviens à moi, car je t’ai délivré. Exulte d’allégresse, ô ciel, car l’Éternel est entré en action. Poussez des cris de joie, profondeurs de la terre ! Criez de joie, montagnes, et vous aussi, forêts, ainsi que tous vos arbres, car l’Éternel a délivré Jacob, il a manifesté sa gloire en Israël (Ésaïe 44.21-23).
Tout comme le vent dissipe les nuages et rétablit un ciel d’azur, en un clin d’œil Dieu fait disparaître le péché qui s’interpose entre lui et son peuple (comparez Ésaïe 43.25). Le salut ne se trouve pas vers les fausses divinités mais auprès de l’Éternel seul. Lors de la seconde venue du Christ, la nature qui est ici personnifiée, célébrera ses louanges (comparez Romains 8.19-22).
Verset 25
Je continue le texte plus loin.
Je rends vains les présages des diseurs de mensonges, je fais délirer les devins, je repousse les sages, je fais tourner leur science en déraison (Ésaïe 44.25).
Cette parole s’adresse aux sages de Babylone qui ne prédisent que du bien au moment même où la ville est sur le point de tomber entre les mains de Cyrus (comparez Ésaïe 47.10-13).
Verset 26
Je continue.
J’accomplis la parole prononcée par mon serviteur et je fais réussir les plans annoncés par mes messagers. C’est moi, moi qui ai dit au sujet de Jérusalem : “ Qu’elle soit habitée ! ” et concernant les villes de Juda : “ Qu’elles soient rebâties ! ” Oui, j’en relèverai les ruines (Ésaïe 44.26).
Par l’intermédiaire des prophètes, l’Éternel annonce le retour d’exil des Israélites et la reconstruction de leur pays dévasté, à commencer par le Temple de l’Éternel.
Verset 27
Je continue.
Je dis aux mers profondes : “ Asséchez-vous, je vais tarir vos eaux ” (Ésaïe 44.27).
Dieu explique aux Perses comment ils peuvent prendre Babylone. Effectivement, ils ont détourné le cours de l’Euphrate et sont entrés dans la ville comme dans un moulin (Ésaïe 11.15 ; Hérodote I, 191).
Verset 28
Je finis de lire le chapitre 44.
Et je dis de Cyrus : “ C’est mon berger, et il accomplira tout ce que je désire ”. Il dira de Jérusalem : “ Qu’elle soit rebâtie ”, et il dira du Temple : “ Posez ses fondations ! ” (Ésaïe 44.28).
Cette prédiction nominative, plus d’un siècle avant qu’elle ne se réalise, n’a sa pareille dans les Écritures que pour Josias roi de Juda (1Rois 13.2). C’est aussi la seule fois où Dieu appelle un conquérant païen « mon berger ». Dès que les Juifs ont appris les premières victoires de Cyrus, ils savaient que l’heure de leur libération était proche. Et en effet, dès qu’il prend Babylone (539 av. J-C), l’un des premiers décrets de Cyrus est d’autoriser les Israélites à retourner chez eux et de reconstruire le temple (en 538 ; Esdras 1.1-2 ; 6.3).
Quand je suis dans le pétrin, au lieu de magouiller, je dois faire confiance à Dieu car lui seul a tout pouvoir sur les hommes et les événements.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.