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13 sept. 2024

Éphésiens 1.8-12

Chapitre 1

Introduction

Quand un phénomène nous échappe et donc qu’on ne peut l’expliquer, souvent on utilise les termes « bizarre, étrange ou mystérieux ». Mon oncle, qui travaillait dans un entrepôt où il composait des teintes pour des peintures, s’exprimait d’une manière plus imagée. Quand il se trouvait devant quelque chose qu’il ne comprenait pas, comme un outil qui avait disparu, par exemple, il disait : « Bizarre autant qu’étrange, l’inconnu portait des lunettes », ou encore : « Mystère et boule de gomme ? » Je n’ai jamais su où il est allé chercher ces expressions. Il est bien vrai que dans la vie, ce ne sont pas les énigmes qui manquent. En fait, on en trouve beaucoup dans les Textes Sacrés.

Versets 8-9

Je continue à lire dans le premier chapitre de l’épître aux Éphésiens.

En Christ, [..] Dieu a répandu cette grâce sur nous avec surabondance, en nous donnant pleine sagesse et pleine intelligence, pour que nous connaissions le mystère de sa volonté, selon le dessein bienveillant qu’il avait fixé d’avance (Éphésiens 1.8-9).

Dans les Écritures, un mystère n’est pas un rite, un savoir réservé à des initiés ou un conte des mille et une nuits, un roman rocambolesque d’Agatha Christie, ou une histoire de meurtre sortie des éditions « Fleuve Noir ». Dans le Nouveau Testament en particulier, un mystère est une nouvelle vérité qui est révélée par Dieu et elle a toujours deux composantes distinctes.

Premièrement, c’est une vérité qui jusque là était tenue secrète et inaccessible à la raison humaine, ce qui veut dire que pour être connue, elle doit faire l’objet d’une révélation particulière de la part de Dieu.

Deuxièmement, Dieu fait connaître ce mystère au temps opportun, à un certain moment de l’histoire humaine qu’il a décidé d’avance. Il commence par le révéler en partie seulement, sans nous donner tous les détails, mais suffisamment quand même pour qu’un fait nouveau puisse être établi avec certitude.

Dans l’ensemble des Textes Sacrés, on peut distinguer 10 mystères principaux :

  • Le premier qui est mentionné dans le Nouveau Testament est une série d’énigmes qui concernent le royaume des cieux (Matthieu 13.3-50) ;
  • le second est le mystère de l’endurcissement d’Israël pendant le présent âge (Romains 11.25 et suivants) ;
  • le 3e est le mystère de l’Église du Nouveau Testament (Matthieu 16.11), un corps unique composé de chrétiens Juifs et d’origine païenne (Romains 16.25 ; Éphésiens 3.1-12 ; 6.19 ; Colossiens 4.3) qui est l’Épouse de Christ (Éphésiens 5.23-32) ;
  • le 4e est le mystère de la vie de Christ dans le croyant (Galates 2.29 ; Colossiens 1.26-27) ;
  • le 5e est le « mystère de Dieu, savoir Christ, en qui habite corporellement toute la plénitude de la Divinité (Colossiens 2.9)» ; Jésus étant l’incarnation de Dieu qui a démontré Sa sagesse en se montrant favorable à l’homme (1Corinthiens 1.24 ; 2.7 ; Colossiens 2.2, 3, 9) ;
  • le 6e est le mystère de la piété, c’est-à-dire le Christ manifesté en chair, ce qui permet à l’homme de retrouver sa ressemblance avec Dieu (1Timothée 3.16 ; 2Corinthiens 3.18 ; 1Jean 3.1) ;
  • le 7e est le mystère de l’enlèvement des croyants à la fin du présent âge (1Corinthiens 15.51-52 ; 1Thessaloniciens 4.13-17) ;
  • le 8e est le mystère du mal (2Thessaloniciens 2.7 ; 1Jean 4.3 ; Zacharie 5.6-8 ; Matthieu 13.33) ;
  • le 9e est le mystère des sept étoiles du livre de l’Apocalypse (Apocalypse 1.20) ;
  • et le 10e est le mystère de la grande Babylone dont il est également question dans l’Apocalypse (Apocalypse 17.5, 7).

Dieu a commencé à nous révéler ces 10 mystères, mais il est loin de nous avoir dit tout ce que nous pourrions connaître. Moi, par exemple, j’ai pas mal de questions sans réponse concernant une variété de thèmes et je voudrais bien en savoir davantage sur les sujets où Dieu a commencé à lever le rideau. Je peux répondre ou du moins dire quelque chose à la plupart des questions qu’on me pose, mais mes interrogations personnelles, je ne sais pas trop à qui les adresser parce que personne ne connaît les réponses.

Un mystère est donc une vérité que Dieu a préalablement gardée cachée, mais que maintenant il révèle, du moins en partie. Dans l’Ancien Testament, le Messie apparaît bien et même souvent, mais relativement peu d’informations nous sont données sur lui. Il est vrai que le prophète Ésaïe décrit sa mort sur la croix, mais il ne précise pas que c’est le Messie et pour cette raison, les Juifs croient qu’il parle de la nation d’Israël. Par contre, sous le régime du Nouveau Testament, et surtout grâce aux quatre évangiles, nous savons parfaitement qui est Jésus et qu’il est le Messie.

Dans les versets 8 et 9 du premier chapitre aux Éphésiens que j’ai lus, Paul dit que Dieu nous a donné une pleine sagesse et intelligence afin que nous puissions connaître le mystère de sa volonté, ou encore, le secret de son plan, plan qui se trouve en Jésus-Christ. Mais quel est ce mystère ? Premièrement, c’est une information qui n’est pas destinée à satisfaire la curiosité du commun des mortels ni des théologiens d’obédience libérale qui sondent les Écritures essayant d’y déceler des erreurs. Seuls les croyants, parce qu’ils ont la possibilité d’être illuminés par le Saint-Esprit, possèdent la sagesse et l’intelligence spirituelles pour le comprendre les révélations de Dieu. Un mystère divin n’est jamais simple comme « bonjour » et il n’est pas donné à tout le monde de le connaître.

Le mystère de la volonté de Dieu que mentionne Paul est le salut éternel offert en Jésus-Christ, Dieu manifesté en chair.

Les termes que l’apôtre utilise : sagesse, intelligence, connaissance, sont aussi ceux qu’emploient en Asie Mineure les faux docteurs que Paul dénonce dans son épître aux Colossiens. Ces faux-jetons prônent un enseignement secret, ouvert aux seuls initiés, et qui permet de comprendre les secrets de l’univers. Paul leur donne ici un coup de patte afin de contrecarrer leurs prétentions spécieuses. Ces secrets sont seulement en Jésus-Christ, et uniquement accessibles à ceux qui croient en lui. C’est un « mystère » dans le sens qu’aucune intelligence humaine n’aurait pu deviner les desseins de Dieu. Il s’agit de l’unification des non-Juifs et des Juifs dans une même espérance en Christ.

Pour ce qui est de comprendre les Écritures, on peut dire que dans un sens, elles comportent deux parties. Une première qui est accessible à tous ceux qui le veulent bien, même aux enfants : il s’agit de la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ, ce qu’il a accompli pour nous en mourant sur la croix, et comment quelqu’un peut recevoir la vie éternelle. Ce sont des vérités faciles à saisir, bien que souvent difficiles à accepter par l’homme orgueilleux. Mais à côté de la simplicité de la Bonne Nouvelle, les Textes Sacrés sont remplis de sagesse divine dont les profondeurs sont difficiles d’accès ; il faut beaucoup de recherche, d’étude et de réflexion, et surtout d’humilité pour accepter de se laisser ouvrir l’intelligence par l’Esprit de Dieu. Les mystères font partie de cette sagesse divine.

Verset 10

Je continue le texte du premier chapitre aux Éphésiens.

Dieu dirige toutes choses vers l’établissement d’un nouveau régime, lorsque les temps seront accomplis, afin de réunir toutes choses sous le gouvernement du Christ, celles qui sont dans les cieux et celles qui sont sur la terre (Éphésiens 1.10).

Le mot traduit par « nouveau régime », oikononia en grec, veut aussi dire « administration » ou encore « dispensation ». Comme le mot « mystère », ce concept est mal compris et pas très aimé par une grande partie de la chrétienté. Mais si on veut se montrer fidèle aux Écritures, on ne peut pas parler uniquement de ce qui est facile à comprendre et agréable à entendre.

Le mot « oikononia » (nouveau régime) ne contient pas en lui la notion de temps ; il diffère donc d’un « âge » ou d’une « période ». Il décrit une façon de gérer un patrimoine ou une maisonnée, un nouvel ordre des choses, une nouvelle gestion, ou un nouveau système économique ou politique ; c’est donc une certaine façon de faire les choses.

Dans la vie courante, « oikononia » est la manière dont une famille s’organise, partage les repas ; c’est l’ensemble de leurs valeurs et priorités, leur façon de vivre en somme. Dans une même rue, il y a des variations d’un foyer à l’autre et il existe aussi d’énormes différences entre les cultures, entre les us et coutumes des divers peuples, et chacun a parfaitement le droit de faire les choses à sa façon.

En France parmi les grandes institutions, il y a l’École Nationale d’Administration où les étudiants apprennent à administrer et même à gouverner une ville, une région voire même la nation. Les pays ont eux aussi des « oikononia » très variés. Tout le monde sait que la Grande-Bretagne, l’Allemagne ou le Japon ont des systèmes de gouvernement qui diffèrent les uns des autres et de la France. Le communisme est une manière de gérer un peuple qui n’est pas comparable à une démocratie. Il existe donc d’innombrables modes de vie, et façon diverses de gérer la vie, de faire les choses, l’une n’étant pas meilleure ou plus mal qu’une autre sauf lorsqu’on viole les règles morales.

En théologie, « oikononia » est souvent traduit par « dispensation, économie », un mot dont le sens en français est : « plan, direction », alors qu’en anglais il veut plutôt dire « façon de gouverner ».  En théologie on utilise le mot « dispensationalisme » tiré de l’anglais et qui n’existe pas dans notre langue. Dans les Écritures, ce terme correspond à la manière dont Dieu gère la race humaine pendant une période de temps donnée, la façon dont il agit à l’égard de l’homme et ce qu’il requiert de lui. En effet, il est évident que Dieu avait un arrangement avec Adam qui était très différent de ce qu’il demande aujourd’hui à ceux qui sont sous le régime de la Nouvelle Alliance. Le Jardin d’Éden n’avait rien de commun avec même l’endroit le plus paradisiaque de notre planète que vous pouvez imaginer.

Avant que nos premiers parents ne désobéissent à l’ordre de l’Éternel, il leur apparaissait fréquemment sous forme humaine et entretenait avec eux une relation qu’il nous est difficile d’imaginer, car depuis la rébellion d’Adam et Ève, ce type de relation ne s’est jamais répété en notre bas-monde.

Pour ce qui est de l’obtention du salut par contre, Dieu a toujours eu une seule et même méthode, bien que la façon de l’appliquer ait varié selon les différentes dispensations, c’est à dire les différentes façons que Dieu a mises en place pour gérer l’humanité. C’est ainsi que le second fils né à nos premiers parents, Abel, a eu accès à Dieu grâce au sang versé d’un agneau de son troupeau ; c’est aussi ce qu’ont fait Abraham, Job et tous les patriarches ; ils sacrifiaient des animaux sur des autels spécialement construits dans ce but et le sang faisait l’expiation de leurs péchés.

Sous le régime de la Loi, le système lévitique avec ses prêtres, ses nombreux rites et surtout des sacrifices quasi permanents, a été établi par Moïse sur l’ordre de l’Éternel et c’est ce qui permettait aux Israélites de s’approcher du Dieu trois fois saint et de couvrir leurs péchés. Mais aujourd’hui, nous ne faisons plus de telles offrandes et Dieu n’en veut pas parce que nous sommes sous un régime totalement différent de la Loi ; nous sommes sous la grâce qui nous permet de nous approcher librement de Dieu par la foi en Jésus-Christ.

Au verset 10, Paul écrit que Dieu dirige toutes choses vers « l’établissement d’un nouveau régime lorsque les temps seront accomplis ». Il ne précise pas de quel régime il s’agit, mais ce n’est plus un secret puisque selon les Écritures, ce sera l’instauration du Millénium avec Jésus-Christ qui régnera comme Roi des rois et Seigneur des seigneurs. Le mot « accomplis » vient du grec pleroma. Pour en faciliter la compréhension, imaginons que ce « pleroma » est l’un de ces trous noirs que les astronomes ont découvert dans l’univers et qui attirent tout à eux, même la lumière. Dans ce « pleroma » tombent le temps, les siècles et les millénaires de l’humanité ; le passé, le présent et même l’avenir s’y engouffrent, jusqu’au jour où il est enfin rempli. C’est alors que les temps sont accomplis, que toute l’Histoire humaine est achevée et que, selon l’épître de Paul aux Philippiens : « tout genou fléchira devant le Christ et toute langue confessera qu’il est le Seigneur (Philippiens 2.10) ». Cela ne s’est évidemment pas encore réalisé, mais c’est comme si c’était déjà fait. L’auteur de l’épître aux Hébreux écrit :

Dieu a mis toutes choses sous les pieds de Jésus. En soumettant toutes choses à son autorité, Dieu n’a rien laissé qui puisse ne pas lui être soumis. Or actuellement nous ne voyons pas encore que tout lui soit soumis (Hébreux 2.8).

Quand les temps seront accomplis et que Jésus régnera, les hommes ne pourront plus diriger leurs affaires ici-bas à la manière d’aujourd’hui comme bon leur semble, car ils seront soumis au régime royal du Messie qui les gouvernera avec un sceptre de fer ; c’est tout dire. En attendant, nous sommes sous la dispensation de la grâce qui est tout à fait différente du Millénium dont Paul parle ici.

Cependant, Dieu nous a révélé un mystère, il a levé un coin du voile sur l’avenir qui attend l’humanité. Dieu accorde sa grâce aux croyants par le Saint-Esprit qui les illumine afin qu’ils puissent comprendre sa révélation et son plan pour l’humanité à travers les siècles d’histoire humaine, et afin qu’ils puissent faire le lien avec le temps présent.

Par ailleurs, l’apôtre nous donne de la part de Dieu un information importante quand il écrit que Dieu a l’intention de « réunir toutes choses sous le gouvernement du Christ, celles qui sont dans les cieux et celles qui sont sur la terre ». En effet, aujourd’hui, la terre et le ciel marchent de manière très désaccordée, c’est le moins qu’on puisse dire. Ici-bas, le mal règne partout de manière quasi incontrôlée tandis que dans les cieux, c’est Jésus-Christ qui règne, assis à la droite de la majesté divine. Cependant, le jour viendra où la terre et le ciel seront au diapason l’un de l’autre et alors, comme dit Paul, tout l’univers sera soumis au Christ. Cette idée que toutes choses seront réunies sous le gouvernement du Christ se trouve aussi dans le passage parallèle de l’épître de Paul aux Colossiens où l’apôtre écrit :

C’est par Jésus-Christ que Dieu a voulu réconcilier avec lui-même l’univers tout entier : ce qui est sur la terre et ce qui est au ciel, en instaurant la paix par le sang que son Fils a versé sur la croix (Colossiens 1.20).

Ce que Paul écrit aux Éphésiens et aux Colossiens soulève la question de savoir quelle part les anges ont en Jésus-Christ? Eh bien, il est leur Chef autant que le notre, puis et quoique les anges n’aient pas besoin de la rédemption qu’il a accomplie, ils y participent dans le sens que les anges et les rachetés forment la famille de Dieu. Or quand un membre d’un corps souffre, tous les membres souffrent et tous prennent part à la guérison de celui qui était malade. Voilà pourquoi les chants de l’armée céleste furent les premiers à célébrer la naissance du Sauveur (Luc 2:13,14). La rédemption accomplie par Jésus-Christ embrasse donc le ciel et la terre. Dans un royaume troublé par la révolte d’une province, tout le pays participe à la réconciliation des rebelles, et tous s’unissent dès lors par le lien d’une même fidélité et d’un même amour pour leur prince.

Verset 11

Je continue à lire dans le premier chapitre aux Éphésiens.

Et c’est aussi en Christ que nous sommes devenus héritiers, nous avons été choisis d’avance pour lui appartenir conformément au décret de celui qui met en œuvre toutes choses, selon l’intention qui inspire sa décision (Éphésiens 1.11).

Paul accumule termes et tournures de phrase qui soulignent la souveraineté de Dieu dans l’accomplissement de son plan en faveur des croyants. À la lumière de l’illumination spirituelle qu’il a reçue et qui lui permet de comprendre le mystère de la volonté de Dieu, l’apôtre explique les bénédictions que Dieu accorde aux croyants. Non seulement ils lui appartiennent, mais Dieu partage aussi tous ses biens avec eux parce qu’il est leur Père.

Paul a déjà dit que les croyants sont devenus fils adultes, or selon le droit romain auquel il se réfère, cela veut dire qu’ils sont légalement les héritiers du Père ; l’objectif de Dieu étant que ses enfants partagent l’héritage de Jésus-Christ. Tous les croyants recevront donc une portion de ce qui lui appartient parce qu’ils sont un avec lui. Dans ses épîtres aux Romains et aux Corinthiens, Paul écrit respectivement :

Et puisque nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers : héritiers de Dieu, et donc cohéritiers du Christ, puisque nous souffrons avec lui pour avoir part à sa gloire (Romains 8.17). Que personne ne mette donc sa fierté dans des hommes, car tout est à vous, que ce soit Paul, Apollos, Pierre, l’univers, la vie, la mort, le présent ou l’avenir. Tout est à vous, mais vous, vous êtes au Christ, et le Christ est à Dieu (1Corinthiens 3.21-23).

Tant que nous avons les pieds sur terre, il est plutôt difficile de saisir la pleine signification de ces paroles. Il est même possible qu’elles ne nous fassent ni chaud ni froid. Pourtant, si on s’y arrête et qu’on les examine de près, on peut déjà discerner que dans l’éternité à venir, les croyants rayonneront d’une gloire considérable puisqu’elle sera à l’image de celle du Christ.

Aux Corinthiens, Paul dit bien : « Tout est à vous et vous êtes au Christ ». C’est l’occasion de rappeler que la position du croyant ne dépend pas de ses mérites personnels, mais uniquement du fait que Dieu l’a destiné d’avance à participer à la gloire de Jésus-Christ et à recevoir un héritage. Tout lui est gratuitement donné dès qu’il place sa confiance dans le Sauveur. Tout est un don de la grâce du Dieu souverain qui a émis ses décrets selon le bon plaisir de sa volonté ; cela est juste et parfait, tout simplement parce que Dieu le veut ainsi. Il a racheté les croyants en Christ et il les récompense en leur accordant un héritage. Ils appartiennent à Dieu parce que Jésus a payé le prix de leur rédemption et ensemble, ils constituent l’Église universelle qui, si je peux me permettre un abus de langage, est aussi précieuse à Dieu que la prunelle de ses yeux.

Ici-bas, les hommes forment des tas de projets à l’échelle individuelle, au niveau de la société ou d’une nation. Ils courent ici et là avec une idée de ce qu’ils veulent que le monde devienne, mais leurs prétentions dérisoires ne sont que des illusions, des mirages ayant autant de consistance que des bulles de savon. Ce que l’homme voudrait accomplir n’a pas la moindre importance au regard du programme que Dieu a décidé d’avance et qu’il met en œuvre.

Verset 12

Je continue à lire dans le 1er chapitre adressé aux Éphésiens.

Ainsi, nous avons été destinés d’avance à célébrer sa gloire nous qui, les tout premiers, avons placé notre espérance dans le Messie (Éphésiens 1.12).

La raison d’être de tous les êtres humains et à plus forte raison des croyants est d’obéir à la volonté de Dieu et de célébrer sa gloire. C’est seulement à ce titre que l’homme trouve la pleine réalisation de lui-même, que tout a un sens, que son passage sur terre a un but, qu’il est utile et que la vie vaut la peine d’être vécue. Ceux qui l’ont compris et qui acceptent de servir Dieu ont une espérance éternelle. De plus, ils se préserveront de bien des malheurs sur terre et des regrets amers qui accompagnent ceux qui font le mal. Ils éviteront peut-être aussi un certain nombre de maladies, de passer entre les mains des psys et d’avaler des pilules psychotropes multicolores. À ce sujet, on peut consulter le livre « La Bible et la santé » du Dr Christian Klopfenstein aux éditions « La Pensée Universelle », que j’ai déjà eu l’occasion de mentionner.

L’expression « célébrer sa gloire » est un refrain et une doxologie que Paul utilise après la description de l’œuvre de chacune des trois personnes de la Trinité. Ici, il s’agit des accomplissements du Fils, précédemment c’étaient ceux du Père, et plus loin il sera question de l’œuvre du Saint-Esprit. C’est en célébrant la gloire de Dieu et tout ce qu’il a fait pour nous que l’homme peut se défaire de ce qui l’entrave, se réaliser pleinement, et monter au ciel.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

avril 19 2024

Émission du jour | Esther 8.1-17

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