Éphésiens 1.5
Chapitre 1
Introduction
Tout mot n’est rien de plus qu’une tonalité ou un assemblage de plusieurs sons qui se mesurent en longueurs d’onde. Un mot a au moins une et souvent plusieurs significations que nous trouvons facilement dans un dictionnaire. Tout ça semble bien anodin mais ça ne l’est pas car dans la réalité, la plupart des mots ne sont pas neutres puisque ils comportent fréquemment une charge émotionnelle. C’est d’ailleurs là l’origine de ce que nous appelons l’argot et les « gros mots » qui, par les images qu’ils évoquent, provoquent un choc ou font une impression sur l’imagination. Dans les Textes Sacrés aussi, on trouve des mots qui vont bien au-delà d’une simple définition car ils portent aussi une forte charge émotionnelle qui les rend lourds.
Verset 5
Je continue à lire dans le 1er chapitre de l’épître aux Éphésiens.
Puisque Dieu nous a aimés, il nous a prédestinés à être ses enfants qu’il voulait adopter par Jésus-Christ. Tel fut le bon plaisir de sa volonté (Éphésiens 1.5).
Littéralement : « « Nous ayant déterminés d’avance pour l’adoption en vue de soi par Jésus-Christ, selon le bon plaisir (ou la bienveillance) de sa volonté » Tout ce que Dieu fait pour l’homme pécheur est selon la souveraineté de sa volonté, à l’exclusion de tout autre motif qu’il aurait trouvé dans le meilleur d’entre nous.
L’apôtre Paul a déjà parlé de l’élection des élus, maintenant il mentionne la prédestination, un autre mot dont la signification suscite des controverses et des levées de boucliers. Mais si on y regarde de plus près, cette notion théologique fait partie des bénédictions spirituelles du monde céleste que Dieu donne aux croyants. Pourtant, la prédestination ne fait pas l’unanimité ou la tête d’affiche des études bibliques ; on préfère de loin parler de l’amour de Dieu ou d’autres idées agréables à entendre et qui réchauffent le cœur.
La prédestination est un concept qui secoue l’âme comme un puissant médicament ébranle le corps. Il est bénéfique au croyant de comprendre qu’il a été ainsi choisi afin de tenir ferme contre vents et marées et toutes les tempêtes qu’il ne manquera pas de rencontrer au cours de son existence. Avec le concept de la prédestination, nous montons sur les cimes de l’épître aux Éphésiens qui nous amène dans l’éternité passée quand Dieu a décidé de créer l’Église. En effet, il faut bien garder à l’esprit que l’Église n’est pas un concept qui est né dans l’esprit d’un illuminé mais qu’elle doit son origine à la volonté de Dieu. L’existence de l’Église de Jésus-Christ est un fait accompli qui est à prendre ou à laisser. On peut faire comme si elle n’existait pas ou lui faire concurrence en créant un autre produit, un club de bien-pensants religieux ou autre, qui a très peu ou aucun lien avec Jésus qui lui est le chef de son Église.
Beaucoup de gens n’aiment pas l’Église et lui reprochent presque tous les maux de l’humanité. C’est vrai qu’elle n’est pas sans défaut puisqu’elle est constituée de pécheurs, mais un jour, elle sera l’épouse du Christ, et honni soit qui mal y dise. Il est évident que l’idée de l’Église n’a pas germer au fil du temps dans l’esprit de Dieu, et ce n’est pas un beau matin au saut du lit qu’il a décidé de l’établir. L’Église est de conception éternelle et en la créant, Dieu a fait trois choses.
Premièrement, par sa volonté souveraine, il a choisi les croyants, et comme je l’ai déjà dit et répété, la pilule est difficile à avaler. À ce sujet, il me faut encore rappeler que selon les Écritures, Dieu choisit chaque croyant, mais que l’inverse n’est pas vrai. Si les autres sont perdus, ce n’est pas parce qu’ils n’ont pas été choisis, mais parce que ce sont des pécheurs invétérés qui veulent rester dans leur état ; ils refusent de régler le contentieux qui les oppose à leur Créateur. Or, bien que Dieu soit souverain, il ne viole pas le libre-arbitre de l’homme, son pouvoir de décision. Saint Augustin a exprimé ce dilemme ainsi : « Si la grâce de Dieu ne choisissait pas des hommes, comment quelqu’un pourrait-il être sauvé ? Et si l’homme n’était pas libre de choisir, comment Dieu pourrait-il le juger ? » On ne peut pas, en effet, attribuer la moindre injustice à Dieu puisque par définition, il est parfaitement juste. Voilà aussi pourquoi, dans son épître aux Romains, Paul dit :
Dieu serait-il injuste ? Certes non ! (Romains 9.14).
En premier lieu, Dieu a souverainement choisi les élus, qui croirait en lui et en Jésus-Christ ; en second lieu, il a prédestiné ceux qu’il a choisis comme croyants à devenir ses enfants d’adoption, c’est-à-dire des fils et des filles à part entière en Jésus-Christ. Le fils adoptif élevé dans une famille reçoit les mêmes droits que l’enfant qui y est né. Voilà pourquoi dans son épître aux Romains, Paul écrit :
Puisque nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers : héritiers de Dieu, et donc cohéritiers du Christ (Romains 8:17).
Dans les Écritures, on trouve beaucoup de termes théologiques voisins qu’il est facile de confondre. Ce n’est pas très grave, mais Paul est très rigoureux dans ses démonstrations ; il veut que ses lecteurs sachent exactement de quoi il parle. C’est ainsi qu’être enfant de Dieu et fils adopté ne sont pas des termes interchangeables même si pour nous sur terre, c’est quasiment pareil, puisque un enfant né et un enfant adopté font partie de la même famille et jouissent des mêmes droits.
Selon l’enseignement des Écritures, l’homme naturel, c’est-à-dire M. ou Mme tout le monde, est spirituellement mort et sous la condamnation de Dieu à cause du péché. La nouvelle naissance, qui est une régénération spirituelle, fait de lui un enfant de Dieu, tandis que la prédestination est le processus d’adoption qui lui confère la position de fils. Dès l’instant où quelqu’un place sa confiance en Jésus-Christ, il obtient les deux statuts, celui d’enfant de Dieu ainsi que le droit d’être appelé fils de Dieu. Soit dit en passant que cette adoption ne sera pleinement réalisée qu’à la résurrection des justes, et pour nous qui sommes sous le régime de la grâce, cet événement aura lieu quand tous les membres de l’Église présents sur terre seront enlevés en un clin d’œil dans les airs et vers les cieux.
Quand Dieu a planifié l’Église, il a d’abord élu les croyants en les choisissant. Puis il les a prédestinés à devenir fils et filles de Dieu. Troisièmement, par un acte de sa grâce, Dieu les accepte en Jésus-Christ. Ce processus ininterrompu commence et finit avec Dieu. Personne n’est sauvé parce que lors d’un appel à suivre Jésus-Christ, il s’est levé ou parce qu’il est un gentil garçon ou une brave fille, ou parce qu’il fréquente une église, ou parce qu’il s’intéresse aux réalités spirituelles. Si quelqu’un reçoit la vie éternelle, cela tient exclusivement à la grâce de Dieu. D’ailleurs, l’Éternel l’a bien fait comprendre à Moïse. En effet, quand ce dernier a trouvé sa charge trop lourde, il aurait pu aller voir Dieu dans la Tente de rencontre et lui dire : « Écoute, j’ai conduit les enfants d’Israël hors d’Égypte et j’en ai ras le bol. Tu aurais un gros problème sur les bras si je n’étais pas là, alors il faut que tu me donnes ce que je te demande. » Mais Moïse n’a jamais prié de cette manière, et Dieu lui a dit :
Tu as obtenu ma faveur, et je te connais par ton nom. Je fais grâce à qui je fais grâce, et j’ai compassion de qui j’ai compassion (Exode 33.17, 19).
Dieu a écouté la supplication de Moïse et lui a répondu favorablement, mais ce n’était pas parce qu’il méritait quoi que ce soit. En effet, selon l’apôtre Paul, la réponse de Dieu « ne dépend ni de la volonté de l’homme, ni de ses efforts, mais de Dieu qui fait grâce » (Romains 9.16). Un jour, je serai dans le royaume de Dieu, mais ce ne sera pas parce que je suis quelqu’un de bien, d’ailleurs si vous me connaissiez vraiment, bon passons. Même les gens qui ont été les plus proches de moi, qu’ils soient de ma famille, de mes amis ou de mon Église croient bien me connaître, mais heureusement pour moi, ils ne me connaissent pas sous toutes les coutures, autrement ils seraient scandalisés. L’inverse est probablement vrai ; si je vous connaissais vraiment, je serais choqué. Mais on ne va pas faire un concours du plus vilain, car en réalité nous sommes tous dans le même bateau, des pécheurs perdus.
Personne donc n’ira au paradis parce qu’il a fréquenté une église, ou fait une bonne action tous les jours, ou bien parce qu’il a été baptisé par immersion ou autrement. Rien de tout cela, par ailleurs fort louable, ne compte pour aller au ciel. La vie éternelle est un don gratuit qui provient de la grâce de Dieu et c’est en tant que tel qu’il faut l’accepter.
Un jour, j’ai entendu un prédicateur dire que les pauvres pécheurs que nous sommes ne peuvent entrer au paradis que par la petite porte de derrière et encore, à plat-ventre. En d’autres mots, on ne peut être sauvé qu’en s’humiliant devant Dieu, en venant à lui les mains vides, et en reconnaissant que nous n’avons strictement rien à lui offrir. Quelqu’un a dit : « Délaissez vos meilleures résolutions, tirez un trait sur toutes vos ambitions. Vous ne serez pas secourus avant de vous savoir perdus. » Dieu exerce seulement sa miséricorde envers ceux qui reconnaissent et confessent leur état de pécheurs coupables. Le fond du problème des gens de notre temps n’est pas du tout d’ordre intellectuel ; certains disent : « Je croirai quand on m’aura montré qu’un gros poisson peut effectivement avaler le prophète Jonas, que l’arche de Noé est suffisamment grande pour accommoder tous les animaux, etc. »
Le vrai problème est notre corruption morale et donc le mal que nous faisons, les fautes que nous commettons et notre culpabilité que nous refusons d’admettre. Dieu vous donne la vie éternelle gratuitement et sans reproches quand on vient à lui en tant que pécheur repentant.
En résumé, l’apôtre Paul enseigne donc que ceux que Dieu a élus et choisis, il les a aussi prédestinés à devenir ses enfants d’adoption, c’est-à-dire, des fils dans le plein sens du terme.
Dans le verset 5 que j’ai lu, le mot « prédestiné », (« proorizos » en grec), est formé de la proposition « à l’avance » suivie d’une racine qui en français a donné « horizon » et qui veut dire : « séparer par une frontière, tracer une frontière, déterminer ».
« Prédestiner » c’est donc établir une limite autour d’une personne ou d’une chose, à l’intérieur d’une sphère d’influence, ou de son avenir ou de sa destinée. Dans l’épître aux Éphésiens, Paul dit que la sphère d’influence est la famille de Dieu formée par l’ensemble des enfants qu’il a adoptés. La prédestination exprime l’objectif que Dieu a fixé pour ceux qu’il a choisis et cet objectif est qu’ils deviennent ses enfants pour l’éternité. Il faut aussi ajouter que dans le Nouveau Testament, la prédestination est toujours un concept qui a une connotation positive ; en d’autres mots, il concerne uniquement les personnes sauvées et jamais celles qui ne le sont pas. Dieu ne prédestine personne à la perdition.
Comme je l’ai dit, ceux qui ne font pas partie des élus ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes, car ils n’ont pas voulu prendre l’antidote que Dieu leur offre contre le mal qui les ronge. Supposons qu’un anthropologiste qui travaille en pleine jungle se fasse mordre par un serpent particulièrement venimeux. Heureusement pour lui, il est entouré d’autochtones lui disent : « Ne vous en faites pas, on connaît ce serpent et on sait comment confectionner un remède qui va vous remettre sur pied rapidement, mais à condition que vous le preniez sur le champ. Il a un goût épouvantable, mais il va vous guérir. » Surprise ! L’anthropologiste refuse de le prendre, disant qu’il est costaud et qu’il en a vu d’autres. Il se fait un garrot, prend deux aspirines, s’endort et meurt. La cause de sa mort est bien la morsure de serpent. Mais en réalité, c’est sa stupidité, son entêtement et son orgueil qui l’ont tué ; il n’avait pas à mourir puisqu’il existe un antipoison.
Pareillement, Dieu a pourvu un antidote, une solution pour nous guérir du péché, la maladie spirituelle qui nous afflige et nous place sous son jugement, mais encore faut-il l’accepter, ce qui est une décision que personne ne peut prendre à ma place. Dieu n’a pas choisi ceux qui sont perdus, car loin d’être mesquin, il aime tous les êtres humains et désire leur salut. Dans sa première épître à Timothée, Paul écrit :
Dieu veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité (1Timothée 2.4).
Il faut donc toujours bien garder à l’esprit que la prédestination est un acte divin toujours positif qui consiste à choisir les élus pour qu’ils deviennent ses enfants d’adoption. Dans son épître aux Romains, Paul écrit :
Nous savons en outre que Dieu fait concourir toutes choses au bien de ceux qui l’aiment, de ceux qui ont été appelés conformément au plan divin. En effet, ceux que Dieu a connus d’avance, il les a aussi destinés d’avance à devenir conformes à l’image de son Fils, afin que celui-ci soit l’aîné de nombreux frères. Ceux qu’il a ainsi destinés, il les a aussi appelés à lui ; ceux qu’il a ainsi appelés, il les a aussi déclarés justes, et ceux qu’il a déclarés justes, il les a aussi conduits à la gloire (Romains 8.28-30).
Ceux que Dieu appelle sont déclarés justes et prédestinés à devenir, en fin de parcours, semblables à la perfection de Jésus-Christ, dont ils partageront la gloire. En d’autres mots, lorsque Dieu part en transhumance avec un troupeau de 100 brebis, il revient avec le même nombre ; il n’en perd aucune en route. Un fameux prédicateur du 19e siècle a dit que ce passage de l’épître aux Romains que je viens de lire est « un merveilleux oreiller pour un cœur fatigué. »
Aujourd’hui, les bergers dont la profession est de paître les moutons, sont contents d’eux-mêmes si 70 % de leurs agneaux arrivent à maturité, en bonne santé, fournissent de la laine, ou du lait quand ce sont des brebis, et qu’ils peuvent donc les vendre au marché. Cela veut dire que si quelques bêtes se perdent en route, meurent de maladie, ou sont dévorées par un animal sauvage, ce n’est pas bien grave. Mais au premier siècle de notre ère, les élevages sont très petits et les bergers comptent exclusivement sur leur cheptel pour survivre ; alors, ils font tout leur possible pour conserver la totalité du troupeau. D’ailleurs, c’est bien sur ce fait que Jésus s’appuie dans la parabole que j’ai déjà lue et que je rappelle :
Si l’un de vous possède cent brebis et que l’une d’elles vienne à se perdre, n’abandonnera-t-il pas les 99 autres au pâturage pour aller à la recherche de celle qui est perdue jusqu’à ce qu’il l’ait trouvée ? (Luc 15.4-5).
Le Seigneur établit ici une comparaison entre les croyants et les brebis parce que les uns comme les autres sont prônes à s’égarer ; leur penchant naturel étant de s’éloigner loin du berger et d’aller se perdre dans la nature. D’ailleurs, à ce sujet, le prophète Ésaïe écrit :
Nous étions tous errants, pareils à des brebis, chacun de nous allait par son propre chemin (Ésaïe 53.6).
En ce qui concerne les brebis du Seigneur, même si elles s’éloignent loin de lui, il les cherche inlassablement jusqu’à ce qu’ils les retrouve et les ramène dans le pâturage céleste. Un simple berger salarié ne va pas s’inquiéter des brebis ; il ne va pas sortir par une nuit glacée ou un jour de tempête pour aller chercher une bête qui n’a pas voulu suivre le troupeau et qui s’est égarée, mais Jésus, lui, le fait car il a dit :
Moi, je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis (Jean 10.11).
Je sais que je me répète, mais c’est important pour ceux d’entre nous qui font partie des brebis du Seigneur surtout si nous avons tendance à suivre notre propre chemin plutôt que le bon berger. Si Jésus commence avec cent brebis, il finira avec cent et pas avec 99. À des enfants, on explique ce principe de la façon suivante :
Supposons qu’un jour au paradis, avant de refermer le grand portail, Dieu commence à compter un groupe de 100 brebis : 1, 2, 3, 4, 5, 97, 98, 99… Mais qu’est-il donc arrivé, où est passée la centième ? Le Seigneur va-t-il dire : “ Oh pour une, ce n’est pas bien grave, on va laisser courir ! ” ? Bien sûr que non ! Ça ne se passera pas comme ça parce qu’il faut qu’il y en ait autant à l’arrivée qu’au départ. Si tu n’es pas là quand il comptera, il sortira pour aller te chercher et t’amener au bercail céleste. Voilà ce que signifie : être destiné d’avance à être ses fils et ses filles en Jésus-Christ.
Dans un sens, la prédestination est un concept théologique difficile, mais dans un autre, c’est tout simple parce qu’on peut la comparer à une assurance, une garantie pour notre avenir éternel. En effet, Jésus a dit :
Mes brebis écoutent ma voix, je les connais et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle : jamais elles ne périront et personne ne pourra les arracher de ma main (Jean 10.27-28).
Si les brebis sont sauvées, et se retrouvent dans la bergerie, ce n’est pas parce qu’elles sont intelligentes, car en réalité ce sont des animaux stupides, des têtes de linotte qui n’ont aucune jugeote. En cela, beaucoup de croyants leur ressemblent parce qu’au niveau spirituel, eux non plus n’ont aucune sagesse. Si les brebis ont la vie sauve, elles le doivent exclusivement à leur berger ; si les croyants sont sauvés, ils sont entièrement redevables à Dieu, et Jésus-Christ leur bon berger.
« Dieu a destiné d’avance les croyants à être ses enfants qu’il voulait adopter par Jésus-Christ », dit Paul. L’adoption contient deux faits marquants.
En premier lieu, les croyants ont été régénérés par le Saint-Esprit, ce qui correspond à la nouvelle naissance. L’apôtre Pierre écrit :
Vous avez été régénérés, non par une semence corruptible, mais par une semence incorruptible, par la parole vivante et permanente de Dieu (1Pierre 1.23).
Le croyant est dans un nouveau système relationnel ; il est entré dans le monde spirituel et en relation avec Dieu parce qu’il est né dans sa famille. C’est ce que Jésus a expliqué au chef juif Nicodème quand il lui a dit :
Ce qui est né de la chair est chair, ce qui est né de l’Esprit est esprit (Jean 3.6).
En second lieu, l’adoption est une nouvelle position avec des privilèges. Celui qui accepte Jésus comme Sauveur devient non seulement enfant de Dieu, mais il reçoit en plus le statut de fils adulte ; il devient héritier et cohéritier de Jésus-Christ son grand-frère pour ainsi dire.
La conversation avec un petit de deux ans est difficile surtout s’il parle sans arrêt ; on ne saisit pas tout ce qu’il dit et lui non plus ne nous comprend pas bien. Mais vis-à-vis de Dieu, notre position de fils nous permet d’établir avec lui une relation intelligente, et de sonder sa Parole, surtout qu’en plus, il a donné à tous ses enfants le Saint-Esprit comme guide. Dans sa première épître aux Corinthiens, l’apôtre Paul écrit :
Nul ne peut connaître ce qui est en Dieu si ce n’est l’Esprit de Dieu. Or nous, nous avons reçu, non l’esprit du monde, mais l’Esprit même qui vient de Dieu pour que nous comprenions tous les bienfaits que Dieu nous a accordés par grâce (1Corinthiens 2.11-12).
C’est l’amour qui a motivé la volonté souveraine de Dieu de nous destiner d’avance à être ses enfants et fils et filles adultes, cohéritiers de Jésus-Christ, et de nous donner le Saint-Esprit. Tout est don de sa grâce. Dieu se réjouit de donner des bénédictions spirituelles à ses enfants, mais il le fait en Jésus-Christ, par lui et pour lui parce qu’il est le « seul médiateur entre Dieu et les hommes » (1Timothée 2.5).
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.