Éphésiens 2.14-22
Chapitre 2
Introduction
Depuis la nuit des temps, les alchimistes ont essayé de fabriquer de l’or, ce métal précieux qui brille et attire tant de convoitises. Eh bien, imaginez qu’on prenne deux statues, une en plomb et l’autre en argent, qu’on les fonde et avec le métal obtenu que l’on moule une nouvelle statue et… miracle ! Elle sort du creuset en or. Impossible, me direz-vous. Bien évidemment, et pourtant, c’est exactement ce qui est arrivé mais à un niveau spirituel entre deux groupes de personnes très différents. Je continue à lire dans le 2e chapitre de l’épître aux Éphésiens.
Versets 14-17
Car nous devons notre paix à Jésus-Christ. Il a, en effet, instauré l’unité entre les Juifs et les non-Juifs et abattu le mur qui les séparait : en livrant son corps à la mort, Jésus a annulé les effets de ce qui faisait d’eux des ennemis, c’est-à-dire de la Loi de Moïse, dans ses commandements et ses règles. Il voulait ainsi créer une seule et nouvelle humanité à partir des Juifs et des non-Juifs qu’il a unis à lui-même, en établissant la paix. Il voulait aussi les réconcilier les uns et les autres avec Dieu et les unir en un seul corps, en supprimant, par sa mort sur la croix, ce qui faisait d’eux des ennemis. Ainsi il est venu annoncer la paix à vous qui étiez loin et la paix à ceux qui étaient proches (Éphésiens 2.14-17).
Le mot « paix » rappelle le titre de « Prince de la paix », donné au Messie (Ésaïe 9:5). L’hébreu « shalôm » (paix) signifie plus que l’absence d’hostilité, comme le serait une trêve armée, par exemple ; il implique bien-être et sécurité à tous les niveaux. Le mot « paix » est tellement important qu’il est mentionné quatre fois dans ce passage de l’épître. Quand Paul l’a rédigé, il avait probablement à l’esprit une prophétie de Michée que je lis en la compressant :
Il arrivera, aux derniers jours, que des nations nombreuses diront : Venez et montons à la montagne de l’Éternel, à la maison du Dieu de Jacob ; il nous instruira de ses voies, et nous marcherons dans ses sentiers ! Il jugera entre des peuples nombreux et sera l’arbitre de nations puissantes jusqu’aux pays lointains ; ils forgeront de leurs épées des socs, et de leurs lances, des faucilles ; une nation ne lèvera plus l’épée contre l’autre, et on n’apprendra plus la guerre. Mais chacun habitera sous sa vigne et sous son figuier, sans que personne ne les épouvante ; car la bouche de l’Éternel des armées a parlé. Mais toi Bethlehem Ephrata, qui es petite entre les milliers de Juda, de toi sortira celui qui doit être dominateur en Israël. Ses origines sont d’ancienneté, dès les jours éternels. Il se maintiendra, et il gouvernera avec la force de l’Éternel, avec la majesté du nom de l’Éternel son Dieu. Ils habiteront en paix, car alors il sera glorifié jusqu’aux extrémités de la terre. Et c’est lui qui sera la paix (Michée 4.1-4 ; 5.1, 3-4).
La vision de paix entrevue par cette prophétie est l’œuvre du Messie et se réalisera pleinement pendant le millénium, mais elle commence déjà à trouver un accomplissement dans l’Église, le nouveau peuple de Dieu qui se constitue en Jésus-Christ. C’est l’annonce de la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ mort pour racheter tous les hommes par son sacrifice qui est la véritable source de la paix pour ceux qui l’acceptent. Jésus est lui-même la paix entre tous les peuples et en particulier entre les Juifs et les païens. Quand les membres de ces deux groupes deviennent croyants, Jésus les unis en lui et dans son Église car il renverse ce qui les divise en mettant fin à l’inimité profonde et à la haine qu’ils se vouaient auparavant.
Cette animosité viscérale et ancestrale est due au fait que les Juifs qui cherchent à garder la Loi avec ses commandements et ses règles, sont arrogants ; ils méprisent et font peser leur soi-disant supériorité religieuse sur les païens, qui pour leur part se méfient, se moquent et s’opposent à ce nationalisme politique et religieux sioniste. Il faut dire aussi que la partie cérémonielle de la Loi, et en particulier les règles de pureté rituelle, ont justement pour fonction d’établir un clivage, une barrière entre les Israélites et les autres peuples. D’ailleurs le Temple lui-même est cloisonné. Il y a les parvis, c’est à dire les cours extérieures avec des bâtiments annexes, puis l’édifice du Temple qui est divisé entre le Lieu saint et le Lieu très saint. Les prêtres, les hommes, les femmes et les prosélytes, chaque groupe possède son propre lieu, ce qui fait que le principe de séparation est fortement ancré dans l’esprit juif.
Mais quand le Christ est mort, tout a changé. D’abord, le rideau entre les lieux saint et très saint a été déchiré de haut en bas comme par une main invisible, et Jésus est devenu pour tous les hommes de toutes les nations la cour extérieure du Temple, c’est à dire le chemin qui mène à Dieu. Jésus est aussi la vérité, symbolisée par le Lieu saint où Dieu est adoré en vérité. Il est également la vie, représentée par le Lieu très saint symbole de la présence de l’Éternel. Maintenant donc, n’importe qui peut avoir accès à Dieu par Jésus. Ceux qui lui font confiance sortent de l’isolement de leur clan et le Saint Esprit les place en Christ, devenu pour tous le nouveau Temple sans aucun cloisonnement ni interdit.
Les commandements de la loi de Moïse ont pour objectif de préparer l’humanité, mais surtout les Juifs, à la venue du Messie. Par sa mort sur la croix, il a rendu caduques les exigences cérémonielles de la Loi. Dans son épître aux Romains, Paul dit :
Le Christ est la fin de la Loi (Romains 10.4).
Cela dit, la Loi demeure toujours la source de sagesse et de la connaissance de la volonté de Dieu car la partie morale est toujours d’actualité. Cependant, sa fonction rituelle qui devait préparer le peuple de Dieu à la venue du Christ a été abolie. En conséquence, ce qui était l’une des principales sources de clivage et d’hostilité entre Juifs et non-Juifs a disparu et les membres de ces deux groupes ethniques distincts, quand ils se convertissent, deviennent un en Jésus-Christ. Chrysostome, l’un de ceux appelés : « Pères de l’Église » a expliqué la nouvelle dynamique relationnelle entre Juifs et païens ainsi :
Ce n’est pas que Dieu nous a promus à la même dignité que les Juifs, mais bien plutôt qu’il a élevé les Juifs et nous à un niveau encore plus élevé.
En créant une humanité d’un ordre différent, une nouvelle race spirituelle en quelque sorte, Dieu a atteint deux objectifs. Le premier a été de réconcilier en Jésus, Juifs et païens et tous les hommes entre eux. Paul définit Jésus-Christ comme l’homme par excellence, le représentant de la race en qui les peuples séparés sont ramenés à l’unité parfaite. Tous ceux qui croient vraiment en Christ et qui donc l’acceptent pour Maître et Seigneur, constituent le peuple de Dieu, sa famille en quelque sorte ; ensemble, ils forment un temple saint qui est l’Église de Jésus-Christ, qu’il ne faut pas confondre avec les différents clochers, les églises institutionnelles. Pour Dieu, il n’existe donc plus de différence entre les hommes. Qui qu’ils soient, Caucasiens, Africains, Asiatiques ; et quelle que soit la couleur de leur peau, leurs us et coutumes, peu importe, dès qu’ils reconnaissent en Jésus leur Sauveur, ils sont égaux devant Dieu et constituent un seul et même peuple.
On a essayé d’abolir les guerres en promouvant l’idée de la fraternité des hommes et de la paternité universelle de Dieu. Mais ce sont des mythes et une hérésie. La seule caractéristique morale commune à tous les êtres humains est qu’ils sont corrompus parce qu’ils ont tous hérité la même nature dépravée de leur ancêtre Adam. Dans ce sens et vis-à-vis du mal, nous sommes effectivement tous frères et sœurs et il n’y a pas non plus de différence entre Juifs et païens comme le dit Paul dans son épître aux Romains. Je cite le passage :
Nous les Juifs, sommes-nous supérieurs aux autres hommes ? Pas du tout. Nous avons, en effet, déjà démontré que tous les hommes, Juifs ou non, sont également coupables (Romains 3.9).
Par contre, les croyants qui ont accepté Jésus-Christ comme Sauveur sont, en leur âme et conscience, des frères et sœurs et ont Dieu pour Père. Dans ce sens, même celui qui a la peau aussi blanche que la laine la plus pure, s’il n’est pas croyant, n’est pas mon frère. Par contre, l’Africain à la peau noire-ébène, s’il a fait confiance à Jésus, il est mon frère. La nouvelle humanité que Jésus a créée est le commencement d’une nouvelle création de Dieu car en Christ, Juifs et païens ont établi une paix durable.
Si le premier objectif de Dieu a été de réconcilier en Jésus, Juifs et païens et tous les hommes croyants entre eux, le deuxième a été de réconcilier l’humanité avec lui-même. Pour accomplir sa volonté, Dieu s’est servi de la croix sur laquelle Jésus s’est offert en sacrifice. En expiant les péchés des hommes, Jésus a supprimé la séparation fondamentale entre les hommes et Dieu. « Soyez réconciliés avec Dieu », est une exhortation que Paul écrit dans ses épîtres aux Romains, aux Corinthiens et aux Colossiens (Romains 5.10 ; 2Corinthiens 5.18-20 ; Colossiens 1.20). Dès que les hommes font la paix avec Dieu, ils sont en paix entre eux.
Verset 18
Je continue de lire dans le second chapitre de l’épître aux Éphésiens.
Car, grâce à Jésus, nous avons accès, les uns comme les autres, auprès du Père, par le même Esprit (Éphésiens 2.18).
Comme en plusieurs autres endroits de cette épître, Paul utilise ici une formule canon qui mentionne la participation des trois personnes de la Trinité. Les croyants ont accès auprès de Dieu le Père par l’intermédiaire du Saint-Esprit en vertu de la mort de Jésus sur la croix.
Sous le régime de la Loi, les Israélites ne jouissent pas de ce privilège. Seul le grand-prêtre peut entrer dans la présence de Dieu dans le Lieu très saint, mais une seule fois par an, pour la fête de « Yom Kippour » aussi appelée le « Grand Pardon ».
Mais Jésus ayant établi une Nouvelle Alliance entre Dieu et les hommes par son sang, il peut désormais nous introduire auprès de Dieu. L’apôtre met l’accent sur cet aspect de la nouvelle relation avec les hommes parce qu’il est d’une importance capitale. Et pour bien souligner cette nouveauté et l’intimité que cette relation représente, Paul donne à Dieu le nom de Père.
Sous le régime de la Nouvelle Alliance, Juifs et païens sont des pécheurs coupables égaux devant Dieu qui se retrouvent et fraternisent au pied de la croix. Paul a répété 4 fois sous des formes légèrement différentes que ces deux groupes sont dorénavant unis. Je les rappelle :
- Premièrement, il a dit que « Dieu a instauré l’unité entre Juifs et non-Juifs »
- Deuxièmement, « il voulait créer une nouvelle humanité à partir des Juifs et des non-Juifs ».
- Troisièmement, « il voulait les réconcilier les uns et les autres avec Dieu et les unir en un seul corps ».
- Et quatrièmement, « les uns comme les autres ont accès auprès du Père ».
Ce dernier point est un immense privilège qui est donné à chacun d’entre nous par la foi en Jésus-Christ et tout être humain quel qu’il soit y a droit.
Verset 19
Je continue l’épître aux Éphésiens.
Voilà pourquoi vous n’êtes plus des étrangers ou des résidents temporaires, vous êtes concitoyens des membres du peuple de Dieu, vous faites partie de la famille de Dieu (Éphésiens 2.19).
Les non-Juifs ne sont plus des « résidents temporaires ». Au premier siècle, le mot ainsi traduit désigne des émigrés en situation légale, mais qui n’ont pas les mêmes droits que les citoyens du pays. Dans l’Église, les non-Juifs n’occupent pas une place de deuxième ordre, mais une pleine égalité en tant que « concitoyens des membres du peuple de Dieu ». Cette promesse efface le désavantage dont souffraient les prosélytes convertis au judaïsme, car ils devaient rester séparés des Juifs de race.
Par rapport à l’Ancienne Alliance, la situation des païens croyants a considérablement changé puisqu’ils font désormais partie du peuple de Dieu, non pas l’Israël, mais de l’Église qui est la nouvelle humanité composée de Juifs et de non-Juifs convertis à Jésus-Christ. Les uns et les autres font partie de la maison de Dieu, de sa famille et sont ses fils et ses filles. Dans sa première épître, l’apôtre Jean écrit :
Je vous écris, petits-enfants, parce que vos péchés vous sont pardonnés à cause de son nom (1Jean 2.12).
Dans l’Église, les croyants ont une relation avec Dieu qui est entièrement différente de la relation qu’avaient les Juifs avec l’Éternel sous le régime de l’Ancienne Alliance. Que ce soient Moïse le grand législateur, ou David le grand roi, qui était aussi l’homme bien-aimé de Dieu, tous deux sont appelés serviteurs de l’Éternel (Nombres 12.7 ; 2Samuel 7.8), alors que les membres de l’Église de Jésus-Christ, qu’ils soient Juifs ou païens, sont des fils et des filles de Dieu et des citoyens des cieux. Ici-bas, les croyants ne sont que des pèlerins de passage car leur vraie patrie est au ciel. Dans son épître aux Philippiens, Paul écrit :
Quant à nous, nous sommes citoyens du royaume des cieux : de là, nous attendons ardemment la venue du Seigneur Jésus-Christ pour nous sauver (Philippiens 3.20).
Verset 20
Je continue le texte.
Dieu vous a intégrés à l’édifice qu’il construit sur le fondement posé par les apôtres, ses prophètes, et dont Jésus-Christ lui-même est la pierre principale (Éphésiens 2.20).
Les apôtres sont aussi prophètes parce qu’ils sont les dépositaires des révélations divines. Ce sont leurs écrits inspirés par Dieu qui forment la clé de voûte de la foi chrétienne. L’Église du premier siècle a été bâtie sur leur enseignement. Dans le livre des Actes, on lit :
Les croyants s’attachaient à écouter assidûment l’instruction des apôtres, à vivre en communion les uns avec les autres, à rompre le pain et à prier ensemble (Actes 2.42).
Paul montre bien que Jésus-Christ est non seulement la pierre angulaire de l’édifice qui est l’Église mais aussi la fondation du fondement que sont les apôtres. Selon l’ancienne façon de construire, la pierre angulaire est placée avec beaucoup de soin, car tout le reste du bâtiment est érigé sur elle. Pareillement, l’enseignement des apôtres est bien aligné sur celui du Christ. Paul dans sa première épître aux Corinthiens et Pierre dans sa première épître, écrivent :
Pour ce qui est du fondement, nul ne peut en poser un autre que celui qui est déjà en place, c’est-à-dire Jésus-Christ (1Corinthiens 3.11). Pour vous donc qui croyez : l’honneur ! Mais pour ceux qui ne croient pas : La pierre rejetée par les constructeurs est devenue la pierre principale, à l’angle de l’édifice, une pierre qui fait tomber, un rocher qui fait trébucher. Parce qu’ils refusent de croire à la Parole, il leur arrive ce qui était prévu pour eux : ils tombent à cause de cette pierre (1Pierre 2.7-8).
L’apôtre Pierre souligne bien que c’est Jésus la pierre d’angle, ce qui signifie qu’il a bien compris ce que Jésus voulait dire quand il a déclaré :
Tu es Pierre, et sur ce roc j’édifierai mon Église, contre laquelle la mort elle-même ne pourra rien (Matthieu 16.18).
En parlant du roc sur lequel l’Église serait bâtie, Jésus se désignait lui-même. Les apôtres sont la fondation, mais parce qu’il est la pierre d’angle, c’est sur le Christ que tout l’édifice repose.
Verset 21
Je continue le texte.
En Jésus-Christ, toute la construction bien coordonnée, s’élève sans cesse, afin d’être un temple saint dans le Seigneur (Éphésiens 2.21).
Paul établit à la fois une analogie et un contraste entre l’Église et le Temple de l’Ancien Testament. Dans ce passage, le mot « naos » traduit par « temple » ne s’applique pas à l’ensemble du bâtiment avec ses annexes et ses cours extérieures, mais désigne spécifiquement le sanctuaire qui comprenait les Lieux saint et très saint. Paul dit donc que l’ensemble des croyants est devenu le nouveau sanctuaire de Dieu. Ce temple n’est pas fait de matière inerte, mais de pierres vivantes, spirituelles et saintes. Dans sa première épître, Pierre écrit :
Puisque vous êtes-vous aussi des pierres vivantes, édifiez-vous pour former un temple spirituel et pour constituer un groupe de prêtres consacrés à Dieu, chargés de lui offrir des sacrifices spirituels qu’il pourra accepter favorablement par Jésus-Christ (1Pierre 2.5).
Dieu s’est acquis un peuple en prenant des êtres, auparavant spirituellement morts à cause de leur corruption et de leurs fautes, et il leur a insufflé la vie. Les croyants d’origine juive et païenne sont unis les uns aux autres pour former « un temple saint », que Paul a précédemment appelé : « un seul corps » (Éphésiens 2.16).
Tout comme le temple de Salomon fut construit sans le bruit d’un outil, de la même manière, sans tambour ni trompette, le Saint-Esprit place les êtres humains dans l’Église dès qu’ils sont régénérés suite à leur foi en Jésus-Christ. Ensemble, ils sont « bien coordonnés », un mot qui signifie que les diverses parties de la construction sont adroitement assemblées et non placées au hasard ou à la va-vite.
Cette image évoque la présence dynamique de l’Esprit du Christ dans l’Église qui est un corps vivant qui ne cesse de grandir au fur et à mesure que de nouveaux croyants lui sont ajoutés. Dans sa première épître aux Corinthiens, Paul écrit :
Nous avons tous été baptisés par un seul et même Esprit pour former un seul corps, que nous soyons Juifs ou non-Juifs, esclaves ou hommes libres. C’est de ce seul et même Esprit que nous avons tous été abreuvés (1Corinthiens 12.13).
Paul parle de l’Église comme étant en train de se créer, or quand il écrit ces lignes, le Temple de Jérusalem que le roi Hérode fait rénover est lui aussi inachevé. En fait, même quand il fut détruit par les Romains en l’an 70, le temple d’Hérode n’est toujours pas entièrement terminé. Par contre, un jour, l’Église sera totalement achevée, jusqu’à la dernière pierre, c’est à dire jusqu’au dernier croyant. Personne ne manquera à l’appel des élus.
Verset 22
Je finis le chapitre deux de l’épître aux Éphésiens.
Unis au Christ, vous avez été intégrés ensemble à cette construction pour former une demeure où Dieu habite par l’Esprit (Éphésiens 2.22).
Paul explique en quoi consiste le rôle de l’Église, qui est de révéler la présence et la gloire de Dieu sur la terre. Tout comme l’Éternel demeurait dans le temple de Jérusalem, il habite dans l’Église de Jésus-Christ ainsi que dans tous ceux qui ont accepté Jésus comme leur Sauveur. C’est là et nulle part ailleurs qu’aujourd’hui on trouve le seul vrai Dieu. Les non-croyants devraient savoir qu’ils peuvent rencontrer leur Créateur chez ceux qui croient en Jésus-Christ, et quand les croyants célèbrent un culte dans un édifice quelconque, et ça n’a pas besoin d’être une chapelle ou une église, Dieu est présent au milieu d’eux par son Esprit. Mais dès qu’ils ont quitté le bâtiment, Dieu le quitte aussi. Contrairement au régime de l’Ancienne Alliance où l’Éternel est symboliquement présent dans une structure de pierres, aujourd’hui, Dieu fait sa demeure dans les croyants, dans leur esprit régénéré (Romains 8.9).
Paul a donc montré que comme les croyants non-juifs étaient autrefois hors de la maison de Dieu, ils constituent maintenant un seul corps, un seul temple avec ceux qui sont d’origine juive. Cette nouvelle entité est un organisme vivant habité par le Saint-Esprit et un peuple qui grandit, fondé sur l’enseignement des apôtres avec Jésus comme pierre angulaire.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.