Éphésiens 5.28-33
Chapitre 5
Introduction
Dans la tragédie Polyeucte, Pierre Corneille fait dire à son personnage : « Je vous aime beaucoup moins que mon Dieu mais bien plus que moi-même ». Voilà une déclaration intéressante. L’amour pour autrui et même le sentiment amoureux devraient se situer à mi-chemin entre celui pour Dieu et celui pour soi-même. Aimer sa femme, s’aimer soi-même et en troisième lieu l’amour de Dieu pour l’homme, ces sujets à priori fort vastes, sont traités très simplement et simultanément par l’apôtre Paul dans son épître aux Éphésiens.
Versets 28-30
Je continue de lire dans le chapitre 5.
Voilà comment chaque mari doit aimer sa femme comme si elle était son propre corps : ainsi celui qui aime sa femme s’aime lui-même. Car personne n’a jamais haï sa propre chair ; au contraire, chacun la nourrit et l’entoure de soins, comme le Christ le fait pour l’Église, parce que nous sommes les membres de son corps (Éphésiens 5.28-30).
L’apôtre alterne entre deux types de relation qu’il compare entre eux : d’une part, l’union de Jésus-Christ à son Église, et d’autre part, l’union du mariage entre un homme et une femme. Le point commun de ces deux types de relation est l’amour avec un A majuscule, tel qu’il est décrit dans le Nouveau Testament.
Pour des noces, et cela même quand les époux sont de conditions humbles, la coutume veut qu’on sable le champagne. Mais l’apôtre se méfie de l’alcool ; il enseigne au contraire que le croyant doit être rempli du Saint-Esprit afin d’être conduit par lui, et que c’est là le besoin principal de tout chrétien authentique. A ce sujet, Paul a déjà dit:
Ne vous enivrez pas de vin — cela vous conduirait à une vie de désordre — mais laissez-vous constamment remplir par l’Esprit (Éphésiens 5.18).
Les jeunes d’aujourd’hui parlent plus de sexe que d’amour parce qu’ils ne savent pas vraiment ce que c’est qu’aimer quelqu’un d’autre qu’eux-mêmes. Ils n’imaginent pas non plus à quoi peuvent ressembler un mariage et une vie commune entre époux chrétiens.
« Nourrir et entourer de soins » sont deux verbes utilisés par Paul., empruntés au vocabulaire de l’enfance qui suggèrent une profonde sollicitude et impliquent « protection, affection et soutien matériel ».
Dans le Nouveau Testament, l’Église universelle, qui est constituée de tous les croyants authentiques, est appelée le corps du Christ parce qu’elle est son représentant visible sur terre. En effet, depuis l’ascension, depuis que Jésus est remonté dans les cieux où il s’est assis à la droite de la majesté divine, les croyants sont les pieds, les mains et la bouche du Seigneur.
À l’image de l’Église qui est le prolongement de Jésus-Christ en quelque sorte, le mari doit considérer sa femme comme faisant partie de lui-même et donc en prendre grand soin, c’est à dire la chérir.
Jésus s’est investi corps et âme dans l’Église et lui a témoigné un amour sacrificiel. Le mari doit suivre cet exemple en aimant et protégeant sa femme de la même façon.
Nous avons tous conscience que le corps, notre corps est très important puisque c’est grâce à lui que nous pouvons agir et nous mouvoir dans l’espace-temps que nous habitons. D’ailleurs, la sagesse populaire l’a bien compris avec le dicton : « qui veut voyager loin, ménage sa monture ». Les personnes raisonnables font donc tout leur possible pour entretenir leur corps. Ce que l’apôtre dit ici est que le mari doit prendre soin de sa femme comme de son propre corps parce qu’elle fait partie de lui-même, ce qui montre aussi combien le lien qui unit mari à femme devrait être extrêmement fort, plus fort même que celui entre parent et enfant.
Verset 31
Je continue le texte.
C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère pour s’attacher à sa femme et les deux ne seront plus qu’une seule chair (Éphésiens 5.31).
Paul cite ici une parole du début du livre de la Genèse que Jésus a déjà utilisée pour établir la nature permanente du lien matrimonial (Marc 10.7).
« Quitter son père et sa mère » (Genèses 2.24) signifie ne plus être sous leur autorité et contrôle. Le mot pour « s’attacher » veut dire « coller ou cimenter ». Selon le plan de Dieu, les nouveaux mariés brisent le lien qui les unissait à leurs parents pour en former un nouveau entre eux qui est plus durable et plus permanent que le lien que chacun d’eux avait précédemment avec ses parents. Dans certaines circonstances, dans les cas d’adultère en particulier, Jésus et l’apôtre Paul enseignent que même s’il n’est pas recommandé, le divorce est permis parce que le lien du mariage a été brisé (Matthieu 5.31-32 ; 19.4-10 ; 1Corinthiens 7.15). Souvent, cependant, des époux se séparent pour mille et une autre raisons, qui pour la plupart ne sont pas acceptables aux yeux de Dieu. Même s’il pardonne ce genre de péché comme n’importe quel autre, on sait qu’il a le divorce en horreur. Le prophète Malachie écrit :
Ne trahissez pas la femme de votre jeunesse. Car renvoyer sa femme, déclare l’Éternel, parce qu’on l’a pris en grippe c’est comme maculer de sang son propre vêtement en commettant un acte de violence (Malachie 2.15-16).
À l’exemple de Dieu qui ne rejette pas ses enfants qui pèchent contre lui, les croyants qui sont mariés entre eux ne doivent pas se séparer de leur conjoint parce que l’un a causé du tort à l’autre, même s’il s’agit d’adultère. Comme Dieu pardonne toujours à ceux qui reconnaissent leurs fautes, maris et femmes doivent aussi se pardonner.
Le premier couple humain vivait dans le jardin d’Éden et Adam et Ève avaient une relation absolument parfaite. Ils sont à cet égard une illustration de la future union de Jésus-Christ avec son Église. Mais au tout début de la création et tant qu’il est seulement entouré d’animaux, Adam reste incomplet comme être humain. Après avoir fait cette constatation et semble-t-il en avoir fait la remarque à Dieu, l’Éternel fait apparaître Ève afin qu’elle soit sa compagne et son aide. Comme Adam, la femme fut créée à l’image de Dieu, mais en se servant d’une des côtes de l’homme et non directement de la poussière de la terre comme pour Adam. À cet égard, le texte de la Genèse dit :
On l’appellera femme, parce qu’elle a été prise de l’homme (Genèse 2.23).
Cette curieuse déclaration est simple à comprendre quand on lit l’hébreu. Le mot pour homme est « ish ». Le texte originel dit : « on appellera la femme isha parce qu’elle a été prise de ish ». Il faut savoir qu’en hébreu, la terminaison a est généralement la marque du féminin, ce qui fait qu’en ajoutant a au mot « ish » pour « homme », on obtient « isha » qui veut dire « femme ». Voilà ! C’est très simple.
En tout cas, Ève devait être absolument époustouflante, une créature de rêve, sans conteste la plus belle femme que le monde ait jamais connue puisque la désobéissance n’ayant pas encore eu lieu, il n’existait pas en elle ni dans toute la création, la plus petite parcelle d’imperfection.
Le texte dit qu’Ève fut créée pour Adam et les deux ne seront plus qu’un seul, ce qui est une référence plutôt directe à l’acte sexuel. Il faut cependant noter que dans l’intention du Créateur, l’union physique d’un homme et d’une femme doit seulement avoir lieu dans le contexte d’une union durable et permanente qu’on appelle le mariage. Cette relation est sanctionnée par un rite voulu par Dieu et qui a une portée sociale puisque la société ainsi que la famille sont toutes deux des institutions d’origine divine.
La publication des bans, la préparation des documents officiels, tout le tralala et la petite cérémonie devant Monsieur le Maire ou son représentant bardé de son écharpe tricolore rend cet acte légal au regard de la loi et de Dieu. Dans notre culture judéo-chrétienne devenue humaniste athée, se marier est maintenant plus ou moins remplacé par la nouvelle moralité de la cohabitation qui n’a en fait rien de bien nouveau puisque la licence sexuelle est vieille comme le monde. Dans le même ordre d’idée, les nouveaux droits légaux accordés aux homosexuels dans certains pays dont la France et bientôt toute l’Europe, ne sont pas une marche en avant vers le progrès comme la plupart des gens le croient, mais une marche en arrière. En effet, il y a environ 4 000 ans, Sodome et Gomorrhe avaient déjà officialisé l’homosexualité, et que s’est-il passé ? Ces deux villes, ainsi que Adma, Tseboïm, Lécha, Béla et les autres qui étaient de leur ressort, furent effacés de la carte du monde et ce qui en reste gît peut-être au fond de la Mer Morte (Genèse 19).
Quelles que soient les formes que revêt la Nouvelle Moralité, ce sont des aberrations de l’ordre naturel institué par Dieu et elles ont des conséquences terribles. Quand j’étais adolescent, les maladies vénériennes, comme la « chaude-pisse » par exemple, faisaient rire ; les blagueurs étaient intarissables sur le sujet et on considérait même ces infections comme un rite de passage et une marque de virilité. Aujourd’hui par contre, le SIDA ne fait rire personne et je vous ferai grâce des statistiques macabres qu’a produit ce fléau dont on dit ne pas connaître l’origine afin de rester politiquement correct et ne froisser personne.
Cela dit, l’amour entre un homme et une femme est toujours d’actualité, et encore l’un des principaux charmes de la vie terrestre, voire même le plus grand charme, ainsi que l’un des sujets permanents de la plupart des romans comme de l’industrie cinématographique. Parmi les grands amours de l’histoire, plusieurs couples célèbres viennent à l’esprit avec souvent en tête, Roméo et Juliette. Pourtant, quand l’écrivain de langue anglaise John Lord, rédigea son livre « Femmes exceptionnelles », il a préféré choisir « Éloïse et Pierre Abélard » comme archétype de l’amour conjugal. Selon la petite histoire, Pierre Abélard est un jeune ecclésiastique brillant qui enseigne dans ce qui est aujourd’hui la faculté de Paris. Or, le chanoine (Fulbert) a une nièce qui s’appelle Éloïse et bien sûr c’est à Abélard qu’il confie son éducation. Tous deux sont des êtres exceptionnels, ce qui fait qu’assez rapidement ils tombent éperdument amoureux l’un de l’autre. Mais selon la coutume de l’époque, un ecclésiastique ne peut pas se marier à moins d’être défroqué, ce qui est alors un scandale épouvantable. Avant de commencer leur histoire, John Lord écrit une introduction époustouflante, d’une fraîcheur qu’on pourrait comparer à la douce brise qui répand le délicat parfum d’une clairière baignée de fleurs de printemps par un beau matin ensoleillé. Je lis la traduction :
Quand Adam et Ève furent expulsés du Paradis, partout où ils allaient, ils continuèrent néanmoins à trouver une fleur qui rayonnait de sa beauté parfaite. Cette fleur c’est l’amour. Sans elle, peu de gens sauraient être heureux. Subtile, mystérieuse, inexplicable, elle est une bénédiction sans nom, reconnue aussi bien par les poètes que les moralistes, les païens et les chrétiens ; elle est identifiée non seulement avec le bonheur mais aussi à l’expérience humaine, et fait partie des aspirations les plus élevées de l’âme. Alliée au transitoire et au mortel, elle accompagne même le faible et le corrompu ; elle est cependant immortelle dans sa nature et ses idéaux sont des plus élevés ; cette fleur est à la fois une passion, un sentiment et une inspiration. Essayer de décrire une femme sans cet élément de notre nature complexe, sans l’amour qui constitue sa fascination particulière, serait comme essayer de jouer la tragédie du Cid sans Rodrigue : une absurdité, un dessin avec un vide au milieu, un roman sans héros, une religion sans sacrifice. Mon sujet n’est pas sans difficultés. Perverti, cette passion ou ce sentiment devient avilissant ; pur, il est au contraire exaltant. Pourtant, ce n’est pas le vice que je veux décrire, mais la vertu ; pas la faiblesse, mais la force, pas le transitoire, mais le permanent, pas le mortel, mais l’immortel, tout ce qui dans l’âme aspire à la noblesse.
Comme Abélard et Éloïse ne sont pas autorisés par l’Église à se marier, un ami commun les marie quand même en secret. Mais ils sont trahis par une servante et Éloïse doit entrer au couvent. Ils s’écrivent régulièrement, mais jamais ne se revirent.
Abélard est l’un des plus grands théologiens et philosophes du début du 12e siècle au point où il commence à enseigner que c’est la Parole de Dieu qui fait autorité et non les diktats de l’Église. Mais à cause du mal qu’on lui a fait, son enseignement est terni d’amertume et de sarcasmes. Étant de 20 ans plus âgé qu’Éloïse, il meurt bien avant elle. Sur son lit de mort, il demande à ce que sa bien-aimée puisse venir lui rendre visite. Mais la cruauté du système religieux étant sans limites, sa requête est refusée. Alors, Abélard écrit à Éloïse une lettre pathétique à faire pleurer qu’il termine par cette prière :
Quand tu l’as voulu Seigneur et comme tu l’as voulu, tu nous a unis et tu nous a séparés. Maintenant, ce que dans ta miséricorde tu as commencé, dans ta miséricorde achève-le ; et après nous avoir séparés dans ce monde, unis-nous ensemble pour l’éternité dans les cieux.
Je donne maintenant un second exemple d’un grand amour, mais qui est très différent du premier. John Wesley est l’homme à qui on attribue la fondation du mouvement des « Églises Méthodistes ». Il est ordonné prêtre anglican en 1728. L’année suivante, il entre à l’université d’Oxford où il se joint à un club religieux strict dont les membres pratiquent leur foi avec une très grande rigueur. Leurs bonnes œuvres, comme la visite des prisonniers et des malades, sont faites selon une discipline toute militaire, aussi bien réglées que du papier à musique. D’ailleurs par dérision, leurs camarades de classe les appellent « les méthodistes ».
En 1735, plein de zèle, John Wesley part comme missionnaire en Géorgie, dans le sud des États-Unis. Une fois arrivé sur-place, il découvre que le roi a déjà envoyé un ecclésiastique de la noblesse dont la cour d’Angleterre a probablement voulu se débarrasser parce que c’est un homme insipide et sans aucune personnalité. Cependant et selon la coutume de l’époque, étant de rang noble, cet ecclésiastique a le droit de se marier à qui il veut. Or, ayant bon goût, il choisit une femme remarquable d’une très grande beauté et qui est aussi une croyante consacrée. John Wesley se joint au petit groupe de chrétiens et bien sûr, ce qui devait arriver arrive. Tout comme Abélard et Éloïse, ces deux êtres hors du commun tombent amoureux l’un de l’autre. Wesley supplie alors cette femme de l’accompagner pour aller vivre avec lui chez les Indiens, mais elle refuse et lui dit : « Non John, Dieu a de très grands projets pour toi et tu dois retourner en Angleterre pour le servir ». En d’autres mots et en quelque sorte, c’est elle qui renvoie John Wesley en Angleterre. Il s’y résigne à contrecœur. Finalement, 3 ans après son arrivée en Géorgie, vient le jour où le navire doit appareiller. Tandis qu’on attend que le vent et la marée soient favorables, Wesley se rend sur le quai et elle vient aussi pour lui souhaiter bon voyage. Ils s’embrassent longuement, mais c’est tout. Il la supplie à nouveau de partir avec lui pour aller vivre chez les Indiens ; deux fois, il traverse la passerelle pour embarquer et fait demi-tour pour la supplier à nouveau. Mais rien n’y fait ; elle le renvoie en Angleterre où il revient le cœur brisé.
Cependant, tout n’est pas perdu parce que cette femme et cet amour manqué sont l’inspiration de John Wesley car il croit maintenant à sa destinée, à ce que sa bien-aimée lui a dit. Aussitôt arrivé à Londres, Wesley se joint à un groupe piétiste où il comprend que le salut est accessible à toute personne, simplement par le moyen de la foi en Jésus-Christ. Il devient évangéliste, connaît un énorme succès et la première conférence méthodiste se réunit en 1744. Prédicateur infatigable, Wesley voyage environ 8 000 km par an, et prêche jusqu’à 5 fois par jour. Très soucieux du bien-être physique, intellectuel et économique des masses, John Wesley vient en aide à ceux qui ont des dettes ou qui essaient de fonder une entreprise ; il crée plusieurs dispensaires médicaux et s’oppose à l’esclavage. Écrivain prolifique, ses livres sont vendus très bon marché afin que même les pauvres puissent les acheter. Grâce à Wesley, les habitudes de lecture du grand public anglais s’améliorèrent notablement. Une femme qui fut l’amour de sa vie fut aussi l’inspiration de son œuvre, mais sa vie sentimentale fait naufrage. En 1751, âgé de 48 ans, il épouse une veuve qui a 4 enfants, mais cette union est un échec cuisant et finalement elle le quitte. Malheureusement, les deux histoires d’amour que je viens de raconter, finissent mal.
Verset 32
Je continue maintenant de lire dans le chapitre 5 de l’épître aux Éphésiens.
Il y a là un grand mystère : je parle de ce que je viens de dire au sujet du Christ et de l’Église (Éphésiens 5.32).
Il faut bien noter que c’est l’union du Christ et de son Église qui est un grand mystère, et non le mariage. Mais parce que la Vulgate latine traduit partout le mot grec « mystère » par « sacramentum », et parce qu’il a plu à quelques interprètes anciens de rapporter au mariage ce que Paul dit de l’union de Christ et de son Église, ce passage est devenu, aux yeux de l’Église romaine, une preuve sans réplique que le mariage est un grand sacrement.
Dans l’Ancien Testament, la métaphore de la relation maritale entre un homme et une femme est utilisée pour évoquer le lien entre l’Éternel et son peuple. Sous la plume de Paul, l’union conjugale sert donc à illustrer la relation qui existe entre Jésus et l’Église universelle et qui culminera dans le mariage de l’Agneau dont parle Jean dans le livre de l’Apocalypse (21.9).
Le mystère de l’Église a été révélé à Paul qui en parle dans plusieurs de ses épîtres. Comme il l’a déjà dit, ce mystère est que les croyants de toute origine constituent l’Église et ont le Christ pour Seigneur. Du coup, au niveau spirituel, ils sont frères et sœurs et toutes les vieilles rancœurs ethniques disparaissent d’elles-mêmes.
Verset 33
Je finis de lire le chapitre 5.
Quoi qu’il en soit, que chaque mari aime sa femme comme lui-même, et que chaque femme respecte son mari (Éphésiens 5.33).
L’apôtre a reçu une connaissance particulière de la nature de l’Église, qui est le mystère du plan de Dieu pour le monde. Il applique donc le texte de la Genèse sur l’union de l’homme et de la femme, à la relation du Christ et de son Corps, qui est l’Église et qui est un avec lui. Paul conduit son raisonnement en commençant par les rapports entre le Christ et l’Église pour aboutir au lien du mariage humain, et non vice versa. C’est aussi ce qui explique pourquoi l’apôtre ne dit pas aux femmes d’aimer leur mari, puisque c’est le Christ qui aime l’Église ; par contre, le rôle de l’Église est d’obéir et de se soumettre à son Seigneur.
Paul termine donc sa discussion en réaffirmant l’essentiel des responsabilités réciproques de chaque époux qui sous-entend aussi une soumission mutuelle. De la part du mari : un amour sacrificiel pour son épouse, et de la part de la femme, le respect pour son conjoint. Peut-être que la fin de ce chapitre a inspiré Alexandre Dumas fils quand il a dit :
L’amour ne va pas sans l’estime.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.