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17 mars 2025

Esaïe 24.7 – 26.11

Chapitre 24

Introduction

J’ai déjà vu plusieurs fois sur un journal en gros titre : « L’horreur ! » C’était toujours une discothèque ou une boîte de nuit qui suite à un accident ou un attentat, avait flambé, et où plusieurs dizaines de jeunes avaient péri carbonisés. Pourtant quelques minutes avant le drame, ils s’amusaient comme des fous, ils buvaient, dansaient, flirtaient, quand soudain c’est la catastrophe. Alors, la fête qui battait son plein se transforme en une scène de désolation, d’immense détresse et de deuil. Je continue de lire dans le chapitre 24 d’Ésaïe.

Versets 7-12

Le vin nouveau est triste, la vigne est languissante et tous les bons vivants gémissent maintenant. On n’entend plus le son des joyeux tambourins, le bruit tumultueux des gens en liesse a disparu et la musique allègre de la lyre a cessé. On ne boit plus de vin en chantant des chansons, les boissons enivrantes sont devenues amères pour tous ceux qui les boivent. Elle s’est effondrée, la cité du néant. Toute demeure est close, on n’y peut plus entrer. Dans les rues, on se plaint qu’il n’y ait plus de vin ; il n’y a plus de joie, toute allégresse est bannie de la terre. Il ne reste plus dans la ville que la désolation ; sa porte est fracassée, elle est en ruines (Ésaïe 24.7-12).

Ce tableau de jugement est la première partie du « Jour de l’Éternel ». Les réjouissances et le vin, symbole de joie, ont disparu (Psaumes 104.15 ; comparez Ésaïe 16.10 ; Joël 1.10-12). Ésaïe précise aussi que « la cité du néant » s’est effondrée. « Néant » est le mot hébreu « tohu » qui est dans l’expression « tohu-bohu » et qui, dans la Genèse, décrit l’état de la création lors du chaos primitif (Genèse 1.2). Cette « ville-chaos » donc, est la cité maîtresse du monde et l’ennemi de l’Éternel où règnent à la fois le tumulte propre aux grandes capitales et le désordre d’une vie sans la connaissance de la Parole de Dieu.

Cette « ville-chaos » est mentionnée plusieurs fois dans la suite du texte (Ésaïe 25.2 ; 26.5 ; 27.10) ; elle symbolise le monde de l’orgueil et de l’idolâtrie, les vices et l’argent, et ici plus particulièrement, les grandes puissances terrestres. Celles-ci se sont mises d’accord afin de choisir l’Antichrist pour chef et d’imposer au monde entier son système politique, économique et religieux.

Tout au long des Textes Sacrés et selon les époques, on rencontre la « cité du néant » sous divers noms ; d’abord « Babel », ce qui veut dire confusion (Genèse 11.9), puis Ninive, la ville de Tyr et enfin Babylone qu’on retrouve dans l’Apocalypse où elle est appelée « La Grande » (Apocalypse 14.8 ; 17.5 ; 18.2, 10).

Versets 13-15

Je continue le texte.

Il en sera sur terre parmi les peuples comme au gaulage des olives ou comme au grappillage des raisins quand la vendange est terminée. Alors les survivants élèveront la voix, ils pousseront des cris de joie pour acclamer la majesté de l’Éternel ; ils chanteront de joie à l’occident, et, à l’orient, ils iront proclamer la gloire de l’Éternel. La renommée de l’Éternel, Dieu d’Israël, s’étendra jusqu’aux îles et aux régions côtières (Ésaïe 24.13-15).

Ésaïe a déjà utilisé l’image de la récolte pour illustrer le jugement (Ésaïe 17.6). Le châtiment terrible qui frappe le monde et détruit Babylone sa capitale, laisse aussi libre cours à la faucheuse qui emmène presque tout le monde avec elle dans le séjour des morts (Matthieu 24.21-22) ; il ne reste plus sur terre qu’un petit nombre d’habitants qui constitue le peuple de Dieu, le petit reste de fidèles israélites ainsi que les païens issus de toutes les nations, et qui ensemble chantent leur joie d’appartenir au Seigneur. D’après les paroles de Jésus que nous rapporte Matthieu, les anges iront les chercher et les rassembleront (Matthieu 24.31).

Verset 16

Je continue le texte du chapitre 24.

Des confins de la terre, nous entendrons chanter : “ Honneur au Juste ”. Mais moi je dis : “ Je suis à bout, je suis à bout. Malheur à moi ! Car les traîtres trahissent, oui, les traîtres trahissent traîtreusement ” (Ésaïe 24.16).

Alors que dans sa vision le prophète entend retentir le chant des élus, il est soudainement ramené à la réalité cruelle de son époque. Autour de lui, dans les couloirs du palais, dans les conversations privées des grands du royaume, les langues fausses s’activent et les intrigues aussi.

Cette description pourrait correspondre à l’époque troublée du roi impie et idolâtre Ahaz ou bien de Manassé, qui selon la tradition des Rabbins aurait fait exécuter le prophète Ésaïe.

Versets 17-18a

Je continue.

L’effroi, la fosse et le filet vous atteindront, habitants de la terre ! Et il arrivera que celui qui fuira devant les cris d’effroi tombera dans la fosse. Qui remontera de la fosse sera pris au filet (Ésaïe 24.17-18a).

En hébreu, les mots traduits par « effroi, fosse et filet » (Ésaïe 48.44) sont assonants ; ils se terminent par le même son ce qui, avec leur répétition, exprime l’acharnement du jugement, ce qui est une façon de dire qu’il est impossible de lui échapper ; celui qui en évite un est atteint par un autre.

Le monde vit toujours dans la peur ; le siècle dernier, c’était d’une guerre atomique ; de nos jours c’est du terrorisme, mais à la fin des temps ce sera bien pire surtout que la mort rôdera partout et constamment. Les gens seront trompés par l’Antichrist comme ils le sont aujourd’hui par la science officielle, la politique, les masses médias et par les religions. En fait, les incrédules sont très crédules ; celui qui n’a pas foi en la Parole de Dieu est prêt à croire n’importe quoi. La seule ancre qui peut garder l’âme humaine en paix et dans la bonne direction est la confiance ferme dans les promesses de Dieu (Hébreux 6.19).

Versets 18b-20

Je continue le texte.

Les écluses du ciel en haut se sont ouvertes. Et les fondements de la terre ont été ébranlés. La terre se déchire, et se fissure, elle vacille, elle oscille et titube, pareille à un ivrogne, et elle est ébranlée tout comme une cabane, car le poids de son crime pèse sur elle. Elle tombe et jamais ne se relèvera (Ésaïe 24.18b-20).

Ésaïe utilise une image tirée du déluge (Genèse 7.11) pour illustrer l’ampleur et le caractère universel du jugement. Il y aura des bouleversements cosmiques, des secousses sismiques et des tsunamis d’une ampleur jamais vue. Comme une maison, la terre sera ébranlée jusque dans ses fondements ; elle se lézardera, se disloquera, chancellera, s’écroulera et deviendra méconnaissable. Mais de nouveaux cieux et une nouvelle terre, exempte de péché, de souffrance et de mort, seront créés (Ésaïe 65.17 ; 66.22 ; comparez Ésaïe 25.8).

Versets 21-23

Je finis maintenant de lire le chapitre 24 du livre d’Ésaïe.

Il adviendra, en ce jour-là, que l’Éternel interviendra là-haut, contre l’armée d’en haut et contre les rois de ce monde ici-bas sur la terre. On les rassemblera captifs, tous dans la fosse, ils seront enfermés à l’intérieur d’une prison ; après un temps très long ils seront tous châtiés. La lune sera humiliée, et le soleil couvert de honte car l’Éternel, le Seigneur des armées célestes, règne sur le mont de Sion et à Jérusalem. Il fera resplendir sa gloire devant les responsables de son peuple (Ésaïe 24.21-23).

L’expression « en ce jour-là » revient 7 fois dans les chapitres 24 à 27 et nous envoie à une époque lointaine. Le fondement des religions orientales est l’adoration de l’armée d’en-haut, c’est-à-dire des astres. Ceux-ci et surtout le soleil et la lune, sont divinisés par les païens. Mais derrière les astres se cache Satan qui est à la tête des puissances célestes maléfiques et qui influence toutes les politiques terrestres (comparez Éphésiens 6.11-12 ; 1Corinthiens 8.5 ; 10.20).

Dans le paganisme, les rois croient tirer leur puissance des divinités liées aux astres qu’ils adorent. Dans leurs inscriptions, les despotes assyriens attribuent leur autorité et leurs victoires à ces faux dieux. Voilà pourquoi ils sont tous réunis pour être jugés ensemble ; la chute des êtres célestes entraîne la fin des rois terrestres. Ce passage est l’un des rares de l’Ancien Testament qui nous renseigne sur le lien entre le monde invisible des démons et ce qui se passe sur terre (Comparez Daniel 10.2-21).

De nos jours, les gens n’adorent plus le soleil et la lune, mais l’argent, le statut social et la science qui s’oppose au Créateur. Ces formes d’idolâtrie sont entretenues par les mensonges que diffusent les démons. Le jugement à venir des mauvais esprits est lié au thème de l’universalité future du culte à l’Éternel, un thème dont Ésaïe parle fréquemment. L’adoration du Dieu unique et vrai aura lieu pendant le Millénium lorsque les puissances impures en haut dans le ciel et en bas sur terre auront été mises hors d’état de nuire (Apocalypse 20.1-3). Mais à la fin du Millénium, les esprits démoniaques seront remis en liberté (Apocalypse 20.7) afin d’entraîner une grande partie l’humanité dans une ultime rébellion contre Dieu. Puis tous les êtres humains qui ont jamais vécu, comparaîtront devant Jésus-Christ le Messie assis sur le Grand Trône Blanc du jugement, et ceux dont les noms ne sont pas écrits dans le Livre de vie de l’Agneau seront alors jetés dans l’étang de feu pour l’éternité (Apocalypse 20.11-15).

Une fois que tout ce qui s’oppose à Dieu aura disparu, l’Éternel régnera dans la Nouvelle Jérusalem qui sera remplie de sa gloire et où il sera adoré par le peuple des rachetés (comparez Apocalypse 19.6 ; 21.2-10).

Chapitre 25

Introduction

Nous arrivons maintenant au chapitre 25 qui avec le suivant nous projette dans l’ère messianique du règne de Jésus-Christ sur terre. Cet événement est annoncé tout au long de l’Ancien Testament jusqu’à Jean Baptiste et Jésus qui commencèrent tous deux leur ministère en disant :

Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche (Matthieu 3.2 ; 4.17, SER).

Jésus s’est d’abord présenté à la nation d’Israël comme le roi qui devait venir, mais la classe dirigeante l’a rejeté. Alors, il a poursuivi son œuvre en s’adressant aux individus disant :

Venez à moi, vous tous qui êtes accablés sous le poids d’un lourd fardeau, et je vous donnerai du repos (Matthieu 11.28).

Cette invitation tient toujours et aujourd’hui, tous ceux qui le désirent peuvent s’approcher de Dieu par l’intermédiaire de Jésus-Christ et recevoir la vie éternelle. Mais ne pas prendre de décision en est une, parce que à l’égard du Christ, la neutralité n’existe pas. Chaque être humain capable de décider est responsable de la position qu’il adopte. D’ailleurs, Jésus lui-même a dit :

Celui qui n’est pas avec moi, est contre moi (Matthieu 12.30).

Le chapitre 25 est un psaume de louanges qui clôt le jugement universel décrit précédemment, tout comme le chapitre 12 est un cantique qui a clôturé la chute de l’Empire assyrien (Ésaïe 10-11).

Verset 1

Je commence de lire le chapitre 25.

Ô Éternel, tu es mon Dieu, je te glorifierai et je louerai ton nom (Psaumes 118.28), car tu as accompli des projets merveilleux, conçus de longue date, sûrs et fiables (Ésaïe 25.1).

Ce cantique de louanges est une sorte de Magnificat de l’Ancien Testament. Il jaillit spontanément du cœur du prophète qui est reconnaissant à l’Éternel parce qu’il comprend mieux qui il est et ce qu’il accomplit à travers les âges. Ésaïe lui rend grâces pour sa fidélité et pour sa sagesse (comparez Apocalypse 15.3-4).

Versets 2-3

Je continue.

Tu as réduit la ville en un monceau de pierres, la cité fortifiée n’est plus que ruine, la citadelle des barbares a cessé d’être une cité et jamais plus personne ne la rebâtira. Aussi, de puissants peuples t’honoreront et elle te révérera, la cité des nations qui régnaient en tyrans (Ésaïe 25.2-3).

Devant la destruction de la ville-chaos, la cité du néant, la Babylone reconstruite (Ésaïe 21.9 ; comparez Jérémie 51.37-44 ; Apocalypse 18) ; tous les habitants qui n’ont pas péri dans les jugements vont se convertir à Jésus-Christ et exprimer leur gratitude à l’Éternel. Avec la chute de sa capitale, l’Antichrist est lui aussi tombé de son piédestal. Il faut dire que dans son arrogance, il s’était élevé très haut. Dans sa seconde épître aux Thessaloniciens, l’apôtre Paul écrit :

(Il paraîtra) l’homme de la révolte qui est destiné à la perdition, l’adversaire qui s’élève au-dessus de tout ce qui porte le nom de dieu, et de tout ce qui est l’objet d’une vénération religieuse. Il ira jusqu’à s’asseoir dans le temple de Dieu en se proclamant lui-même dieu (2Thessaloniciens 2.3-4).

Versets 4-5

Je continue le texte.

Car tu es un refuge pour celui qui est pauvre et une forteresse pour l’indigent dans sa détresse. Tu es un sûr abri contre la pluie d’orage et tu es notre ombrage au temps de la chaleur. Car la colère ardente des tyrans ressemble à une pluie d’orage qui bat une muraille ou à de la chaleur dans une terre aride. Mais toi, tu fais cesser la clameur des barbares ; comme la chaleur cesse quand un nuage passe, ainsi tu as mis fin aux chansons des tyrans (Ésaïe 25.4-5).

En même temps que Dieu établit son royaume sur la terre a lieu un renversement de situation ; les faibles et les opprimés sont délivrés et les tyrans supprimés. Ces derniers sont comparés à la violence d’un ouragan et à une chaleur insupportable ; par contre, ceux qui placent leur confiance en Dieu trouvent en lui un refuge.

Verset 6

Je continue.

Le Seigneur des armées célestes préparera lui-même pour tous les peuples là, sur cette montagne, un festin de vins vieux, et de mets succulents, des mets tout pleins de moelle arrosées de vins vieux et dûment clarifiés (Ésaïe 25.6).

Déjà à cette époque, les gens apprécient un bon vin vieux puisqu’ils savent comment lui garder son arôme, sa force et sa couleur, en le laissant reposer sur la lie avant de le filtrer. L’image du festin évoque la félicité du royaume de Dieu et la joie du salut. Il s’agit des noces de l’Agneau dont il est question dans les évangiles et dans l’Apocalypse (Matthieu 22.1-14 ; Apocalypse 19.1-9). Ce banquet aura lieu à Jérusalem sur le mont Sion, ce qui met en valeur la position privilégiée d’Israël par rapport aux autres nations. C’est aussi de Sion que le Messie gouverne la terre.

Versets 7-8

Je continue.

Et il déchirera là sur cette montagne, le voile de tristesse qui couvre tous les peuples, la couverture recouvrant toutes les nations. Il fera disparaître la mort à tout jamais. Et de tous les visages le Seigneur, l’Éternel, effacera les larmes, et sur toute la terre, il fera disparaître l’opprobre pesant sur son peuple. L’Éternel a parlé (Ésaïe 25.7-8).

C’est à la fin du Millénium et après la dernière rébellion de l’humanité contre Dieu, que le péché, la honte, la corruption, la mort et la souffrance seront abolis à tout jamais (Apocalypse 21.4), et que de nouveaux cieux et une nouvelle terre seront créés. Ces promesses glorieuses sont citées par l’apôtre Paul dans sa première épître aux Corinthiens (15.34) et par Jean dans l’Apocalypse (7.17 ; 21.4 ; comparez Osée 13.14).

Verset 9

Je continue.

Et l’on dira en ce jour-là : “ Voyez, c’est notre Dieu en qui nous espérions, il nous a délivrés. Oui, c’est en l’Éternel que nous avons placé notre espérance. Maintenant, jubilons et réjouissons-nous puisqu’il nous a sauvés ” (Ésaïe 25.9).

« En ce jour-là » ouvre la deuxième strophe du cantique d’Ésaïe et désigne le jugement quand l’Éternel interviendra dans les cieux contre les puissances démoniaques, et sur terre contre les rois de ce monde (Ésaïe 24.21). Alors, les rachetés rescapés chanteront leur reconnaissance à l’Éternel.

Versets 10-12

Je finis de lire le chapitre 25 du livre d’Ésaïe.

Car, sur cette montagne, la main de l’Éternel se posera comme une protection. Mais Moab sera piétiné sur place tout comme de la paille qu’on foulerait aux pieds dans la fosse à purin. Dans cette fosse immonde, il étendra les mains comme fait le nageur ; cependant, l’Éternel abattra son orgueil, malgré tous ses efforts. L’Éternel abattra tes murs inaccessibles et fortifiés ; il les renversera, les jettera à terre jusque dans la poussière (Ésaïe 25.10-12).

Ce passage renvoie lui aussi au jugement du monde. Ici, Moab symbolise l’arrogance (Ésaïe 16.6) et représente l’ensemble des nations qui sont devenues les alliés politiques et militaires de l’Antichrist contre Dieu et son peuple. Ésaïe choisit Moab parce que cette nation incarne l’orgueil, et à cause de son hostilité persistante contre Israël qu’elle était capable de vaincre sur le champ de bataille.

Les Moabites sont fiers d’eux-mêmes et de leurs villes fortifiées en lesquelles ils ont une confiance absolue. Mais nul ne peut échapper au jugement divin ; Ésaïe compare les efforts de Moab de s’y soustraire à quelqu’un qui se débat en vain dans une fosse à purin ; une manière dramatique de décrire sa ruine.

Chapitre 26

Verset 1

Nous arrivons maintenant au chapitre 26 qui est un nouveau cantique, mais parsemé d’exhortations qu’Ésaïe adresse aux gens de son époque. Dans ce chant, les fidèles qui sont entrés dans le Millénium célèbrent la justice et la fidélité de Dieu envers son peuple. Je commence de le lire.

En ce jour-là, on chantera cet hymne au pays de Juda : Nous avons une ville qui est bien fortifiée, Dieu a fait du salut une muraille et un rempart (Ésaïe 26.1).

Les fortifications représentent la sécurité des rachetés de l’Éternel. Le prophète établit un contraste entre la Jérusalem du Millénium et Babylone, la ville-chaos, qui a été entièrement détruite.

Versets 2-4

Je continue.

Ouvrez les portes et laissez y entrer la nation qui est juste, qui demeure fidèle (Psaumes 118.19-20). À celui qui est ferme dans ses dispositions, tu assures une paix parfaite, parce qu’il se confie en toi (Philippiens 4.7). Placez votre confiance toujours en l’Éternel, car l’Éternel est le rocher de toute éternité (Ésaïe 26.2-4).

Le petit reste converti d’Israël a sa demeure à Jérusalem tandis que les croyants non-juifs s’y rendent périodiquement pour adorer l’Éternel en la personne du Messie (Ésaïe 2.2 ; 66.23 ; Zacharie 14.16). Ensemble ils constituent le peuple de Dieu juste et fidèle. Ésaïe nous exhorte également à faire entièrement confiance à Dieu en toute circonstance.

Versets 5-6

Je continue.

Car il a abaissé ceux qui trônaient bien haut et il a renversé la ville inaccessible, il l’a abaissée jusqu’à terre, lui faisant mordre la poussière. Elle est foulée aux pieds, écrasée par les opprimés et sous les pas des pauvres (Ésaïe 26.5-6).

Le prophète décrit le renversement de situation et de condition sociale qui aura lieu à l’entrée du Millénium quand les orgueilleux seront abaissés. Dans les Écritures, les pauvres et les opprimés sont souvent identifiés aux humbles et aux croyants, mais ce n’est pas parce que la misère renferme en elle un mérite quelconque. La raison tient au fait que les démunis ne possèdent rien ou pas grand-chose en ce bas-monde, et en plus ils sont exploités par ceux qui détiennent le pouvoir ; alors leur seul recours est de placer toute leur confiance en Dieu (comparez Ésaïe 25.4). C’est bien ce que Jésus a voulu dire avec l’histoire de l’homme riche et de Lazare que raconte Luc (16.19 et suivants).

Versets 7-9

Je continue le texte.

Le chemin pour le juste est un chemin bien droit. Toi qui es droit, tu traces la voie que suit le juste. Aussi, ô Éternel, nous espérons en toi ; sur les voies que tracent tes lois, oui, tout notre désir vers toi se porte, nous voulons te garder présent à la pensée. J’aspire à toi pendant la nuit, et mon esprit te recherche au matin. Lorsque tes jugements s’exercent sur la terre, les habitants du monde apprennent la justice (Ésaïe 26.7-9).

Ésaïe revient aux circonstances de son époque où seul un petit nombre d’Israélites fait confiance à l’Éternel et obéit à la Loi. Ces fidèles attendent patiemment la manifestation de la justice de Dieu par le jugement qui les délivrera de la domination des hommes iniques.

Versets 10-11

Je continue.

Fait-on grâce au méchant, il n’apprendra jamais à être juste. Sur la terre du bien, il commettra le mal et il ne verra pas la majesté de l’Éternel. Quand tu lèves ta main pour juger, Éternel, eux, ils ne le voient pas. Mais ils verront comment tu prends à cœur la cause de ton peuple et ils seront confus, consumés par le feu préparé pour tes ennemis (Ésaïe 26.10-11).

Les jugements de Dieu sont motivés par l’amour qu’il porte à son peuple, mais ils ont aussi un caractère pédagogique parce qu’ils enseignent aux hommes la justice et incitent certains à changer de comportement. Quant aux autres, tôt ou tard, ils seront punis. Voilà bien une pensée qui doit nous faire réfléchir.

 

 

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

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