Éphésiens 3.1-13
Chapitre 3
Introduction
Selon la définition du dictionnaire, dans la religion chrétienne, « un mystère » est un dogme révélé, inaccessible à la raison. En d’autres mots, c’est un secret de Dieu, une vérité qui est cachée et qui ne peut être connue que si elle est révélée. Au premier siècle, lorsque Paul rédige ses épîtres, le monde gréco-romain compte de nombreuses religions à mystères. Les membres de ces sectes accomplissent des tas de rites souvent odieux comme les Lucifériens par exemples. De nos jours, les Rose-Croix ou la franc-maçonnerie s’apparente à une religion à mystères parce que seuls les membres ont la connaissance de certains secrets propres à leur groupe. C’est en tout cas dans ce sens que Monsieur Tout le monde comprend le mot « mystère », alors que dans le Nouveau Testament, il s’agit, comme je l’ai dit, d’une nouvelle révélation divine qui était jusqu’alors tenue secrète et donc impossible à l’homme de découvrir de lui-même. Aux Romains et aux Colossiens, l’apôtre Paul écrit :
La Bonne Nouvelle que je prêche est le message de Jésus-Christ. Il dévoile le plan de Dieu, tenu secret pendant les siècles passés et qui s’accomplit de façon manifeste de nos jours (Romains 16.25-26). J’ai fait connaître le secret du plan de Dieu tenu caché depuis toujours, de génération en génération, mais révélé maintenant de façon manifeste pour ceux qui lui appartiennent (Colossiens 1.26).
Dans le sens où l’entend le Nouveau Testament, on peut dire que : « le catéchisme contient les mystères de la foi ». Ces mystères sont : la Trinité, l’incarnation, la rédemption et d’autres encore et en particulier, le mystère de l’Église. L’Ancien Testament fait allusion à ce que Dieu a l’intention de faire à l’avenir, mais c’est vraiment au compte-gouttes et en termes tellement vagues qu’il est difficile aux prophètes de savoir avec précision de quoi il s’agit vraiment.
Pour ce qui est de l’Église, il est compréhensible qu’elle n’ait pas fait la une des écrits des auteurs sacrés de l’Ancienne Alliance puisque c’était la nation d’Israël qui occupait le devant de la scène, sous le feu des projecteurs et souvent aussi sous le feu de la colère de l’Éternel. Dans les Évangiles, alors que l’humanité est encore sous le régime de la Loi, l’Église est mentionnée très clairement une première fois par Jésus quand il dit à son apôtre :
Tu es Pierre et sur ce roc je bâtirai mon Église (Matthieu 16.18).
Le Christ n’est pas venu pour commencer une religion à mystères, comme on en trouve chez les peuples païens, mais pour faire connaître l’amour et la grâce de Dieu et pour conclure une Nouvelle Alliance avec l’humanité.
Parmi ceux qui se disent chrétiens, on peut distinguer deux perspectives et compréhensions opposées concernant l’Église. La première consiste à la considérer comme la continuation de la nation d’Israël. Cette approche spiritualise les promesses faites par l’Éternel aux patriarches et à la nation d’Israël et les applique à l’Église. Les bénédictions énoncées dans l’Ancien Testament sont simplement déplacées du peuple élu aux croyants de la Nouvelle Alliance. Par contre les malédictions sont laissées sur le dos des Hébreux ce qui n’est pas très sympa.
Une deuxième perspective consiste à dire que l’Église est un nouveau commencement, une nouvelle entité qui est née avec la venue de Jésus-Christ et qui n’apparaît pas du tout dans l’Ancien Testament. Dieu a révélé ce mystère à Paul, mais c’est Pierre, le premier à qui Jésus a explicitement parlé de l’Église. Ensuite, pour la Pentecôte, et alors que les disciples sont tous ensemble, le Saint-Esprit est descendu sur eux et les a unis d’une façon qui était jusqu’alors inconnue. Depuis ce jour, tous ceux qui placent leur foi en Jésus-Christ sont ajoutés à l’Église et cela continuera jusqu’à ce qu’elle soit complète. Alors en un instant et en un clin d’œil, elle sera soudainement enlevée dans les airs pour rencontrer Jésus.
Dans le troisième et dernier chapitre de la partie doctrinale de son épître aux Éphésiens, l’apôtre Paul parle du mystère de l’Église, mais c’est aussi là qu’il se nomme « le prisonnier de Jésus-Christ ». C’est en effet durant sa première captivité à Rome aux alentours des années 61 à 62 que Paul a rédigé cette lettre. Il est en prison à cause de son ministère, et notamment parce qu’il annonce le salut aux païens, ce qui a suscité une opposition farouche des Juifs contre lui. Cette hostilité lui valut d’être détenu à Jérusalem puis emprisonné et jugé dans une autre ville avant d’être, sur sa demande, transféré à Rome pour y être à nouveau jugé, mais cette fois par César, c’est à dire Néron qui fut empereur de l’an 54 à 68.
Pourtant, rien dans la vie antérieure de Paul ne le destine à devenir le principal dépositaire des mystères révélés par Dieu, bien au contraire. Avant de devenir apôtre, il est pharisien d’un légalisme aussi rigide qu’une porte de pénitencier, et sa vie religieuse est réglée comme du papier à musique. Devant la montée en puissance de l’Église naissante, il devient comme fou furieux et s’engage dans une vaste campagne de persécution et d’extermination des chrétiens. Mais il est brusquement arrêté dans sa hargne alors qu’il fait route pour la ville de Damas. C’est alors qu’il entend de la bouche même de Jésus qu’en s’attaquant à l’Église, il s’en prend directement au Seigneur lui-même. Cette expérience inoubliable enseigne à Paul que Dieu a instauré un nouveau régime spirituel sur terre, que l’alliance de la Loi est remplacée par celle de la grâce. C’est le début des révélations spéciales que Dieu va communiquer à son apôtre.
Verset 1
Je commence maintenant à lire le troisième chapitre de l’épître aux Éphésiens.
C’est pourquoi moi Paul, le prisonnier de Jésus-Christ pour vous, les non-Juifs… (Éphésiens 3.1).
« C’est pourquoi » fait évidemment suite et enchaîne ce que l’apôtre a dit précédemment. D’une façon générale, il se réfère à la grâce de Dieu envers les païens, et d’autre part et plus spécifiquement, au fait que les croyants juifs et ceux issus du paganisme sont élevés ensemble dans l’Église à un niveau de vie supérieur. Les païens qui sont sans espérance, et par nature éloignés et aliénés de Dieu, sont acceptés par Jésus-Christ au même titre que les Juifs et au même niveau, aucun groupe n’étant supérieur à l’autre. C’est à cause de cette bénédiction que Paul s’apprête à rendre grâces à Dieu, mais il interrompt subitement sa pensée pour faire une digression. Il s’arrête dans son élan à la grande pensée de son apostolat auprès des non-Juifs, apostolat du mystère de miséricorde de Dieu qui lui a été révélé. C’est avec un sentiment solennel, en prononçant son propre nom, que Paul se prépare à prier pour ses frères, mais la phrase « C’est pourquoi moi Paul… » reste en l’air, inachevée et nous laisse sur notre faim en quelque sorte, parce que l’apôtre ouvre une parenthèse constituée de l’une des huit longues phrases de cette épître. Il explique quelle est sa mission et la nature du secret qu’il est chargé d’annoncer. Plus loin il reprend son action de grâce (Éphésiens 3.14) en disant : « C’est pourquoi je me mets à genoux devant le Père ». Sans la digression, la première phrase de Paul aurait été : « C’est pourquoi moi Paul, le prisonnier de Jésus-Christ pour vous, les non-Juifs, je me mets à genoux devant le Père. »
Verset 2
Je continue de lire dans le troisième chapitre de l’épître aux Éphésiens.
Si du moins vous avez appris quelle responsabilité Dieu, dans sa grâce, m’a confiée à votre égard (Éphésiens 3.2).
Puisque nous savons que les Éphésiens n’ignorent pas quel est le ministère spécifique de l’apôtre Paul, ces paroles, qui laissent planer un doute, confirment bien que cette épître est une lettre circulaire qui s’adresse également à tous les croyants de la province romaine d’Asie.
Le mot traduit par « responsabilité » veut dire « intendance ou charge à transmettre ». L’ordre de mission de Paul est de faire connaître la « grâce de Dieu aux païens », ce qu’il va expliquer. Alors que les autres apôtres ont essentiellement un ministère auprès de leurs compatriotes, Paul a pour mandat de communiquer la Bonne Nouvelle aux non-Juifs. Dans son épître aux Galates, il dit :
Les dirigeants les plus influents ont constaté que Dieu m’avait confié la charge d’annoncer l’Évangile aux non-Juifs comme à Pierre celle de l’annoncer aux Juifs (Galates 2.7).
Paul et Pierre prêchent le même message, mais à des auditeurs d’origine différente. Paul a déjà dit aux Éphésiens d’origine païenne :
Vous qui, autrefois, étiez loin, vous avez été rapprochés par le sacrifice du Christ (Éphésiens2.13).
Et d’un manière générale, son message est :
Crois au Seigneur Jésus et tu seras sauvé (Actes 16.31).
Quant à Pierre, il proclame que :
Dieu n’a jamais donné le nom d’aucun autre homme que Jésus-Christ par lequel nous devions être sauvés (Actes 4.12).
Dieu a commencé une nouvelle œuvre sur terre parmi les hommes qui n’a pas son pareil ni de commune mesure avec ce qu’il accomplissait sous le régime de l’Ancienne Alliance au travers d’Israël. Tant que Paul qui est juif jusqu’au bout des ongles faisait partie de la secte des Pharisiens, il suivait strictement les préceptes du judaïsme et il n’aurait même pas adressé la parole à un païen de peur d’acquérir une souillure rituelle. Oui, mais il était alors sous le régime de la loi de Moïse et en plus, il s’imposait les strictes règles de vie pharisaïques. Mais maintenant Paul est sous la Nouvelle Alliance et chargé d’annoncer la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ aux non-Juifs.
Que ce soit dans l’Ancien Testament ou sous le régime de la Nouvelle Alliance, le moyen du salut est le même ; c’est toujours par le sacrifice de Jésus sur la croix. Avant que le Seigneur meure, sa mort sacrificielle était anticipée par les sacrifices d’animaux que les patriarches puis les Israélites offraient, et qui annonçaient symboliquement la venue de l’Agneau parfait de Dieu. Après la mort de Jésus, on est sauvé par la foi en sa personne et en son œuvre.
Versets 3-4
Je continue de lire dans le chapitre trois aux Éphésiens.
Par révélation, Dieu m’a fait connaître le mystère que je viens de résumer en quelques mots. En me lisant, vous pouvez vous rendre compte de la compréhension que j’ai de ce mystère qui concerne le Christ (Éphésiens 3.3-4).
Paul a conscience de sa mission d’apôtre. Il ne fait pas preuve de fausse humilité, mais il ne s’attribue pas non plus de mérite puisque ce qu’il sait et ce qu’il annonce lui a été révélé par Dieu.
Le mot grec « mustérios », qui a donné « mystère » en français, est utilisé 27 fois dans le Nouveau Testament et concerne une dizaine de secrets inconnus des hommes sous l’Ancien Testament. La Bonne Nouvelle de la grâce de Dieu en Jésus qui est offerte à tous les hommes sans exception était tenue secrète et c’est même l’archétype du mystère qu’il faut à tout prix annoncer à tous les hommes de toutes les nations. En effet, dès que Dieu révèle un secret, il veut qu’il soit proclamé haut et fort jusqu’aux extrémités de la terre. Dans sa première épître aux Corinthiens, Paul écrit :
Malheur à moi si je n’annonce pas l’Évangile ! (1Corinthiens 9.16).
La responsabilité de faire connaître la Bonne Nouvelle incombe à tous les vrais croyants qui deviennent ainsi des « dispensateurs des mystères de Dieu » (1Corinthiens 4.1).
Verset 5
Je continue l’épître aux Éphésiens.
En effet, Dieu n’a pas fait connaître ce mystère aux hommes des générations passées comme il l’a révélé maintenant, par le Saint-Esprit, à ses apôtres, ses prophètes qu’il a consacrés à son service (Éphésiens 3.5).
Au début de cette épître, Paul a parlé du mystère de la volonté de Dieu (Éphésiens 1.9) qu’il a expliqué (Éphésiens 2.14-15) en disant que depuis la résurrection, Jésus est devenu la tête d’un corps qui est l’Église et qui se compose de Juifs et de païens issus de tous les peuples de la terre. Ce mystère, que Paul continue à développer (Éphésiens 3.6), concerne toujours la participation des non-Juifs au salut et aux privilèges du peuple de Dieu qui jusque-là se composait d’Israélites et de prosélytes. La promesse de salut pour tous les peuples apparaît déjà dans l’Ancien Testament, dans la Genèse avec Abraham et surtout dans les prophéties d’Ésaïe, Zacharie et Malachie en particulier (Ésaïe 2.1-4 ; 11.10 ; 60.3 ; 42.6 ; Zacharie 2.11 ; Malachie 1.11), mais le mystère de l’Église a été révélé avec clarté aux apôtres par le Saint-Esprit, ce qui correspond à une promesse que Jésus a faite à ses disciples quand il leur a dit :
Quand l’Esprit de vérité sera venu, il vous conduira dans la vérité tout entière, car il ne parlera pas de lui-même, mais tout ce qu’il aura entendu, il le dira, et il vous annoncera les choses à venir (Jean 16.13).
Verset 6
Je continue le texte.
Et ce secret c’est que, par leur union avec Jésus-Christ, les non-Juifs reçoivent le même héritage que nous, les Juifs, ils font partie du même corps et ont part à la même promesse, par le moyen de la Bonne Nouvelle (Éphésiens 3.6).
Le message de l’apôtre va beaucoup plus loin que les prophéties de l’Ancien Testament. Pour définir et bien mettre en valeur le dessein éternel de Dieu, Paul répète trois fois le mot « même ». Ce plan divin, tenu secret à travers les âges et maintenant révélé, est que par la foi en Jésus-Christ, les païens sont unis aux Juifs en un même corps qui est l’Église sans distinction d’origine. Les païens sont cohéritiers avec les Juifs et participent à la même promesse messianique en Jésus-Christ. Au premier siècle, ce concept est révolutionnaire tant pour les Juifs que pour les païens.
Selon les Écritures, la race humaine se subdivise en trois groupes que Paul mentionne dans sa première épître aux Corinthiens (10.32). Depuis Adam jusqu’à Abraham, l’humanité est évidemment non-juive. Ensuite, elle est divisée entre Juifs et païens jusqu’à la venue du Christ. Aujourd’hui, ces deux premiers groupes existent toujours, mais en plus il y a l’Église qui est composée de croyants et qui a débuté le jour de la Pentecôte. L’Église est tout d’abord composée de Juifs, puis des païens convertis s’y joignent, mais au fil du temps, ces derniers deviennent de plus en plus nombreux jusqu’à éclipser les Juifs. Aujourd’hui, l’Église se compose de gens de toutes races et de toutes les nations.
Versets 7-9
Je continue de lire dans le chapitre trois de l’épître aux Éphésiens.
C’est de cette Bonne Nouvelle que je suis devenu le serviteur : tel est le don que Dieu m’a accordé dans sa grâce, par l’action de sa puissance. Oui, c’est à moi, le plus petit de tous ceux qui lui appartiennent, que Dieu a fait cette grâce d’annoncer aux non-Juifs les richesses insondables du Christ et de mettre en pleine lumière, pour tout homme, la façon dont Dieu mène ce plan à sa complète réalisation. Ce plan, le Dieu qui a créé toutes choses l’avait tenu caché en lui-même de toute éternité (Éphésiens 3.7-9).
Paul est un homme très humble. Ici, il se dit littéralement : « moins que le moindre de tous les membres du peuple de Dieu » ; le grec est au superlatif absolu. Aux Corinthiens, il se déclare le moindre des apôtres (1Corinthiens 15.9). Plus Dieu élève un homme, plus celui-ci doit s’abaisser lui-même, et le mal qu’il trouve en lui est toujours plus grand que celui qu’il voit chez les autres ; c’est pourquoi il peut avec vérité se placer au-dessous d’eux. Paul gardait toujours en mémoire son passé de persécuteur de l’Église. A Timothée, il écrit :
Je suis reconnaissant envers celui qui m’a rendu capable de remplir cette tâche, Jésus-Christ, notre Seigneur. En effet, il m’a accordé sa confiance en me choisissant pour ce service, moi qui, autrefois, l’ai offensé, persécuté et insulté. Mais il a eu pitié de moi car j’agissais par ignorance, puisque je n’avais pas la foi (1Timothée 1.12-13).
Bien qu’il ait reçu la connaissance des mystères de Dieu, Paul n’en tire aucun orgueil. Au contraire, il dit tout tenir de la grâce de Dieu et de pouvoir accomplir son ministère par la puissance du Saint-Esprit. Sa tâche est de faire connaître Jésus aux païens, dévoilant ainsi le plan divin de réunir tous les croyants, Juifs et non-Juifs, dans l’Église sous le gouvernement du Christ. Ce dessein éternel de Dieu était gardé secret jusqu’à ce que Jésus vienne sur terre.
Quand on y réfléchit, la connaissance humaine est très limitée. Dans le domaine de la création matérielle, au fil des siècles les hommes ont fait beaucoup de découvertes, mais il y a encore d’innombrables secrets qu’ils n’ont pas percés et qui restent à découvrir. Dans le domaine spirituel, c’est bien pire, car nos seules connaissances solides proviennent des Écritures ; c’est seulement dans les cieux que les élus apprendront ce que sont les vraies réalités.
Versets 10-11
Je continue le texte.
Par cette mise en lumière, les Autorités et les Puissances dans le monde céleste peuvent connaître, par le moyen de l’Église, les aspects infiniment variés de sa sagesse. Cela s’accomplit conformément à ce qui a été fixé de toute éternité et qui s’est réalisé dans le Christ Jésus notre Seigneur (Éphésiens 3.10-11).
Le mystère, qui avait été tenu secret et qui est que païens et Juifs formeraient un seul corps, fut révélé aux apôtres et annoncé par eux, par Paul et Pierre en particulier. Ce dessein éternel de Dieu s’est réalisé grâce à la mort et la résurrection de Jésus-Christ.
Que ce soient les anges ou les démons, les créatures spirituelles s’intéressent à l’Église parce que c’est là que se vit, d’une part, la vraie relation fraternelle entre des êtres humains d’horizons les plus divers, et d’autre part la relation filiale entre le Père céleste et ses enfants. C’est par la rédemption d’une race déchue, que se manifeste plus abondamment qu’aucune autre de ses œuvres, la sagesse, la puissance et l’amour de Dieu.
Verset 12
Je continue.
Étant unis à Jésus par la foi en lui, nous avons la liberté de nous approcher de Dieu avec assurance (Éphésiens 3.12).
Le mot traduit par « approcher » signifie : « avoir le droit de venir dans la présence d’un souverain ou d’une divinité ». Les croyants ont le privilège infini de pouvoir s’adresser à Dieu avec audace et confiance. C’est au nom du Christ et par la foi en lui que cet accès est possible, ce qui veut dire qu’il est hors de question de pouvoir entrer en communion avec Dieu en dehors de Jésus ; d’ailleurs lui-même a dit :
Je suis le chemin, la vérité et la vie ; personne ne vient au Père que par moi (Jean 14.6).
Verset 13
Je continue le texte.
Aussi je vous demande de ne pas perdre courage en pensant aux détresses que je connais dans mon service pour vous : elles contribuent à la gloire qui vous est destinée (Éphésiens 3.13).
Si Paul n’annonçait pas la grâce de Dieu aux païens, les Juifs ne lui seraient pas hostiles et il ne croupirait pas en prison. La prédication de la Bonne Nouvelle attire à l’apôtre bien des souffrances, mais elles en valent la peine parce que l’Évangile procure aux païens le salut qui sera suivi de la gloire éternelle, un état de félicité qu’il n’est pas possible de se représenter.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.