Éphésiens 2.3-7
Chapitre 2
Introduction
Le siècle dernier, aux États-Unis où les gens sont bien plus religieux qu’en Europe, un juge prétendit un jour avoir reçu une révélation de Dieu concernant la fin des temps. Il se mit alors à parcourir le pays en disant : « Il y a des millions de gens qui vivent aujourd’hui et qui ne mourront jamais. » Un conférencier chrétien de renom décide alors de lui emboîter le pas avec un tout autre message, qui est : « Il y a des millions de gens qui vivent aujourd’hui et qui sont déjà morts. » Ce prédicateur a parfaitement raison ; des millions, en réalité des milliards d’êtres humains sont spirituellement morts à cause du péché d’Adam et de leurs fautes personnelles. Notre monde peut être défini comme l’endroit où les morts vivent, le pays des morts-vivants.
Verset 3
Je continue à lire dans le deuxième chapitre de l’épître aux Éphésiens.
Nous aussi, nous étions autrefois dans cet état constant de mort à cause de nos faux pas et de nos manquements par rapport au but que Dieu a fixé pour nous. Nous vivions selon nos désirs d’hommes livrés à eux-mêmes et nous accomplissions tout ce que notre corps et notre esprit nous poussaient à faire. Aussi étions-nous, par nature, des enfants de colère comme le reste des hommes (Éphésiens 2.3 ; Auteur).
L’expression « enfants de colère » indique la source et la paternité d’où proviennent les dispositions morales innées de l’homme. Ici, l’apôtre jette un regard en direction de l’origine du mal. Quand il dit « par nature », il enseigne la doctrine du péché originel. Quand on lit la description de l’état moral de l’homme naturel que fait l’apôtre à partir d’ici, on peut se demander d’où peut bien provenir cet état de déchéance ? À cette question il n’y a pas d’autre réponse que la chute d’Adam et Ève et la maladie invétérée du péché, héritée à la naissance de génération en génération depuis nos premiers parents. Je suis pécheur en vertu d’une disposition innée qui porte ses fruits de mort avant même que j’ai eu conscience de mes actes. C’est Saint Augustin qui est le premier à avoir dit que le péché d’Adam nous est imputé et donc que chacun de nous est responsable de la faute du père de notre race. L’apôtre Paul ne va quand même pas aussi loin dans ses propos. Par contre, selon lui, si je suis l’objet de la colère de Dieu, ce n’est pas seulement à cause des fautes particulières que j’ai commises, mais en vertu de mon état de corruption. Je suis malheureusement bien obligé de reconnaître que j’ai en moi un puits sans fond de dispositions mauvaises. Dans les églises protestantes du canton de Vaud en Suisse, on dit encore la prière de confession suivante qui est toujours d’actualité.
« Seigneur Dieu, Père éternel et tout-puissant, nous confessons et reconnaissons sincèrement devant ta sainte Majesté, que nous sommes de misérables pécheurs, conçus et nés dans l’iniquité et dans la corruption, enclins au mal, incapables de faire aucun bien ; et que par nos vices nous transgressons sans cesse tes saints Commandements ; ce qui fait que nous attirons par ton juste jugement une entière ruine sur nous ».
Ce qui provoque la colère de Dieu n’est pas seulement en moi mais dans toute la race et la nature humaine. Je nage à contre-courant parce que beaucoup acceptent la thèse de Jean Jacques Rousseau qui a essayé de prouver que l’individu naît bon, mais se corrompt au contact des autres. Mais c’est un cercle vicieux absurde. L’autre possibilité serait que Dieu a créé l’homme tel qu’il est, mais c’est un blasphème qui fait de lui l’auteur du mal.
Cependant, même si ma nature a été corrompue par le péché, je porte encore les traces de ma première origine, qui vient de Dieu. Je peux donc reconnaître et déplorer ma corruption, et saisir la grâce qui m’est offerte, mais si je ne le fais pas, c’est uniquement de ma faute.
Quand Paul dit : « nous aussi nous étions autrefois dans cet état constant de mort », il désigne spécifiquement ceux de race juive. Il les a dans le collimateur tout autant que les païens parce que le jugement de Dieu s’étend à tout enfant d’Adam dans son état naturel. Juifs et païens sont donc sous la même condamnation et ne méritent que la colère de Dieu. Une traduction amplifiée de ce troisième verset est :
Tous autant que nous sommes, notre style de vie était modelé par nos désirs d’hommes livrés à eux-mêmes et nous accomplissions tout ce que notre corps et notre esprit nous poussaient à faire.
A cause de leur nature fondamentalement déchue, tous les hommes quels qu’ils soient font des faux pas dans leur vie ; ils commettent des actions répréhensibles qui transgressent la loi de Dieu, et chacun d’entre nous, Juif, païen, religieux, athée, est chargé de péchés, car il s’est rendu maintes fois coupable. Je suis incapable de vivre selon les normes de Dieu ce qui fait que mes manquements font de moi un mort-vivant, un zombi spirituel. De plus, je subis l’influence des puissances des ténèbres qui me poussent à désobéir à Dieu.
L’apôtre Paul dresse ici un tableau alarmant et déprimant de l’état délabré de l’être humain non régénéré, qui ne connaît pas Jésus-Christ. N’étant pas né de nouveau, il se conforme à l’esprit diabolique de son temps, à la société et au style de vie de son environnement mondain. Il danse au rythme de la musique que joue Satan, car c’est lui qui mène le bal.
On a coutume de penser que les péchés sont de très grosses taches, des crimes horribles, des actes ignobles, inhumains. Mais au regard de Dieu, même nos pensées et raisonnements sont totalement pervertis. Par exemple, la croyance au transformisme, c’est à dire l’évolution d’une espèce à l’autre, n’est pas motivée par des faits observables, mais par une philosophie de la vie qui rejette Dieu et le remplace par le hasard de processus vagues, mais dits naturels. Lorsque les tenants de ce dogme sont à bout d’arguments, ils sortent la grosse Berta et disent : « La preuve de l’évolution est que quelque chose existe; nous sommes là et il y a un univers au lieu du néant. »
C’est à cause de nos idées tordues et de notre vision tronquée de la réalité que notre échelle de valeurs est bancale, et que souvent l’argent domine toutes nos préoccupations. Pour ces raisons, nos priorités sont dans un grand désordre, nous faisons mauvais usage de notre temps libre, et nous commettons des actions répréhensibles. L’apôtre Jacques met en garde les croyants contre les fausses valeurs de son temps lorsqu’il leur dit :
D’où proviennent les conflits et les querelles entre vous ? N’est-ce pas des désirs égoïstes qui combattent sans cesse en vous ? Vous convoitez beaucoup de choses, mais vos désirs restent insatisfaits. Vous êtes meurtriers, vous vous consumez en jalousie, et vous ne pouvez rien obtenir. Vous bataillez et vous vous disputez. Vous n’avez pas ce que vous désirez parce que vous ne demandez pas à Dieu. Ou bien, quand vous demandez, vous ne recevez pas, car vous demandez avec de mauvais motifs : vous voulez que l’objet de vos demandes serve à votre propre plaisir. Peuple adultère que vous êtes ! Ne savez-vous pas qu’aimer le monde, c’est haïr Dieu ? Si donc quelqu’un veut être l’ami du monde, il se fait l’ennemi de Dieu (Jacques 4.1-4).
Ce comportement égocentrique mais très humain, qui convoite et veut satisfaire les désirs de la chair, correspond à une personne non régénérée qui est encore sous la colère de Dieu à cause de toutes ses fautes. Il va sans dire qu’une telle conduite est inappropriée pour quelqu’un qui a accepté Jésus-Christ comme son Sauveur. Dans sa première épître, l’apôtre Jean montre que lui et Jacques sont exactement sur la même longueur d’onde. Je lis le passage.
N’aimez pas le monde ni rien de ce qui fait partie de ce monde. Si quelqu’un aime le monde, l’amour pour le Père n’est pas en lui. En effet, tout ce qui fait partie du monde : les mauvais désirs qui animent l’homme livré à lui-même, la soif de posséder ce qui attire les regards, et l’orgueil qu’inspirent les biens matériels, tout cela ne vient pas du Père, mais du monde. Or le monde passe avec tous ses attraits, mais celui qui accomplit la volonté de Dieu demeure éternellement (1Jean 2.15-17).
Il se peut que vous disiez : « Oh moi, je ne ferais jamais ceci ou cela ». Oui, mais peut-être que vous êtes un voyeur. Ces actions que vous condamnez, n’aimez-vous pas les regarder sur votre petit écran dans tous leurs détails ? Si c’est le cas, alors, par personne interposée, vous êtes tout aussi coupable.
Quand Jésus raconte la parabole de l’enfant prodigue qui a dilapidé l’argent de son père en faisant les 400 coups, il ne précise pas ses actions pendables car il ne veut pas donner à ses auditeurs la moindre occasion de se lécher les babines. Pourtant, certains prédicateurs enfreignent cette règle quand ils brodent une histoire ; ils en rajoutent des wagons, ils vous emmènent à Pigalle la nuit et vous faites une boîte de nuit après l’autre et vous passez d’une fille brune à une autre blonde. Voilà l’esprit et l’amour du monde contre lesquels Jean s’offusque.
À côté du pécheur ordinaire, il y a les faux religieux, des gens qui savent exploiter la crédulité des personnes faibles. On les trouve partout, mais ils ne sont pas reconnaissables au premier abord parce qu’ils portent un costume de carnaval ; ils sont déguisés en personnes respectables ce qui les rend particulièrement dangereux. L’apôtre Pierre les décrit ainsi :
Ces gens sont effrontés et sûrs d’eux-mêmes ; ils n’ont de respect devant rien ; ces enseignants de mensonge lancent, sans trembler, des insultes aux Puissances surnaturelles. Ces hommes trouvent leur plaisir à se livrer à la débauche en plein jour. Ce sont de tristes sires, hommes tarés et vicieux… Avec cela, ils n’ont d’yeux que pour les femmes frivoles qu’ils ne peuvent regarder sans les désirer. Leur envie de pécher est insatiable. Ils attirent les âmes chancelantes pour les séduire et sont passés maîtres dans l’art de se remplir les poches. Ils sont sous la malédiction divine [..] (2Pierre 2.10, 13-15, Parole vivante).
On ne peut pas suivre l’esprit de ce monde et avoir Dieu pour Maître ; il faut choisir. Jésus a dit à la foule qui le suivait :
Personne ne peut travailler en même temps au service de deux maîtres. En effet, ou bien il détestera l’un et aimera l’autre, ou bien il sera entièrement dévoué au premier et méprisera le second. Vous ne pouvez servir en même temps Dieu et l’Argent (Matthieu 6.24).
Être croyant ne se résume pas à éviter certains comportements et à pratiquer une liste de bonnes actions. Ce n’est pas non plus porter une tenue vestimentaire sobre, ou multicolore si on est prêtre, parce que comme chacun sait, « l’habit ne fait pas le moine ». C’est de l’orgueil que de croire qu’une certaine ligne de conduite ou une apparence religieuse peut me rendre acceptable aux yeux de Dieu, alors que je joue à « m’as-tu vu », et je dis du mal de mon prochain que j’envie. Si je recherche les courbettes, les honneurs et les applaudissements de mes semblables, c’est par vanité, parce que j’épouse les fausses valeurs de ce monde. Quand l’apôtre écrit : « Tous autant que nous sommes, notre style de vie était modelé par nos désirs d’hommes livrés à eux-mêmes », il parle de sa race et s’inclut avec eux. Jamais Paul n’adopte l’attitude d’un propre juste qui dit : « Je suis meilleur que toi », et pourtant il aurait eu de bonnes raisons de le penser parce qu’il est sans doute le plus consacré des croyants que le monde a connu. Tout comme Paul, nous devons aussi reconnaître notre déchéance.
L’épître aux Éphésiens décrit le passé, le présent et le futur de l’Église et des croyants. Bien sûr, tous les détails de ma vie n’y figurent pas parce que Dieu ne veut pas que je connaisse mon avenir, mais que je marche par la foi en dépendant de lui.
A ce sujet, il est vrai que certains devins ou spirites ont le pouvoir de connaître d’avance certains événements futurs concernant leurs clients. Mais c’est un jeu très dangereux, et malheur à celui qui consulte ces voyants car il entre dans une zone interdite et le diable le prendra au collet. Quant à ceux qui s’affichent « diseurs de bonne aventure », la plupart du temps ce sont des charlatans très perspicaces. Ce qui est drôle est qu’ils prédisent généralement une bonne fortune alors qu’eux-mêmes sont souvent proches de la misère.
Versets 4-5
Je continue à lire dans le second chapitre aux Éphésiens avec une traduction amplifiée.
Mais Dieu qui est riche dans la manifestation de sa bonté imméritée à l’égard des hommes pécheurs, agit en leur faveur à cause du grand amour dont il les a aimés. Alors que nous étions spirituellement morts à cause de nos fautes, il nous a fait revivre les uns et les autres avec le Christ. C’est par la grâce que vous êtes sauvés (Éphésiens 2.4-5).
La conjonction « Mais » est importante car elle sert d’introduction aux actions de Dieu en faveur des pécheurs. Elle sert à trancher avec le début déprimant du chapitre.
En grec, le mot « Dieu » suit immédiatement la conjonction « Mais », ce qui lui confère une position dominante. « Mais Dieu » établit donc un contraste radical avec la description que Paul a faite de la déchéance et de la condamnation de l’homme, qui est spirituellement mort, totalement et absolument incapable de se sauver lui-même.
Il faut savoir que la construction des premiers versets de ce second chapitre est irrégulière. Paul interrompt la phrase du premier verset afin de décrire l’état de péché et de mort et d’exalter Dieu qui dans sa miséricorde a trouvé un remède. Puis la pensée du premier verset reprend dans les versets 4 et 5 et le « vous » du premier verset est le sujet des verbes « revivre et ressusciter » des versets 4 et 5.
Sur le fond noir et empreint de désespoir de la situation de l’homme naturel, Dieu vient manifester sa bonté en repêchant l’homme. A partir d’ici, Paul peint en traits vivants toute l’œuvre de restauration de l’homme déchu. Il en découvre la cause dans la miséricorde éternelle de Dieu et dans son amour infini ; il montre la puissante réalisation de notre salut dans la personne et dans la vie de son fils. Cependant, Dieu ne peut secourir le pécheur qu’à la condition qu’il accepte de faire confiance à Jésus-Christ. Dieu, source de la vie, a manifesté son grand amour envers ceux qui sont spirituellement morts en les faisant revivre en Jésus-Christ, en leur communiquant sa vie ; c’est le miracle de la nouvelle naissance. Le pécheur qui était mort, ayant ainsi été rendu vivant, peut désormais communiquer avec son Créateur.
Dieu agit en raison de son amour pour nous. En grec, le mot traduit par « amour » signifie « rechercher le plus grand intérêt de celui qui est aimé ». Étant donné que les pécheurs sont spirituellement morts, ils ne possèdent rien qui puisse les rendre acceptables et aimables à ses yeux. Seule la bonté de Dieu l’a poussé à sauver l’homme de sa misère.
Dans les livres historiques de l’Ancien Testament on découvre que chaque fois que l’Éternel délivre Israël de ses ennemis, ce n’est pas parce qu’il le mérite. Au contraire, les Hébreux sont quasi constamment coupables d’idolâtrie. Ce n’est que quand ils sont dans la détresse qu’ils invoquent Dieu qui entend leurs cris et intervient en leur faveur parce qu’il les aime.
Pareillement et parce qu’il est amour, Dieu nous a aimés malgré ce que nous sommes. Ce grand amour par lequel Dieu nous aime sans autre raison que l’amour, c’est la grâce. Et Dieu en a suffisamment pour vous et pour moi ; sa réserve est infinie.
Un jour, une femme qui vivotait dans un taudis de Londres fut invitée à passer un week-end à la mer. Arrivée sur place, elle s’est mise à pleurer. À son hôte interloqué, elle a pointé son doigt vers cette immensité et a dit : « C’est la première fois que je vois quelque chose qui soit en grande quantité ». Dieu possède un océan de grâce qu’il destine à tous ceux qui en désirent, peu importe ce qu’ils sont, leur passé ou leur présent, leurs goûts et leur tenue vestimentaire. Il suffit qu’ils se reconnaissent pécheurs et acceptent Jésus comme Sauveur.
Quand les hippies avaient le vent en poupe, leur bannière : « faites l’amour et pas la guerre », a fait le tour du monde. Ils avaient pour la plupart des mœurs très libres, pourtant, certains devinrent chrétiens. Alors, l’un d’entre eux a écrit le mot « love » partout de la tête aux pieds sur son accoutrement bizarre. Il a fait ça, dit-il, parce que Dieu l’avait sauvé par son amour. Sa théologie manquait de raffinement mais ce n’est pas grave. Si on veut être rigoureux, les Écritures enseignent que Dieu sauve par un acte de sa grâce. Plus loin Paul écrit :
C’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Cela ne vient pas de vous, c’est un don de Dieu ; ce n’est pas le fruit d’œuvres que vous auriez accomplies (Éphésiens 2.8-9).
Il est vrai que Dieu nous aime, mais malgré tout, il ne peut pas nous faire entrer en douce dans son royaume par la petite porte de derrière par ce qu’il est aussi le juge de toute la terre ; il est trois fois saint et sa justice est inflexible. Or Dieu ne peut pas agir à l’encontre de ses attributs, de ce qu’il est ; voilà pourquoi il est obligé de punir toutes les fautes. Cependant c’est son amour qui l’a motivé à envoyer Jésus sur terre pour nous chercher. L’apôtre Jean écrit :
Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui ne périsse pas (Jean 3.16).
Nous sommes de pauvres pécheurs perdus que Dieu aime, mais ça ne suffit pas pour nous sauver. Il a fallu qu’il pourvoie à notre salut en payant lui-même notre dette sur le calvaire, ce qu’il a fait en son Fils. Maintenant, l’amour de Dieu appelle tous ceux qui sont spirituellement morts, qui sont condamnés et sous sa colère, à venir à Jésus pour être sauvés et recevoir la vie éternelle. Et même si les péchés abondent, la grâce de Dieu surabonde. Comme le salut dépend du Christ et non de moi, je suis en sécurité pour l’éternité. Si je juge mes écarts à la lumière des Écritures, dans sa grâce et à cause du sacrifice de Jésus, Dieu me purifie de mes fautes. Dans sa première épître, l’apôtre Jean écrit :
Si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché. Si nous prétendons n’être coupables d’aucun péché, nous vivons dans l’illusion, et la vérité n’habite pas en nous. Si nous reconnaissons nos péchés, il est fidèle et juste et, par conséquent, il nous pardonnera nos péchés et nous purifiera de tout le mal que nous avons commis (1Jean 1.7-9).
Dieu vous aime et vous ne pouvez pas davantage changer cela que vous pouvez empêcher le soleil de briller. Par contre, il est toujours possible de se cacher de ses rayons. Mais si vous venez à Dieu par Jésus-Christ, il vous sauvera parce que sa grâce est infinie.
Verset 6
Je continue dans le chapitre 2 aux Éphésiens.
Par notre union avec Jésus-Christ, Dieu nous a ressuscités ensemble et nous a fait siéger ensemble dans le monde céleste (Éphésiens 2.6).
Ce que Jésus a vécu nous le vivrons aussi. Son histoire se reproduit en ceux qui croient en lui. Paul exprime chaque particularité du salut par un verbe qui embrasse à la fois le Seigneur et le racheté. Il a déjà dit que Dieu nous a fait « revivre avec le Christ ». Ici, il ajoute que nous sommes ressuscités avec lui. Ces deux verbes expriment la régénération et la vie nouvelle. Le troisième verbe : « nous a fait siéger » est une magnifique anticipation et même une prise de possession de la gloire du ciel. Le Chef assis dans la gloire est le garant que ses membres y seront, assis avec lui, et y sont déjà en espérance, car les croyants sont déjà des citoyens du royaume des cieux (Philippiens 3.20). La même puissance de Dieu qui s’est manifestée en Jésus agit en l’homme quand il met sa confiance en Jésus-Christ.
Verset 7
Je continue le texte.
Dieu a agi ainsi afin de démontrer pour tous les âges à venir, l’extraordinaire richesse de sa grâce qu’il a déployée en Jésus-Christ par sa bonté envers nous (Éphésiens 2.7).
Les rachetés sont le trophée de la grâce que Dieu a manifestée à leur égard en Jésus-Christ. Ils seront exhibés, pour ainsi dire, à la gloire de son nom devant tout l’univers et pendant l’éternité. Un ange va passer à côté de vous et dire à son collègue :
Tu vois celui-là, eh bien, son cas était désespéré ; il était au fond du trou, et le voilà dans le royaume des cieux. Quel témoignage à la bonté, à l’amour et à la grâce de notre Dieu !
L’amour de Dieu s’est exprimé quand il a envoyé Jésus mourir sur la croix afin que nous ayons la vie éternelle. Paul appelle cette œuvre divine, « l’extraordinaire richesse de la grâce de Dieu », parce qu’elle descend au plus bas pour sauver le dernier des vauriens.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.