Les émissions

12 sept. 2024

Éphésiens 1.6-7

Chapitre 1

Introduction

De toutes les espèces animales, le petit de l’homme est le moins bien équipé pour survivre. C’est peut-être l’une des raisons pour lesquelles il tire tout à lui. Il faut avouer que les petits enfants sont très centrés sur eux-mêmes ; ils pleurent, crient, font des caprices, une attitude qui se retrouve sous des formes plus raffinées chez les adultes et en moi. Selon le principe : « les autres en premier mais moi d’abord », les êtres humains on la fâcheuse tendance à tirer la couverture à eux, usurpant par la même occasion la gloire et les honneurs qui reviennent au Créateur seul. Voulant remettre les pendules à l’heure, Dieu a choisi des personnes à qui il accorde le salut parce que le but ultime de cette élection est que les croyants célèbrent la gloire de sa grâce. C’est ce que l’apôtre Paul écrit aux Éphésiens.

Verset 6

Je continue à lire dans le premier chapitre de cette épître.

(Puisque Dieu nous a aimés, il nous a destinés d’avance à être ses enfants [..] afin que nous célébrions la gloire de sa grâce qu’il nous a accordée en son Fils bien-aimé (Éphésiens 1.6).

C’est par le Fils bien-aimé, médiateur de la grâce de Dieu par sa vie et sa mort, que s’est réalisé le merveilleux plan du Père. Là encore, Paul met l’accent sur la gratuité de la grâce. C’est la grâce de Dieu qui est à l’origine de la vie éternelle des croyants et de leur adoption comme ses fils. Dieu agit selon le conseil de sa volonté sur la base de sa grâce pour sa gloire.

Jésus-Christ est le Fils bien-aimé du Père ; or comme les croyants sont en lui, ils partagent le même amour de la part de Dieu. Dans une prière, Jésus a dit :

Père, mon désir est que ceux que tu m’as donnés soient avec moi là où je serai et qu’ils contemplent ma gloire, celle que tu m’as donnée, parce que tu m’as aimé avant la création du monde (Jean 17.24).

Comme Dieu voit les croyants en son Fils, il les aime et les reçoit comme lui. Dans la même prière, Jésus a aussi dit :

Moi en eux, et toi en moi, afin que le monde connaisse que tu m’as envoyé et que tu les as aimés comme tu m’as aimé (Jean 17.23).

Cette union des croyants avec Jésus est la seule raison pour laquelle quelqu’un est admis au paradis, car nul ne peut avoir accès à Dieu tout seul comme un grand sur la base de ses propres mérites. Je suis accepté parce que je suis en Jésus-Christ, et pour aucune autre raison.

Jusqu’à présent dans l’épître qu’il adresse aux Éphésiens, Paul a mentionné trois actions de Dieu en faveur des croyants. Il les choisit pour qu’ils deviennent saints en Jésus-Christ ; il les a destinés d’avance à être adoptés par Jésus-Christ afin qu’ils aient le statut de fils adultes ; et enfin il leur accorde sa grâce en Jésus-Christ. Dieu le Père fait tout cela pour sa gloire.

Toutes nos bénédictions sont en Jésus-Christ car en dehors de lui nous n’avons strictement aucun droit devant Dieu. De toute façon, tout ce qu’il fait nous est avantageux. En effet, il a arrangé l’univers de telle sorte qu’aillent de pair, sa gloire et son honneur d’une part, et d’autre part, sa grâce et ses bienfaits en notre faveur.

Verset 7

Je continue le texte du premier chapitre de la lettre aux Éphésiens.

En Christ, au prix de son sang, nous avons la rédemption et nous avons reçu le pardon de nos fautes selon la richesse de sa grâce (Éphésiens 1.7).

Dans l’éternité passée, Dieu a choisi ceux qui croiraient en Jésus-Christ ; il les a prédestinés et il leur a accordé sa grâce en Jésus-Christ. Puis nous venons sur terre où Dieu a placé ses projets éternels entre les mains de son Fils qui est entré dans l’espace-temps pour qu’il les accomplisse et bâtisse son Église. C’est un fait historique que Jésus est né dans ce monde il y a environ 2 000 ans. Il est Dieu manifesté en chair qui s’est introduit dans la race humaine. Après avoir passé 33 ans parmi nous, il est mort sur la croix, fut enseveli, ressuscita, puis retourna au ciel. Ce sont les faits historiques que nous lisons dans les Écritures et même dans des livres profanes.

Alors qu’il était homme, Jésus nous a sauvés du jugement de Dieu en offrant sa vie et par le sang qu’il a versé sur la croix. C’est sa mort expiatoire qui est la rançon payée pour notre rachat et qui nous vaut le pardon, la délivrance de la condamnation éternelle. Cette façon de présenter la rédemption n’est pas très appréciée parce que le sang répugne à l’homme moderne qui veut une religion propre qui satisfasse ses goûts esthétiques. Or la croix est un scandale ; elle symbolise la cruauté et l’ignominie ; les bons paroissiens n’aiment pas que le prédicateur parle trop du sang : ça dégouline, ça noircit, ça sent vite mauvais et devient répugnant pour ne pas utiliser un autre mot. Mais entre nous soit dit, ce qui est véritablement de l’ordure puante dans cet univers, n’est pas le sang, mais bien plutôt votre péché et le mien. L’histoire de la passion du Christ, surtout à la manière dont elle a été réalisée par le metteur en scène Mel Gibson est absolument horrible. Mais c’est uniquement grâce au sang du Christ que nous obtenons la rédemption et le pardon des péchés.

Le plan du salut ayant été conçu, dans l’histoire humaine, Dieu le Fils est descendu sur terre pour rassembler des croyants et bâtir son Église avec ses mains percées. Mais avant qu’il ne vienne parmi nous, tout le contexte de l’Ancienne Alliance était en place avec un système d’expiation du péché par le biais des sacrifices d’animaux. Pourtant, il était impossible à ce sang, qui était versé tous les jours, d’ôter les fautes des croyants de l’Ancien Testament, même des plus pieux. Seul Jésus-Christ peut faire cela. Dans l’épître aux Hébreux, l’auteur écrit :

Toi Dieu, tu n’as pris nul plaisir aux holocaustes, aux sacrifices pour le péché. Alors moi Jésus, j’ai dit : Me voici, je viens ô mon Dieu, pour faire ta volonté et accomplir ce qui est écrit à mon sujet dans le rouleau du Livre, car c’est bien de moi qu’il s’agit dans l’Écriture. Il commence donc par dire que Dieu n’a pas voulu les sacrifices et les offrandes, les holocaustes et les sacrifices pour le péché, qu’il n’y a pas pris plaisir. Pourtant ce sont bien là les sacrifices prescrits et offerts conformément à la Loi. Ensuite il continue en disant : Me voici, je viens pour faire ta volonté. Cela signifie qu’il abolit la première institution (la Loi et les sacrifices qu’elle prescrit comme moyen d’expier les péchés) pour inaugurer une économie nouvelle (où l’obéissance à la volonté de Dieu occupe le premier rang). C’est parce que Jésus-Christ a accompli la volonté de Dieu en offrant son corps une fois pour toutes en sacrifice que nous sommes purifiés du péché et consacrés à Dieu. Les prêtres doivent tous se présenter chaque jour à Dieu pour s’acquitter de leur ministère, ils répètent indéfiniment les mêmes sacrifices qui, cependant, ne parviennent jamais à effacer les péchés. Le Christ, par contre, n’a offert qu’un seul sacrifice pour les péchés, un sacrifice valable pour toujours, puis il est allé s’asseoir sur le trône à la droite de Dieu où il attend désormais que ses ennemis lui soient soumis comme un escabeau sous ses pieds (Hébreux 10.6-13).

C’est en Jésus-Christ, le Bien-aimé du Père, que nous avons la rédemption, que nous sommes libérés des conséquences de nos fautes, et c’est la principale raison pour laquelle Jésus est descendu parmi nous. Dans l’évangile selon Matthieu, on lit :

Le Fils de l’homme n’est pas venu pour se faire servir, mais pour servir lui-même et donner sa vie en rançon pour beaucoup (Matthieu 20.28).

Jésus est né dans le but de mener une vie parfaitement sainte mais surtout pour donner sa vie en rançon pour la mienne et la vôtre. Nous étions esclaves du péché et de ses conséquences qui sont la perdition éternelle, et il nous en a délivrés. On ne répétera jamais assez que seule la rédemption que le Christ a accomplie sur la croix compte, et sa valeur est infinie parce qu’en tant que seconde personne de la Trinité, Jésus est Dieu éternel.

Dans le texte grec du Nouveau Testament, il y a 3 mots qui sont traduits par rédemption. Le premier est « agorazo » qui veut simplement dire « acheter au marché ». Ce terme était très courant. Une maîtresse de maison part au marché le matin faire ses courses pour la journée ; elle voit des légumes et un rôti qui lui conviennent et met des espèces sonnantes et trébuchantes sur le comptoir. Elle a payé leur juste prix et ces aliments lui appartiennent. « agorazo » signifie donc simplement acheter. C’est ce mot que Paul utilise quand il écrit :

Car vous avez été rachetés à grand prix. Honorez donc Dieu dans votre corps (1Corinthiens 6.20).

Le deuxième mot pour « rédemption » est « exagorazo », qui comme le précédent veut dire « acheter », et il est traduit ainsi en français. Cependant, il a une signification supplémentaire qui est « emmener hors du marché » avec l’idée d’utiliser la denrée pour soi-même. En effet, quelqu’un peut aussi acheter les légumes et le rôti avec l’intention de les revendre dans un village voisin où ces mets ne sont pas disponibles, et faire ainsi un bénéfice. Mais « exagorazo » signifie « acheter pour soi sans l’intention de revendre ». Dans son épître aux Galates, l’apôtre Paul emploie ce mot quand il dit :

Le Christ nous a rachetés de la malédiction que la Loi faisait peser sur nous en prenant la malédiction sur lui, à notre place. Il est, en effet, écrit : Maudit est quiconque est pendu au gibet (Galates 3.13).

En payant le prix demandé, Jésus-Christ a soustrait les croyants de la malédiction de la loi à tout jamais et dorénavant, les croyants qu’il a achetés lui appartiennent.

Le troisième mot grec pour rédemption est « apolutrosis » que Paul utilise au début de sa lettre aux Éphésiens quand il dit :

En Christ, au prix de son sang, nous avons la rédemption (Éphésiens 1.7).

Ce mot signifie : « libérer un prisonnier en payant une rançon pour lui ». Au premier siècle, il est utilisé quand quelqu’un achète un esclave avec l’intention de le remettre en liberté ; ce mot apparaît aussi dans l’évangile selon Luc qui écrit :

Quand ces événements commenceront à se produire, levez la tête et prenez courage, car alors votre délivrance sera proche (Luc 21.28).

Ces trois mots : « agorazo, exagorazo, apolutrosis » expliquent ce qu’est la rédemption du croyant. Il a été acheté et payé par Jésus comme le serait un autre bien ; Jésus l’a acheté pour lui-même et ne le remettra pas en vente, et enfin il a été libéré par Jésus qui a payé une rançon qui est lui-même quand il s’est offert sur la croix.

L’homme a été vendu au péché et lui est esclave ; il n’y a qu’à regarder autour de soi pour constater qu’il en est bien ainsi. Nous sommes pourris jusqu’à la moelle et ne pouvons rien faire que nous corrompre, mais ça ne devrait pas choquer celui qui croit à l’enseignement des Écritures. C’est peut-être avec les politiciens et les hommes d’affaires que la déchéance de l’homme est la plus flagrante parce qu’on les prend souvent la main dans le sac. Il n’est pas exagéré de dire que tous les êtres humains sont dépravés d’une manière ou d’une autre, mais heureusement pour nous, le Christ a payé le prix de notre rançon pour nous libérer du péché dont nous sommes esclaves. C’est ce qu’il a affirmé quand il a dit aux Juifs :

Si donc c’est le Fils qui vous donne la liberté, alors vous serez vraiment des hommes libres (Jean 8.36).

La rédemption de l’homme a été réalisée par le sang que Jésus a versé ; c’était le prix qu’il devait payer. Dans sa première épître, l’apôtre Pierre écrit :

Vous avez été libérés de cette manière futile de vivre que vous ont transmise vos ancêtres et vous savez à quel prix. Ce n’est pas par des biens qui se dévaluent comme l’argent et l’or. Non, il a fallu que le Christ, tel un agneau pur et sans défaut, verse son sang précieux en sacrifice pour vous (1Pierre 1.18-19).

Le sang du Christ est bien plus précieux que n’importe quoi d’autre dans l’univers ; une seule goutte suffit à sauver tous les pécheurs quels qu’ils soient et quoi qu’ils aient pu faire à condition bien sûr qu’ils placent leur confiance en Jésus. Il n’existe pas d’autres remèdes pour expier nos fautes parce que selon les Écritures, « il n’y a pas de pardon des péchés sans que du sang soit versé », c’est en tout cas ce qu’écrit l’auteur de l’épître aux Hébreux (9.22). Ce principe s’applique à toute la race humaine depuis Adam jusqu’au dernier homme qui naîtra.

Cela dit, il faut quand même établir une distinction entre le pardon humain et le pardon que Dieu octroie. Si quelqu’un me fait une crasse et que je lui pardonne, un pécheur passe l’éponge sur une faute qu’un autre pécheur a commis. Il ne subit pas la punition qu’il méritait ; on n’en parle plus et le problème est réglé. Avec Dieu, il en va tout autrement. Parce qu’il est saint et absolument juste, il ne peut pas simplement effacer l’ardoise ; il est nécessaire que les fautes commises soient sanctionnées ; son honneur et sa sainteté bafoués l’exigent. Ce n’est qu’une fois l’offense lavée que Dieu peut pardonner.

Dans notre pays comme partout en Occident, on confond le pardon humain avec la justice de la loi et c’est ce qui explique que les tribunaux laissent passer ou sont trop indulgents envers des crimes qu’ils devraient punir. Cette complaisance mal placée a de graves conséquences. Non seulement les vols et les voitures en feu sont maintenant une tradition, mais les émeutes destructives que le pouvoir en place tolère sont aussi le résultat du laxisme de la justice, elle-même dépendante des politiciens incohérents et irrésolus qui nous gouvernent. Tout le monde paie les pots cassés quand la loi n’est pas appliquée dans toute sa rigueur et comme d’habitude, ce sont les innocents, les premiers qui trinquent.

Envers Dieu, c’est parce que nos offenses ont été payées sur la croix que la sainteté absolue et la justice inflexible de Dieu ont été satisfaites, et qu’il peut nous pardonner en toute légalité, en étant vrai avec lui-même et conforme à son caractère. Après sa résurrection, Jésus a dit à ses disciples :

Vous voyez, les Écritures enseignent que le Messie doit souffrir, qu’il ressuscitera le troisième jour, et qu’on annoncera de sa part aux hommes de toutes les nations, en commençant par Jérusalem, qu’ils doivent se repentir et obtenir le pardon des péchés (Luc 24.46-47).

Et dans son épître aux Colossiens, Paul écrit :

En Jésus, nous avons la rédemption, le pardon des péchés (Colossiens 1.14).

La clémence de Dieu n’est pas vraiment gratuite ; elle l’est pour moi mais elle a coûté très cher à Jésus puisque Dieu pardonne uniquement à cause du sang qu’il a versé. C’était le seul et unique moyen pour les hommes et plus particulièrement les croyants, d’avoir leurs fautes effacées et accès au paradis.

Dans son épître aux Romains, Paul montre que depuis Adam, toutes les fautes des hommes sont des offenses dirigées contre Dieu et que par sa mort, le Christ les a expiées. Il  écrit :

Jésus a été livré pour nos fautes, et Dieu l’a ressuscité pour que nous soyons déclarés justes (Romains 4.25).

Et Saint Augustin a dit : « Jésus a racheté la pourriture de ce qui serait son Église afin de la rendre pure. » Quand Jésus rencontra Paul sur le chemin de Damas, il lui a dit :

Je t’ai choisi du milieu du peuple juif et des païens vers lesquels je t’envoie pour leur ouvrir les yeux et les faire passer des ténèbres à la lumière et du pouvoir de Satan à Dieu pour qu’en croyant en moi, ils reçoivent le pardon de leurs péchés et une part d’héritage avec ceux qui appartiennent à Dieu (Actes 26.17-18).

La mort expiatoire de Jésus est la condition sine qua non, le fondement sur lequel Dieu efface les péchés. En dehors du Christ, le pardon et le salut ne sont pas accessibles, point final.

Je reviens à l’épître aux Éphésiens où au verset 7, l’apôtre Paul précise que le pardon de Dieu est « selon la richesse de sa grâce », alors qu’il aurait pu dire : Dieu pardonne de la richesse de sa grâce. Eh bien ces deux expressions ne veulent pas dire la même chose. Je m’explique.

Lorsque le milliardaire américain Rockefeller allait jouer au golf en Floride, à la fin de la partie, il récompensait toujours le porteur de son sac avec une pièce de 10 centimes ; la valeur d’un euro aujourd’hui. Cette immense générosité devait vraiment coûter au pauvre homme. Voyez-vous, il donnait de son argent, mais pas du tout selon sa richesse, et la différence est énorme surtout pour le porteur. Rockefeller aurait pu mieux faire et s’il avait payé le porteur selon sa richesse, ce dernier aurait croulé sous l’or.

Dieu n’est pas Rockefeller ; il n’est pas pingre mais généreux et pardonne selon la richesse de sa grâce. Voilà pourquoi dans son épître aux Romains l’apôtre Paul peut dire :

Là où le péché a proliféré, la grâce a surabondé (Romains 5.20).

Parce que Jésus a payé tous les péchés de tous les hommes, le plus grand de tous les criminels peut recevoir le pardon des crimes les plus horribles qu’il a commis.

Moi je trouve très réconfortant que même si Dieu a déjà dépensé beaucoup de grâce à mon égard, il lui en reste encore assez pour moi, et pour vous, où et qui que vous soyez ; il vous suffit de venir à lui par Jésus-Christ.

La rédemption se trouve en Jésus et en lui seul parce que, d’une part, il est mort pour nous sauver, et d’autre part, son sang a une valeur infinie parce que c’est le sang du Fils éternel de Dieu. Quand ce sang est appliqué au pécheur repentant, ce dernier expérimente la grâce de Dieu ; il est pardonné et devient un enfant de Dieu ; il reçoit la vie éternelle et est élevé au statut de fils adulte. Selon les Écritures, tous les hommes sont des esclaves vendus au péché, mais Jésus les achète, les rachète pour lui-même en payant le prix, et enfin les rend libres par rapport au péché et aux lois morales de Dieu qui les condamne.

Celui qui est sauvé par la grâce de Dieu ne contracte pas de dette envers lui parce que par définition, la grâce est gratuite. Cependant, il est vrai que Jésus rachète les croyants pour qu’ils se consacrent à lui et soient à son service. Oui, mais il s’agit d’une relation d’amour et non d’obligation, car le Christ a dit à ses disciples :

Si vous m’aimez, vous suivrez mes enseignements (Jean 14.15).

Il n’a pas dit : « parce que je vais mourir pour vous, gardez mes commandements ». Jésus nous a aimés le premier et il ne veut pas à son service des gens qui ne l’aiment pas en retour. Nous n’avons rien à lui offrir sinon notre dévotion pour son amour.

On raconte que du temps de l’esclavage dans le sud des États-Unis, une belle jeune fille noire fut un jour mise en vente sur le marché des esclaves. Deux propriétaires terriens — un homme réputé pour être brutal et un autre qui traitait plutôt bien son personnel — faisaient monter les enchères. Ce dernier ne céda pas et finit par obtenir gain de cause. On lui remit la jeune fille qui se mit à le suivre. Mais lui se retourna et lui dit : « Je n’ai pas besoin d’esclaves supplémentaires, je t’ai achetée pour te rendre ta liberté. Va, tu es libre. » Mais cette fille se jeta à ses pieds et dit : « Non ! Je veux te servir toute ma vie ! » Voilà la manière dont Jésus veut qu’on soit à son service, par reconnaissance, par amour pour lui parce qu’il nous a rachetés en versant son sang sur la croix. Il nous a obtenu le pardon selon la richesse de sa grâce, et en retour, le moins que les croyants puissent faire est de le servir de tout leur cœur.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

sept. 26 2023

Émission du jour | 2 Rois 4.38 – 5.27

Elisée guérit Naaman, le lépreux

Nos partenaires